Le Bras de Saint-Paul par le Sentier Burel et l'Îlet Bois de Nèfles

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Bon
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 8h30
Distance 12.4 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 586 - 386 m
Dénivelé positif 360 m
Dernière mise à jour 14/07/2023

Circuit pouvant s'effectuer en deux boucles

Cette boucle remplace la précédente datant de 2014 qui permettait de rejoindre le Bras de Saint-Paul à partir d'un étroit passage découvert lors de la montée du Sentier du Reposoir. La rivière et ses abords ont bien changé depuis cette date. Des bassins ont disparu, d'autres ont été créés. D'importants éboulis s'y produisent régulièrement, augmentant le danger. Le nouveau point d'entrée proposé ici traverse l'Îlet Bois de Nèfles.
Penser à mettre à jour l'application si cette randonnée avait été téléchargée précédemment dans l'application.

Le Bras de Saint-Paul est un torrent très court qui débute aux alentours de la passerelle du Grand Coude et se termine à Trois Bras. Quelques kilomètres ont été présentés dans une sortie aventure jusqu'à la Ravine Bananes. Cette fiche se propose de continuer l'exploration en partant du Sentier Burel. Le passage abrupt présenté sur l'ancienne fiche et rejoignant le ruisseau est devenu difficile à repérer et à suivre en raison de l'envahissement par les chocas et galaberts. La traversée de l'îlet Bois de Nèfles, bien connue des braconniers de la région, est beaucoup plus facile à suivre. Il restera sans doute toujours visible tant que truites, anguilles et camarons continueront de vivre dans les canyons. Les petits murets et bâches plastique rencontrés dans le lit, c'est certain, ne datent pas de l'époque du marronnage !! Comme toutes les sorties aquatiques, il faut sans cesse chercher le meilleur passage sachant que la première et la dernière cascade ne pourront se franchir sans matériel. Une fois la remontée totale entre les deux cascades effectuée, il est possible de revenir au point de départ par le sentier Burel. Cette fiche propose de poursuivre par le Grand Bras de Cilaos en direction du Pavillon à condition de prévoir deux heures supplémentaires et de supporter la marche sur route pour rejoindre le Sentier Burel. Il est également conseillé d'emprunter le bus jusqu'à l'arrêt Burel pour débuter le circuit et de terminer à l'arrêt Pavillon pour éviter la route.

La randonnée débute à la route de Cilaos, au plus près du Sentier Burel où quelques emplacements permettent de stationner. Le Sentier Burel est un classique de la région, souvent fermé pour éboulis glissants mais aussitôt réparé. Il descend tout d'abord avant de longer le rempart en corniche (Photo 1). Le passage est parfois étroit, souvent glissant sur le sable mais ne comporte pas de grosses difficultés. Avant la mi-parcours, on peut apercevoir les virages du Pavillon qu'on empruntera en fin de parcours (Photo 2). De l'autre côté, c'est le Parc à Dennemont, toujours cultivé, qui commence à se deviner (Photo 3). Repérer, pour le retour, le sentier descendant à gauche vers le Grand Bras de Cilaos, terminer par une descente et parvenir au gué proche d'un beau bassin alimenté par une courte mais forte chute (Photo 4). Franchir le gué sans forcément choisir de passer les pieds au sec puisqu'on aura plus tard de nombreuses occasions de mouiller obligatoirement les chaussures. Le sentier se poursuit en rive droite sur des portions sableuses puis en sous-bois envahis de chocas (Photo 5). On arrive ainsi très rapidement à Trois Bras, une large plaine couverte de roches où se réunissent le Bras de Saint-Paul, le Bras Rouge et le Bras de Benjoin pour former l'unique Grand Bras de Cilaos (Photo 6). Franchir le gué du Bras de Saint-Paul, prendre quelques minutes pour le remonter en se mouillant jusqu'à la taille pour atteindre la cascade et son rocher caractéristique empêchant toute montée (Photo 7). Revenir sur ses pas, bifurquer à gauche puis  entamer la montée du Sentier du Reposoir en prêtant attention aux énormes pieds de bois d'olive (Photo 8). La première partie comporte peu de lacets. Ne pas manquer, après l'un d'entre eux, le gros rocher qu'il faut contourner par la gauche. Le départ du sentier se trouve exactement en face de ce rocher dans les chocas qui peuvent en masquer l'entrée (Photo 9). Cet étroit passage entre les chocas épointés au coupe-coupe par endroits serpente par de multiples virages qui permet de les éviter. On remarque çà et là des manguiers abandonnés et quelques murets de pierres sèches délimitant des parcelles lorsque le plateau était cultivé. Arrivé au bord du rempart, poursuivre en descente, toujours dans les chocas, en partant sur la droite. Frôler au passage un gros rocher servant d'abri ou de bivouac et terminer sur les berges du Bras de Saint-Paul. On mouille peu les pieds dans la première exploration vers l'aval. Il y a toujours un passage près du torrent quitte à escalader un peu les berges abruptes (Photo 10). On parvient très vite à la cascade aperçue en début de montée. En étudiant les falaises qui bordent la cascade, on voit bien qu'il est difficile de franchir l'obstacle même si certains randonneurs s'y risquent (Photo 11). Repartir vers l'amont jusqu'au sentier de l'Îlet Bois de Nèfles et poursuivre en cherchant le meilleur passage (Photo 12). Lorsque le canyon se rétrécit, on devine facilement les traces de passages étroites et sableuses le long des falaises qui dominent le torrent (Photo 13). Le plus souvent, la montée s'effectue sans grandes hésitations sur des berges basaltiques ou peu rocheuses (Photo 14). Quelques petites cascades le long des falaises environnantes viennent grossir le débit de l'eau (Photo 15). Le torrent est agréable, jamais dangereux et quelques panoramas égayent la sortie. En revanche, les hautes falaises verticales et friables ne doivent pas s'affronter par jours pluvieux. Un casque est même recommandé pour plus de sécurité (Photo 16). Tous les types de paysages sont traversés. Les grosses roches côtoient les bassins, les toboggans ou les petites cascades (Photo 17). Un énorme éboulis confirme le danger potentiel du lieu avant la fin de la montée. Il est tellement haut que l'eau a trouvé son chemin sous les roches et les gravats. Son escalade doit se faire calmement en évitant de se suivre de trop près car les pierres sont instables (Photo 18). On quitte rarement les hautes falaises qui n'empêchent pourtant pas quelques vues sur les remparts en direction du Piton du Petit Mapou et de La Fenêtre des Makes (Photo 19). Le bras est toujours aussi agréable avec ses nombreux bassins et ses pièges à poissons (Photo 20). La vallée se rétrécit par moments imposant d'emprunter le lit du torrent où le niveau est toujours assez faible (Photo 21). Les 500 derniers mètres se ressemblent, avec des passages très faciles, d'autres plus encombrés de hautes herbes ou permettant de côtoyer quelques nouvelles petites cascades (Photo 22). A l'altitude de 611 m, le bras fait un coude vers la droite, là où un bassin profond bloquait la remontée avant les perturbations d'un cyclone. Le passage est désormais dégagé et ce bassin se passe sans nager. On parvient à la cascade amont pour se retrouver à nouveau bloqué. Mais le spectacle vaut l'effort fourni pour l'atteindre ,et la noirceur des roches s'oublie très vite (Photo 23). Après une bruyante pause aquatique, reprendre le chemin inverse et entamer la descente du cours d'eau en poursuivant l'exploration ou la découverte de nouvelles curiosités (Photo 24). Marcher ainsi jusqu'au sentier de l'Îlet Bois de Nèfles, remonter, puis traverser l'îlet envahi de chocas et descendre les derniers mètres du Sentier du Reposoir avant de traverser à nouveau le Bras de Saint-Paul. Reprendre le Sentier Burel en longeant le Grand Bras de Cilaos (Photo 25). Franchir le gué avant la cascade puis entamer la remontée vers la route de Cilaos. La randonnée peut se terminer là en longeant le rempart jusqu'au parking du Sentier Burel.
Si le chrono le permet et que la forme est encore là, il est conseillé d'emprunter le sentier d'évitement de la cascade puis de rejoindre le Bras de Cilaos en utilisant les longues cordes sécurisant la très forte pente glissante (Photo 26). Partir vers l'aval dans une vallée beaucoup plus large que celle du Bras de Saint-Paul. Elle ne manque pas d'attraits et ne comporte aucun danger hormis les chutes possibles de cailloux détachés de la falaise (Photo 27). On atteint en moins d'une heure la route de Cilaos et le barrage du Pavillon (Photo 28). Ne pas manquer l'étroit sentier qui a remplacé la piste descendant à la rivière et mènant au portail proche de l'arrêt de bus du Pavillon. Si le véhicule attend au Sentier Burel, il faudra entamer la remontée de la demi-douzaine de lacets de la RN5, sans doute la partie la moins passionnante de cette sortie aventureuse.

Balises

Balises blanches sur Burel et Reposoir. Rien ailleurs

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre à La Rivière Saint-Louis et prendre la route de Cilaos jusqu'au Pavillon - Rouler vers Cilaos et se garer au parking du Sentier Burel - Emprunter le sentier Burel jusqu'au Bras de Cilaos - Rejoindre Trois Bras - Poursuivre sur le Sentier du Reposoir et trouver le départ du sentier traversant l'Îlet Bois de Nèfles – Rejoindre le Bras de Saint-Paul puis visiter la cascade aval avant de remonter jusqu'à la cascade amont – Revenir à l'Îlet Bois de Nèfles et vers le sentier Burel – Après le gué, remonter le Burel et bifurquer sur le sentier étroit qui rejoint le Grand Bras de Cilaos – Rejoindre Le Pavillon en suivant la large vallée – Avant le barrage, emprunter le sentier remontant à l'arrêt de bus du Pavillon puis terminer la boucle par la RN5 jusqu'au Sentier Burel.


Commentaires sur cette randonnée (9)

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Christian L, 09/07/2024 13:12

@Ariiane7 Toujours regarder la carte des sentiers fermés onf Réunion ! Le sentier Burel est fermé .

Ariiane7, 09/07/2024 11:57

Est-ce que quelqu’un a fait cette rando récemment ? Est-ce facilement praticable en fonction du niveau d’eau ?

Steph GO, 19/12/2023 22:19

Effectuée en partie ce jour.
La trace dans le bras de Saint Paul est assez difficile à suivre mais il faut juste remonter la rivière, la marche est tantôt aquatique tantôt pédestre. Il ne faut pas avoir peur de se mouiller jusqu'au bassin en fonction du niveau de l'eau.
Par manque de temps nous n'avons pu aller que quelques mètres après la grotte bassin cascade du gros rocher posé en plein milieu. Là nous avons pu nous baigner dans un bassin agréable avant de rebrousser chemin.
La cascade après l'intersection vers Ilet à cordes au début du bras de Saint Paul vaut vraiment le (petit) détour.

Fanch, 13/08/2023 17:26
Randonnée complétée le 13/08/2023 en 6h00

Première partie en mode marche tadjik, on atteint ainsi le bras de St Paul en 45 minutes. Ensuite çà se complique bien entendu mais on trouve aisément un passage pour arriver à la roche massive sise juste au niveau du coude. Ne jamais trainé en bord de rempart parce que çà peut grenailler. Arrivé dans le "S" de la cascade cote 611, j'ai tenté de la crosser en vain.

Juanitarun, 04/08/2023 08:22

@Martial: avec un i-phone, on ne peut pas simplement vider le cache, il faut désinstaller puis réinstaller l’appli -et donc perdre toutes les recherches sauvegardées. Je ne pensais pas avoir déjà téléchargé l’ancienne carte, mais apparemment si. Effectivement, en regardant le site web, nous avons effectué l'ancien trajet...ce qui explique pourquoi je ne trouvais pas de concordance entre le descriptif et la trace, hormis le morceau qui m'était indispensable, à savoir la remontée du Bras de St Paul. Peu importe qu'on n'ait pas eu la dernière trace, car la randonnée était top sympa. J'ai une bonne raison d'y retourner pour faire la raondonnée actualisée une autre fois.

Martial, 04/08/2023 07:43
Randonnée complétée le 06/07/2023

@Juanitarun, il semblerait que vous ayez l’ancienne trace de la fiche qui vient d'être refaite.
Lorsqu'une fiche est refaite, je ne sais pourquoi, mais l’ancienne trace subsiste ; vider le cache de l’application ne suffit pas, il faut vider le cache et supprimer les données, au redémarrage, tout va se télécharger à nouveau avec les traces récentes. Personnellement, je le fait tous les mois, je désinstalle l’appli et la réinstalle et tout rentre dans l’ordre.
Vous pouvez vérifier sur la version Web du site ou les traces sont toujours à jour.

Juanitarun, 04/08/2023 07:06

De nouveaux éboulis ont eu lieu aux endroits habituels du sentier Burel mais on passe encore sur des traces sablonneuses. Le Bras de St Paul est magnifique, mais là aussi, les parois et la roche sont instables, et ce n’est qu’une question de temps avant qu’un éboulis ne change le paysage. On choisit son chemin, tantôt dans l’eau, changeant sans cesse de rive, tantôt dans les hauteurs et la végétation. La cascade qui signe la fin de la remontée vaut de poser le sac à dos et de se mouiller jusqu’à la taille. La montée au sentier du reposoir est raide et encombrée par les chocas. Nous avons suivi la trace, et n’avons donc pas effectué le dernier morceau du Grand Bras du Cilaos jusqu’à Pavillon (qui n’est pas indiqué sur la trace).

Martial, 15/07/2023 18:09
Randonnée complétée le 06/07/2023

N'ayant pas fait la 1ère mouture de cette fiche, je suis d'autant plus heureux d'y avoir participé pour la refonte.
Ce bras est magnifique et réserve bien des surprises.
Je ne saurais conseiller, même si ça fait un peu "fait ce que je dis mais pas ce que je fais", de prendre un casque de canyon ou , au moins une protection plus sérieuse que la casquette dans ces gorges; en effet, partout lors de notre progression, des éclats de cailloux tombés au sol; et, la prochaine fois, j'aurais le mien.

Walking Dog 974, 14/07/2023 16:55
Randonnée complétée le 06/07/2023 en 9h20

Bonjour. Voici une belle randonnée accomplie avec Jean-Paul, Martial, Christian et nos 2 mascottes B🐕‍🦺 and B🐕‍🦺 ! 😁.
Une randonnée aquatique, mais différente de celle réalisée il y a peu dans la Rivière du Mât (1869). Une beauté différente mais bien effective.

Les paysages étaient beaux depuis le Sentier Burel, le Bras de Saint-Paul, plein de charme, était peu profond cette fois et il fut facile à traverser.

Tant mieux, car nous ne comptions plus le nombre de traversées du cours d'eau pour progresser au mieux.

Nous n'avons pas non plus dénombré la kyrielle de cascades, cascatelles s'écoulant joyeusement de tous côtés et fréquemment le long du bras, et rivalisant toutes dans un concours de gargouillements aux bouillonnements blancs. Très joli et agréable !
(PHOTOS 1,2 et 3).
Une petite merveille que cette sortie, malgré l'assèchement regrettable de la grotte-bassin-cascade (assèchement que j'espère accidentel avec optimisme) ou de l'obstruction avancée du sentier des pêcheurs, qui aura valu une refonte de cette fiche...

La redescente vers le Grand Bras de Cilaos fut d'abord sportive avec ce sentier abrupt mais sécurisé puis ensuite elle fut tranquille.
Le bras était encore souvent peu profond et faible, les passages étaient aisés (PHOTO 5)
La boucle se terminait en douceur...

En fait, lors de cette balade ce n'était pas l'eau le danger.
Il ya bien quelques passages d' "escalade"/ de désescalade" par moments sur le Bras de Saint -Paul mais rien de sérieux avec un peu de précautions.

Ce sont plutôt les falaises, verticales et visiblement fragiles, que nous avons parfois longées, qui éveillaient notre attention et aussi de la crainte, ainsi que la vue des éboulis de bonne taille que nous avons franchi (photos 16 et 18 du site).

Ces débris rocheux étaient comme de petits sucres doux-amers que nous mêlions à l'eau de nos âmes pour y ressentir la peur et la joie.

La joie d'être sortis indemnes d'un aller-retour qui nous amena au Graal de cette sortie : la dernière cascade, froide et noire, qui, s'écoulant avec force, nous interdit toute remontée au-delà. Magnifique ! (PHOTO 4).

MERCI Randopitons !

Randonnée ajoutée le : 14/07/2023