La faune de La Réunion

L'île sans danger

La Réunion, de par son éloignement des continents, possède une faune très pauvre. Les rares "habitants" de l'île présents avant l'arrivée de l'homme (dodo - surtout connu à Maurice -, tortues terrestres) ont payé très cher cette suprématie. Parmi les espèces rencontrées durant les randonnées, nombreuses sont celles qui ont été introduites au cours des trois siècles précédents. Aucune crainte pourtant de rencontrer un animal dangereux lors d'un déplacement, car, hormis la morsure nécrosante de l'araignée ou douloureuse de la scolopendre, les seuls animaux dangereux sont bien au-delà des lagons et préfèrent hélas depuis quelques temps les baigneurs et les véliplanchistes aux randonneurs !
Merci à Domi, ma voisine, passionnée de randonnée mais surtout de macro d'insectes qui m'a donné une quantité importante des clichés présentés ici.

Cette page, construite par un randonneur, comporte certainement de multiples erreurs de noms scientifiques. Comme d'autres l'ont fait pour la page sur la flore, n'hésitez pas à m'indiquer les rectifications à apporter.

Merci à Brice DEREPAS, arachnologiste et entomologiste généraliste pour la mise à jour du chapitre sur les araignées de la Réunion : Visitez son site.


Mammifères

Tangue (Tenrec ecaudatus)
Cet adorable petit animal de la famille des hérissons, originaire de Madagascar se rencontre très souvent sur les sentiers à condition de marcher seul, en silence. Il se repose dans son terrier en période froide et se nourrit d'insectes, d'invertébrés ou d'escargots l'été. Peut avoir des portées de plus de 20 petits.

Musaraigne musquée (Suncus murinus)
Ce petit animal qui ressemble à une souris est insectivore. Se rencontre souvent dans les cirques où on le repère très bien aux cris stridents qu'il pousse lorsqu'il est surpris par le randonneur. Inoffensif et utile, on se doit de le protéger.

Les rats (Ratus norvegicus)
Difficile de les manquer à la Réunion où ils pullulent. Ils vivent partout mais aiment tout de même les zones basses et habitées où ils trouvent plus facilement leur nourriture. Comme d'autres mammifères, ils fournissent un excellent vecteur au transfert de la leptospirose. Bien veiller à ne pas jeter d'ordures lors des randonnées. (3 photos)

Souris (Mus musculus)
Ils pullulent dans toutes les contrées et on les rencontre facilement même en altitude, surtout si une poubelle ou une aire de pique-nique est installée. On n'insistera jamais assez sur la nécessité de remporter ses déchets au lieu de les laisser sur le bord des sentiers.

Chiens
C'est l'animal, avec la vache, qu'il est le plus facile de rencontrer sur les sentiers tant ils sont abandonnés à la Réunion. C'est d'ailleurs devenu une habitude de partir en randonnée avec une boîte d'aliments ou des croquettes quand ce n'est pas tout le sandwich qui y passe goulûment.

Chats sauvages
Il n'y a pas à proprement parler de véritables chats sauvages tels qu'ils sont connus ailleurs. En revanche, les chats abandonnés pullulent dans toutes les régions où ils se nourrissent plus facilement d'oiseaux, de rats et de tangues que les chiens ayant subi le même abandon.

Vaches
Elles sont présentes sur toute l'île dans les prairies d'élevage. Plusieurs races sont élevées à la Réunion pour la viande ou le lait. avec une majorité de limousines et de charolaises. Attention à certains taureaux lors de la traversée de pâturages (comme au Piton de l'Eau).

Bœuf Moka
Originaire du Yemen, ce petit boeuf à bosse a été introduit au XVIIIè siècle en même temps que les plans de café dont on lançait la culture sur l'île. De petite taille et très résistant à la chaleur on le rencontre un peu partout dont les savanes autour de Saint-Gilles où on tente de maintenir son élevage.

Porcs
Le beau cochon rose qu'on connait se rencontre surtout chez le boucher. Il est élevé en batteries nauséabondes réparties sur l'île assez loin des habitations. Quelques exploitations familiales élèvent cette race de porc plus noire que rose. On en rencontre régulièrement lors de randonnées proches des fermes.

Sangliers
A le regarder de près on jurerait que c'est un sanglier. Hélas, les généticiens sont passés par là et lui ont trouvé une différence chromosomique qui le classe encore en cochon pour quelques millénaires sans doute. Les élevages en bord de sentier sont plus rares à rencontrer.

Chèvres sauvages
On retrouve les chèvres domestiques dans toutes les régions de l'île. Certaines vivent à l'état sauvage dans Mafate après s'être enfuies de leurs enclos. Elles s'y sont multipliées rapidement faute de prédateurs naturels et il est très fréquent de les voir dans les endroits reculés à escalader les falaises. On peut également les entendre bêler le matin de bonne heure.

Moutons
Présents à la plaine des cafres et en d'autres endroits de l'île, on ne présente plus cet herbivore à la toison frisée. Aucun danger de traverser l'enclos où ils paissent.

Ânes ou mulets
Depuis quelques années, on en voit de plus en plus le long des sentiers. Ici, à Grand Coude, ils bénéficient d'un climat qui semble leur convenir.

Chevaux
Aucun ne vit en liberté mais on les rencontre fréquemment à l'approche de zones de promenade ou près des centres équestres. On croise également des cavaliers qui empruntent les sentiers habituellement réservés aux randonneurs et favorisent ainsi la dégradation des sentiers.

Lapins
On peut voir ce splendide lapin presque noir et peut être quelques uns de ses congénères en haut du Dimitile où des pancartes interdisent de le (les) chasser. Voir la randonnée au Sentier Jacky Inard.

Lièvres (Lepus nigricollis)
Il est beaucoup plus facile de trouver ses crottes dans les savanes du Cap Lahoussaye ou dans d'autres régions de l'île. En revanche, beaucoup plus difficile de le voir car il ne bouge pas ou part au dernier moment. Le photographier tient presque de l'exploit lors d'une randonnée

Petit molosse de la Réunion (Mormopterus francoismoutoui)
Comme toutes les chauves-souris, elle se cache le jour et chasse les insectes la nuit. Elle colonise certaines grottes rencontrées en randonnée mais peut vivre comme celle photographiée ci-contre qui habite derrière un volet de la maison. Elle pèse 8 g pour une envergure de 20 cm. Elle est protégée.

Roussette noire (Ptéropus niger)
Très peu de chances d'observer cette roussette à la Réunion où elle ne vit que dans l'est. Moins d'une vingtaine d'individus, sans doute poussés par le cyclone Gamède, sont venus survivre ici. On les voit à la tombée de la nuit quand elles se dirigent vers un verger pour y dévorer les fruits. On les aperçoit par centaines à Mayotte ou aux Seychelles.

Taphien de Maurice (Taphosus mauritianus)
Cette chauve souris de 80 g pour une envergure de 40 cm réside le jour en haut de certains arbres dont le cocotier. Elles est grise au ventre blanc et vit en très petites colonies. On la voit le soir dans les lumières des stades. On la remarque à Saint-Paul dans les cocoteraies entourant l'étang.

Cerf de Java (Cervus timorensis)
Pas de souci de se faire embrocher sur un sentier GRR1 ou 2. Ces cervidés importés de Java sont essentiellement élevés à Marla en direction de la Maison Laclos, au pied du Piton Calumet ou dans quelques propriétés privées. Ils sont plus ou moins faciles à observer en fonction de l'heure et du climat. Quelques spécimens sauvages vivent en liberté mais sont difficiles à observer.

Baleines
Il vaut mieux un téléobjectif pour les photographier comme celle-là mais ce n'est guère difficile, en hiver, où elles viennent assez nombreuses pour mettre bas. Elles s'approchent souvent au plus près de côtes et c'est à cette saison qu'il faut effectuer le tour de l'île afin d'être sûr d'en apercevoir.

Dauphins
Pour les observer, il est préférable de prendre le bateau ou le catamaran à partir de Saint-Gilles pour une longue balade en mer. On est certain, à chaque voyage, de voir une douzaine de ces dauphins à long bec présents à longueur d'année dans la baie. Ils vivent en bande et se nourrissent de poisson.

Éléphant de mer
Il s'appelait Alan et aimait se reposer sur la nouvelle plage du Tremblet, créée par l'éruption d'avril 2007. Il est venu régulièrement s'échouer sur cette plage et y trouver le repos. Hélas, il n'est pas revenu y fonder une famille, trop dérangé sans doute par les humains venus le photographier.

Oiseaux

Papangue (Circus maillardi) ou busard de Maillard
Rapace protégé à la réunion qu'on aperçoit à chaque sortie dans l'île. D'une envergure de 1 m en moyenne, il se nourrit de petits animaux et oiseaux. Une aire d'observation lui est consacrée sur la route du Tévelave et des panneaux renseignent sur sa vie. (2 photos)

Zoizo la Vierge (Terpsiphone bourbonnensis) ou gobe mouche de paradis
Se rencontre très souvent en couple dans les sous-bois où il se nourrit d'insectes qu'il capture en volant. Peu farouche, il vient même à la rencontre du randonneur qui éveille sa curiosité. Endémique de la Réunion.

Tec-tec (Saxicola tectes)
On voit partout ce tarier de la Réunion et on ne peut le manquer car c'est lui qui vient souvent à la rencontre du promeneur. Cet adorable endémique se nourrit d'insectes et ne craint nullement l'homme ; on peut essayer de lui donner des miettes, il vient les chercher. (2 photos)

Cardinal (Foudia madagascariensis)
Facilement reconnaissable à son plumage rouge (mâle), cet oiseau vit peu en forêt. On le rencontre souvent près des habitations et dans les champs où il se nourrit de graines. Le rougeoiement du plumage est plus intense en été. Il est facile de la fidéliser au jardin en lui donnant chaque jour des grains de riz qu'il attendra à heure fixe, perché à quelques mètres de sa mangeoire.

Merle Maurice (Pycnonotus jocosus)
Bulbul Orphée à huppe noire. Cet oiseau à très mauvaise réputation à la Réunion où il est considéré comme un nuisible n'hésitant pas à sacrifier des nichées d'autres espèces pour pondre ses œufs.

Martin triste (Acridotheres tristis)
Importé pour lutter contre certains insectes comme les sauterelles, le martin s'est très bien adapté à tous les types de paysages et c'est plus dans nos jardins que sur nos sentiers que l'on peut le rencontrer.

Zoizo vert (Zosterops olivaceus)
L'oiseau-lunettes vert peut se confondre avec zoizo blanc. Signe distinctif : lunettes blanches autour des yeux. Se rencontre fréquemment en forêt ou il chasse de branche en branche. Il se nourrit de fleurs, de nectar ou de chenilles qu'il cherche souvent sur les ti fleurs jaunes.

Zoiso blanc (Zosterops borbonicus)
Petit oiseau endémique à l'adorable frimousse grise. On le rencontre assez souvent en sous-bois où il chasse les insectes de branches en branches. Sa population est importante et on est sûr d'en rencontrer partout en randonnée. Le plumage varie assez nettement en fonction de la région de l'île dans laquelle il vit ce qui lui a valu plusieurs baptêmes au cours des ans.

Bec rose (Estrilda astrild)
Petit passereau granivore, importé sur l'île pour sa beauté. Vit en troupes parfois importantes volant de tiges en tiges pour en extraire les graines. On peut également l'apercevoir dans nos jardins. Il s'envole facilement à l'approche du marcheur.

Tisserin ou bellier (Ploceus cumullatus spilonotus)
Présent sur toute l'île, il se repère surtout à son type de nidification en colonie et à la couleur jaune de son plumage. Tous les arbres ou hampes de chocas font son affaire pour installer son nid mais souffrent beaucoup de son installation.

Serin du Mozambique
Ce petit oiseau a été introduit à la Réunion où on commence à le voir un peu plus fréquemment. Il aime vivre dans les savanes de l'Ouest. C'est un granivore qui ne dédaigne pas de manger des insectes ou des jeunes pousses ou de boire le nectar des fleurs. Se distingue du moutardier par sa tête grise et sa barre noire sur l'œil. C'est la femelle qui nourrit les petits.

Moutardier ou serin du Cap
Espèce de serin très recherchée par les braconniers qui les vendent à des acheteurs qui aiment les entendre chanter en cage ! A chacun sa façon d'apprécier la nature ! Il vit en moyenne altitude et se rencontre assez souvent dans le Cirque de Cilaos. Il se nourrit de graines et on peut en apercevoir parfois dans les cryptomerias.

Quéléa (Quelea quelea) ou Travailleur à bec rouge
Beau petit oiseau à bec rouge qui colonise de plus en plus l'ouest de l'île. Très grégaire, on peut en voir plus d'une dizaine d'un coup vers l'Etang Salé, Saint-Leu ou l'Ermitage. Il se nourrit essentiellement de graines sauvages. Comme le cardinal, son plumage subit de grandes transformations de couleurs à la période de la reproduction.

Coutil (Lonchura punctulata) ou Damier
Espèce de capucin vivant en bandes et volant d'herbes en herbes dans les régions de savanes de l'ouest de l'île. Aperçu dans les cannes du nord. Il est facilement reconnaissable à son poitrail tacheté comme un damier. Egalement présent dans le nord de l'île.

Veuve dominicaine mâle (Vidua macroura)
Oiseau originaire d'Afrique et introduit à la Réunion où on peut le rencontrer dans l'Ouest, vers le golf de l'Hermitage ou vers le Gol. Il possède un bec rouge orangé et un plumage blanc et noir. On le rencontre dans les zones herbeuses où il se nourrit de graines. Le mâle peut féconder plusieurs femelles et ne s'occupe donc pas des petits. Il perd sa très longue queue après la période nuptiale.

Veuve dominicaine femelle (Vidua macroura)
Même description que ci-contre sans les longues plumes de la queue spécifique des mâles. Elles ne sont pas très prolifiques et élèvent seules leurs petits. On les confond difficilement avec les autres oiseaux.

Tuit-tuit (Coracina newtoni)
L'échenilleur de la Réunion est d'autant plus difficile à photographier qu'il vit entre 1300 et 1900 m en montant à la Roche Ecrite sur un territoire de 12 km² que se partagent environ 80 couples. Peu farouche mais également peu bavard il est difficile à observer. Il se nourrit surtout d'insectes. Les chats et rats nuisent à son environnement.

Rossignol du Japon (Leiothrix lutea)
Echappé à l'origine, il est présent à la Réunion depuis une trentaine d'années où il se reproduit entre 1000 et 2700 m dans les bois touffus où on l'aperçoit plus qu'on ne le voit, à moins de peu bouger et d'attendre. Il possède un chant mélodieux qui attire l'ouïe quand on randonne. Il se nourrit de baies et d'insectes.

Merle pays (Hypsipetes borbonicus)
Il est plus facile à entendre en forêt qu'à voir. Mais il suffit, quand on l'entend, de s'asseoir en silence pour le voir voler de branches en branches. Il est encore activement braconné. Reconnaissable à son bec et ses pattes jaunes.

Caille pays (Turnix nigricollis)
Vivant généralement par deux, cette minuscule caille préfère la fuite devant le promeneur que l'envol. Elle aime les champs de cannes et tous les terrains lui permettant de trouver les graines nécessaires à son alimentation jusqu'à 1600 m d'altitude. Seul le mâle couve les œufs du couple.

Francolin (Margaroperdrix madagascariensis)
Perdrix de Madagascar, importée avec de nombreuses autres espèces pour la chasse, la perdrix se rencontre souvent dans les zones d'élevage, en bordure de forêts mais aussi en sous bois. Reconnaissable à son vol caractéristique.

Faisan
Très présent à la Plaine des cafres, le faisan se fait d'abord remarquer par son chant avant de se tapir à l'arrivée du randonneur. Il ne fuit lourdement et bruyamment qu'en cas de rencontre directe avec l'homme, sinon il préfère la fuite à pied sur ses longues pattes.

Tourterelle malgache (Nesoenas picturata)
Elle ressemble plus à un pigeon qu'à une tourterelle. On les rencontre, souvent par deux, dans les clairières où elles cherchent leur nourriture. Elles sont assez farouches et difficiles à approcher.

Pigeon (Colomba livia)
Contrairement au continent, on trouve les pigeons en bord de mer où ils nichent dans les anfractuosités des falaises. Ils partagent souvent l'habitat avec les macouas ou autres oiseaux des falaises. On en trouve également sur l'île.

Streptopelia decaocto (Tourterelle turque) Colombidés
Sans doute échappée d'une volière, cette tourterelle turque a été photographiée au Piton des Roches Tendres. Il est en effet très rare de rencontrer cet oiseau à La Réunion. Espérons qu'elle saura trouver sa nourriture seule et surtout l'eau qui est très rare dans cette région de Saint-Leu./

Tourterelle pays (Geopelia striata)
cette petite tourterelle souvent apprivoisée en ville est plus farouche dans les clairières lorsqu'elle est à la recherche des graines constituant l'essentiel de sa nourriture.

Hirondelle de Bourbon (Phedina borbonica borbonica)
De couleur brun-gris, cette hirondelle endémique vole pour capturer les insectes. On la remarque souvent sur les fils électriques ou sur les branches où elle se repose. Elle vit en très petites colonies dans les cavernes ou tunnels. Ses ailes sont triangulaires. Elle plane autant qu'elle vole.

Salangane
(Collocalia francica) Plus petite que la précédente, elle peut vivre en colonies très importantes comme celle de 2000 individus au Bras de la Plaine. Elle vit également dans les grottes ou cavités. Son nid est en partie constitué de salive qui lui a valu de figurer en cuisine et d'être décimée à Maurice. On ne la voit pas sur les branches ou fils électriques.

Corbeau (Corvus splendens)
Rarement observé sur l'île, le corbeau familier ou corneille des Indes peut représenter un danger pour de nombreuses espèces endémiques. La SEOR a entrepris de les recenser et va jusqu'à conseiller de les éliminer. Il est difficile de les voir en randonnée. Ils préfèrent les villes. On suppose qu'ils arrivent par bateaux car ce ne sont pas de bons oiseaux migrateurs.

Ibis Falcinelle (Plegadis falcinellus)
Repérée en avril 2023 près des étangs du Gol, une quinzaine d'individus s'est installée pour une durée indéterminée. Le phénomène est rare et rien n'indique que ces oiseaux resteront en place. On les rencontre habituellement dans de nombreuses régions du globe. Ils vivent en groupe, pondent 3 ou 4 œufs dans des nids édifiés dans les branches surplombant l'eau.

Perruche à collier (Psittacula krameri)
Difficile de tomber sur cette belle perruche verte lors d'une randonnée car elle est assez rare. Sans doute échappée à l'origine d'une cage, elle se multiplie pourtant lentement puisque des couples et des nids dans des troncs sont signalés régulièrement. Sa cousine, endémique, Psittacula eques a disparu de l'île au 18ème siècle.

Pétrel de Cook
(Pterodroma cookii) Une espèce non endémique de pétrels qui longe nos côtes à la recherche de petits poissons.

Pétrel de Barau (Pterodroma baraui)
C'est un oiseau de mer endémique de la Réunion qui vit et se nourrit en mer mais niche en très haute altitude, principalement au Piton des Neiges. Il est assez fréquent d'en rencontrer au moment où ils se perdent en ville après leur premier envol.

Macoua (Anous stolidus) ou Makwa
Sterne de la famille des Laridés qui se rencontre fréquemment dans les crevasses des rochers de la côte déchiquetée du sud où l'on peut l'observer qui quitte son abri, file vers le large et revient presque aussitôt se poser. (2 photos)

Paille en queue Phaethon rubricauda)
Commun dans toutes les îles chaudes du globe, cet oiseau blanc à la queue interminable vie en bord de mer. Mais on le rencontre souvent en randonnant dans les hauts et dans les ravines profondes comme la Rivière des Remparts.

Poule d'eau (Gallinula chloropus pyrrhorrhoa)
(Gallinula chloropus pyrrhorrhoa). Très facile à reconnaître grâce à son bec rouge et jaune lorsqu'elle chasse des petits poissons ou batraciens dans les herbes des étangs. Assez peu farouche

Courlis cendré
Cet oiseau migrateur se rencontre souvent en bord de mer où il chasse des petits crabes. Il se laisse approcher mais fuit à la moindre alerte. Il est facilement reconnaissable à ses longues pattes et son bec recourbé.

Héron strié  (Butorides striata rutenbergi)
Difficile à apercevoir, cet ardéidé crabier ne dédaigne pas les poissons de l'Etang du Gol. Il ne faut pas faire trop de bruit pour le surprendre à chasser, toujours en solitaire. Il se nourrit de poissons, batraciens, reptiles et même de mulots.

Canard
Nous sommes trop loin des terres pour que les canards sauvages migrateurs passent par nos rares étangs. Ils peuvent vivre en troupeaux près de certaines cases bordant une rivière (ici, Rivière Saint-Denis) ou en solitaires dans des coins plus reculés comme ce barbarie sur le Bras de la Plaine. Ils sont très bons mais il faut les laisser en paix.

Coq de combat
Quelques gallodromes officiels à la Réunion justifient l'élevage de ce coq aux pattes interminables. Beaucoup de combats "marrons" se perpétuent au nom de la tradition. Choyés par leur propriétaire, ils sont plus difficiles à rencontrer que le coq classique qui nous réveille si tôt le matin.

Moineau (Passer domesticus)
C'est sans doute l'oiseau le plus connu au monde avec le pigeon et la mouette. Il vit aussi bien en ville que dans les jardins et se trouve assez facilement jusqu'à des hauteurs importantes. Très fréquent aux abords des aires de pique-nique.

Arachnidés

Araignée (bib ou bibe) (Trichonephila inaurata)
Deux espèces qui se différencient par la couleur de leur abdomen vivent abondamment à la Réunion où elles tissent de grandes toiles très solides et attendent au centre. Ses longues toiles gênent parfois le randonneur. La femelle meurt peu après avoir pondu. C'est la plus crainte des arachnophobes. Attention, morsure nécrosante.

Bibe mâle (Trichonephila inaurata)
Lorsque l'on ne craint pas les araignées, cela vaut la peine d'observer une bibe femelle et de repérer, s'il y est, le mâle qui tente de s'en approcher. Il paraît minuscule et peut très bien servir de repas à madame après l'accouplement. Elle n'en fera qu'un bouchée s'il n'est pas revenu vivre en périphérie.

Babouk (Heteropoda venatoria)
Heteropoda Venatoria. Grande araignée nocturne vivant souvent près des habitations où elle chasse de nombreux insectes dont les cafards. Elle ne tisse pas de toile et se contente de guetter ses proies et se précipiter pour les capturer. Souvent, comme sur la photo, elle transporte ses petits dans un grand sac fixé sous l'abdomen.

Babouk la cour (Olios lamarcki)
De loin, elle ressemble à la précédente mais de près, on remarque les poils sur les pattes qui lui donnent plutôt l'air d'une tarentule. Elle est plus trapue que la babouk et comporte des joues rouges. On voit également mieux ses 8 yeux. Elle chasse les insectes la nuit à l'affut et ne tisse pas de toile. Ses poils sont des organes de détection.

Juvenile de Trichonephila inautura. Celle-ci, aux longues pattes et un corps fin ressemble à l'araignée croix mais ses couleurs diffèrent. Comme elle, elle vit discrètement en sous-bois. La toile est peu fournie et elle attend des heures le passage d'un insecte. Ses pattes sont démesurées en rapport avec le corps.

Bibe verte (Leucauge sp.)
Elle tisse une toile extrêmement fine au centre de laquelle elle passe des heures à attendre, le ventre en l'air, le frémissement déclenché par un insecte. On ne peut la confondre car elle a les pattes avant plus longues que les autres, un corps vert pâle presque transparent et deux bandes claires sur l'abdomen. Immobile, elle colle souvent les pattes l'une contre l'autre.

Bibe rouge (Nephilingis borbonica)
Cette araignée rouge est endémique de la Réunion. On la trouve un peu partout en sous-bois, sur les rochers en bord de sentier ou dans le creux des arbres jusqu'à 1500 m. Elles tissent des toiles parallèles à leur support et vivent dans une espèce de cocon qu'elles fabriquent en haut du piège. Les mâles sont minuscules.

Bibe rouge juvénile (Nephilingis borbonica)
Avant de devenir adulte, la bibe rouge, déjà forte en taille, tire plutôt vers le gris brun. Elle construit les toiles au même endroit qu'adulte (ici, sous le toit d'un kiosque de pique-nique à 1000 m d'altitude au belvédère de Bélouve. Elle vire en quelques semaines au ton rouge qu'on lui connaît adulte.

Araignée pêcheuse (Hygropoda borbonica)
Pour les voir, il faut se mouiller les pieds car elles sont le plus souvent sur une berge rocheuse comme ici au Bras de Caverne. Elles attendent, la tête en bas, au plus près de l'eau, comme pour se précipiter sur le premier petit poisson venu en surface. Les pates poilues leur permettent de "marcher" sur l'eau.

Zosis (Zosis geniculata)
On peut l'observer tant à la maison que dans des anfractuosités d'arbres ou de grottes. Elle tend une toile horizontale dans un coin et peut rester des semaines sans bouger, attendant la proie, les pattes antérieures jointes et allongées vers l'avant. Elle ne possède pas de glande venimeuse. Elle ne fuit que si on la touche.

Araignée loup - Trochosa urbana
Cette araignée de près de 2 cm ne tisse pas de toile et chasse jour et nuit les insectes qu'elle détecte plus aux vibrations que grâce à ses huit yeux. Une fois les œufs éclos, on la rencontre avec une cinquantaine de petits sur le dos où ils resteront quelques jours jusqu'à être autonome.

Araignée sauteuse (Plexippus paykulli femelle)
Elles sont facilement repérables par les petits bonds qu'elles font pour fuir ou chasser. Elles ne tissent pas de toile. Dotées d'un champ de vision à 360°, de huit yeux et de la possibilité de zoomer elles sont de redoutables prédatrices de petits insectes.

Araignée sauteuse (Plexippus paykulli mâle)
Egalement appelées saltiques ou gobe-mouches, ces araignées sauteuses, passent leur temps à chercher des proies, ne tissent pas de toile excepté un petit nid pour y passer la nuit. Quand on dispose de temps, c'est toujours amusant de les voir chasser et manquer rarement leur coup.

Araignée architecte (Cyrtophora citricola)
Cyrtophora citricola : Cette araignée grise se reconnait à sa toile avant de l'avoir aperçue au fond de son petit tunnel. Les mailles sont carrées et la toile en 3d contrairement aux toiles plates aux mailles en triangles. Sa forme de tortue et son abdomen carré facilitent l'identification. Souvent, des cocons alignés pendant dans l'entrelacs de fils.

Araignée goutte (Argyrodes zonatus)
Facile à déterminer car son abdomen ressemble à une goutte. Les argyropodes ont la particularité de vivre sur la toile des autres araignées pour les débarrasser des proies trop petites pour elles (cleptoparasitage). Les couleurs diffèrent en fonction du sexe. Elle a également la faculté d'émettre des stridulations, phénomène peu courant chez les araignées.

Araignée loup (Lycosa vulcani)
Cette araignée aux couleurs gris sombre porte bien son nom puisqu'on la trouve souvent dans les gratons entourant le Piton de la Fournaise jusqu'à des altitude de 2500 mètres et peut-être plus. Elle ne tisse pas de toile. On la voit souvent à l'affût et portant son cocon aux fillières, à l'extrémité de l'abdomen. Une fois éclos, les bébés vivent sur le corps de la mère.

Epeire (Neoscana sp ?)
Petites araignées au corps arrondi dépassant rarement les 15 mm (ici sur une pince à linge !). Son corps est recouvert de poils courts et comporte généralement de beaux dessins géométriques. Elle tisse chaque soir une toile diaphane pour chasser au centre durant la nuit. Elle dévore la toile le matin si elle n'a rien capturé et se cache jusqu'au soir.

Epeire lugubre (Neoscona cf vigilans)
Araignée noire assez velue d'une douzaine de millimètres qui affiche une fourrure blanche sur le haut du thorax et deux tâches sur l'abdomen. Comme les épeires, elle chasse sur une fine toile durant la nuit et se dissimule aux regards durant la journée. Elle utilise très rarement la même toile ou la répare exceptionnellement. La femelle meurt souvent après la ponte.

Araignée rouge (Nesticodes rufipes)
L'araignée rouge, assez commune sur l'île, est discrète et se cache autant pour ne pas être vue que pour chasser avec sa petite toile tendue dans les endroits mal éclairés. La femelle, de moins d'un centimètre, se distingue par son énorme abdomen rouge orangé ou brun foncé. Si on cherche à la toucher, elle préfère se mettre en boule plutôt que de fuir.

Linyphiidae
Petite araignée aux pattes fines qu'on retrouve souvent en milieu humide. L'abdomen, gris foncé avec des nuances de brun ou de rouge est disproportionné par rapport au thorax noir. Elle ne semble pas fabriquer de toile pour capturer ses proies. Dérangée, elle fuit assez rapidement.

Plexippus paykulli, femelle
Belle petite araignée sauteuse couverte de poils de la tête aux pieds ! Elle est minuscule et on peut l'observer plus facilement à la maison qu'en randonnée. Mais on la rencontre également sur des roches ou des écorces d'arbres de grande taille où elle peut se cacher. C'est une araignée sauteuse qui marche vite ou saute si on approche le doigt.

Araignée sauteuse d'Adanson (Hasarius adansoni mâle)
Cette petite araignée sauteuse est commune dans les maisons où la voit sauter plutôt que marcher. Elle est reconnaissable à ses mandibules (pédipalpes) couverts de poils blancs lui donnant l'ai d'un patriarche à longue moustaches. Le thorax est décoré d'un croissant également blanc qui s'oppose à celui de l'abdomen, plus marqué. Un rayon de lumière braqué sur elle fait ressortir ces parties blanches.

Pholque (Smeringopus sp.)
Elle vivent le plus souvent dans nos arrières cours où elle occupent des recoins servant peu mais on les rencontre également dans des arbres creux ou dans des cavités rocheuses. Leur corps est ridiculement petit au regard de leurs interminables pattes. Elles s'entourent d'une toile sommaire et se mettent à tournoyer rapidement au moindre dérangement.

Faucheux (Opilion )
Ces araignées, parait-il n'en sont pas puisqu'elles ne distillent pas venin ni ne fabriquent de soie. Ses huit pattes se détachent au moindre contact. Ils affectionnent les endroits humides où ils se nourrissent de déchets organiques et de cadavres d'insectes. Ils vivent parfois en petites colonies.

Nephilingis borbonica (femelle immature)
Cette araignée de près de 2 cm comporte six longues pattes et deux plus courte. Elle vit contre les rochers dans les sous-bois un peu sombres et tisse une toile très sommaire qu'elle arpente au moindre frémissement pour aller à la rencontre de sa proie. Difficile de trouver sa description sur des livres ou le web.

Araignée crabe (Ledouxia alluaudi )
Cette petite araignée de 10 mm maximum, endémique de la Réunion, est nommée araignée crabe en raison de ses quatre première pattes qui lui donnent l'allure d'un petit crabe lorsqu'elle est à l'affût. Généralement de la couleur de la plante hôte, elle se précipite sur les insectes et leur injecte son venin pour les paralyser.

Araignée crabe (Thomisus sp.)
Cette araignée ne tisse pas de toile et aime se cacher dans une fleur ou un milieu de sa propre couleur la rendant plus difficile à distinguer et moins vulnérable. Deux paires de pattes avant sont plus grosses que les pattes arrière. Elles sont de la même couleur que le corps. Elle mord l'insecte venant butiner et la paralyse de son venin avant de le consommer.

Salticidae sp.
Difficile de nommer celle-ci aperçue dans les feuilles d'un latanier en train de chasser. Sa taille de moins de 10 mm et sa couleur claire permettent tout de même de la repérer. Quand on approche le doigt, elle effectue des petits sauts pour s'éloigner sans avoir très peur. Une caractéristique permettant peut-être de l'identifier : elle possède l'extrémité de l'abdomen foncée ainsi que deux points.

Metellina sp.
Découverte très récemment, cette araignée est en cours d'étude et de description plus scientifique.

Insectes

Guêpe (Polistes hebraeus)
Très présente dans nos jardins et greniers, on la rencontre plus difficilement en altitude ou en forêt humide contrairement à l'abeille qui adore les troncs creux.
A la Réunion, ce sont ses larves qui sont recherchées pour être consommées grillées. (2 photos)

Abeille (Apis mellifera unicolor)
On ne présente plus l'insecte le plus utile à la nature et qui participe à la pollinisation de toutes les fleurs pour leur permettre de produire des fruits. Impossible à manquer sur les sentiers. Elles ne sont pas dangereuses et ne piquent que pour se défendre.

Abeille charpentière (Ceratina sp)
Ce sont de toutes petites abeilles aux couleurs sombres et brillantes. Elles vivent en solitaire et font leur nid dans de petits trous dans le bois qu'elles creusent avec leurs mandibules. Ce sont de bons insectes pollinisateurs. La femelle reste au nid jusqu'à l’éclosion des petits.

Bourdon bleu (Xylocopa fenestrata)
On en rencontre assez fréquemment sur les fleurs plusieurs espèces de la même couleur. Cette variété possède de très beaux yeux bleus. Il vit en solitaire et butine à l'aide d'une longue trompe. Il fait son nid dans les arbres après avoir creusé une galerie à l'aide de ses mandibules)

Mouche à viande (Calliphores)
C'est la plus connue des mouches en raison de son rôle écologique dans la destruction des cadavres par ses asticots. On la croise souvent au bord des chemins quand une forte odeur de tangue en décomposition les attire de très loin. Elles volent très vite et sont en quelques secondes sur les lieux.

Mouche (Musca automnalis)
On ne présente plus cet insecte diptère (qui n'a que deux ailes) qui peut devenir agaçant quand il tourne autour du visage ou se pose sur nous. La tête est mobile et sa vivacité lui permet d'échapper à toute tentative de capture. La mouche pond des dizaines d'œufs à même la future nourriture ; ils se transforment rapidement en asticots et participent à l'élimination des déchets organiques.

Mouche anthomyiide (Anthomyia sp)
Peu aimée des maraîchers, cette petite mouche rayée de noir pond dans les cultures et les larves creusent les tiges et racines des légumes cultivés. On ignore le nombre d'espèces à la Réunion. Certaines butinent des fleurs. Les larves se nourrissent de détritus.

Mouche totem (Cephalochrissa sp)
Une demi-douzaine d'espèces aux couleurs très variées vivent à la Réunion. Faciles à observer, elles se posent sur une feuille et semblent ne jamais vouloir en partir. Leurs ailes au repos, contrairement aux mouches, sont l'une sur l'autre, dans l'axe de l'abdomen. Elles se caractérisent par leurs immenses yeux par rapport à la tête. Leur nom provient de l'espèce de masque dessiné ou en relief sur leur thorax.

Asile (Notiolaphria sp)
Ce grand prédateur d'insectes attrape ses proies en vol, les enserre entre ses pattes poilues, les pique de sa trompe et les suce afin de les vider. Elle n'hésite pas à attaquer des abeilles, trois fois plus grosses qu'elle. On trouve une dizaine de variétés à la Réunion.

Mouche banane (Telostylinus lineolatus)
Appelée également la mouche élégante, elle est facile à reconnaître grâce à ses interminables pattes. On la trouve un peu partout à proximité des arbres fruitiers. Elle se nourrit de la pourriture des fruits. Ses larves sont détritivores. Si on approche le doigt, elle se déplace de quelques centimètres au lieu de fuir.

Mouche des fleurs (Allographa borbonica)
Le syrphe inoffensif est endémique de la Réunion. On l'identifie aisément aux deux rangées de taches jaunes de chaque côté de l'abdomen. Elles ressemblent à de petites guêpes. Les larves se nourrissent de pucerons ou de débris organiques. Elle a le même rôle que l'abeille par ses fonctions polinisatrices. Ils se remarquent à leur vol stationnaire ou très rapide.

Syrphide
Cette mouche diptère vole très vite malgré sa seule paire d'ailes. Elle vole de fleur en fleur pour se nourrir du nectar et participe peut être sans le savoir à la pollinisation. La femelle pond ses œufs au plus près d'une colonie de pucerons qui serviront de nourriture aux larves après éclosion. Elle est trop petite pour être confondue avec une guêpe.

Mouche domestique
Cette mouche de 7 à 8 mm, très commune, n'est pas l'amie de l'homme. Elle véhicule bactéries et virus car elle passe le plus clair de son temps sur des résidus, matières en décomposition, fumier ou excréments. Elle est fréquente aux abords des élevages ou troupeaux. Contrairement à de nombreux insectes déguerpissant au premier geste, celle-ci est tenace et cherche à tout prix à se poser où elle désire.

Moucheron des éviers
On le trouve plus facilement près d'une habitation qu'en forêt lors d'une randonnée. Les larves se développent dans les liquides organiques en décomposition dans les jardins, mares ou salles de bains. Leur couleur varie du brun au noir. Les ailes sont soyeuses, surtout chez les juvéniles. Ils marchent plus qu'ils ne volent.

Mouche bleue (Tenthrede cibdela janthina)
Introduite en 2008 à la Réunion pour lutter contre l'envahissement de la vigne marronne elle remplit en partie sa mission (voir article ci-contre) mais elle est déjà accusée de proliférer, de prendre la place des abeilles, de pénétrer partout même là où il n'y a pas de vigne à grignoter et d'y pondre ses larves voraces! En réalité, on en voit de moins en moins.

Larves de la mouche bleue
Très vorace sur les feuilles de la vigne marronne, elle peut, en grand nombre éradiquer la plante d'une zone. Mais on voit bien en randonnant que des hectares de cette peste ne sont pas encore colonisés alors que nos jardins en sont de plus en plus envahis. Elle délaissera peut-être très rapidement la vigne pour manger nos salades ou champs de chouchous. A suivre !

Mascaromyia sp
Ces minuscules mouches de moins de 10 mm se reconnaissent à leurs couleurs irisées et à leurs longues pattes fines. Le mal est pourvu d'un énorme organe reproducteur recourbé sous l'abdomen. Elles se nourrissent de nectar mais aussi de moustiques et de moucherons. Les larves vivent dans l'humus ou dans l'eau où elle peut également s'attaquer aux larves de moustique.

Neria (Neria cibaria )
Cette minuscule mouche possède des pattes très longue qui l'isolent du sol. Elle se pose rarement ou reste peu en place. Elle se nourrit de petits insectes comme les pucerons. Elle affectionne les lieux humides.

Mouche du melon (Bactrocera curcubitae)
Originaire d'Inde, cette petite mouche au corps trapu pond ses œufs sous la peau des fruits, en faisant une espèce particulièrement destructrice, parmi les plus nuisibles du monde. Faute de melon ou de pastèque, elle pond également sur une majorité de fruits de l'île (ici sur un goyavier). Elle se repose en journée et vole matin et soir.

Mouche du fruit (Ceratitis rosa)
Elle ressemble beaucoup à la mouche du melon et possède les mêmes mœurs. Ses ailes sont plus belles ainsi que ses yeux colorés. On distingue bien l'oviscapte lui permettant de percer le fruit pour y pondre. Elle doit sa très facile invasion à la vente des fruits "habités" par les larves.

Drosophile (Zaprionus sp)
La mouche drosophile est connue de tous en raison de son utilisation dans la recherche génétique. Reconnaissable à ses deux bandes sur le dos et la tête, on compte une douzaines d'espèces sur l'île. Elle pond ses œufs sur un fruit et les larves y pénètrent.

Moucheron asiatique (Drosphila suzukii)
Cette minuscule mouche de quelques millimètres est un redoutable destructeur de fruits. Contrairement à beaucoup d'insectes pondant sur les fruits mûrs, cette drosophile pond sur les fruits verts. Le thorax est brun et les yeux tirent sur le rouge. On les rencontre souvent en bande. On le retrouve dans tous les pays du globe.

Evania (evania appendigaster )
Cette petite guêpe originaire d'Asie est un curieux insecte à l'abdomen minuscule séparé du thorax. Ses deux pattes arrière sont démesurées par rapport aux autres pattes et au corps lui-même. Elle est réputée pour pondre un œuf dans une oothèque de cafard et participe ainsi à la régulation naturelle de la blatte.Les adultes ne vivent que deux semaines à se nourrir de nectar.

Guêpe ichneumon
Cet insecte qui ressemble à une longue guêpe est tellement utile dans la lutte contre les insectes ravageurs qu'elle est parfois élevée dans le but de lutter biologiquement contre l'envahisseur. Elle pond un œuf qui donnera une larve qui détruira l'insecte en la dévorant de l'intérieur sans attaquer les organes vitaux. Les couleurs réelles sont le noir et le jaune, comme la guêpe.

Eristale gluante (eristalis tenax)
Belle mouche ressemblant à une petite abeille mais au vol très différent et plus rapide. Elle aime faire du sur-place et peut démarrer au millième de seconde. Elle se nourrit de nectar et elle est donc utile à la pollinisation. Ses larves vivent dans les bois en décomposition ou dans les eaux croupies.

Mouche soldat noir (Hermetia illucens ?)
On retrouve cette mouche sur tous les continents. On peut l'observer lorsqu'elle se repose sur une feuille au soleil où elle peut rester une heure sans bouger. Ses larves sont très utiles car elles aident à la décomposition des matières organiques du sol.

Moustique (Aedes)
L'aèdes, le plus connu des insectes de la Réunion depuis la pandémie de chikungunia de 2006. On le rencontre plus aisément autour des habitations mais il est également présent dans toutes les zones humides. Ses cousins, l'anophèle ou le culex n'ont pas toujours été innocents.

Cousin (Tipulidae sp)
Le tipule, dont il existe une dizaine de variétés à la Réunion, ressemble a un gros moustique. Il est totalement inoffensif et ne pique pas. Il s'échappe fréquemment en laissant une ou deux pattes à son prédateur et s'enfuit envolant. Sa larve vit en milieu terreux humide.

Longicorne bleu (Philematium virens femorale)
Originaire de Madagascar, ce magnifique longicorne est impossible à confondre ; son corps bleu et irisé ou ses pattes rouges le rendent unique. De plus il est de mœurs diurne. Il affectionne les grands nattes où sa larve se développe. C'est donc en marchant dans les forêts de moyenne altitude qu'on est certain d'en rencontrer un un jour de randonnée.

Taon jacques (Batocera rufomaculata)
Le plus grand coléoptère de la Réunion est de plus en plus difficile à observer malgré sa taille en raison des pesticides répandus. Il affectionne tous les bois avec une préférence pour les fruitiers (ici, un manguier). Sa larve, zendette, est recherchée pour la gastronomie locale.

Longicorne (Anisogaster flavicans ?)
Avec des dizaines de milliers d'espèces de longicorne recensées, difficile de donner un nom exacte à celui-ci qui est trop petit pour être un taon Jacques mais peut être un Megopis mutica. Comme tous ces insectes, les larves vivent dans les troncs en décomposition et sont appréciées par bon nombre de réunionnais (la larve est appelée ici zendette.

Longicorne
Celui-ci, de petite taille (2 cm) se caractérise par ses courtes pattes trapues et son très fin duvet qui recouvre ses élytres. Comme son nom l'indique, il possède de très longues antennes qui dépassent la taille du corps. On le rencontre à basse altitude et ses larves, plus petites se retrouvent également dans les troncs en décomposition.

Longicorne (Xystrocera globosa)
Plus petit que le taon Jacques (30 mm), ce longicorne se retrouve souvent à basse altitude et même en ville. Sa larve cause d'importants dégâts aux charpentes non traitées. Il se reproduit vite et facilement et est considéré comme grand ravageur nuisible.

Capricorne (Apomecyna atomaria)
La réunion abrite de multiples espèces de capricornes, plus ou moins gros. Celui-ci ne fait qu'une dizaine de mm. Il se reconnait à son aspect général et à ses antennes longues et rigides. Celui-ci est brun-gris avec beaucoup de petites tâches blanches. Comme tous chez tous les capricornes, la larve se nourrit de bois mort.

Longicorne (Pterolophia tuberculatrix)
Ce longicorne ou capricorne est un des plus petit de ceux qu'on rencontre dans les bois. Il ne mesure que rarement plus de 12 mm. Son corps brun zébré de gris est trapu. La larve, xylophage comme toutes les autres, habite les galeries qu'elle creuse dans les arbres mais n'est pas chassée (zendette) en raison de sa petite taille.

Bébête tortue (Aspidomorpha quinquefasciata) Appelée bébête tortue en raison de la forme de sa "carapace", on le trouve principalement sous les feuilles de patates douces. Le corps paraît presque transparent. Les juvéniles changent de forme à chaque mue et semblent avoir des houppes qui sont en réalité les mues et leurs excréments.

Punaise (Rhopalidae sp)
Là encore, trop de variétés ou d'espèces pour être décrites sur un site de randonnée. L'insecte sent souvent très fort et il vaut mieux éviter de s'assoir dessus pour ne pas garder l'odeur durant toute la sortie. Il est néanmoins intéressant d'étudier leur vie et leur sexualité débridée.

Punaise verte (Palomena prasinaune)
Cette punaise commune se retrouve un peu partout dans l'île, tant dans les jardins que dans les sous-bois un peu éclairés. Attention : l'insecte dégage une très forte odeur si on la manipule par mégarde. D'une couleur difficile à distinguer sur le feuillage, elle se nourrit de fruits ou minuscules particules de plantes.

Punaise (Cletus ochraceus ochraceus - Herrich-Schäffer, 1840)
Dépassant rarement 12 mm, on la rencontre fréquemment dans les pays tropicaux, donc à la Réunion. Elle sent fort comme toutes les punaises. Elle est plus facile à trouver dans certaines fleurs. On ne peut la confondre en raison de ses antennes tombantes et de la fin de son abdomen plus sombre que le corps.

Punaise (Pyrrhocridae sp)
Encore une punaise sur laquelle il vaut mieux ne pas s'asseoir à cause de l'odeur qu'on gardera longtemps. Elle aime les endroits chauds de la côte ouest où on la remarque jusqu'au littoral. Elle se nourrit de sève qu'elle aspire grâce à son rostre pointu.

Punaise (Oncocephalus annulipes)
Découverte en train de ramper sur un sol terreux, elle mesure 10 mm et se déplace en marchant car il ne possède pas d'ailes. Son corps, surtout son abdomen, est de forme losangique. Ses deux pattes avant sont très trapues par rapport aux quatre autres. Ses yeux sont protubérants et ses antennes courtes sont coudées.

Punaise juvénile (Nezara viridula)
Si la punaise verte puante n'est pas très belle mais extrêmement puante, sa larve a été rajoutée à cette page pour montrer au moins une punaise juvénile. Depuis sa sortie de l'œuf jusqu'à sa forme adulte, elle subit cinq transformations d'une semaine, dont ce stade, donnant une bêbête qui ne fait pas peur, sauf si on l'écrase. On est ici sans doute au 4ème stade.

Punaise (brachyplatis hemisphaerica)
Elle ne ressemble pas aux punaises classiques mais appartient bien à leur famille et genre. Facile à repérer sur certaines légumineuses, elle vit souvent en colonie, à la queue-leu-leu pour sucer la sève de la plante qu'elle colonise. Elle est entièrement noire avec une petite tête. Elle mesure rarement plus de 6 mm.

Punaise grise non nommée
Petite punaise de moins de 10 mm photographiée au jardin mais non identifiée. Elle est de couleur brune uniforme. Peut-être le juvénile d'une espèce définie.

Grillon domestique (Gryllodes sigillatus )
Ce petit grillon originaire d'Asie est assez commun à la Réunion en milieu urbain. On l'entend plus la nuit lorsqu'il chante qu'on ne le voit. Il est végétarien. Cette pauvre femelle vient de perdre ses deux pattes dans la bouche d'un margouillat

Oecanthus exclamationis ou brevicauda ?
Ce grillon gracile et fragile mesure moins de 20 mm mais ses antennes atteignent facilement le double. Il semble transparent. Il peut volet mais saute comme tous les grillons alors qu'il possède des cuisses plus fines que ses cousins. On le rencontre assez rarement sur les feuilles (ici sur un jeune bananier).

Grillon (anaxipha ??)
Pas facile de trouver ce minuscule grillon coloré, strié avec des yeux magnifiques, qui semble assez rare à la Réunion. On ne trouve d'ailleurs que très peu de descriptions sur sa vie, son milieu, ses habitudes alimentaires. Une fois repéré, il ne faut pas le quitter des yeux car il disparaît très vite d'un bond.

Grillon (Rhicnogryllus viettei)
Grillon gris tacheté aux antennes interminables qui aime les endroits humides de basse et moyenne altitude. Il aime creuse r des galeries sous les feuilles et entre les racines. On peut le surprendre en soulevant les feuilles en sous-bois. Mais on le voit également à la lumière quand il saute sur une feuille pour se nourrir.

Grillon endémique (Anaxipha brevipennis ??)
Ce spécimen ressemble à Rhicnogryllus viettei, sans confirmation. Ce petit grillon de 7 ou 8 mm est endémique de l'île. Ses pattes tirant sur le vert sont presque transparentes. Comme Rhicnogryllus viettei, il vit dans les forêts humides de moyenne altitude où il creuse ses galeries pour se cacher sous les feuilles.

Grillon des Jonchères (Trigonidium cicindeloides Rambur)
Ce minuscule grillon au corps noir et aux pattes orangées ne mesure guère plus d'un centimètre. Même les yeux sont noirs et se confondent avec la tête. Il affectionne les endroits humides. Ses antennes sont extrêmement fines, presque invisibles.

Grillon (Gryllus bimaculatus)
Facile à trouver dans les pelouses ou sous les feuilles en forêt. Encore plus facile à deviner le soir lorsqu'il décide de nous empêcher de dormir. Possède à la Réunion de nombreux cousins de plus petite taille. Très prisé des martins qui les cherchent dans les pelouses.

Criquet migrateur (Logusta migratoria)
Cet insecte grégaire lors des migrations peut devenir solitaire par disette ou sédentarité. C'est le plus connu des criquets pour les dégâts qu'il occasionne aux cultures. A la Réunion, il n'a pas été observé de grosses migrations mais certaines années, on le voit plus souvent et parfois en nombre important.

Chipèque feuille (Holochlora biloba).
On la rencontre à la réunion en deux couleurs (brun ou vert clair). Ses pattes arrière sont démesurées et ses antennes aussi longues que son corps et très fines. Elle saute autant qu'elle vole. Elle mesure jusqu'à 6 cm. Elle vit dans les jardins et se nourrit de végétaux.

Criquet arboricole (Anacridium melanorhodon)
De couleur beige ou gris-brun, ce criquet de 8 à 9 cm se reconnait principalement à ses yeux striés de noir et son regard déroutant. Comme le migrateur il peut être grégaire et tout dévorer sur son passage. Plus rare à la Réunion, ses dégâts sont insignifiants.

Conocéphale des roseaux (conocephalus sp.)
Une sauterelle qui porte bien son nom car on la rencontre dans les hautes herbes, cannes fourragères ou roseaux ; ici sur un pied de curcuma. Facile à reconnaître en raison de sa couleur vert clair, son dos gris et ses antennes interminables. La femelle porte un long oviscapte.

Sauterelle (Ruspolia differens)
Cette sauterelle peut être verte ou brune. Elle est assez commune à la Réunion. Elle est herbivore. Elle possède des antennes fines et démesurées en longueur. Elle est capable d'entendre les ultrasons. Sa couleur verte l'aide à se camoufler.

Tétrix (Paratettix scraber scraber)
Très mauvaise photos de ce criquet de 15 mm de long qui se rencontre sur le sol au moment où ils saute ou s'envole pour fuir. Il est herbivore. Sa couleur est surtout le brun mais on rencontre des individus plus clairs tendant vers le jaune. Le mâle est plus petit que la femelle.

Criquet ou caelifère (Gastrimargus africanus)
Petit criquet craintif dépourvu d'appareil stridulatoire qu'on rencontre quand on marche dans les savanes sèches où il se fait remarquer en sautant au moindre mouvement. Ses pattes postérieures, longues et musclées, lui permettent ses bonds impressionnants. Ses mollets sont rouges et ses ailes comportent une tache jaune qui se voit quand ils volent.

Grillon des Jonchères (Trigonidium cicindeloides Rambur)
Ce minuscule grillon au corps noir et aux pattes orangées ne mesure guère plus d'un centimètre. Même les yeux sont noirs et se confondent avec la tête. Il affectionne les endroits humides. Ses antennes sont extrêmement fines, presque invisibles.

Perce oreille (Forficules)
Très facile à repérer à ses cerques (pinces) qu'il a au bout de l'abdomen et qui lui serve de moyen de défense. Il est de mœurs nocturnes et se nourrit essentiellement de débris végétaux ou animaux. Son pincement est plus impressionnant que douloureux ou efficace.

Coccinelle jaune (Cheilomenes sulphurea))
Facile à dénicher en bord de champ ou de sentier longeant des cultures, elle fouille le dessus et le dessous des feuilles à la recherche de puceron ou de cochenille. Elle possède de belles taches jaunes et deux rouges sur les côtés.

Coccinelle à 22 points (Psyllobora variegata)
Cette belle petite coccinelle jaune à points noirs se rapproche pour pondre des feuilles atteintes de champignons microscopique qui les blanchissent. Les larves sont ainsi proches de la nourriture à la naissance.

Coccinelle noire Exochomus sp
C'est une des rares coccinelles de La Réunion à ne pas posséder de points. On les trouve parfois regroupées en train de chasser les pucerons ou à la recherche de microscopiques champignons poussant sous les feuilles. Elles vivent à basse altitude. Le mâle possède des pièces buccales jaunes. Les larves dévorent pucerons et cochenilles ou des acariens.

Coccinelle à 6 points
On la reconnait comme toutes les coccinelles à sa couleur orangée et à ses points. Celle-ci vit sur toute l'île allant jusqu'à des altitudes importantes comme celle-ci photographiée au sommet du Grand Bénare. Ses élytres sont orangées avec 3 points chacune. Comme toutes les coccinelles, sa larve recherche pucerons et cochenilles.

Coccinelle (coccinellidés)
On ne présente plus cette jolie petite coccinelle dont il existe une vingtaine d'espèces à la Réunion où elles revêtent toutes les couleurs, avec ou sans points. Elles se nourrissent d'acariens ou de minuscules champignons. Elles ont entre 3 et 6mm et leurs larves velues se protègent sous les feuilles.

Cétoine bigarrée (Oxycetonia versicolor)
Moins commune que la précédente, on la trouve plus facilement dans les bas de la côte ouest, souvent proche des filaos dont les larves se régalent des racines. Elle est rouge lorsqu'elle est juvénile et noircit avec l'âge. Originaire d'Asie, elle est arrivée comme souvent sous forme de larve dans des chargements de plantes. Elle est beaucoup plus rare que Bébête l'argent.

Bébête l'argent (Protaetia aurichalcea)
Coléoptère originaire d'Inde qu'on rencontre fréquemment sous les arbres fruitiers à la recherche de fruits pourris. Leurs grosses larves vivent dans les détritus, déchets ou humus du sol. Les élytres sont noires tachées de blanc argenté. On lui prête la vertu de rendre riche.

Hanneton (Hoplochelus marginalis)
Importé très récemment sur l'île (années 70), les larves de ce coléoptère vivent sous terre et causent de gros dégâts aux racines. Fait l'objet également d'une lutte biologique pour essayer d'en diminuer les populations qui n'ont que peu de prédateurs naturels.

Baladera affines
On connait cet insecte par ses larves que l'on trouve rassemblées nombreuses lorsqu'on veut creuser la terre à certains endroits. L'insecte est facilement reconnaissable à sa forme classique de hanneton, de petite taille, de couleur orangée et possédant de grands yeux disproportionnés par rapport à sa tête. Il vole le soir autour des arbres. La lumière peut l'attirer.

Ténébrion Gonocephalum simplex
De mœurs en général nocturne, ce petit ténébrion ne se remarque pas chaque jour. On le rencontre marchant sur la terre. Sa couleur varie du rouge au noir en fonction de la région ou de la nourriture. Il se nourrit de plantes et peut être nuisible en grande quantité. Les larves s'attaquent aux racines ou aux graines.

Scolopendre (Scolopendra subspinipes)
Assez commun dans nos jardins où il vit sous les pierres ou les pots de fleurs, il se rencontre aussi sur les sentiers. Sa morsure est très douloureuse. Il se nourrit d'insectes et de petits animaux (escargots, jeunes crapauds ou souriceaux). Ils n'atteignent pas à la Réunion les tailles qu'on lui connaît sous d'autres tropiques (jusqu'à 30 cm).

Iule (Pachybolidaesp.)
Pachybolidae sp : La iule est un myriapode facile à reconnaître à sa forme ronde et à son habitude de se rouler en boule au moindre mouvement. Elle possède 4 pattes par anneaux et grandit à chaque mue, augmentant ainsi son nombre de pattes. Elle se nourrit de végétaux en décomposition et contribue à l'aération du sol.

Mille pattes (Scolopendre)
Ce petit et long myriapode peut faire penser à un jeune cent pieds mais il comporte plus du double de pattes. De plus il se déplace lentement alors que la scolopendre file a des vitesses impressionnantes. On le rencontre fréquemment sous les pierres dans des endroits secs.

Cloporte (Porcellion)
Contrairement à ce qu'on imagine, le cloporte est un crustacé terrestre. Il marche sur terre grâce à ses 14 pattes. Il est très facile d'en dénicher plusieurs à la fois en soulevant un tas de feuilles en décomposition, quelle que soit l'altitude. De mœurs nocturnes, il se nourrit des déchets organiques et permet ainsi le recyclage des déchets végétaux.

Mille pattes (Asiomorpha coarctata)
On rencontre ce iule un peu partout dans les coins humides où les feuilles et débris organiques sont en décomposition. On peut les manipuler sans crainte de se faire mordre, surtout qu'ils s'enroulent sur eux-même quand on les touche. On le reconnait à sa petite taille et aux tâches claires sur le côté.

Mille pattes
Autre espèce proche de Asiomorpha coarctata mais ne comportant pas de tâches claires sur le côté. Il est plus fin que le précédent et aussi long. Ils vivent ensemble et partagent le même festin de feuilles en décomposition. Il se met moins en boule quand on s'en saisit.

Les phasmes
Deux espèces, Orobia concolor et Monandroptera inuncans vivent à la Réunion, principalement sur les goyaviers mais aussi sur d'autres essences. De mœurs nocturnes, ils sont très difficiles à repérer et à photographier.
Voir la photo de Frédéric où deux de ces individus vont se prouver qu'ils sont adultes !

Mante religieuse (Chipèque pardon)
Originaire d'Afrique et de Madagascar, la mante religieuse est assez commune dans l'île on en dénombre deux espèces. En revanche, elle est assez difficile à distinguer en raison de la forme de son corps, surtout si elle ne bouge pas. Elle porte le nom de chipèque pardon à la Réunion en raison de sa position faisant penser à la prière. C'est un redoutable carnivore.

Mante religieuse (Paramantis prasina) Originaire d'Afrique, on la retrouve aux Mascareignes et donc à la Réunion. Elle a les mêmes mœurs carnivores que ses cousines. Est englobée à La Réunion dans les chipèques pardon.

Charançon (Cratopus frappierri)
Une centaine d'espèces cohabitent à la Réunion pour 40000 décrites dans le monde. Ces petits coléoptères se reconnaissent à leurs antennes fixées à un long museau. D'aspect robuste, ils se nourrissent de détritus divers. Ils volent grâce à des ailes membraneuses fixées sous leurs élytres.

Charançon des palmiers (Eugnoristus monachus)
Ce charançon de 10 mm, originaire de Madagascar a été introduit depuis quelques décennies à la Réunion. Ses dégâts ne se font pas encore trop ressentir mais leur évolution peut s'accélérer. Il creuse des galeries dans les feuilles ou dans le cœur du palmier. Facile à reconnaître en raison de sa couleur noire marquée d'une croix beige.

Scarabaeidae > Cetoniinae
Mauvaise photographie de cet insecte de moins de 10 mm, de couleur marron-gris uniforme (sous-famille des cétoines). Ses antennes sont courtes ainsi que son corps qui n'est pas porteur de caractéristiques permettant de l'identifier au premier coup d’œil. Recherches en cours pour tenter de le nommer.

Cratopopsis coquereli (Charançon) Curculionidés
Ce gros charançon noir, endémique de La Réunion, est assez commun en altitude où on peut le rencontrer jusqu'au volcan ou sur la Plaine des Sables. Ici photographié à la Plaine des Cafres. Il affectionne principalement les branles verts qu'il grignote la nuit.

Cafard (Periplaneta americana)
On ne présente plus cet insecte présent sur tous les continents, plus fréquemment dans les zones chaudes. Craint et pourchassé, il survivra pourtant sans doute à l'humanité qui n'aura jamais réussi à s'en défaire. Pourtant il est inoffensif et utile car détritivore. Les grands de la Réunion nous viennent d'Australie et on les rencontre surtout dans les habitations.

Blatte (Ectobius pallidus)
Si la blatte américaine envahit parfois nos maisons, celle-ci, plus petite, se croise partout à l'extérieur. Elle vole mais préfère courir rapidement pour tenter de se cacher. On dit des blattes qu'on retrouve en fossiles avec les mêmes caractéristiques qu'elles résisteraient à une guerre nucléaire. Les femelles pondent des oothèques de 20 à 40 œufs.

Blatte du Surinam (Pycnoscelus surinamensis)
Le cafard du Surinam n'est pas le plus commun sur l'île mais on le rencontre un peu partout, quelle que soit l'altitude. Il se nourrit de détritus organiques qu'il trouve en fouissant le sol meuble et participe ainsi au recyclage des matières. Le thorax et la tête sont noirs et les ailes brunes. Il mesure en général une vingtaine de millimètres.

Blatte Arlequin (Neostylopyga rhombifolia)
D'origine asiatique, elle est présente à la Réunion dans les haies et jardins à la recherche de nourriture végétale ou animale en décomposition qu'elle élimine à l'aide de ses pièces buccales de type broyeur. Ses ailes sont microscopiques et l'empêchent de voler. Ses antennes sont très fines et longues. La femelle est plus grosse que le mâle.

Blatte (Ectobius pallidus)
Ayant presque la même morphologie que la précédente qu'on rencontre souvent dans l'herbe, on retrouve celle-ci plus facilement sur la terre ou dans les détritus. Elle a la même taille mais sa couleur est plus foncée. Elle vole également si nécessaire mais préfère fuir en courant. Se nourrit de déchets organiques.

Blatte du Surinam (Pycnosclus surinamensis)
C'est un cafard fouisseur qui se remarque souvent à la fin de son abdomen couvert de terre alors que le reste du corps est lisse. Comme le précédent, on le trouve dans les endroits secs et buissonneux où il vit sur le sol à chercher des débris organiques. Il n'a pas d'ailes et ne peut donc voler.

Fourmi (Camponotus sp ?)
Comme toutes les fourmis de l'île, elle est toute petite mais il ne fait pas fon s'asseoir là où elle vit. Les colonies sont parfois importantes dans les prairies. On les remarque assez facilement après de grosses pluies lorsqu'elles ont reconstruit leur habitat en sortant la terre au-dessus des herbes.

Fourmi noire (Technomyrmex albipes ?)
Fourmi exotique effectivement de couleur noire qu'on voit fréquemment sur les arbres fruitiers. Elles remontent les branches jusqu'au fruit à la queue leu leu. Leur morsure n'est pas douloureuse comme les autres cousines de l'île.

Fourmi (Anoplolepis gracilipes ?)
La Réunion abrite plusieurs espèces de fourmis, toutes de petite taille. On les voit peu mais on sent très bien leur piqûre lorsqu'on s'assoit au mauvais endroit ou que l'on traverse une zone qu'elles colonisent. Introduite le plus souvent par l'homme, elles sont encore à l'étude et on en sait assez peu sur ces colonies.

Scorpion (Isometrus maculatus)
Il n'est pas rare d'en rencontrer à la maison si elle jouxte un jardin, quand il chasse la nuit le long des meubles. Vit sous les cailloux ou écorces au sol quand il ne chasse pas les insectes. La piqûre est également très douloureuse. La femelle transporte ses petits sur le dos.

Fulgore (Kallitaxila murci)
Ce petit insecte piqueur est un fulgore qui ne dépasse pas les 8 mm. On le trouve facilement sous les feuilles de nombreuses plantes. Il pique la feuille pour se nourrir de la sève et peut la faire dépérir. Il saute de feuille en feuille et peut voler si on le dérange. Les juvéniles, sans ailes, ont la forme du corps de leurs aînés.

Fulgore (Flatopsis nivea)
Communs à basse altitude, ces insectes volants de 1 cm de long se posent sur les feuilles et sucent la sève à l'aide de leur rostre. Elles bougent peu et ne se déplacent que si on les dérange en remuant les rameaux. Ils peuvent causer de gros dégâts dans les cultures. Toute la bête est blanche, même les yeux. Un minuscule point noir sur les ailes permet de ne pas les confondre.

Fulgore (Tylana indecora)
Les fulgores, comme le cicadelles sont de petits insectes sauteurs qui se nourrissent de la sève des feuilles qu'ils transpercent de leur rostre. Ils peuvent commettre des ravages importants. Celui-ci, qui semble être tylana indecora, est endémique de la Réunion et de Maurice car reconnaissable aux quatre petits points sur ses ailes et à ses grands yeux tirant sur le rouge .

Cicadelle (Acopsis viridicans Amyot & Serville)
Assez commune dans l'île, celle-ci a été photographiée à 1500 m dans le lit de la Rivière Fleurs Jaunes. De petite taille, elle est de couleur verte rayée de noir avec de beaux ornements derrière la tête. Elle saute assez loin plus qu'elle ne vole. Insecte suceur, elle pique de son rostre les feuilles pour en boire la sève et peut affaiblir l'arbre hôte.

Cicadelle (malissiana billosa)
Ce petit insecte suceur possède un rostre qui lui permet de percer la plante pour aspirer la sève. Elle crée des dégâts aux plantes et transmet des maladies. Elle saute ou vole. Elle préfère une espèce particulière de plante et s'y tient durant sa vie. Ses larves se cachent dans un mucus qui les protège, nommé crachat de coucou.

Mouche blanche (Aleyrodoidea)
Minuscule insecte piqueur de moins de 4mm de long qui pique et suce la sève des feuilles. La mouche secrète du miellat sur lequel se développe la fumagine qui noircit les feuilles. Elle occasionne des dégâts sur presque toutes plantes et il est difficile de s'en débarrasser. Elles vivent parfois en colonies qui s'envolent si on frappe la branche qui les nourrit.

Crysope Crisopea sp
Ce petit insecte aux yeux dorés et aux ailes diaphanes est utile. Ses larves se nourrissent de pucerons ou chenilles et l'adulte, nocturne, aime le pollen, le nectar et ne dédaigne pas le miellat des pucerons. Cet insecte est très souvent élevé pour être lâché en très grandes quantités dans les serres afin de les débarrasser de leurs parasites.

Cochenille farineuse (Pseudococcus viburni)
Très facile à reconnaître à son manteau laineux et les filaments qui en sortent, cet hémiptère colonise le dessous des feuilles et suce la sève en faisant périr lentement la plante. Son éradication est très difficile. Le femelle meurt en pondant plusieurs centaines d’œufs. Elle vit environ trois mois mais peut causer beaucoup de dégâts en si peu de temps.

Cochenille dure
Grand prédateur des arbres et arbustes, la cochenille se nourrit en suçant la sève, faisant mourir la plante petit à petit. Si certaines cochenilles se déplacent, d'autres restent en place et développent des carapaces dures leur interdisant tout mouvement. Cet aspect est le plus souvent dû à un stade de sa vie plutôt qu'à une variété particulière.

Puceron du laurier rose (Aphis nerii Boyer de Fonscolombe)
Ces ravageurs mondialement connus peuvent causer de grands dégâts par les virus qu'ils inoculent aux plantes dont ils sucent la sève. Ils vivent en importantes colonies constituées de femelles qui se reproduisent par parthogénèse (sans fécondation). De couleur jaune avec des pattes noires, certaines femelles sont ailées, facilitant ainsi leur prolifération.

Insecte non identifié
Peut-être s'agit-t-il d'une larve ou d'un imago entre deux mues. Cet insecte de 15 mm de long ressemble de loin à un cafard mais en présente peu de caractéristiques.

Gyrin Dineutus (protodineutus) aerus
Les gyrins sont très communs dans les cours d'eau de l'île où on les guette en surface dans les zones plus calmes. Ils flottent et filent dans tous les sens à des vitesses assez rapides, rendant difficile leur photographie. Leurs yeux sont séparés en deux : une partie voit le haut, l'autre sous l'eau. Il emprisonne de l'air pour plonger plus longuement.

Fourmilion
Les adultes qui ressemblent à certaines libellules vivent la nuit d'insectes ou de pollen. Ce sont surtout les larves qui attirent l'attention même si on ne les voit jamais. Elles attendent au fond d'un trou, les longues mandibules de leur mâchoire ouvertes qu'un insecte tombe au fond, fatigué à force de glisser sur les parois pour d'en échapper.

Papillons et libellules

Papillon la Pâture (Papilio phorbanta)
Ce papillon endémique se trouve fréquemment en forêt entre 300 et 1000 m. Son vol très rapide le rend difficile à photographier. Le mâle est bleu ; la femelle brun-noir. Son énorme chenille verte à points jaunes est magnifique. L'espèce est menacée mais protégée.

Vanesse de Bourbon (Antanartia borbonica)
Endémique des Mascareignes, on le trouve en forêt humide ou sèche. Facile à définir avec ses deux bandes jaunes et ses ocelles postérieurs rouges. L'espèce est en danger d'extinction. La chenille, très épineuse, s'enroule dans une feuille de l'arbre qui l'a nourrie.

Satyre du soir (Melanitis leda helena)
Deux espèces seulement habitent la Réunion. D'assez grande taille, il est assez difficile à remarquer car il vole beaucoup la nuit et, de plus, sa couleur est sombre. Quelques ocelles noirs, blancs et jaunes décorent les ailes. La chenille verte est magnifique avec ses cornes noires. Il doit son nom à ses mœurs nocturnes.

Euploée de Goudot (Euploea goudotii)
Ce papillon marron à points blancs se trouve à peu près partout sur l'île, même en altitude. Il vole lentement et plane souvent. Il se nourrit de plantes toxiques le rendant dangereux à consommer pour ses prédateurs. Sa chenille a des cornes et se transforme en très belle chrysalide dorée et argentée.

Piéride du cassier ou Soufré africain (Catopsilia florella)
D'une envergure de 3 cm, la piéride possède une aile antérieure pointue. Les ailes du mâle sont blanc-vert pâle, celles de la femelle varient du jaune au vert. Elle vit dans de nombreux pays tropicaux. La chenille prend la couleur de la feuille dont elle se nourrit.

Piéride des Fleurs (Eurema floricola ceres)
C'est un papillon assez petit mais facile à reconnaître à sa couleur jaune vif et à la bordure brune des ailes antérieures. Il vit de l'Afrique à Maurice. La chenille, verte à minuscules points noirs, la rend quasiment indétectable dans les acacias qu'elle affectionne.

Papillon de Vinson (Papilio demodocus)
Egalement appelé voilier des citronniers, ce superbe papillon diurne est reconnaissable à ses magnifiques ocelles cerclées de bleu. Sa chenille occasionne de grands dégâts dans les plantations d'agrumes. Une mouche a même dû être introduite pour lutter contre son invasion en parasitant de ses larges les chenilles gourmandes.

Azuré des Kalanchoés (Leptomyrina phidias)
Petit papillon très commun à la Réunion. Bleuté comme toutes les lycaenidae, il possède deux petites queues à l'extrémité des ailes postérieures. Il vole rapidement, se pose et repart presque aussitôt, rendant difficile les prises de vues. Les ocelles, grands sur ailes antérieures et petits sur les ailes postérieures sont noirs. Il se nourrit de nectar.

Henotesia fraternea borbonica
Petit papillon endémique qui n'utilise que quatre pattes lorsqu'il se pose. Ses ailes marron comportent des points blancs alignés et un gros point noir marqué d'un point blanc très caractéristique. On le rencontre fréquemment en randonnée, les ailes toujours ouvertes. La chenille se trouve plus facilement dans les herbes que dans les branches d'arbres.

Papillon bleu (Junonia rhadama)
Le papillon bleu est originaire de Madagascar. Facile à définir en raison de sa couleur bleue iridescente barrée de lignes bleues plus foncées. Les ailes postérieures portent deux gros ocelles colorées de noir, rouge et blanc. Se rencontre surtout dans le sud et l'ouest de l'île à basse et moyenne altitude.

Azuré de la luzerne (Leptotes pirithous)
Il se distingue par la couleur bleutée du dessus des ailes, les ocelles orange et noirs mais surtout les petites queues sur les ailes postérieures. Il vole vite sans jamais planer au-dessus des friches, jardins ou clairières. Le mâle a des couleurs plus vives que la femelle.

Sylvain de la Réunion (Neptis dumetorum)
De taille moyenne, ce papillon marron très foncé est facile à reconnaître à ses tâches et bandes jaune orangé. Il est endémique de la Réunion, classé comme en danger d'extinction. On le rencontre entre 300 et 1000 mètres

Papillon léopard (Phalanta phalanta aethiopica)
Présent de l'Afrique à Maurice, le papillon léopard a des ailes orangées parsemées de points marron ainsi que des festons également marron. Il vole à ras du sol du littoral jusqu'à moyenne altitude. Sa chenille affectionne particulièrement la prune malgache en bord de mer.

Azuré de la surelle (Zizeeria knysna)
Comme l'azuré de la luzerne, le mâle possède le dessus des ailes bleutées et la femelle a les ailes marron. Les ailes comportent également de petits points noirs caractéristiques. Présent dans les clairières humides, il vole près du sol sur lequel on peut le voir se poser.

Sphinx du Liseron (Agrius convolvuli)
Agrius convolvuli : Difficile à distinguer à cause de ses couleurs, il devient en revanche très visible lorsqu'il est attiré par la lumière. Egalement appelé sphinx à cornes de bœuf, il peut atteindre 10 cm. Ses ailes, toujours un peu écartées, permettent de distinguer son abdomen rayé.

Sphinx tête de mort (Acherontia atropos)
On le reconnaît à sa grande taille, ses antennes plumeuses mais surtout au dessin qu'il a sur le thorax donnant à penser à une tête de mort. Son envergure et sa légèreté lui permettent de très longs voyages migratoires bien qu'il se soit sédentarisé à la Réunion. Il pénètre dans les ruches pour y voler du miel. Sa chenille, énorme, verte ou jaune avec des points et des zébrures conserve toute sa vie la même plante hôte.

Sphynx vert (Euchloron megaera lacordairei)
Rare à la Réunion. Plus fréquent à Mayotte et Madagascar. Se reconnait facilement à la couleur verte de ses ailes et à la tache basale noire sur les ailes antérieures. A l'arrêt, ses antennes sont souvent collées au thorax. Il atteint facilement 10 cm d'envergure et vole ainsi très vite. Ses larves affectionneraient particulièrement plusieurs espèces de vigne.

Epiplémide (Dirades etiennei)
Endémique de la Réunion, ce petit papillon beige comportant des ocelles marron vit en forêt de moyenne altitude. On le reconnait à sa manière de se reposer : Les ailes antérieures perpendiculaires au corps et les postérieures tombant le long de l'abdomen. On trouve très peu de renseignements sur sa vie, sa nourriture et sa reproduction.

Coelonia fulvinotata
Grand sphinx de nuit pouvant atteindre 11 cm d'envergure les ailes déployées. Les ailes et le corps sont très foncés. Il se remarque à sa touffe de poils dorsaux couleur lie de vin. Les ailes sont marbrées de tâches claires. La femelle est plus grande que le mâle. La chenille possède une corne tricolore. Assez fréquent dans le sud de l'île.

Sphinx des Balsamines ou laï (Hippotion eson)
Le laï peut atteindre 80 mm d'envergure. Son corps massif lui donne un vol lourd même s'il peut se déplacer très rapidement. Il est brun beige. Se rencontre fréquemment sur l'île. Sa chenille peut avoir deux couleurs ; une noire et une verte particulièrement esthétique avec un ocelle jaune et vert marqué de points blancs.

papillon de nuit non défini
Sans doute une noctuelle de grande taille (50 mm) car on en dénombre près de 200 espèces à la Réunion. Toutes ne sont d'ailleurs pas forcément recensées ou nommées scientifiquement. Elles ont la particularité de posséder toutes des couleurs brunes ou avec nuances de brun, rendant leur identification aléatoire.

Noctuelle (Mocis mayeri mayeri)
Très présentes le long des côtes et en basse altitude. Leur taille diffère d'une espèce à l'autre mais on les repère au repos car leurs ailes triangulaires antérieures recouvrent les postérieurs qu'on ne peut distinguer. Leurs antennes sont assez longues. Les chenilles se nourrissent, entre autres, de cochenilles.

Cleora (Cleora acaciaria)
Ce papillon de nuit est endémique de la Réunion où on le rencontre en forêt primaire. Les antennes du mâle (bipectinées) diffèrent de celles de la femelle (filiformes). La chenille pend, telle une brindille, seulement maintenue par un fin fil de soie. Peut se dénicher dans les jamrosats.

Pingasa (Pingasa hypoleucaria hypoleucaria)
Endémique de Maurice et de la Réunion, on rencontre ce papillon de nuit de moins de 50 mm dans les forêts humides de moyenne altitude. Comme la précédente, le mâle et la femelle diffèrent par leurs antennes. On trouve aussi une variété plus rousse

Trigonodes (Trigonodes exportata)
Cette noctuelle peuple l'Afrique de l'Est, les Seychelles et la Réunion où on la rencontre à basse altitude. Les ailes sont triangulaires. Les ailes antérieures recouvrent les ailes postérieures au repos.

Nyctémère (Nyctemera insulare)
Ne dépassant pas 50 mm, nycthémère est originaire de Madagascar mais est présent aux Comores et à Maurice. Bien que nocturne, on le rencontre souvent de jour. Sa chenille noire est couverte de longs poils et se laisse choir au sol au moindre danger. Elle perd ses poils lors de la confection du cocon.

Remigia (Remigia frugalis)
Cette noctuelle gris-beige de 40 mm d'envergure est fréquente lors des randonnées. Elle s'envole dès qu'on bouscule la branche ou les herbes où elle se repose durant le jour. La chenille, de la même couleur que le papillon, se déplace en rapprochant la fin du corps près de la tête et vit sur des graminées qui lui servent de nourriture.

Ophiusa (Ophiusiale gendrei)
On rencontre assez fréquemment ce papillon de nuit aux ailes antérieurs vert pâle et aux ailes postérieures orangées barrées de noir . Au repos, les ailes antérieures ne recouvrent pas totalement les ailes postérieures. La chenille affectionne particulièrement le faux poivrier ou baie rose (schinus terebinthifolius) mais n'est pas facile à observer

Papillon plume (Stenodacma wahlbergi)
Ce papillon à la posture très particulière doit sont nom aux franges de ses ailes. Dès qu'il se pose, il prend aussitôt la forme d'un T. Sur la douzaine d'espèces à la Réunion, tous ont les pattes comportant des éperons. Il est diurne et se déplace par des vols très courts. La petite chenille aux poils fins comporte deux bandes plus vertes que le corps.

Mite à fourreau (Tineinae)
Ce minuscule papillon ne se voit guère car il vit très peu de temps, ne se nourrit pas et passe sa courte existence à chercher un partenaire. On connait très bien en revanche les étuis plats qui se déplacent le long des murs. Cette enveloppe grise contient une minuscule larve détritivore qui fabriquera sa chrysalide sans changer d'habitation.

Libellule rouge (Tramea limbata)
Cette grande libellule dont le mâle atteint facilement les 8 cm d'envergure est insectivore. Elle dévore mouches et moustiques grâce à des pièces buccales broyeuses. La tête est très mobile et ses gros yeux à facettes lui permettent de détecter facilement les proies qu'elle poursuit aussitôt. Les larves sont également carnivores. Les trois derniers segments de l'abdomen comportent des chevrons noirs.

Libellule violette (Trithemis annulata haematina)
C'est le plus souvent sur les rochers bordant les cours d'eau qu'on la voit posée, les ailes vers l'avant et l'abdomen relevé. On la repère facilement à sa couleur lie-de-vin. Comme les autres, elle se nourrit d'insectes. La femelle est un peu plus petite et son abdomen est brun. Les larves, carnivores, vivent dans les cours d'eau.

Libellule de Lefèvre (Diplacodes lefebvrii)
Cette libellule s'observe un peu partout dans le monde en général et près des plans d'eau à la Réunion en particulier où on la voit voler en zigzag pour chercher ses proies. Redoutable prédatrice d'insectes, elle s'éloigne même parfois de son habitat régulier. Le mâle est plutôt noir alors que la femelle tire vers le vert jaunâtre.

Libellule bleue (Orthetrum stemmale)
Cette libellule, plus rares que les trois précédentes, s'observe plus en milieu forestier qu'aquatique. Les ailes ne se replient pas vers l'arrière en position de repos. Au contraire, on remarque qu'elles se rabattent vers l'avant, sans se recouvrir. Elles sont plus difficiles à identifier en raison du changement de couleur du corps en fonction de l'âge de l'individu. Son envergure peut atteindre 70 mm.

Demoiselle (Africallagma glaucum)
Cette demoiselle, comme beaucoup de libellules, vole au-dessus des plans d'eau. Considérée en danger, elle fait partie des espèces menacées. Le mâle adulte, de 3 cm, est bleu. Les jeunes et les femelles sont marron. Comme toutes les demoiselles, elle replie ses ailes au repos, parallèles à l'abdomen. Les yeux sont séparés, contrairement aux libellules qui ont les yeux qui se touchent.

Demoiselle d'Etang (Ceriagrion glabrum)
Plus longue que la précédente, cette demoiselle se remarque surtout à sa couleur orangée qui se voit de loin. Elle affectionne les étangs comme au Gol ou à Saint-Paul. Le vol est silencieux, rapide et en zigzags. Les mandibules de la larve, grossies, pourraient figurer dans un film d'horreur. Elle peut capturer ses proies en vol et les dévorer sans se poser.

Reptiles et autres

Endormi, caméléon (Chamaeleo pardalis)
Difficile à repérer s'il ne se déplace pas. Fréquent sur toute l'île à basse altitude, il faut parfois faire attention de ne pas les fouler du pied en période des amours. Il est protégé. Le mâle est plus coloré que la femelle. Il marche lentement et sa queue est préhensible. (2 photos)

Agame (Calotes versicolor)
Appelé "caméléon" à la Réunion il vit sur toute l'île et passe ses journées sur des massifs ou buissons à guetter tous les insectes qui passent. Dérangé, il saute au sol et file se réfugier en attendant de reprendre sa chasse. (2 photos)

Couleuvre (Lycodon aulicus)
On en rencontre de deux couleurs : brun très clair (photo) ou grise. Prompte à fuir et à se réfugier dans les racines ou anfractuosités, on ne les observe bien que si l'on est seul et que l'on chemine en silence dans les bas de l'île. (2 photos)

Serpent aveugle (Typhlina bramina)
Très difficile à repérer, ce petit serpent noir, aveugle, vit principalement sous terre dans des galeries à chasser fourmis et termites. Il est plus facile à dénicher par temps de pluie sous les pierres plates sous lesquelles il se réfugie au sec. On peut facilement le prendre en main et observer sa minuscule langue.

Agame des colons (Agama agama)
Introduit dans les années 90 à partir de bateaux en provenance d'Afrique, il a colonisé la région ouest. On en trouve désormais de Saint-Denis à Saint-Louis. Sa tête rouge-orangée permet de le distinguer de loin. En fonction de la température et de l'humeur, le corps vire parfois au bleu. On le reconnaît également aux pompes qu'il effectue sur ses pattes avant.

Agame des colons femelle
Comme pour le caméléon, la femelle de l'agame des colons est très différente du mâle. On la rencontre toujours à proximité du mâle qui vient parfois lui faire la cour. Elle pompe moins que le mâle. Elle s'enfuit assez rapidement à l'arrivée du randonneur.

Margouillat (Gehyra mutilata)
(Geckos d'intérieur) S'il est presque impossible d'en découvrir lors de randonnées, il sera, en revanche plus facile de le voir le soir au gîte en regardant vers le plafond quand il s'approche des lumières pour attraper un insecte..

Margouillat des jardins (Hemidactylus parvimaculatus)
De la même taille que le margouillat des maisons, il est cependant plus gris. Son corps est recouvert de petites protubérances. Il vit la nuit à basse altitude près des maisons où on le surprend souvent en déplaçant un objet derrière lequel il s'est réfugié.

Gecko vert des hauts (Phelsuma borbonica)
Appelé également gecko de Bourbon, de la Réunion ou lézard vert des hauts. Il se nourrit d'insectes et de nectar dans les zones boisées aérées. Il aime les climats chauds et humides bien que ces deux-là aient été photographiés lors de l'ascension du Cimendef où il ont certainement rencontré des nuits très fraîches.

Gecko de Manapany (Phelsuma inexpectata)
C'est un très beau gecko bleu vert couvert de petites taches rouges ou orangées. Il ne vit que sur quelques hectares à Manapany et tend à disparaître, délogé ou détruit par un cousin de Madagascar, introduit et très difficile à déloger dorénavant.

Lézard vert malgache (Phelsuma (madagascariensis grandis)
Ce grand gecko vert pouvant atteindre 25 cm est endémique de Madagascar. Vendu dans le commerce, il a fini comme souvent dans un jardin, a pondu et s'est multiplié sur l'île. Facile à reconnaître à ses tâches rouges sur le dos et aux barres reliant ses yeux. Il est une menace sur les autres espèces plus petites ou sur ses jeunes congénères.

Lézard vert Poussière d'or (Phelsuma laticauda)
Récemment introduit et relâché, il devient de plus en plus envahissant. On le trouvera bientôt sur toute l'île. Il se nourrit d'insectes, de nectar et de fruits mais ne dédaigne pas les jeunes d'autres espèces comme le gecko de Manapany, déjà en danger.

Petit Gris (Helix aspersa)
On ne présente plus ces gastéropodes qui se multiplient plus vite qu'on peut les chasser de nos jardins. On le trouve partout à la Réunion. Il semble ne pas être récolté et on ne le voit pas sur les tables des restaurateurs.

Escargot asiatique (Macrochlamys indica)
Ce petit escargot à coquille plate et sombre est originaire d'Asie du Sud. Il est devenu un très grand voyageur en raison de l'importation de plantes dans lesquelles il est caché au moment de l'embarquement. Quand il prolifère dans les cultures, il est considéré comme nuisible.

Escargot Rose (Euglandina rosea)
Entre l'achatine et l'escargot, ce petit gastéropode de 3 à 5 cm est plus rare que les précédents mais se rencontre tout de même le long de nos sentiers humides en sous-bois. C'est un carnivore redoutable des achatines. Il a été introduit pour en diminuer la population mais a très vite préféré s'occuper de certaines espèces endémiques !

Achatine (Achatina fulica)
Ce spectaculaire gastéropode se rencontre quasiment partout sur l'île, parfois en très grande quantité par manque de prédateurs naturels. Il peut atteindre 15 cm pour 250 g. Il faut même faire parfois très attention pour ne pas marcher dessus par temps humide et en sous bois.

Chapeau chinois (Omphalotropis rubens)
Cet escargot chapeau chinois fait partie des 8 espèces d'omphalotropis rencontrées à la Réunion. Il est un des rares gastéropodes à respirer par des branchies. Il n'a pas d'opercule. Très commun entre 600 et 1200 m d'altitude sur les feuilles humides des arbres ou sur les longoses. Il se nourrit des microscopiques algues poussant sur la surface de la feuille.

Petit escargot des hauts (lauria boubonensis)
Il est si petit (moins de 5 mm) qu'il se déshydrate facilement. Pour le trouver, il faut chercher en forêt humide d'altitude, près du sol où il peut rapidement se cacher en cas de sécheresse. Il se nourrit des microscopiques algues recouvrant certaines plantes de milieu humide.

Escargots cornet (Subulina striatella)
Très commun dans les jardins où on les découvre en soulevant un caillou. Ce minuscule escargot à la coquille longue, transparente et fine se déplace très lentement. On le trouve aussi en randonnée sur la terre le plus souvent et dans les sous-bois. Il est très commun mais n'est pas facile à repérer en raison de sa très petite taille.

Limace (Laevicaulis alte (Férussac, 1822)
Cette limace classique des pays tropicaux a été introduite à la Réunion où elle devient invasive et destructrice pour les récoltes. On la trouve à basse altitude. Son corps est gris tâché de noir et donne l'impression d'être triangulaire. Elles peuvent vivre en région sèche et se nourrissent la nuit, plus humide.

Limaces
Toutes sortes de limaces de toutes tailles ou de toutes couleurs traversent les sentiers par temps humide. Trop nombreuses pour être détaillées.

Limace endémique (Hyalimax maillardi)
Petite limace endémique qui vit dans les forêts humides d'altitude. Elle vit au sol ou sur les racines de fanjans pour chercher sa nourriture constituée d"algues microscopiques ou de micro mousses. Translucide et aux couleurs claires variant du jaune pale au blanc parfait avec striures sombres. Possède un semblant de carapace.

Lombric
13 familles et 5000 espèces sur terre. Le plus connu des animaux même s'il vit sous terre. C'est aussi le plus utile des animaux, capable d'une activité biologique hors du commun. On le rencontre sur les sentiers lorsqu'il pleut et qu'il veut changer de milieu. Dans ce cas, on détourne le pied ou on l'aide à franchir l'obstacle, surtout s'il est sec.

Bipalium Kewense
On remarque parfois dans nos jardins ou sur les sentiers ce très long animal qui a tout de la limace mais peut faire penser à un petit serpent. Sa tête est triangulaire en forme de hache et sa vitesse extrêmement lente. Ils mesure de 5 à 20 cm comme celui-ci mais peut atteindre 40 cm. Il est carnivore et ne déteste pas ses congénères. La reproduction est particulière : une partie se détache au niveau de la queue et une tête repousse, créant un nouvel individu.

Chiton
bien ancrés sur leur pied large, ils résistent à l'assaut des vagues. Ils rampent très doucement sur les rochers pour brouter les micro-algues. Leur carapace est constituée de 7 ou 8 articulations constituées d'aragonite. Ils se rencontrent sur les rochers de bord de mer lors des randonnées littorales à condition de s'approcher du bord. Ses dents sont plus dures que l'acier mais il ne mord pas !

patelle
Ce coquillage à une seule coquille en forme de chapeau chinois reste collée à la roche qui la nourrit et bouge très peu. Elle épouse si bien le rocher qu'elle ne dessèche pas au soleil. Elle râpe les micro-algues fixées à la roche. Il est très difficile de la déloger sans outil. Elle est comestible mais très coriace, peu gustative et très peu utilisée en cuisine.

Littorinidées
Cette variété mauritiana ou cousin proche vit sur les rochers et la lave des bords de mer, à la limite des vagues. Photographiés ici à Terre Rouge, ils s'agglutinent jusqu'à une dizaine de spécimens collés l'un à l'autre. Faciles à dénicher et à photographier. Consulter l'excellent site de Maurice Jay pour plus de détails.

Coquillages de bord de mer
On en rencontre sur tous les circuits qui font le tour de l'île, de toutes tailles, de toutes couleurs. Ici, Nerita quadricolore ou cousin proche. Les espèces et variétés sont si nombreuses qu'il vaut mieux consulter l'extraordinaire site de Maurice Jay qui en recense des centaines. Ils sont battus par les flots et bougent assez peu.

Escargot d'eau (Bulinus cernatus)
Cet escargot d'eau présente la particularité d'être pulmoné ; il respire donc à l'air libre et non dans l'eau. On le rencontre en bord de rivière où il affectionne les coulées de petites sources où la roche toujours humide est recouverte d'algues microscopiques.

Littoraria (Littoraria Pintado)
Cette littorine est très commune sur la côte ouest et ailleurs sur les roches battues par les vagues où elle s'attache vigoureusement. La coquille est blanc crème parsemée de tâches en ligne spiralée ponctuée de points bruns rouges. Elle se nourrit d'algues microscopiques.

Littorine (Littoraria coccinea glabrata ?)
Cette littorine, contrairement à d'autres qu'on remarque esseulées, est très grégaire. Des colonies entières s'agglutinent près des vagues dans des aspérités des roches. Elles résistent aux vagues mais préfèrent les éclaboussures qui leur apportent l'eau indispensable sans les chasser en pleine mer.

Têtard
C'est le bébé du crapaud, plus rarement de la grenouille qui plus difficile à dénicher à la Réunion. Sur des centaines de petits têtards aperçus dans une mare ou un bassin, très peu survivront et donneront des adultes. Il arrive d'en rencontrer certains dont les pattes poussent alors qu'il reste encore le flagelle.

Crapaud (Bufo Gutturalis)
Le plus commun d'entre eux, Bufo gutturalis, introduit sur l'île au début du XXème siècle pour lutter contre le borer de la canne a colonisé toute l'île et se rencontre sur 80% des sentiers quand il saute pour éviter de se faire piétiner.

Grenouille (Ptychadena m. mascareniensis)
Assez difficile à observer, elle plonge et disparaît au moindre mouvement. Elle est très commune dans les grands étangs de l'île et il est possible de l'oberver dans des ravines possédant d'assez vastes bassins pour conserver l'eau de pluie.

Bernard lermite (Pagure)
Faciles à approcher et à prendre en main lorsqu'ils se déplacent sur le littoral, ces crustacés décapodes habitent un coquillage pour protéger leur ventre mou. Nombreuses variétés mais surtout beaucoup de formes différentes dues à la coquille choisie.

Crabe de terre
On en rencontre parfois lors des randonnées en bordure de littoral où ils se cachent dans les anfractuosités. Ils fuient rapidement ou menacent de leurs pinces écartées pour impressionner. (6 spécimens)

Tortue terrestre radiata
Il y a bien longtemps que les tortues qui vivaient à la Réunion par dizaines de milliers ont disparu. Juste un clin d'œil pour cette radiata rencontrée par Frédéric Fontaine sur un des sentiers les plus connus de Mafate dont on taira le nom. Espérons qu'elle y vivra en paix et saura bien s'y nourrir.

Tortue marine
Elles sont nombreuses à Kélonia près de Saint-Leu mais ne peuvent pas nager dans l'océan. Quelques unes vivent autour de l'île mais sont difficiles à photographier sans téléobjectif. Ici, c'est au Cap Méchant qu'elle est venue chercher un peu d'oxygène.

Blennie (Alticus arnoldorum )
Ce poisson qui passe une grande partie de sa vie à l'extérieur de l'eau prend très souvent la couleur du milieu qui l'abrite. Il est amusant à regarder en bord de mer battu par les vagues. Il ne reste jamais en place et se déplace à l'aide de ses nageoires pectorales, donnant l'impression qu'il marche.

Oursin tortue (Colobocentrotus atratus)
Ce petit oursin très commun à la Réunion, se rencontre sur presque toutes les surfaces rocheuses battues par les vagues. Il est très difficile à déloger tellement ses ventouses fixatrices sont puissantes. Il se nourrit d'algues. Soit mâle, soit femelle, il libère des gamètes de l'autre sexe qui se rencontrent en pleine mer.

Truite
Toutes les rivières pérennes de l'île cachent dans leurs eaux tumultueuses des dizaines de truites arc-en-ciel. La pêche est très règlementée. Lors des passages de certains gués, ralentir le pas et repérer les truites qui filent rapidement se cacher d'un coup de queue sous un rocher. Le braconnage est courant mais bien sûr interdit.

Anguille
Il y a trois espèces d'anguilles à la Réunion. Certaines, pêchées dans la Rivière Saint-Denis font 10 kg pour 1,50 m de longueur. Quelques randonnées aquatiques présentées sur le site permettent de rencontrer ces curieux poissons qui filent rapidement lorsqu'on marche dans l'eau. L'anguille du Mozambique tire sur le jaune alors que les autres sont sombres. Elles sont beaucoup braconnées.

Obama nigrum
Originaire du Brésil, cette limace qui ressemble à une sangsue se rencontre, entre autres lieux, par dizaines sur la petite route bétonnée des pâturages de Biberon. Mesurant entre 5 et 10 cm, elle avance avec la moitié du corps dressé à la verticale. Sa nourriture principle est constituée de vers de terre qu'elle capture en surface, voire sous terre en empruntant les galeries.Si rien n'est fait pour l'erradiquer, on pourra à moyen terme, déplorer son arrivée sur l'île.

Oursin
Une trentaine d'espèces d'échinodermes ont été recensées le long de nos côtes. Ils sont donc cités pour mémoire. Ils se nourrissent essentiellement de micro-algues. Ils peuvent également être détritivores. Une espèce, le Toxopneutes pileolus est venimeux, voire mortel dans certaines régions du monde.

Ampullaire (Pomacea canaliculata)
Très présent à l'Etang du Gol, l'ampullaire a certainement été introduit par accident ou lâché en pleine nature. L'escargot jaune à opercule se nourrit de déchets organiques le long des étangs ou flaques. Il peut atteindre 10 cm et verdit avec l'âge. Il pond jusqu'à 200 œufs faciles à trouver sur les tiges car ils sont agglutinés en grappes roses. L'espèce, prolifique et sans prédateur, est très invasive.

Caridina serratirostris (Chevaquine) Atyidés
Contrairement au camaron qui peut atteindre des tailles impressionnantes, la chevaquine est une petite crevette d'eau douce, assez braconnée, vivant dans les rivières réunionnaise. Elle file d'un coup de queue au moindre mouvement mais les nasses savent les retenir !

Dernière modification : 13/02/2024