De la Ravine Sèche au Grand Bras Piton par l'Ancienne Nationale

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Moyen
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 5h
Distance 7.2 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 881 - 748 m
Dénivelé positif 160 m
Dernière mise à jour 02/07/2023

A entreprendre par temps sec

Le parcours effectué pour créer cette nouvelle fiche dans la région de la Plaine des Palmistes remontait le Grand Bras Piton jusqu'au pont de la Rue Baptiste Degoutho par des franchissements de cassés dangereux, des contournements acrobatiques par les falaises couvertes de végétation parfois inextricable. Cette fiche propose uniquement le parcours non dangereux de la boucle. Cependant, il ne s'adresse pas à tous les randonneurs.

La Ravine Sèche déjà arpentée depuis la ville de La Plaine des Palmistes présente un lit basaltique assez peu encombré de roches, offrant un sol découpé assez esthétique, hélas dangereux en cas de chute. Cette courte boucle propose un autre tronçon ainsi que la visite du Grand Bras Piton, beaucoup plus encaissé qui doit être très impressionnant lors d'épisodes cycloniques. Ces deux ravines sont reliées par l'ancienne route qui se suit facilement malgré les décennies d'abandon. C'est en 1850 que le Chemin de La Plaine est baptisé Route Nationale. Il permet de rejoindre Saint-Benoit par de nombreux virages. En 1958, la RN3 met fin à l'activité de ce chemin pavé qui, depuis, n'a cessé d'être envahi par les goyaviers, fougères et azalées. Les traces de pneus indiquent que les vététistes participent au maintien d'une trace centrale agréable à parcourir. Les randonneurs allergiques au goudron et aux fonds de ravines ne regretteront pas de parcourir au moins une fois l'Ancienne Nationale en aller-retour.

La randonnée débute au plus près de l'Ancienne Nationale pour éviter de trop marcher sur la RN3. Une aire de repos avec un grand kiosque est l'endroit idéal pour stationner. Partir vers Saint-Benoît en profitant du paysage sur le Piton Camp de Tête et les remparts vers la Cascade Biberon (Photo 1). L'Ancienne Nationale est étroite mais on trouve facilement le début sous les grands platanes laissant à l'automne une épaisse couche de feuilles mortes (Photo 2). On devine au sol des portions encore grossièrement pavées de pierres de lave. La végétation est très fournie entre les platanes lorsqu'ils sont verts. Les bambous et Tibouchina tentent de surmonter l'envahissement par les longoses (Photo 3). Après quelques virages, on domine au plus près le lit de la Ravine Sèche en profitant du paysage vers le Piton Camp de Tête (Photo 4). Un long lacet bordé d'azalées mène tranquillement vers la Maison Servaux (Photo 5). Juste avant l'ancienne case, repérer à gauche le début du sentier du point de vue sur Grand Etang. Le passage est devenu étroit mais se suit sans difficulté. On parvient à une clairière bordée de goyaviers et de platanes (Photo 6). Poursuivre la descente ombragée jusqu'à la Ravine Sèche. L e sentier se poursuit sur l'autre rive mais on oblique à droite pour marcher en direction du cassé que l'on devine plus loin. Le cheminement s'effectue sans danger sur de larges plaques de basalte (Photo 7). Comme au Bassin Cadet, le sol est usé par les crues, découpé en dentelle ou creusé de marmites parfois profondes (Photo 8). Un premier bassin se contourne sans mouiller les pieds (Photo 9). Un autre, plus large s'évite facilement pour s'approcher du cassé (Photo 10). Prudence en s'approchant du bord. La falaise verticale de 50 m domine un très grand bassin qu'on devine au pied (Photo 11). Profiter du spectacle et des Mornes de l'Etang couverts d'une végétation dense avant de faire demi-tour car réservé aux canyonneurs  (Photo 12). En arrivant au sentier, il est possible de remonter jusqu'au bassin amont dans les mêmes conditions de marche et d'exploration (Voir carte). On retrouve facilement l'Ancienne Nationale près de l'escalier et du sol bétonné ayant accueilli la Maison Servaux. De la case il ne reste que quelques poutres et tôles rouillées. Depuis l'emplacement on imagine très bien les immenses cultures de café puis celles de thé, vite abandonnées dans de nombreuses concessions (Photo 13). Reprendre la piste vers la RN3. Pour les curieux, deux bouches de tunnels de lave se situent à quelques mètres des ruines, sous un platane (Photo 14). La jonction avec la route ne varie pas entre goyaviers, califons, bois de chandelles ou paille sabre (Photo 15). Traverser en prenant garde à la circulation parfois importante et marcher en direction d'une touffe de palmistes proche des premiers camphriers de la ligne domaniale, facile à repérer sur la carte (Photo 16). De la ligne domaniale, il ne subsiste que quelques clairières à l'ombre de grands camphriers (Photo 17). Poursuivre jusqu'à la petite ravine marécageuse et obliquer à gauche pour s'approcher au plus près de la nouvelle ruine du parcours (Photo 18). Sans être une aventure insurmontable, la suite du parcours est une immersion dans les fougères et les goyaviers où il faut constamment garder les yeux au sol pour rester sur le sentier boueux (Photo 19). On n'est jamais très loin des camphriers plantés par l'ONF au siècle dernier (Photo 20). Le sentier se termine à la ravine, à quelques mètres d'un premier cassé. Entamer la remontée de ce deuxième cours d'eau de la journée en retrouvant les rives basaltiques tourmentées (Photo 21). Rien de bien dangereux que ce cheminement entre roches usées, crevasses, marmites ou petits canyons étroits et sauvages (Photo 22). Si le premier se passe dans le lit, d'autres devront être contournés. Les paysages sont assez sauvages et originaux pour ne pas regretter d'être venu (Photo 23). Grottes, canyons, falaises couvertes de végétation luxuriante et basaltes se succèdent (Photo 24). Un magnifique canyon très tourmenté doit se contourner par la rive droite pour réduire les dangers (Photo 25). La pente est parfois forte, les blocs rocheux imposants, obligeant à quelques acrobaties pour les franchir (Photo 26). Après 30 minutes de montée on parvient à une falaise de plus de 40 m de hauteur qui signe la fin du circuit proposé (Photo 27). Avant de faire demi-tour, admirer cette falaise couverte de longues fougères retombant vers le sol (Photo 28). Faire demi-tour, rejoindre la ligne domaniale, la ruine, la RN3, partir à gauche et rejoindre le parking en prenant garde à la circulation. Nous n'avons pas effectué le retour par la route puisque, poussés par le désir d'aventure à partir de la falaise aux fougères, nous avons poursuivi jusqu'au radier de la ligne des Deux Mille en Dessous (Voir § ci-dessous).

Balises

Pas de balisage

Profil

Plan de l'itinéraire

Pique-nique  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Se rendre à La Plaine des Palmistes par la RN3 et stationner sur la petite aire de pique-nique proche de l'Ancienne Nationale - Marcher vers Saint-Benoit et emprunter l'ancienne route transformée en piste ou sentier - Marcher jusqu'à la Maison Servaux puis bifurquer à gauche vers la Ravine Sèche - Descendre la ravine jusqu'au grand cassé puis revenir à la Maison Servaux - Poursuivre jusqu'à la RN3, la traverser et trouver le passage dans les palmistes pour rejoindre la ligne domaniale - Marcher jusqu'au Grand Bras Piton puis le remonter jusqu'au premier grand cassé - Faire demi-tour, reprendre la ligne domaniale et terminer la boucle en longeant la RN3.

La montée vers la radier

Les quatre cassés en amont de la fin du parcours présenté ici sur le Grand Bras Piton sont extrêmement sportifs. Il faut soit chercher un passage dans les falaises en rive droite, soit escalader les strates de basalte constituant les cassés. On compte ainsi plus de deux heures d'escalades successives pour effectuer le kilomètre de ravine. Arrivé au dernier cassé, on aperçoit le pont du radier mais la falaise est infranchissable. Il faut donc faire demi-tour ou escalader la rive droite au risque de terminer en propriété privée. Cette portion est donc à oublier ou à effectuer en aller-retour en ayant pris le soin de partir de bonne heure.


Commentaires sur cette randonnée (3)

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Zion, 04/02/2024 15:17
Randonnée complétée le 04/02/2024 en 2h30

Sentier facile a suivre jusqu'à la ravine sèche, impossible de se perdre, quelques griffures possibles lors de l'accès a la ravine. J'ai remplacé la visite du bras Piton par la remontée de la ravine sèche vers le bassin situé en amont. Il s'agit d'une remontée de 20 a 30 minutes assez semblable à la descente mais sur des rochers plus gros et dans une ambiance plus encaissée . Le bassin est très grand et alimenté par de petites résurgences.

Allonsmarcher, 08/07/2023 12:28

Il ne manquerait plus qu'un passage joignant la N3 au point 607 par une désescalade sur la pente la moins abrute de la falaise de la Ravine sèche.. Et probablement beaucoup d'élagage aussi 😅
Mais prometteur 🤩

Walking Dog 974, 21/06/2023 21:03
Randonnée complétée le 17/06/2023 en 7h00

Bonjour, j'ai participé à cette belle randonnée sportive avec Jean-Paul, Ousarsiph2 et Oremus.
Jean-Paul avertit très honnêtement tout marcheur qui lira un tant soit peu la fiche :
- si la randonnée est faite en suivant fidèlement la trace donnée, on a affaire à une sortie qui s'adresse à un certain nombre de marcheurs (avec les précautions d'usage, par exemple lorsqu'on foule un lit de ravine humide et glissant !) .
- si l'on s'aventure plus loin en amont du Grand Bras Piton (voir le § des 4 cassés), la sortie a un tout autre calibre et elle se montre plus exigeante et parfois dangereuse.
Je ne la referai pas tout seul, c'est évident ! Certains passages m'ont mis en difficulté et de l'aide a été la bienvenue à certains moments.
La présence d'une solide corde n'était pas non plus excessive !

Les contournements envahis de végétation (fougères surtout) les franchissements délicats de cassés sont au rendez-vous. Mais quel plaisir de profiter de ces profondes dépressions dans ces sauvages lits rocheux !

Je suis content d'avoir marché avec ce groupe de Randopitonneurs motivés, et je me suis régalé d'avoir remonté aussi loin que nous avons pu cette ravine..
Seul le final, où l'on voyait le radier si proche, à portée de chaussures😅 était un peu frustrant puisque les deux bords de ravine se trouvaient depuis longtemps en propriété privée...et faire demi-tour à ce niveau demande une bonne motivation (avis aux candidats : se préparer mentalement).

PHOTOS 1,2 et 3 : quelques prises de vue de la sortie "officielle"; déjà assez sportive et intéressante
PHOTOS 4 et 5 : de belles crevasses vertes jalonnent la montée aventureuse vers le radier.

Merci Randopitons. Et merci au groupe, solidaire et efficace !

Randonnée ajoutée le : 21/06/2023