La boucle du Tévelave au Sentier des Ouvriers par le Piton Deveaux

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Moyen
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 5h
Distance 7.2 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 1398 - 915 m
Dénivelé positif 540 m
Dernière mise à jour 25/09/2023

Une boucle forestière dans les hauts du Tévelave

La totalité du sentier a été nettoyée en août 2022. Il est fortement recommandé de s'y rendre pour peaufiner le travail effectué en piétinant allègrement le sol afin d'en faire un vrai sentier forestier.
Malgré le nettoyage du sentier, celui-ci est à nouveau fermé par arrêté de juin 2023. Les sangliers, quant à eux, poursuivent leur exploration des lieux et saccagent tous les sous-bois, bien plus que ne pourraient le faire de nombreux randonneurs.

Trois parcours ont été proposés aux alentours de la Ferme Deveaux à partir de l'église du Tévelave près de laquelle il est toujours facile de stationner. Le premier parcours pourrait presque s'adresser à tous même s'il comporte quelques portions boueuses et de fortes pentes parfois glissantes. Il mène à l'emplacement de la Ferme Deveaux dont il ne subsiste aucun vestige (voir § ci-dessous). Le deuxième, un peu plus difficile atteint le sommet du piton éponyme après avoir rencontré une originale ravine souterraine difficile d'accès, à réserver aux amateurs. Cette boucle, enfin, quitte le Piton Deveaux pour rallier le Sentier des Ouvriers sous les immenses cryptomerias aux troncs parfois monstrueux. Quand le sentier est nettoyé, la randonnée reste difficile en raison des multiples montées et descentes pour le franchissement des ravines mais aussi des centaines de racines qu'il faut enjamber à travers les longoses et goyaviers qui détruisent petit à petit la belle forêt de bois de couleurs. Le manque de passages rend très vite le sentier à la forêt et il ne faut pas hésiter à s'y rendre au moins une fois pour apprécier le calme des sous-bois, les nombreux oiseaux et les orchidées. Il est même possible de faire la rencontre des cochons sauvages qui retournent les sous-bois de leur très long groin à la recherche de racines et de vers.

La randonnée débute à l'église du Tévelave, totalement entourée de fleurs (Photo 1). Se diriger vers la montagne en suivant la Ruelle des Cyprès entre les cases fleuries (Photo 2). Rejoindre la citerne d'eau et la contourner par la droite (Photo 3). Il faut ensuite traverser une très ancienne friche totalement envahie de grandes herbes, de longoses et de galaberts (Photo 4). La montée a déjà été décrite dans les deux randonnées citées ci-dessus. Elle débute après le gué du Bras Cresson. Il faut tout d'abord enjamber un énorme tronc couché au sol (Photo 5) puis aller à la rencontre des vestiges d'escaliers qui se font lentement dévorer par les longoses (Photo 6). On rencontre ensuite de nouvelles marches, creusées à même la terre, qui remontent vers une ligne de crête longeant le Bras Cresson qu'on devine souvent sur la gauche. Quelques montées sont un peu raides sur ces marches glissantes. On trouve de plus en plus de longoses et parfois de la vigne marronne. Plus haut, le sentier s'assagit sous les branles verts ; la marche est plus rapide vers l'ancienne ferme (Photo 7). On atteint une clairière en une cinquantaine de minutes de montée depuis le Bras Cresson. La zone qui était herbue devient désormais une friche lentement envahie de goyaviers et longoses (Photo 8). Prendre le sentier entre les branles et goyaviers et entamer la deuxième partie de la boucle amenant au Piton Deveaux. Il faut prendre son temps car de nombreux sentiers ont été créés pour la cueillette des goyaviers. Les rubalises, lorsqu'elles sont là, rassurent sur la direction. On remarque au sol des labourages effectués par quelques cochons sauvages qui semblent apprécier la nourriture abondante fournie par cette forêt humide (Photo 9). Après les grandes surfaces couvertes de goyaviers et de branles, là où se trouvaient les cultures au siècle dernier, on pénètre à nouveau dans la forêt de bois de couleurs. Les troncs sont parfois assez denses et il faut chercher des yeux le sentier dévoré par les longoses (Photo 10). Les racines sont donc omniprésentes et il faut souvent lever le pied pour éviter la chute (Photo 11). Le sentier fait un angle vers la gauche à l'approche de la Ravine du Ruisseau. Ouvrir les yeux et ne pas manquer un tronc d'arbre en travers du sentier. Tout près on remarque deux entrées de tunnel ; une petite sur la gauche et une plus grande sur la droite. Si la lampe frontale a bien été mise dans le sac, les plus intrépides s'approcheront de la descente et jetteront un œil à la cavité qui reçoit des eaux de la ravine (Photo 12). Il ne faut surtout pas s'en approcher par temps de pluie comme l'indiquent les flaques demeurant au fond des cavités souterraines (Photo 13). Poursuivre en direction du Piton Deveaux qui ne se remarque pas en raison du terrain presque plat qui l'entoure. Les cochons s'en sont donné à cœur joie et on pourrait presque prévoir des plantations maintenant que le terrain est labouré ! Suivre le sentier qui comporte rarement des difficultés (Photo 14). Si difficultés il y avait, elles viendraient du sentier qui peut se perdre des yeux par moments si les longoses ont repris possession du sous-bois (Photo 15). D'où la nécessité de partir avec le coupe-coupe qui peut aider le randonneur qui marche tout en facilitant le passage des suivants. En règle générale, ce sentier est toujours bien marqué (Photo 16). Quelques descentes sont inévitables pour se rapprocher des ravines à franchir à gué (Photo 17). Profiter de ces franchissements de gués pour explorer les ravines (Photo 18). Certaines ont de l'eau et offrent le spectacle de petites cascades qui se repèrent au bruit lors des franchissements (Photo 19). On peut ainsi en visiter plusieurs sur de bonnes distances pour trouver le cassé impressionnant, la petite cascade, le bassin ou l'effondrement au milieu du lit (Photo 20). La descente au Bras Marat est assez forte mais les goyaviers bien placés aident au maintien (Photo 21). On commence à apercevoir des cryptomerias qui dépassent, indiquant l'arrivée proche au sentier des Ouvriers. Le sentier frôle une borne domaniale puis des spécimens de cryptomerias centenaires. Il passe même à un moment sur les racines d'un de ces mastodontes (Photo 22). On franchit ensuite le Bras de Jeanne pour une nouvelle exploration de son lit. Quelques minutes plus tard, il faut traverser un champ de fougères très hautes et touffues sur une cinquantaine de mètres (Photo 23). La partie forêt profonde et l'exploration sont terminées. On se retrouve sur le Sentier des Ouvriers qu'on emprunte en partant à gauche (Photo 24). Après ces trois heures à chercher son itinéraire à travers les longoses, on croit se retrouver sur une autoroute, surtout lorsque le très large sentier court entre les troncs de cryptomerias (Photo 25). Le parcours coupe plusieurs fois la route du Tévelave pour immédiatement reprendre la descente sur un sentier de qualité (Photo 26). On retrouve le Bras de Jeanne près d'un énorme tamarin et d'une haute cascade souvent à sec rejoignant le bas de la profonde vallée (Photo 27). La fin de la descente longe une tuyauterie et se finit à un kiosque de pique-nique situé au départ du Sentier des Ouvriers (Photo 28). Finir la descente en privilégiant les sentiers à travers la grande aire de repos du Tévelave et rejoindre le véhicule par la Route des Merles.

Balises

Balises blanches uniquement sur le sentier des Ouvriers

Profil

Plan de l'itinéraire

Pique-nique  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Se rendre aux Avirons puis au village du Tévelave - Se garer au plus près de l'église - Prendre la ruelle à gauche de l'église, poursuivre à droite puis plus tard à gauche pour rejoindre le château d'eau - Prendre entre le grillage et la haie à droite puis rejoindre le premier embranchement - Laisser le sentier de gauche puis plus tard celui de droite pour poursuivre en forte montée parfois vers la Ferme Deveaux (Si le sentier ne monte pas immédiatement c'est qu'on a pris sans s'en apercevoir le sentier de la Source la Fouque) - Traverser la clairière et trouver le sentier qui chemine dans les goyaviers puis plus tard dans les bois de couleurs et les longoses - Passer au plus près de la ravine souterraine puis continuer jusqu'au sommet du piton - Rester sur cet unique sentier et franchir une à une les ravines jusqu'à la Route Forestière du Haut Tévelave - Tourner à gauche à l'arrivée sur le Sentier des Ouvriers et suivre les pancartes jusqu'au kiosque qui en marque le départ - Prendre alors la route pour regagner l'église et le véhicule.

La ferme dans les années 60

L'image aérienne prise dans les années 60 fait clairement apparaître le sentier quittant le village pour monter en direction du Piton Deveaux. On le voit longer la crête dominant le Bras Cresson. Tout le flanc du piton semble cultivé ou au moins défriché. Les cryptomerias plantés en lisière ont dû l'être au moment où il était facile de circuler. Les longoses, galaberts, goyaviers et vigne marronne ont depuis longtemps détruit ces anciennes cultures.

Le film de Martial

Boucle effectuée le 29 janvier 2016 par temps humide. On voit l'envahissement par la végétation mais on remarque également qu'on passe partout. Le coupe-coupe dans le sac peut rassurer. Préférer une saison plus sèche car les longoses sont souvent mouillées et le sol rocheux très glissant. Ne pas perdre de temps pour la ravine souterraine pour cette boucle et revenir spécialement.


Commentaires sur cette randonnée (30)

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Juanitarun, 02/05/2023 10:47
Randonnée complétée le 29/04/2023 en 5h00

Cette boucle est une sacrée illustration des dégâts que les humains peuvent causer sur l'environnement. L'ascension jusqu'à la ferme Deveaux est une démonstration des plantes les plus envahissantes de l'île. Le balisage est quasi-festif, avec des peintures de toutes les couleurs et des rubalises en pagaille. Pourtant, je me suis quand même égarée dans le passage traverse, entre la montée à la ferme et le sentier des Ouvriers. A un moment, les rubalises m'ont conduit nulle part, et m'en suis sortie avec la trace. Plus loin, vers le Bras Vera, c'est la trace qui mène nulle part, et la peinture rose et jaune qui m'a guidée. Passé cette ravine, la trace et le balisage ont fait corps à nouveau. Le sol est carrément défoncé par les cochons, et les longoses dominent, même si on retrouve des pieds de bois péi. Le troisième bras de la boucle passe par une forêt de cryptomérias. Même si ces arbres sont grandioses, c'est encore du bidouillage humain. L'ironie de situation ne m'échappe pas: en randonnant, je contribue à dégrader cette île sublime. Foutu pour foutu, la sagesse voudrait qu'on ne randonne que dans des coins comme ceux-ci, et qu'on fiche la paix au reste de l'île. Je ne m'y résous pas encore.

Matthieu, 04/04/2023 22:22
Randonnée complétée le 04/04/2023

Très belle sortie effectuée aujourd'hui, c'est maintenant bien plus facile de trouver son chemin depuis le défrichage de l'année dernière, même si ça reste un sentier de forêt, glissant et boueux à souhait ! Le balisage est un peu "fort" à mon goût, on aurait préféré éviter la peinture, assez fréquente, sur les arbres, en plus des nombreuses rubalises (certaines ayant déjà été ramassées à terre). Plusieurs secteurs sont encore riches en piedbwa péi, malgré un sous-bois farci de longoses... pour garder le sentier visible, notamment dans sa partie haute, entre le piton Deveaux et le sentier des ouvriers, il nous faudra y aller régulièrement, car ça commence déjà à se "resserrer" à certains endroits, mais pour l'instant aucun soucis pour passer.

JP Goursaud, 09/02/2023 16:41

@nanoviot : N'oubliez pas la vingtaine de sécateurs pour compléter le piétinement par un peu d'élagage. Bonne boucle.

nanoviot, 09/02/2023 15:59

Randopitons demande que ce sentier soit un peu piétiné... ce sera chose faite demain puisque nous serons une vingtaine à randonner sur ce magnifique sentier..

BOUYER Nelly, 03/02/2023 18:16

N'ayant pu finir cette sortie mardi dernier, il fallait que je revienne !
Ayant lu tous les commentaires ci-dessous (merci à tous).
Avec mes amis, nous avons donc fait le chemin en sens inverse, départ sentier des ouvriers pour essayer de tomber pile poil sur la ravine là ou nous avons joué les sangliers pour retrouver la trace ( photo 1 de mardi) .
Effectivement dans ce sens nous avons trouvé le sentier perpendiculaire à la ravine. Du coup un peu plus bas, là ou il y a erreur de balisage, nous avons retiré celles-ci, pour les mettre sur la bonne trace. (Photo 2) quand je vois ma photo, j'avoue que ca fait un peu Noël et pas très écologique, je vais y retourner pour en enlever.
Nous n'avons pas manqué de casser les longoses, et couper à la machette la vigne maronne, le sentier est propre.
C'est une sortie magnifique, une belle découverte. Il faut aimer la boue, la boue, la boue et s'accrocher aux goyaviers pour éviter les glissades. La zone est sauvage et j'Adore. Merci à ceux qui oeuvrent pour réhabiliter les sentiers.

leorth, 18/12/2022 14:42
Randonnée complétée le 18/12/2022 en 5h00

Rando sympa dans la forêt humide, mais malgré le balisage, il est très facile de se perdre, a cause de la végétation reprenant le dessus. Bien suivre le tracé GPS au mètre près !

Nous nous avons perdu le chemin après la traversé d'une ravine environ 15min après les grottes (photos). Au vu du nombre de sentiers et de plantes écrasés, nous n'étions pas les seuls. En fait, il faut remonter la ravine sur une centaine de mètre jusqu'à une autre balise et un autre accès à la ravine, une balise mal placé fait croire qu'il faut aller tout droit !

Titom, 05/11/2022 19:54

Hello
Y a un petit souci de rubalise entre la grotte et le Sentier des ouvriers.
On a raté un virage et on s'est mis à suivre des rubalises qui ne menait nul part 🤔 On a du se résigner à faire demi tour.... Et on a fini par trouver des marqueurs qui partaient dans une autre direction, la bonne cette fois 😂
Heureusement la trace GPS est assez précise.
Merci pour la réhabilitation du chemin.

BZK'WAY, 04/11/2022 14:19
Randonnée complétée le 03/11/2022 en 4h00

Randonnée faite le 03/11/2022. La végétation reprend le dessus à certains endroits. Jambes et bras pleins de griffures à la fin de la randonnée... Sol glissant et boueux.
Si vous détestez les toiles d'araignées et les petits papillons ni allez surtout pas car il y en a tout le long...
En revanche si vous êtes des aventuriers n'hésitez plus!

Personnellement je ne la referais pas, peu de plaisir pendant cette randonnée

Martial, 05/09/2022 16:34
Randonnée complétée le 29/01/2016

Je voudrais ajouter une précision au sujet de la ravine souterraine; ne la négligez pas, il ne faut pas se contenter de jeter un œil rapide à l'entrée, il est possible d'y rentrer facilement, d'aller assez loin et après un ramper d'une dizaine de mètres de découvrir une magnifique salle qui marquera la fin de la visite. Bien sur, il faudra disposer d'un minimum d'équipement, au moins un casque et une lampe, et ne pas rentrer s'il pleut; vous ne le regretterais pas.

Sophie M, 04/09/2022 16:20
Randonnée complétée le 15/01/2017 en 4h00

J'ai entrepris cette randonnée ce matin, 5 ans après l'avoir faite avec une guide à l'époque. Je me souvenais que ça montait, et qu'il y avait une végétation luxuriante... c'est toujours le cas ! Par contre, est-ce les pluies du front froid d'il y a quelques jours, c'était terriblement boueux, glissant et mouillé de partout. Par endroits, le bâton s'enfonçait de 10 cm et les chaussures, de 5 au moins. La progression a donc été très ralentie.
Au début la trace se suit plutôt bien ; après la ravine souterraine c'est moins évident et j'étais contente d'avoir des rubalises qui évitent de garder les yeux sur le gps et permettent de mieux appréhender le chemin qui regorge de petits pièges, racines et mousses détrempées à enjamber, passages étroits glissants en pente et cachés par les sabres, branches qui s'accrochent ou cognent la tête 🤨.
Les cochons sauvages ont tellement labouré la terre parfois que celle-ci est extrêmement meuble et on s'y enfonce comme dans du beurre. Je n'ai pas tenté la ravine souterraine car c'était déjà tellement glissant tout autour que je me demandais comment j'allais y descendre et aussi (surtout !) comment remonter.
J'ai poursuivi jusqu'à une autre ravine assez large, marquée d'une rubalise et là, mystère, impossible de trouver la suite. D'autant plus étonnant quand je lis les très récents commentaires des randopitonneurs précédents.
Pendant 20 minutes j'ai tenté dans 5 directions différentes en mode bulldozer, en espérant retomber sur quelque chose de plus net, mais au bout de 50 mètres c'était toujours bouché de troncs ou de vigne marronne ou autres (photo 4). Est-ce que les pluies récentes auraient "redressé" les plantes récemment piétinées ? Et plus aucune rubalise à l'horizon ! Je ne sais toujours pas ce que j'ai loupé.
J'ai donc fait demi-tour. Il faut bien guetter les rubalises dans ce sens, le sentier est moins instinctif en descente et on a vite fait d'emprunter par mégarde une trace de cochons sauvages 😁
Bref, à retenter en saison sèche (ah mais non, on est en saison sèche !!) et pourquoi pas, essayer depuis le sentier des Ouvriers pour voir où était le "hic"...

Randonnée ajoutée le : 02/09/2022