Le Piton de l'Eau par le Piton des Cabris depuis la Plaine des Palmistes
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Mots-clés
Gouffre du Piton des CabrisPiton de l'Eau
Piton des Cabris
Plaine des Palmistes
Route forestière du Piton de l'Eau
Attention, journée TRES boueuse
Cette randonnée, longue, humide et en forte pente permet de relier la Plaine des Palmistes à la région des pâturages du Piton de l'Eau. L'accès est facile à repérer à la fin de la Rue Saint-Ange Vélia qui se transforme en piste. Un emplacement en fin de piste peut accueillir quelques véhicules. La montée est immédiate, longue, difficile jusqu'au Piton des Cabris sur un sentier boueux et glissant, encombré de racines, troncs et marches parfois très hautes. Certaines courtes portions ont été aménagées avec des planches de tamarin qui ont bien vieilli depuis leur installation. D'autres sont presque invisibles dans les joncs et les herbes hautes. La boue est omniprésente et nécessite de bien se chausser. Un bâton de marche s'avère salutaire quand le pied commence à partir dans la gadoue. La forêt primaire de bois de couleurs est magnifique, presque aussi touffue et moussue qu'à Bélouve. Une fois le piton atteint, les difficultés diminuent mais pas la boue. On peut apercevoir, si l'on cherche bien, les deux gouffres indiqués sur la carte mais ils sont de plus en plus recouverts de végétation et leur accès ne peut se faire qu'avec des cordes. Des barbelés et quelques vieilles échelles confirment qu'il y avait des prairies à la place des hectares de branles actuels. On ne traverse heureusement plus les derniers pâturages où il était fréquent de faire de mauvaises rencontres beuglantes et cornues. Il n'y a pas de kiosque près du petit lac situé au sommet du Piton de l'Eau mais on ne peut s'empêcher d'y prendre un casse-croûte avant de redescendre ou filer dans une autre direction.
La randonnée débute à la fin de la piste qui a remplacé la Rue Saint-Ange Vélia après avoir traversé le Grand Bras Piton (Photo 1). Le début du sentier est proche du parking, sur la droite. Pénétrer dans la forêt de cryptomerias sur un sentier de terre rouge, large et en assez bon état, qui monte de plus en plus par de longs lacets (Photo 2). On ne quitte pas les grands conifères jusqu'au poteau en bois du Parc National. A partir de ce point de repère, la végétation change, devient plus sauvage et le sentier se rétrécit (Photo 3). Les arbres se couvrent d'épiphytes et de grosses touffes de fougères. On aperçoit ça et là quelques orchidées. Le sentier se borde souvent de califons (Strobilanthes hamiltonianus), une plante devenue invasive mais qui heureusement ne pique pas (Photo 4). La montée s'intensifie et impose de se pencher un peu vers l'avant pour doser l'effort. On rencontre quelques planchers et passerelles, franchissant des rigoles, qui ont mal vieilli (Photo 5). Certaines, plus longues, imposent toute l'attention car il manque des planches ou, pire, certaines vermoulues peuvent céder sous le poids du marcheur. Il vaut mieux chuter dans la boue que se coincer une jambe entre deux planches. Pour chuter dans la boue, rien de plus facile, il suffit de lever le nez moins de deux secondes (Photo 6). Entre les trous remplis d'eau, les anciennes marches retenant la boue ou le sentier creusé par les milliers de passages, toutes les occasions sont offertes de goûter à la gadoue. La couleur des vêtements au retour en dit long sur ce genre de traversée qui n'a rien à envier au circuit vers le Trou de Fer. Heureusement, il reste des planchers encore solides et même recouverts de grillage (Photo 7). Malgré la forte montée, on n'hésite pas à ralentir pour admirer la forêt primaire, domaine des mousses, des fougères et ananas marrons (Photo 8). Les marches encore en bon état sont rares et très pratiques pour reprendre pied (Photo 9). On atteint en moins de 90 minutes le sommet du Piton des Cabris mais bien malin qui saura le voir. Le terrain y est plat et on ne voit rien de ce qui caractérise habituellement un piton, hormis une belle brousse couverte de verdure (Photo 11). Une zone peuplée de pimpins (pandanus des hauts) et de calumets offre des panoramas sur la région de la Plaine des Palmistes et du Morne Saint-François. Sur 500 mètres, le sentier descend presque aussi fortement qu'il montait de l'autre côté puis s'assagit. La végétation commence à changer et les branles deviennent plus nombreux (Photo 12). On est accueilli en fin de descente par la magnifique Ravine Saint-François au fond comportant bassins, grottes et surtout beaucoup de mousse glissante (Photo 13). Les branles sont de plus en plus nombreux dans l'herbe qui recouvre désormais le sol. La boue n'a pas disparu, loin de là (Photo 14). Comme le sentier est étroit, certaines plaques sont inévitables et les chaussures sont vite remplies de gadoue nauséabonde (Photo 14). La mousse recouvre tous les arbres et arbustes et les sphaignes atteignent souvent plus de 30 cm d'épaisseur. Là où il y en a le plus il faut guetter les deux gouffres qui sont hélas trop recouverts de végétation pour pouvoir en profiter. Celui de gauche se devine à la noirceur de la cavité. Celui de droite s'atteint par 10 mètres de hors sentier (Photo 15). Attention au sol meuble en bordure du trou. Le sentier, herbeux, plus propre, se dirige vers le Piton de Chat qu'on ne peut apercevoir à travers les futaies (Photo 16). Les tamarins, qu'on a peu vus depuis le début, apparaissent mais restent rares. Certains spécimens trônent là depuis des décennies (Photo 17). Le sentier oblique à nouveau sur la droite et commence alors une longue portion suivant un affluent de la Ravine St-François. La ravine est profonde, étroite, proche du sentier et offre de belles occasions de prendre des clichés naturalistes. Une fois la ravine disparue, le sentier peut reprendre sa trajectoire en obliquant vers la gauche. On se retrouve très vite à traverser la Ravine Plate qui file en droite ligne vers le Piton de Chat (Photo 18). Il faut souligner le remarquable balisage de l'ONF qui a apposé au sol des plaques émaillées impossibles à détruire par les crues, rendant plus aisée la traversée qui n'est pas toujours juste en face. On frôle à nouveau de magnifiques spécimens moussus qui gagneraient leur entrée au Piton Tortue (Photo 19). Le sol devient plus souvent herbeux et propre (Photo 20). La progression est deux fois plus rapide qu'ailleurs. On se trouve en face de barbelés couchés au sol et de vieilles échelles, signe que ces sous-bois impénétrables étaient encore récemment des pâturages (Photo 21). Attention : après avoir franchi une échelle verte en bon état surmontant une clôture de qualité, on atterrit dans une prairie encombrée de souches, de branches et de quelques arbres. Partir sur la gauche et rejoindre au plus vite la clôture située devant à gauche. Une nouvelle échelle sans couleur permet de retrouver le sentier sous les branles. La marche est rapide sur ce terrain en pente légère sur un sentier étroit mais bien visible (Photo 21). La traversée est longue et paraît interminable. La fin est proche lorsqu'on franchit une dernière clôture par une échelle en bois qui amène à longer une prairie envahie petit à petit d'ajoncs d'Europe (Photo 22). Le sentier, le long du barbelé, se termine à la piste venant des prairies du Piton des Cochons (Photo 23). Rejoindre très vite la piste du Piton de l'Eau et descendre vers le lac de cratère. Grimper le petit sentier qui s'approche de l'étendue d'eau (Photo 24) et en faire le tour pour apprécier la sérénité du lieu (Photo 25). Les arums, à la saison, en font un endroit idyllique très recherché des photographes (Photo 26). Cette fiche prévoit de revenir à la Plaine des Palmistes mais on peut très bien remonter vers l'Oratoire Sainte-Thérèse puis au volcan ou filer vers le Piton Textor. Le retour sera moins difficile, un peu plus court en temps mais toujours aussi boueux.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à la Plaine des Palmistes, plus précisément à Premier Village les Bas - Tourner à droite en venant de Saint-Pierre sur le Chemin Frémicourt - Poursuivre sur la Rue Saint-Ange Vélia jusqu'au départ du sentier qui grimpe dans la forêt de cryptomerias - Le sentier débute à droite en arrivant au parking - Traverser la forêt de cryptomérias, puis celle de bois de couleurs avant d'arriver au Piton des Cabris - Entamer la descente puis la remontée vers le Piton de l'Eau - Poursuivre jusqu'aux anciennes prairies et jusqu'au Piton de l'Eau - Le retour s'effectue par le même itinéraire.
Points d'intérêt
- Gouffre Piton Cabris (Grotte)
- Piton de l'eau (Étang)
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Commentaires sur cette randonnée (16)
Randonnée ajoutée le : 28/04/2020
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