De l'usine hydroélectrique de Takamaka à Bébour par le Sentier de Takamaka

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Excellent
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 7h30
Distance 18.8 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 1376 - 588 m
Dénivelé positif 1000 m
Dernière mise à jour 23/11/2025

Circuit à adapter en fonction de son entraînement

Le circuit, fraîchement nettoyé en novembre 2025, méritait qu'on y retourne pour refaire la fiche datant du tout début du site. L'équipe croisée ce jour là, chargée de lourdes marches à installer sur un éboulis, partait pour l'ultime remise en état avant l'ouverture officielle. Merci à eux pour le travail effectué. C'est le moment ou jamais de refaire cette randonnée, car ici, la végétation ne manque jamais d'eau.

Cette difficile mais magnifique randonnée permet de découvrir la région de Takamaka, la plus arrosée de l'île. Plus de 7 m d'eau par an alimentent la centrale EDF qui fournit une bonne partie de l'électricité nécessaire aux Réunionnais. L'usine n'est pas visible puisque les turbines sont situées 316 mètres en-dessous du sol. Elles bénéficient ainsi de plus de puissance de l'eau récoltée dans la Rivière des Marsouins ou de ses affluents et même de celle venant des vallées voisines, transportée par tunnels. Le début comporte une bonne descente en lacets. Le tronçon longeant la Rivière des Marsouins en direction de Bébour est plus facile car elle épouse presque la courbe de niveau. La dernière portion qui rejoint le belvédère au-dessus du barrage le plus en amont est beaucoup plus difficile et a nécessité l'installation de 26 échelles pour aider au franchissement de la falaise boisée (voir § ci-dessous). C'est mieux que les 48 en bois utilisées par les ouvriers au début des travaux de construction du Barrage des Hirondelles dans les années 30. Plus haut, le sol est glissant, couvert de racines et de trous souvent remplis d'eau. Une fois au téléphérique du Barrage des Hirondelles, plusieurs options s'offrent au randonneur en fonction de la préparation. Il est possible de revenir au point de départ en redescendant vers l'Îlet à Bananes ou de rejoindre la Route Forestière de Bélouve. Là aussi, deux options : s'arrêter là si un véhicule a été positionné ou revenir en empruntant le magnifique sentier de Takamaka. Cette fiche prévoit un aller-retour destiné aux randonneurs bien entraînés.

La randonnée débute au parking de l'usine EDF où l'on peut prendre quelques minutes pour se régaler des paysages alentour depuis un belvédère entouré de panneaux pédagogiques et vestiges (Photo 1). Attaquer le sentier qui longe quelques rambardes et des barres rocheuses en suivant la courbe de niveau jusqu'au départ du Sentier du Bras Patience. On distingue au loin de magnifiques cascades alimentant la Rivière des Marsouins tout en côtoyant quelques pisse en l'air qui humidifient le sentier (Photo 2). Laisser le sentier qui file vers la droite et entreprendre la plongée assez technique vers la Rivière des Marsouins sur un sol parfois rocheux et glissant. Les lacets sont nombreux et serrés en forte descente. Le passage est large et très peu encombré depuis le dernier nettoyage (Photo 3). Pas de difficulté particulière hormis quelques ornières, hautes marches ou passages pierreux (Photo 4). La pente s'assagit puis le sentier franchit des petits affluents de la Rivière sur des passerelles qui évitent de se mouiller (Photo 6). On passe ainsi trois de ces pontons métalliques avant de parvenir au Bras Patience. L'étroit canyon se traverse sur un pont étroit. S'y arrêter pour apprécier le spectacle de la haute cascade ou du torrent vers l'aval (Photo 7). Moins de 2 minutes plus tard, la nouvelle passerelle sert de point de départ au sentier remontant vers l'Îlet à Bananes. Il vaut mieux franchir l'ouvrage et partir à droite à l'assaut de la forte pente glissante (Photo 8). Après un virage à droite, la pente ne faiblit pas sur de hautes marches rocheuses. Puis le sentier devient agréable, en faible pente, large et bien nettoyé. On longe souvent le vide mais des milliers de goyaviers ou bois de couleurs protègent d'une chute éventuelle. Quelques rares passages imposent des efforts lors de franchissements rocheux ou de ravines (Photo 9). Ce sentier, qui aura bientôt un siècle, a vu passer des ouvriers, des randonneurs et les habitants de l'îlet Bananes qui ont creusé de véritables fossés par endroits (Photo 10). On longe à un moment un long vestige du câble de téléphérique. La flore est hélas remplacée partout par les goyaviers. Côté faune, on rencontre beaucoup de papillons, quelques oiseaux, des crapauds mais surtout de gros bourdons fonctionnant au kérosène qui ont certainement chassé tout ce qui pouvait vivre dans ces endroits calmes (Photo 11). Heureusement, la zone est peu habitée. Les points de vue sont constants sur la Rivière des Marsouins même s'il n'est pas toujours facile de distinguer les cascades (Photo 12). Cette faible montée suit à un moment un tuyau et amène un peu plus loin au captage récupérant l'eau de ruissèlement tombant de la falaise (Photo 13). Plus on monte et plus le sentier est facile entre les haies de goyaviers (Photo 14). En moins de 2 heures, on parvient à l'Îlet à Bananes. L'endroit qu'on distingue sur les cartes de 1950 a depuis longtemps été dévoré par les vignes, bringeliers et goyaviers (Photo 15). En quittant l'emplacement, on arrive très vite aux premières échelles qui aident grandement à franchir le rempart presque vertical. On a peu le temps de souffler entre elles et certains passages nécessitent deux échelles accolées (Photo 16). Comme il est plus facile de grimper des barreaux que des racines ou roches glissantes, on atteint rapidement la dernière d'entre elles près d'une belle arche végétale (Photo 17). Le sentier traverse ensuite le plateau. La marche se fait à plat sur des portions de racines et parfois de boue (Photo 18). La forêt est moins attaquée par les goyaviers (Photo 19). Quand les bois de couleurs cèdent la place aux branles moussus, les installations du barrage approchent (Photo 20). Partir sur la gauche et rejoindre rapidement la piste n°3. Le point de vue (facultatif) se rejoint en quelques secondes. Les randonneurs peu entraînés peuvent faire demi-tour ici et reprendre la longue descente sur les barreaux d'aluminium en direction de l'usine. Les autres partiront sur la piste en terre rouge un peu défoncée par endroits (Photo 21). Elle remonte légèrement vers la route de Bélouve en traversant la forêt de Bébour peuplée de dizaines de variétés de bois de couleurs qu'on devine facilement au feuillage. Certaines portions goudronnées facilitent la marche. A la route, après la barrière, faire demi-tour ou partir sur la droite pour emprunter le sentier de Takamaka (Photo 22). Attention à l'inversion des temps sur le panneau de l'ONF. Le sentier étroit est boueux mais traverse cette magnifique forêt pour un spectacle unique de mousses, troncs épais, épiphytes et orchidées (Photo 23). Il effectue d'abord quelques dents de scie puis ondule à en faire perdre le sens de l'orientation. Les passages techniques sont rares. Il y a peu de troncs à enjamber ou d'arches imposant de se baisser (Photo 24). Il serait dommage de ne pas pratiquer ce sentier qui traverse facilement une superbe partie de la Forêt de Bébour (Photo 25). Les troncs centenaires sont légion et imposent le respect (Photo 26). Les amateurs se régaleront des belles racines rencontrées même s'il faut marcher dessus (Photo 27). 90 minutes suffisent pour traverser la forêt. Quand on arrive aux derniers caillebotis, on rejoint le sentier pris à l'aller (Photo 28). La descente par les échelles puis le retour jusqu'au barrage Gingembre s'effectue plus vite qu'à l'aller en raison de la descente constante. Le dernier coup de rein permettra de franchir les lacets pour atteindre les installations de l'usine et le belvédère du PK16.

Profil

Plan de l'itinéraire

Pique-nique  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Depuis Bras Panon, emprunter la D53 qui traverse Abondance puis continuer jusqu'au parking EDF et au point de vue sur Takamaka – Stationner 100 m avant l'usine - Suivre le sentier, d'abord en pente douce puis sur de nombreux lacets – Franchir la passerelle sur le Bras Patience – Prendre à droite à la passerelle suivante et entamer la montée vers l'Îlet à Bananes - Franchir les 26 échelles avant d'arriver au belvédère près du téléphérique – Poursuivre par la piste jusqu'à la route de Bélouve – Marcher 100 m jusqu'au Sentier de Takamaka et revenir par la forêt jusqu'au belvédère - Le retour s'effectue par le même itinéraire jusqu'à l'usine de Takamaka.
Il est également possible de finir à la route de Bélouve si un véhicule y a été déposé.

Les 26 échelles

Voici rassemblées les 25 échelles en aluminium situées en aval de la première métallique peinte en orange (non comprise sur le cliché). Cette échelle orange marque la fin des escalades et l'arrivée proche du point de vue sur la Rivière. Les échelles sont très souvent installées par deux et on monte de l'une sur l'autre sans toucher le sol. Il faut dire que la pente s'y prête fort bien et elles diminuent grandement l'effort à fournir pour rejoindre la Forêt de Bébour. A la descente, il vaut mieux se tourner vers l'échelle que face au vide pour éviter les accidents. Une 27ème échelle se situe sur le sentier de Takamaka pour franchir une ravine.


Commentaires sur cette randonnée (117)

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Ousarsiph2, 08/11/2025 15:29

@Calylyly. Quel dommage, à un jour près, vous seriez passé sur un sentier tout fraîchement nettoyé par l'ONF, notamment le passage envahi et eboulé est bien remis en état. C'est désormais très roulant.

Calylyly, 07/11/2025 15:38
Randonnée complétée le 01/11/2025

Accessible et facile jusqu’au premier barrage. En revanche la bifurcation à droite vers l’îlet à bananes est difficile à trouver et le sentier est partiellement éboulé et envahi de vigne marronne. On a fait demi tour après 600 mètres

Jeanchris, 25/10/2025 21:47

Nettoyage du sentier en cours par les ouvriers de l‘’ONF

edmuha, 17/09/2025 14:29

Réalisé le 14/08, nous ne conseillons pas cette randonnée.
Le sentier n'est pas du tout dégagé, il faut constamment se battre avec les végétations pour se frayer un chemin (beaucoup de ronces notamment).

Nous n'avons fait que l'aller car le retour nous paraissait beaucoup trop dangereux car le sentier est très glissant et pentu par endroit.

EmilieD., 18/08/2025 22:52

Tentative faite le 16 août... descente possible jusqu'à la première cascade puis chemin barré sur le pont donc impossible à franchir. Entre le départ et la cascade, il y a 3 passerelles, pas toujours évidentes.

clemlafleche, 21/06/2025 16:50

Tentative réalisée ce jour. Le début du sentier jusqu’à la cascade principale est accessible bien qu’un peu éboulé par endroits (notamment un passage remarquable sur un tas de bois).
La deuxième partie en direction des échelles n’a pas été concluante. Sentier très / trop encombré. Nous avons rebroussé chemin, et ce n’est pourtant pas notre style !

Gladouu, 25/05/2025 15:07

Sentier fait à ce jour. Toujours officiellement fermé, le premier kilomètre est accessible mais un arbre déraciné/éboulement ne nous a pas permis de continuer le sentier. Nous avons du faire demi tour.

Gabo l'Asticot, 07/05/2025 14:16

Sentier fait partiellement fin avril. Le chemin est trés bien entretenu jusqu'au barrage gingembre, mais la suite vers l'ilet banane est bien recouverte de raisin marron, prenez un sabre ! Chemin toujours officiellement fermé mais pas de difficulté particulière due au cyclone.

Benito38, 03/05/2025 14:07

Ce jour nous nous sommes rendus au belvédère, suite à cela nous avons voulu emprunter le sentier menant aux randonnées. Au bout de 150m, un randonneur peu aguerri, a fait une chute dans le précipice que l’on peut qualifier de mortelle, il ne doit son salut qu’à son réflexe d’attraper une racine. Avec l’aide de mes compagnons nous avons réussis à le sortir de là. C’était son jour de chance. Si vous voulez faire les randonnées c’est à vos risques et périls, mais pensez à la sécurité de vos éventuels sauveteurs.

Romain64, 26/04/2025 17:46

Bonjour, le sentier est il toujours accessible suite au passage de Garance? Merci par avance.

Randonnée ajoutée le : 23/11/2025