La flore de la Réunion
Beaucoup de plantes uniques au monde
Pour en savoir plus et même tout savoir sur la flore réunionnaise, consulter sans modération le site du Conservatoire Botanique National et CPIE Mascarin.
Plus de 70 % des plantes de la Réunion ont une origine afro-malgache. Transportées tout d'abord par les cyclones, les courants marins et les oiseaux, elles se sont installées dès l'apparition de l'île. Les hommes ont continué l'œuvre de la nature en important de manière plus ou moins heureuse les autres espèces. On estime à plus de 3000 le nombre de plantes importées. Certaines plantes ont profité à merveille des températures et hygrométrie idéales et ont proliféré de telle manière qu'elles sont désormais appelées "pestes végétales" ou plantes exotiques envahissantes. C'est avec elles, d'ailleurs, que débutera ce chapitre dédié à la botanique.
Cette page non exhaustive sur les plantes rencontrées le long des sentiers a été relue et corrigée par Christophe Lavergne du Conservatoire Botanique National de Mascarin. Il est ainsi le garant que les renseignements récoltés ici sont fiables.
Le chapitre consacré aux fougères poussant sur les bords de sentiers a été possible grâce à l'identification de Christophe Iborra lors d'une incursion en forêt vers les sources du Grand Bras. L'identification des noms a été supervisée par Edmond Grangaud, le spécialiste des fougères à la Réunion (Guide des fougères et plantes alliées des Mascareignes, édition 2010).
- Les plantes exotiques envahissantes (pestes végétales)
- Les plantes de littoral et de basse altitude
- Les plantes de moyenne ou haute altitude
- D'autres plantes
- Les fougères
- Les champignons
Les plantes exotiques envahissantes (pestes végétales)

Hedychium gardnerianum (Longose à fleurs jaunes) Zingiberaceae
Plante herbacée à rhizome impossible à manquer lors d'une randonnée. Elle est partout en sous-bois où le sol est un peu humide. Très belle fleur jaune clair. On en trouve même sur les arbres (épiphyte). Elle atteint facilement trois mètres en région humide.

Zanthedeschia aethiopica (arum) Araceae
Cette fleur est interdite de cueillette dans le coeur du Parc national, mais très bientôt on ne pourra plus s'en débarrasser dans les zones humides et fraîches où elle aime à se développer. Certaines prairies en sont envahies ( Notre-Dame de la Paix)

Erigeron karvinskianus (marguerite folle) Asteraceae
Elle pousse en touffes colorées qui s'étendent toujours plus sur les fossés en allant au volcan mais désormais sur tous les sentiers de l'île. Sa graine est si légère qu'un simple souffle suffit à la semer. La fleur change de couleur en fonction de l'âge.

Acacia mearnsi De Wild (acacia noir) Fabaceae
Introduit fin XIXe siècle pour ses tanins servant au traitement du cuir il a plus tard été planté près des champs de géranium pour avoir du combustible à proximité. Ses graines nombreuses lui permettent de se reproduire très vite et on en trouve absolument partout sur l'île.

Albizia lebbeck (bois noir des Bas) Fabaceae
Heureusement, on en trouve surtout dans les bas de l'Ouest et ne devrait pas s'attaquer aux zones humides et d'altitude. Très facile à reconnaître de loin au bruissement de ses fruits. Il produit de belles fleurs parfumées constituées de pompons d'étamines blanches et jaunes.

Flacourt indica Merr. (prune malgache) Flacourtiaceae
Arbuste buissonnant assez présent le long du littoral Ouest et Sud. Il a tendance à devenir de plus en plus envahissant. Bon appétit à ceux qui oseront manger ses fruits après les avoir bien malaxés dans la main. Jeune il est épineux mais perd rapidement des épines.

Eriobotrya japonica (bibassier, néflier du Japon) Rosaceae
On le rencontre de plus en plus dans les forêts ou dans les ravines où il a du pousser suite à une déjection d'oiseau contenant une de ses grosses graines. Facile à reconnaître à ses feuilles brillantes et persistantes vert très foncé ou ses fruits à la saison qui finissent souvent dans le rhum.

Litsea glutinosa (avocat marron) Lauraceae
Il est devenu une plaie qui pousse partout même dans les jardins. Il atteint facilement et vite une douzaine de mètres, voire plus, et détrône rapidement les espèces en place. Ses milliers de graines transportées par les oiseaux facilitent sa prolifération.

Ricinus communis (ricin, tantan) Euphorbiaceae
Difficile de le manquer car il a presque colonisé l'île en basse altitude. Très facile à reconnaître grâce à ses feuilles palmées et dentelées, puantes si on les écrase. Le fruit est une bogue hérissée d'épines contenant des graines très toxiques. La plante pousse assez vite.

Clidemia hirta (tabac boeuf) Melastomataceae
On la retrouve dans toutes les terres tropicales du monde où elle commence à inquiéter les autorités pour son invasivité. Elle s'adapte à toutes les altitudes et à tous les milieux, ce qui la rend si invasive. Fleur blanche et fruit noir à ne pas confondre avec Tibouchina en période hors floraison.

Hiptage benghalensis (L.) Kurz (Liane papillon) Malpighiaceae
Arrivée au début du XXe siècle, cette plante très dangereuse a déjà pris possession de plusieurs remparts de la Rivière des galets ou Dos d'Ane. Elle s'enroule autour de tout ce qui pousse et l'étouffe. La fleur est magnifique et les samares à trois ailes volent au vent pour aller coloniser le reste de l'île.

solanum torvum (fausse aubergine) Solanaceae
On la rencontre fréquemment en basse altitude mais elle est peu colonisatrice pour le moment. Elle atteint tout de même facilement 2,5 m de hauteur. Elle possède de belles fleurs blanches avec un pistil jaune. Les branches peuvent comporter quelques épines. Ses fruits poussent en grappes jaunissent à maturité.

Pennisetum purpureum (pennisète, herbe à éléphant) Poaceae
Ces hautes herbes ont colonisé l'ensemble de l'île jusqu'à des altitudes dépassant les 1500 m. D'abord cultivée pour le fourrage du bétail, elle envahit désormais tous les endroits possibles et fait très vite pour boucher un sentier ou chemin mal entretenu. On ne passe plus en moins de deux ans.

Ageratina riparia (orthochifon) Asteraceae
C'est la plus commune des envahissantes non gênantes pour la marche. Difficile de ne pas la voir sur la majorité du circuit en milieu humide où elle recouvre parfois tellement le sentier qu'on a du mal à le repérer. Ses graines, très légères sont très facilement dispersées par le vent, le ruissellement ou les animaux.

Digitalis purpurea L. (Digitale pourpre) Plantaginaceae
Cette belle fleur aux feuilles duveteuses et aux nombreuses clochettes fixées à un long épi floral sont très connues mais commencent à envahir fossés, clairières, zones humides, chemins. Ses graines sont nombreuses et petites. La plante contient de nombreuses toxines.

Begonia cucullata Willd (bégonia, cœur de Judas) Begoniaceae
Facile à reconnaître en raison de sa similitude avec les bégonias de jardineries. Elle a tendance à proliférer de plus en plus dans toutes les zones sombres et humides de l'île. Les graines, avant d'être sèches, sont jolies et curieuses.

Colocasia esculenta (songe, chou de chine) Araceae
Cette plante à rhizome se trouve de plus en plus le long des cours d'eau. Elle est rarement gênante mais les surfaces envahies ont tendance à augmenter avec le temps. On peut manger les racines. Il est très rare de pouvoir observer une floraison de la plante.

Crocosmia x crocosmiiflora (motbretia) Iridaceae
Cette très belle fleur à bulbe ne fleurit que quelques jours par an mais envahit de ses longues feuilles tous les sols et toutes les altitudes. Pas de danger lors des randonnées mais quand elles envahissent un sentier, on a du mal à en trouver la trace.

Datura metel L. (Herbe diable) Solanaceae
C'est surtout à la forme de la plante et à sa grande fleur blanche qu'on reconnait cette plante qui se reproduit de plus en plus dans le Nord, l'Ouest et le Sud de l'Île en basse altitude. La plante et les graines sont toxiques mais aussi hallucinogènes. A consommer avec modération sinon la randonnée s'arrête rapidement.

Ipomoea purpurea (L.) Roth (liseron, volubilis) Convolvulaceae
Cette liane qui pousse le long des pistes ou champs rencontrés lors des randonnées se reconnait surtout à sa fleur en calice variant du blanc au bleu en passant par des roses et violets. Bien implantée, elle peut recouvrir la végétation en place. Ses graines peuvent contenir des hallucinogènes.

Impatiens flaccida Arn. (impatiente) Balsaminaceae
Difficile de les manquer sur les bord des sentiers humides et sombres. Cette fleur est assez envahissante dans certaines régions alors qu'on en voit peu dans d'autres. Les fleurs s'étalent du blanc au rose foncé avec un centre magenta. La plante est fragile et sasse sous le pied facilement.

Lonicera japonica Thunb. (chèvrefeuille du Japon) Caprifoliaceae
Classée comme envahissante mais assez peu rencontrée sur les sentiers. On le devine de loin grâce à l'odeur de ses jolies fleurs. La fine liane pousse en buissons dans les endroits non couverts de végétation et ne semble pas être très dangereuse pour le moment.

Mimosa pudica (sensitive, mimosa pudique) Fabaceae
Cette petite plante qui s'étale plus sur le sol qu'elle ne monte en hauteur est surtout spectaculaire au toucher ou en cas de pluie. C'est toujours un jeu pour les enfants que d'effleurer la feuille qui se referme en un instant (phénomène de thigmonastie). Belle petite fleur rose en pompon.

Passiflora edulis (Fruit de la passion) Passifloraceae
On en voit de plus en plus le long des sentiers car cette liane se sème facilement avec les déjections des oiseaux. Sa fleur est un chef d'œuvre de la nature et ses fruits, même bien mûrs sont rarement délicieux à cause de l'ombre des sous-bois contrairement à celles cultivées dans les jardins.

Passiflora tripartita (grenadine banane) Passifloraceae
Très longue liane qui se remarque en moyenne altitude lorsqu'elle pend des arbres et que ses magnifiques fleurs roses attirent le regard. Comme la précédente, il vaut mieux manger les fruits du jardin à moins que celle rencontrée n'ait poussé au soleil. Bien mûr, le fruit est délicieux.

Pithecellobium dulce (Roxb.) Benth (Tamarin d'Inde) Fabaceae
Arbre pouvant atteindre de grandes tailles qui s'est installé dans l'Ouest de l'île où on le trouve facilement entre Saint-Joseph et Saint-Paul. Ses feuilles en formes d'ailes sont implantées sur des branches épineuses. Fleurs blanches en pompons et gousses rouges en spirales très caractéristiques.
Les plantes de littoral et de basse altitude

Agarista buxifolia (petit bois de rempart) Ericaceae
Assez peu courant excepté sur les pentes du volcan où il se cache fréquemment entre les rochers. Reconnaissable à ses belles clochettes roses. Petite plante endémique très toxique.

Agave gp. americanae (choca bleu) – Agavaceae
Impossible de le confondre avec le choca vert qui est plus clair et tirant vers le jaune. On le rencontre principalement en zones sèches le long du littoral, mais il a colonisé une grande partie de l'île. Ses fleurs s'observent au bout de très longues hampes.
Les plantes de moyenne ou haute altitude

Acacia heterophylla (tamarin des hauts) Fabaceae
Très commun entre 1200 et 1800 m, cet arbre endémique au port massif, parfois tortueux, est utilisé en ébénisterie. Les feuilles adultes diffèrent des juvéniles. Fleurs jaune pâle.

Sophora denudata (petit tamarin des hauts) Fabaceae
Petit arbre endémique vivant en altitude aux alentours des 2000 m entre les zones arides et forêts de bois de couleurs des Hauts. Fréquent près du volcan. Ses fleurs sont d'un beau jaune et ses gousses, comme ses feuilles composées, recouvertes d'une courte pilosité soyeuse.

Erythroxylon laurifolium (bois de rongue) Erythroxylaceae
Arbuste de la forêt humide des bas, pouvant atteindre 7 m. On le reconnaît aisément à ses fruits qui poussent en bout de branches et ressemblent à des grappes de piments rouges.

Vepris lanceolata (patte poule ou bois de Saint-Leu) Rutaceae
Arbuste grêle facile à reconnaître grâce à ses feuilles trifoliolées rappelant une patte de poule. Les fleurs, très odorantes, poussent en grappes assez denses. On en trouve dans les cirques en zone semi sèche. La liane patte poule a des épines et est une autre espèce (Toddalia asiatica - Rutaceae).

Tambourissa elliptica (bois de bombarde ou bois de tambour) Monimiaceae
Arbre d'une dizaine de mètres, au tronc parfois creux pouvant abriter des essaims d’abeilles (bombardes). Ses fleurs rouges et blanches, ainsi que ses fruits poussent à même les branches.

Ochrosia borbonica (bois jaune) Apocynaceae
Arbre indigène des forêts de moyenne altitude pouvant atteindre 15 m. Les feuilles poussent en petits bouquets en bout de branche. Fleurs blanches et fruits collés par deux. L'efficacité reconnue de ses tisanes pourrait bien causer sa perte. Espèce protégée.

Anthirea borbonica (bois d'osto) Rubiaceae
Indigène, cet arbre de 10 m maximum aux feuilles allongées et pointues donne des fleurs en saison chaude et des fruits en petites grappes qui deviennent rougeâtres à maturité.

Xylopia richardii (bois de banane) Annonaceae
Arbuste protégé, assez rare et endémique des Mascareignes, vivant en zone humide. Il produit une grappe de petits fruits rappelant une main de bananes, issue de belles fleurs ressemblant à celles de l'ylang -ylang. Servait à fabriquer des instruments de musique traditionnelle (bobre).

Allophyl us borbonicus (bois de merle) Sapindaceae
Cette espèce de 8 à 10 m est endémique des Mascareignes. Assez commune entre 300 et 1200 m en forêt humide. Reconnaissable à ses feuilles trifoliol ées. Très petites fleurs blanches et fruit rouge orangé lorsqu'il est mûr.

Labourdonnaisia cal ophylloides (petit natte) Sapotaceae
Cet arbre indigène dépasse les 20 mètres. Les jeunes feuilles tirent vers le rouge alors que les feuilles adultes sont vert sombre. Se reconnaît au latex blanc qui sort des blessures. Ses fruits, plus gros qu'une olive, donnent une colle utilisée en braconnage pour capturer les oiseaux.

Scolopia heterophylla (bois de prune ou bois de tisane rouge) Salicaceae
Souvent, seule la cime est touffue, donc difficile à observer. Endémique des Mascareignes. Atteint une quinzaine de mètres en forêt de basse ou moyenne altitude. Fruits pulpeux à graines.

Sideroxylon borbonicum (bois de fer bâtard) Sapotaceae
Petit arbre au tronc épais qui dépasse rarement 10 m. Endémique. Fleurs (orange) et fruits (pulpe poisseuse) sont regroupés en grappes directement sur les branches, là où ne pousse aucune feuille. Donnent avec le bois maigre les plus belles sculptures vivantes de l'île.

Psiloxylon mauritianum (bois de pêche marron) Myrtaceae
Arbre des forêts humides jusqu'à 800 - 900 m. Endémique de La Réunion et de Maurice. Les jeunes feuilles sont vertes avec un pétiole rouge vif facilitant son identification. Les fruits, blancs à maturité, poussent en grappe le long des jeunes tiges. Son tronc semble ne pas avoir d'écorce.

Pittosporum senacia (bois de joli cur) Pittosporaceae
Petit arbre indigène très touffu et ramifié, facilement reconnaissable grâce à ses feuilles à marges ondulées qui sentent la carotte lorsqu'on les froisse, ainsi qu'à ses fruits oranges en grappe au bout des branches (voir photo), et laissant apparaitre des graines rouges et visqueuses à maturité. Fleurs blanches odoriférantes.

Coptosperma borbonica (bois de pintade) Rubiaceae
Plante endémique de Maurice et de La Réunion, qu'on rencontre hélas plus facilement dans un jardin qu'en forêt. Les feuilles, vertes et rouges, tachetées, sont différentes à l’état adulte. Les fleurs sont très odorantes et donnent des fruits en bouquet au bout des branches.

Cordemoya integrifolia (bois de perroquet) Euphorbiaceae
Arbre au tronc droit pouvant atteindre 15 m en forêt humide de moyenne altitude. Facile à reconnaître car ses feuilles sont grandes, pointues et dotées d'un très long pétiole rouge sombre. Petits fruits en trois parties soudées comportant chacune deux excroissances faisant penser à des becs de perroquet.

Tabernaemontana mauritiana (bois de lait) Apocynaceae
Arbre endémique de La Réunion et de Maurice, de basse et moyenne altitude, qui produit du latex et peut atteindre 5 m. Ses feuilles longues sont aisément reconnaissables à leurs nervures parallèles. Ses fleurs blanches jaunâtres sont très odorantes et ses fruits sont vert brillant, formés de deux parties cornues divergentes et s’ouvrant à maturité.

Boehmeria stipularis (grande ortie ou bois de source blanc) Urticaceae
Arbuste endémique facile à reconnaître par sa petite taille (maxi 4 m) et à ses feuilles caractéristiques dentelées en forme de cœur . Commun dans les ravines des forêts humides de moyenne altitude. Minuscules fleurs groupées sur des tiges, elles-mêmes groupées.

Phyllanthus phillyreifolius (bois de négresse) Euphorbiaceae
Arbuste très facile à reconnaître grâce à ses branches horizontales et à ses feuilles alternes qui sont pourvues de fleurs ou de fruits attachés à même le pétiole (cas extrêmement rare). Cette espèce est très polymorphe en fonction de la zone d'observation et du climat.

Quercus robur (chêne pédonculé) Fagaceae
On ne présente plus cet arbre bien connu des régions froides, mais on s'attend peu à le trouver sous les tropiques. Les plus beaux sujets s'observent à Cilaos, où ils auront beaucoup de mal à atteindre les 30 m d'Europe. Impossible à manquer grâce à ses feuilles (de chêne !)

Cossinia pinnata (bois de Judas) Sapindaceae
Cet arbre endémique de La Réunion et de Maurice peut atteindre 15 m et aime les régions sèches où il se rencontre assez souvent. Reconnaissable à ses feuilles composées de folioles impaires. Fleurs blanches à l'extrémité des rameaux.

Olea europaea subsp. cuspidata (bois d'olive noir) Oleaceae
Arbre qui pousse plus bas que son cousin le bois d'olive blanc. Arbre rustique rappelant l'olivier du sud de la France. Feuilles vert sombre , comme rouillées et blanchâtres dessous. Préfère les milieux secs en bordure de ravine. Fleurs blanchâtres.

Carissa spinarum (bois amer) Apocynaceae
Arbrisseau indigène épineux lorsqu'il est jeune. Il atteint 2 mètres et vit plutôt en région sèche. Les feuilles n'ont pas toujours la même forme (hétérophyllie). La fleur blanche et odorante possède 5 pétales fins et élégants. Baies longues contenant quelques graines plates. Plante protégée dont le nombre de pieds sauvages est inférieur à 10 en milieu naturel.

Foetidia mauritiana (bois puant) Lecythidaceae
Arbre endémique pouvant atteindre 20 m, assez rare et qui aime surtout les forêts semi-sèches de basse altitude . Très belles fleurs à étamines rappelant, en plus dense, le jamrosat. Les fruits sont aisément identifiables : plats, durs et entourés des 5 sépales de la fleur. Espèce protégée et menacée d’extinction dans son milieu naturel.

Badula barthesia (bois de savon) Myrsinaceae
Arbuste ramifié très commun dans les forêts humides de moyenne altitude jusqu’à 1400 m d’altitude. Les feuilles jeunes tirent vers le gris et sont couvertes de tâches lie de vin. Les fleurs sont blanches teintées de rose et les fruits sont rouges.

Badulaborbonica (bois de savon) Myrsinaceae
Fréquent dans les zones où vit Badula barthesia. Il n'est généralement pas ramifié et ne peut se manquer lorsqu'il est en fleur car les fleurs blanches rosées s'implantent entre l'emplacement des feuilles anciennes et les nouvelles qui sont roses et presque transparentes.

Pithecellobium dulce(tamarin de l'Inde) Fabaceae
Arbre originaire d’Amérique centrale, épineux pouvant atteindre des tailles imposantes. Ses feuilles comportent 4 folioles d'un beau vert groupées par deux. Fournit une gousse enroulée contenant un arille blanc ou rouge agréable à consommer, entourant une graine noire et brillante.

Polyscias repanda (bois de papaye) Araliaceae
Arbre endémique dont la répartition n'est pas uniforme. Fréquent à Mare Longue et Takamaka. Feuilles faciles à reconnaître : de grande taille et comportant de 5 à 9 folioles. Fleurs en grappe mais isolées les une des autres. Fruits lie de vin en forme de gland.

Erica reunionensis (branle vert) Ericaceae
Bruyère endémique très fréquente sur l'île de 500 à 3000 m. On la rencontre jusqu'au sommet du Piton des Neiges. Minuscules feuilles et fleurs dressées en bout de branche. Peut atteindre 5 m de haut

Hypericum lanceolatum (fleur jaune) Hypericaceae
Arbuste courant en forêt de bois de couleurs des Hauts ou en bordure des routes forestières. Grandes fleurs jaunes à 5 pétales butinées par les zoiseaux lunette vert (Zosterops olivaceus). Feuilles caractéristiques disposées en croix autour de la tige (opposées décussées).
D'autres plantes

Potentilla indica (fraise de lo ou fraise-crapaud) Rosaceae
Comme sa cousine la fraise de nos jardins, ses stolons lui permettent de s'étendre sur des surfaces parfois importantes. La fleur est d'un beau jaune, le fruit totalement insipide. Plante très utilisée en médecine locale. Plante exotique envahissante.

Rubus apetalus var
apetalus(ronce blanche) Rosaceae. On rencontre cette ronce indigène assez fréquemment dans les forêts humides de montagne, en bord de chemin. Les fruits noirs sont difficiles à voir et rappellent les mûres de la ronce commune de métropole. Elle est utilisée en médecine locale mais n'est pas envahissante.
Les fougères

Adiantum hispidulum (indigène) Pteridaceae
On la trouve un peu partout sur l'île et même dans nos jardins. Elle aime pousser sur des rochers. Les frondes très fines poussent en petites touffes et il est fréquent de rencontrer les plus jeunes colorées d'un rouge rosé agréable à l'œil.

Adiantum reniforme L. (fougère tam tam) Pteridaceae
Fréquente en sous-bois humides de 500 à 1300 mètres, elle est facile à reconnaître par sa forme originale pour une fougère. Avant de prendre les couleurs de l'image, elle est d'un vert soutenu et brillant. Elle pousse souvent en petites touffes d'une vingtaine de tiges.

Asplenium daucifolium
On peut assez facilement la reconnaître une bonne partie de l'année aux bourgeons poussant sur la face supérieur des frondes (fougère gemmifère) et qui donneront naissance à de nouvelles fougères une fois tombés au sol. On la trouve un peu partout en forêts humides ou sur le bord des talus.

Blechnum attenuatum
Plus facile à photographier sur les arbres où elle s'accroche en grosses touffes dans les forêts humides. Celle-ci, photographiée au sol représente presque une exception. Leur fronde peut atteindre les deux mètres de longueur

Blechnum tabulare (Thunb.) Kuhn
Assez fréquente sur les anciennes coulées jeunes ou non encore totalement colonisées par une végétation plus grande. Elle ressemble à une fougère arborescente. Les frondes sont disposées en couronne au sommet de son rhizome. Elle pousse lentement mais peut atteindre plus d'un mètre à cœur.

Blechnum marginatum
Cette fougère est endémique de la Réunion. On la rencontre souvent en touffes de plusieurs frondes qui peuvent atteindre un mètre de hauteur. Elle aime pousser en hauteur à partir de 1500 mètres dans les endroits humides ou sous-bois. Les pennes sont alternes et coriaces. Particularité : une moitié du limbe est stérile, l'autre fertile.

Christella dentata (Forssk) (Christelle dentée) Thelypteridaceae
Il est presque plus facile de trouver cette fougère dans son jardin plutôt que le long des sentiers à condition qu'elle trouve l'humidité nécessaire à sa survie. On en aperçoit également dans les ravines à sec. Pousse en touffes d'une dizaine de frondes d'une cinquantaine de cm.

Cneopteris argyrata
Le dessous des jeunes frondes semble recouvert d'une fine poudre blanche. Elle pousse principalement sur les troncs et hautes branches des arbres des forêts humides par des rhizomes rampants recouverts d'écailles. Les spores sont produites par des sores circulaires situées à la périphérie des segments.

Ctenitis cychlochlamys
Cette fougère endémique de la Réunion est assez commune sur l'île entre 800 et 1500 mètres dans les forêts humides. Les frondes peuvent facilement atteindre un mètre de longueur. On peut assez facilement la distinguer à ses poils nombreux et assez longs de couleur brune. Il n'est pas rare de rencontrer des touffes d'une vingtaine de frondes.

Elaphoglossum hybridum
Cette petite fougère, rencontrée dans les Mascareignes, n'aime pas les courant d'air et pousse à l'abri. On la rencontre fréquemment sur les talus que forment les sentiers encaissés, les abords de grottes, anfractuosités de roches moussues et ombragées. Les frondes stériles plus ou moins longues en fonction de l'habitat cohabitent avec les fertiles, toujours plus petites.

Elaphoglossum lepervanchei
Assez commune, cette petite fougère en forme de langue pointue, se trouve de 200 à 1500 m. Elle est assez difficile à distinguer en raison de la particularité qu'elle détient de prendre plusieurs formes pour ses feuilles. Elle est principalement épiphyte mais peut se rencontrer occasionnellement sur le sol sec et moussu.

Elaphoglossum macropodium
Elle ressemble à Elaphoglossum lepervanchei et en a toutes les caractéristiques. Parfois terrestre mais le plus souvent épiphytes, on la rencontre entre 200 et 1500 mètres.

Ephrolepis abrupta
Cette longue fougère est surtout connue sur les coulées récentes où elle est une des premières plantes à coloniser après le refroidissement de l'éruption et l'invasion des lichens. Elle se multiplie par stolons qui se ramifient en rampant au sol. Les frondes poussent très nombreuses et drues, pouvant dépasser le mètre de hauteur.

Histiopteris incisa
Cette belle fougère assez commune dans les bois de tamarins se rencontre dans les forêts humides des hauts. Elle se reproduit par rhizome long et souterrain. Le pétiole, légèrement bleuté en début de pousse lui a valu le nom vernaculaire de fougère bleue. Les pennes sont opposés et les frondes assez longues. Certaines de ces fougères, en milieu sombre, peuvent atteindre plusieurs mètres.

Lycopodiella cernua (fougère mariée)
De Tahiti à la Martinique en passant par la Réunion, cette fougère est la compagne du randonneur. On la trouve partout sur le bord des chemins à presque toutes les altitudes. Elle est plus rare en forêt humide car elle aime la lumière. Ce n'est pas exactement une fougère mais elle en présente toutes les caractéristiques. Elle possède de minuscules feuilles disposées en spirale atour de la tige

Ochropteris pallens
Fougère terrestre pouvant être de grande taille, retombante et très découpée. Assez commune dans les forêts humides, elle est endémique de la région malgache

Pellaea viridis
Très jolie fougère qui vit à basse altitude et supporte assez bien la sécheresse même s'il n'est pas impossible d'en trouver en milieu humide dans les hauteurs. Elle est fréquente dans les jardins où elle colonise les bords de murs. Des frondes en touffes importantes partent d'un petit rhizome et atteignent souvent les 50 cm. Le pétiole est fin, noir et lisse et brillant. Les sores sont régulièrement fixés sur la périphérie des limbes.

Pseudophegopteris cruciata
Assez grande fougère aux frondes dressées puis retombantes et aux pennes opposées ou sub opposées. Espèce commune à la Réunion en zones un peu exposées des forêts humides d'altitude moyenne à haute.

Pteridium aquilinum
Très commune sur l'île, elle envahit les zones dénudées jusqu'à 1000 m et peut atteindre plus de trois mètres en sous-bois car elle grimpe pour chercher la lumière. Se reproduit par son rhizome. Elle bouche très rapidement les sentiers si quelques coups de sabres ne sont pas donnés régulièrement.

Pteris sp. Adiantacées
Adiantacées. Cette variété de fougère tient son nom de pteron (grec) qui signifie plume. Elles sont toujours élégantes et souples.

Pteris scabra
Cette fougère des forêts humides de moyenne altitude aime particulièrement les sous-bois sombres. Elle se distingue par sa première paire de pennes qui se divise en général en trois segments qui ne sont pas alignés sur les autres qui eux, sont opposés. Les sores sont linéaires sur les segments fertiles.

Selaginella distachia Cordem
Endémique de la Réunion, cette belle plante ressemble à une fougère mais n'en est pas une. Elle pousse sur des rhizophores, sortes de petits pilotis qui les éloignent du sol tout en les nourrissant. Les sélaginelles portent des feuilles, petites et pointues disposées en 4 rangées. Elle produit des sporanges mâles ou femelles.
Les champignons

Dictyophora indusiata lutea
Magnifique champignon, très rare à la Réunion, disposant d'un pied blanc entouré d'une espèce de filet orange qui grandit avec le champignon. Spécimen trouvé dans un champ de canne. Photo Gilbert Moyne.

Cystoderme
. constituent un genre de champignons basidiomycètes de la famille des tricholomatacées. Le nom du genre a été construit sur le grec kustis, "petit sac" et derma, "peau", en référence à l'armille qui recouvre leur pied et laisse souvent des traces (dentelures) à la marge du chapeau. Ce sont des champignons à lames claires, jadis classés parmi les lépiotes mais plus proches des armillaires.Le genre comprend plusieurs dizaines d'espèces. Source wikipedia
Dernière modification : 17/02/2021