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Le royaume des fougères et du thé sauvage
Cette courte boucle permet de s'évader dans les Hauts de Bras Panon pour retrouver un peu de fraîcheur à 700 mètres d'altitude. Plusieurs sentiers très connus passent par l’Éden. Celui du Bras des Lianes est long et difficile, abandonné par l'ONF ; celui de la Caroline est plus court, glissant et encore en bon état. La zone est connue pour sa petite plantation de thé et les explications qui s'y attachent et pour sa belle aire de pique-nique verdoyante abrita,t bambous, azalées et camélias (photo 11). Les champs ont été recouverts de fougères depuis des décennies. On retrouve quelques pieds de thé encore sauvages mais on passe souvent devant sans s'en apercevoir,surtout s'ils ne sont pas en fleurs. On peut, si la route est ouverte, aller jusqu'au début du sentier en véhicule mais laissons cette manière de visiter la région aux pique-niqueurs chargés de marmites. I est même possible de rallonger en partant directement du parking de la Cascade du Chien, surtout que la route, de plus en plus défoncée, met à mal les véhicules.
La randonnée débute à la fin de la route de Bellevue où se situent un grand parking et un kiosque, hélas entouré de déchets laissés par les pique-niqueurs. C'est aussi le départ de la longue et difficile randonnée boueuse vers le Gîte de Bélouve sur un sentier abandonné des autorités. La piste est de très bonne qualité sur les 1500 mètres avant le sentier avec de très belles vues sur le Morne du Bras des Lianes (photo 1). La pente est très faible sur un sol caillouteux ou recouvert d'herbe rase (photo 26). On franchit de minuscules ravines ayant pris leur source au plus près de la piste (Photo 3). Avant d'arriver à l’Éden, on remarque sur la gauche le sentier qui descend fortement vers la Caroline à travers les goyaviers. La piste se termine à un panneau annonçant la Forêt Éden Liberia et quelques pancartes explicatives sur l'histoire du lieu. Un sentier très bien dégagé et propre à travers les fougères, goyaviers et anciens plants de thé permet de rejoindre la petite plantation et l'aire de pique-nique (photo 4). Les points de vue sont rares en raison de la hauteur de la végétation (Photo 5). Le Morne du Bras des Lianes est désormais caché par la forêt (Photo 6). Poursuivre sur le sentier qui eut être assez glissant après la pluie (Photo 7). On profite plus loin de larges panoramas en direction la côte (Photo 10). La région est couverte de fougères ou de goyaviers. On imagine par moments les champs sur les collines alentour qui étaient recouverts de thé cultivé par les esclaves puis par les ouvriers jusqu'en 1920. On arrive aux premières tables entourées de touffes de bambous (Photo 11). La plantation de thé est minuscule mais peut donner l'occasion de bien étudier la plante pour repérer la fleur (photo 13) ou la feuille (photo 14) afin de les reconnaître le long des sentiers où les pieds sont devenus sauvages. L'aire de pique-nique est vaste et comporte quelques kiosques entourés de camélias et d'azalées fleuries une bonne partie de l'année (photo 15). Une table d'orientation qui donne sur la mer en direction de Saint-Benoît situe les principaux villages. L'aire de repos est large et peut accueillir de nombreux visiteurs (Photo 17). Poursuivre par un sentier sinueux dans les bois de couleurs et sabres qui le bordent. On marche sans difficulté car le passage est presque plat et large. Par temps humide, le sol est parfois glissant, voire très boueux plus loin vers l'est (photo 18). Les racines barrent aussi le sentier mais ne sont jamais gênantes. Le sentier, très large à l'époque des cultures a été creusé pour laisser passer les équipes (Photo 19). Les éboulis l'ont modelé mais on passe encore facilement (Photo 20). Un peu plus loin, on se retrouve devant un sentier qui part sur la droite en remontant un peu. Si on poursuit tout droit, on termine également à la Caroline après une longue descente qui s'élargit au fur et à mesure qu'on approche des champs de canne. Attention d'ailleurs de guetter ce croisement car le sentier de la boucle ne se remarque pas du premier coup d'œil si on marche vite et on peut le manquer si on papote ou si on rêve. On traverse le Grand Bras Pétard très facilement (Photo 21). L'itinéraire devient un peu plus difficile, les racines se multiplient, les fougères barrent parfois le passage (photo 23) et le sentier est plus étroit. On franchit d'autres petits ruisseaux, affluents de la Grande Ravine qu'on longe un peu plus loin. Elle coule au fond d'un profond ravin et se précipite plus bas par une haute cascade. Le bruit de l'eau et le chant des merles sont agréables et font oublier la petite montée qui suit. On profite à nouveau de quelques vues sur la région (Photo 24). La pente est toujours raisonnable entre paille sabre et goyaviers (Photo 25). Une forte pente est longuement consolidée de marches facilitant l'ascension. Une dernière zone envahie de fougères et on retrouve le sentier pris à l'aller. Il chemine dans les goyaviers et pieds de thé en direction de la piste qui ramène au parking en retrouvant de belles vues sur le Morne du Bras des Lianes (Photo 28).
La seule difficulté de cette petite boucle est la bifurcation (plein est sur la carte ci-dessous) entre le sentier de la Caroline et celui de l’Éden. La jonction se situe à l'altitude de 545 m. En cas d'erreur on est amené à traverser, 350 mètres plus loin, le Bras Girofle. Faire alors demi-tour au Bras Girofle puis marcher lentement, 300 mètres plus loin, pour ne pas manquer le sentier qui part à gauche, plus visible qu'à l'aller.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à la Rivière du Mât près de Saint-André et prendre la direction de Bellevue et de la Cascade du Chien (pancartes) - Arriver à la cascade de panneau en panneau et profiter du spectacle au belvédère - Poursuivre et se garer à la fin de la route près d'un kiosque - Débuter la randonnée par la piste qui mène aux explications sur le site de l’Éden - Débuter la boucle dans le sens des aiguilles d'une montre - A la fin de la boucle, retrouver le sentier pris à l'aller et tourner à gauche pour retrouver le véhicule à la fin de la piste.
Le site de l'Eden
Le nom d'Eden a probablement été donné au lieu en raison des paysages fleuris d'azalées et camélias qui entouraient la demeure de M. Dureau de Volcomte, dernier propriétaire. On aperçoit les fondations et des tas de pierres près des kiosques. L'endroit, planté de fruitiers, de thé, de vanille et de girofliers était desservi par une piste carrossable destinée au transport des récoltes vers Bras Panon. La culture, peu rentable, sera abandonnée en 1920. Depuis, la zone, envahie de fougères et de goyaviers a été remise en état par l'AAPPMARE et attire chaque fin de semaine des pique-niqueurs qui peuvent profiter des magnifiques panoramas sur l'océan en direction de Bras Panon. On visite la petite plantation de thé mais ne pas manquer les pieds laissés libres sur le bord du sentier. Ils ont facilement reconnaissables aux petites fleurs qui tombent au pied de l'arbre qui atteint par endroits la taille de trois ou quatre mètres. Un théier laissé sauvage peut atteindre 30 mètres de hauteur.
Visiter l'endroit autrement grâce au spectacle vivant
Le site BALADES CREATIVES propose une manière bien différente de visiter ce lieu. La compagnie investit l'Est et la Forêt du Libéria pour de nouvelles légendes oubliées.
Panoramas
Commentaires sur cette randonnée (40)
Randonnée ajoutée le : 01/05/2018
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