A faire de préférence par beau temps !

Quelques sentiers connus dans les hauts de Saint-François pour rejoindre le Morne St-François ou se balader sur le Sentier Laverdure ont déjà été présentés ici. D'autres n'apparaissant pas sur les cartes permettent de proposer de nouvelles idées de sorties. L'un d'entre eux passe au plus près du sommet discret du Piton du Butor. Un autre relie la D43 au quartier de Comète. Ils ne sont pas égaux en difficulté ni en entretien. Pour ne parcourir que les sentiers, il faudra prendre le bus jusqu'au dernier arrêt de Macassis. A pied sur la totalité de la boucle, il sera indispensable d'enchaîner les dizaines de lacets du Chemin Macassis. Pourtant, même les grands allergiques au goudron ou au béton trouveront de l'intérêt à cette grimpée de plus de 500 m entre grosses touffes de bambous, jardins fleuris et beaux points de vue sur la ville blanche du chef-lieu. Un coupe-coupe dans le sac à dos pourra s'avérer utile pour élaguer quelques goyaviers du sentier du Piton du Butor même si la trace se voit très bien. On traverse un endroit couvert d'azalées de toutes les couleurs. Les autres sentiers sont en bon état, connus et pratiqués principalement par les sportifs. Le dernier de la descente se termine à une aire de jeux et de pique-nique assez difficile d'accès autrement qu'à pied. Il faudra, pour terminer, retrouver la route avant d'attaquer la dernière montée du Raidillon de Saint-François, une longue série de marches sur de nombreux raccourcis évitant les lacets de la route. Dans la descente, il est possible de s'éloigner un peu du parcours et d'accéder en quelques minutes à un belvédère rudimentaire offrant une magnifique vue sur la cascade de la Ravine du Butor.

La randonnée débute ici à l'église de Saint-François proposant quelques emplacements de stationnement. Commencer par la rampe bétonnée qui donne une idée de la pente jusqu'au premier sentier. Tourner à droite sur le Chemin Mazérieux et poursuivre entre cases fleuries et nombreuses touffes de bambous (Photo 1). On peut rejoindre le Chemin de l'Evêché par les lacets de la route ou emprunter à droite l'étroit raccourci entre les habitations (Photo 2). Attention : après quelques mètres, on se retrouve face à un portail. La ruelle contourne la propriété avant de terminer au Chemin de l'Evêché. Bifurquer cette fois à gauche puis entamer la très longue montée du Chemin Macassis qui alterne longues portions goudronnées et bétonnées avec des lacets qu'on cesse très vite de compter. Les allergiques à la route qui auront résisté à l'envie de monter en bus apprécieront sans doute le calme de la montée sans véhicules, les cases espacées, les chiens bruyants mais peu dangereux et les touffes de bambous (Photo 3). Les lacets sont serrés et ne comportent pas de raccourcis. Une halte s'impose dans la montée pour apprécier les dizaines de variétés de plantes fleuries à proximité d'une case (Photo 4). A la fin de la trentaine de virages et les muscles bien chauffés on parvient aux dernières habitations de Macassis. Un tronçon du sentier Laverdure débute sur la droite entre bambous et filaos (Photo 5). Après une petite plongée dans l'obscurité des bambous, il faut traverser à gué la petite Ravine Bois d'Oiseaux (Photo 6). Le sentier Laverdure se poursuit dans les bambous, les goyaviers avant de pénétrer dans une forêt de cryptomerias en petite forme (Photo 7). Les marches en bois alternent avec les portions plates et terreuses du sentier. Ne pas manquer deux bifurcations groupées pour filer en direction du Piton du Butor. La première, à l'altitude de 1000 m, en prenant à gauche à angle droit afin d'entamer une descente sur des marches (Photo 8). La deuxième, 10 mètres plus loin, après avoir repéré le discret sentier partant également en angle droit mais à droite. On ne quitte pas pour autant les bambous et les goyaviers (Photo 9). Le sentier n'a rien à voir avec le précédent. Il est étroit, très encombré de végétation sans pour autant se perdre de vue. Un premier embranchement se situe au début d'une importante surface couverte d'azalées. Prendre à gauche pour pénétrer sous leur couvert (Photo 10). C'est tout à coup un véritable enchantement de progresser dans les fleurs de toutes couleurs, même par temps pluvieux (Photo 11). Il arrive même d'être obligé de se baisser pour passer sous ces azalées à l'origine inconnue. Elles ne disparaissent pas totalement mais les touffes de bambous deviennent de plus en plus présentes. Le sentier, toujours aussi étroit est impossible à perdre de vue au milieu des petits goyaviers et longoses (Photo 13). Le cheminement s'effectue en ligne de crête entre la Ravine du Butor et celle de Boucan Launay. Quelques énormes filaos ayant résisté aux cyclones ponctuent cette ligne de crête pour de respectueux hommages (Photo 14). Il faut traverser ensuite une zone totalement envahie de goyaviers avant de parvenir à une autre où fougères et branles occupent encore les lieux. On est au niveau du Piton du Butor que rien de particulier ne distingue des collines environnantes. On profite de la végétation basse pour observer les panoramas sur le Pic Adam d'un côté (Photo 15) et les villes côtières du côté de Sainte-Suzanne (Photo 17). Après les azalées, c'est au tour des iris nains de border le sentier devenu plus large (Photo 16). Le sentier envahi de végétation, la partie la plus délicate de cette boucle, se termine par une très haute marche d'un mètre au Chemin de la Convalescence avec à nouveau quelques lacets serrés où l'on trouve cependant un raccourci pentu (Photo 18). Cette descente au calme finit à la Convalescence. Prendre à droite et marcher un peu sur la RD43. Passer un lacet et ne pas manquer le nouveau sentier dans le deuxième lacet près de deux poteaux électriques. Ce nouveau sentier n'a rien à voir avec le précédent. Il est large et assez fréquenté. On y retrouve quelques beaux panoramas sur le chef-lieu (Photo 19). La trace, assez large et de bonne qualité permet de marcher sans effort et sans chercher son chemin à travers les fougères (Photo 20). On retrouve bien évidemment les incontournables goyaviers mais aussi des bois de couleurs et des camphriers entourés d'iris nains (Photo 21). Cette descente sans encombre se termine à une piste en terre près de la carcasse rouillée d'un très vieux camion Berliet. Il est fortement conseillé de partir à gauche et de marcher jusqu'à la petite ravine, affluent de la Ravine de la Glacière, pour dégoter le sentier menant au point de vue sur la Cascade du Butor. Il se trouve assez facilement à gauche, quelques mètres après la ravine. Le passage est étroit car peu pratiqué mais la trace reste visible malgré quelques arbres tombés au sol. Moins de 100 m plus haut, la trace s'arrête à un très rustique observatoire construit avec de vieilles branches vermoulues. Depuis ce belvédère original on profite de l'ensemble de la cascade de la Ravine du Butor, déjà visitée par le bas (Photo 22). Reprendre le chemin inverse qui longe la ravine (Photo 23). Rejoindre la carcasse du camion puis entamer la dernière descente en empruntant la piste ou le sentier qui lui est parallèle (Photo 24). Le large sentier effectue quelques lacets, traverse une zone de terres rouges, franchit une ravine et se poursuit sans aucune difficulté (Photo 25). Il traverse plus bas une zone de pique-nique vieillissante et une aire de jeux presque neuve avant de se rapprocher du Chemin de la Glacière. Prendre à droite puis marcher sur le Chemin de Comète jusqu'à la Route de Saint-François (Photo 26). Prendre à droite dans le lacet et marcher une centaine de mètres avant de parvenir au Raidillon de Saint-François, une longue série de marches qui permet d'éviter les lacets de la route (Photo 27). Après cette longue descente dans les goyaviers, la pente paraît plus forte et les efforts plus intenses lorsque le soleil fait son apparition (Photo 28). L'église, laissée quatre heures avant, apparaît aux dernières marches.

Profil

Plan de l'itinéraire

  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Depuis le Boulevard Sud de Saint-Denis, rouler en direction de Saint-François puis monter jusqu'à l'église du village - Entamer la montée par les escaliers et entreprendre la très longue jonction avec le Sentier Laverdure par le sinueux Chemin Macassis - Emprunter le Sentier Laverdure jusqu'à 1000 m et bifurquer à droite sur le discret sentier passant au Piton du Butor - Descendre jusqu'à la D43 - Partir à droite et récupérer le sentier suivant dans un lacet de la route - Suivre ce sentier jusqu'à la piste repérable à la carcasse d'un vieux camion - Effectuer ou non l'aller-retour jusqu'au point de vue sur la cascade de la Ravine du Butor puis revenir à la carcasse - Entamer la dernière descente sur une large piste passant plus bas par l'aire de jeux et de repos - Prendre à droite le Chemin de la Glacière puis la Route de St-François sur 100 m - Repérer et emprunter le Raidillon de Saint-François pour remonter jusqu'à l'église, fin de la boucle.

Commentaires sur cette randonnée (8)

pirlouis, 31/03/2024 14:51

On a emprunté le sentier qui relie la Convalescence au sentier Laverdure ce matin dans le cadre d'une autre boucle. Il est bien chargé de végétation par endroits et la progression est parfois assez difficile mais on ne perd jamais le sentier de vue. On a droit à des points de vue assez sympas sur le pic Adam.

jaimelarun, 08/12/2023 08:57

bonjour,
fait le 05/12, en partant de l 'onf mais sans pouvoir trouver ce chemin longtemps là-haut. A refaire. Le tour s'est fini au point de départ en moins de 4 heures, en suivant le chemin laverdure, via le brûlé. Bel entraînement de 20 km. Si quelqu'un veut remonter là-haut pour une sortie trail comme j'ai fait, il peut me contacter.

Marc DAVID, 30/11/2023 10:09

Randonnée complétée le 28/09/2022 en 3h40

A Maxime_vdd, en complément de la réponse de Jean-Paul. Avec les explications fournies, il est assez facile de trouver le départ du sentier. Mais celui ci est rapidement obstrué par un arbre déraciné au moment où il oblique vers le nord. Des randonneurs désorientés ont créé une fausse trace vers l'ouest. Il faut enjamber les branches de l'arbre couché ou contourner l'obstacle pour retrouver au dessus la bonne trace qui même au fameux "belvédère".

JP Goursaud, 29/11/2023 20:23

@Maxime_vdd. Désolé pour le retard. Pour trouver le point de départ : à la fin de la descente venant du Piton St-François, partir à gauche sur la piste. Si on va à droite on arrive à la carcasse du camion. Après 50 m, franchir le petit affluent de la Ravine de la Glacière et commencer à poser les yeux sur le talus, côté gauche du chemin. Le départ du sentier se remarque sans avoir à fouiller dans les goyaviers et broussailles. On est loin du GR mais la trace se remarque facilement. Quelques arbres tombés au sol peuvent désorienter mais on parvient très vite à l'arbre puis au belvédère rustique sur lequel je vous déconseille de grimper à plus d'une personne. Voir coordonnées du début de la sente sur photo satellite. Bonne chance.

maxime_vdd, 20/11/2023 22:03

Quelqu'un aurait-il un point GPS du Belvédère ? J'ai cherché dans les broussailles et les goyaviers ... Sans succès !

Sophie M, 23/10/2022 16:19

Randonnée complétée le 23/10/2022

J’ai réalisé cette boucle ce jour en la couplant à la n°1838 qui lui est contiguë.
Je suis partie de plus bas (on peut se garer en face de l’arrêt de bus « Chemin la comète ») pour ne pas avoir à remonter le raidillon en fin de circuit, et pour faire toute la montée « à la fraîche ». Mais attendez-vous à beaucoup transpirer quand même !
Le raidillon de St François mérite bien son nom même si je m’attendais à des dizaines de marches sans interruption, au final il y a beaucoup de faux-plats entre les séries. Après l’église, c’est encore plus raide. Le chemin Macassis ne permet pas de beaucoup récupérer car il est de la même veine ! Heureusement, pas de voitures, et de jolis jardins à repérer. Les derniers lacets sont vraiment costauds surtout qu’on n’a qu’une hâte, atteindre le joli sentier Laverdure !
J’ai quand même mis 1h40 pour toute cette montée, avec 1 pause, alors je peux comprendre qu’on ait envie de prendre le bus pour aller plus vite !
Arriva ensuite la partie plus sympa et amusante : la forêt et la découverte du sentier lontan.
Les instructions sont claires et on le trouve facilement. Après les petites marches en bois. Aucun problème pour le suivre.
J’ai quand même eu un gros moment de doute un peu plus loin… Au moment d’arriver à la zone des azalées, ne faites pas comme moi, j’ai suivi au sol des longoses fraîchement coupées, le sentier était toujours aussi large, au bout de 20 mètres je suis arrivée sur une petite clairière de 2 m² avec plein de branchages coupés au sol, je pensais que c’était les précédents randopitoneurs ou les gens du coin, mais à partir de là impossible de poursuivre, aucun passage sous les azalées, des branches dans tous les sens, des épines, des fougères, je me suis obstinée, en me frayant un chemin tant bien que mal je suis arrivée au pied d’une barre rocheuse, j’ai tenté dans tous les sens, je ne trouvais pas ; d’après mon gps j’étais toujours à une vingtaine de mètres mais dans ce cas ce n’est pas assez précis, dans la forêt le signal n’est pas toujours terrible.
En relisant la fiche et les commentaires, pas de doute « sentier impossible à perdre » mais quel est ce mystère ? Après une demi-heure à chercher (je n’avais pas du tout, mais alors pas du tout envie de refaire toute la route en béton !), j’ai quand même fait demi-tour et c’est là, à 20 mètres, que j’ai vu la trace, bien marquée, que j’avais loupée en ayant l’attention attirée par les longoses au sol vers la droite alors qu’il fallait aller à gauche ! Soulagement et effectivement, plus besoin de GPS pour continuer la descente ! Par contre, la saison des azalées touche à sa fin même s’il en restait encore quelques beaux spécimens en fleurs.
Aucun problème pour la suite mais c’est sûr qu’il ne faudra pas longtemps pour que la végétation reprenne le dessus.

Marc DAVID, 29/09/2022 07:37

Randonnée complétée le 28/09/2022 en 3h40

Retour hier (le 28/09/22) sur la partie haute de cette randonnée (cf. trace en photo) avec un groupe de 9 personnes et par beau temps. Les azalées multicolores, les pieds de filaos centenaires et les points de vue dégagés ont été appréciés. Le sentier passant par le Piton du Butor a reçu quelques nouveaux coups de sabre : il faut encore se contorsionner un peu en de rares endroits, mais on passe partout sans ramper !

Walking Dog 974, 25/09/2022 22:13

Randonnée complétée le 16/09/2022 en 4h30

Bonjour, j'ai réalisé cette randonnée en compagnie de Marc David et de l'auteur.
Belle sortie.
Quoique modeste (elle est notée 1 coeur), cette nouvelle boucle m'aura fait découvrir toute une partie des hauts de Saint Denis (que je ne connaissais pas) à travers des sentiers délaissés, en plus de m'avoir offert de belles vues sur la capitale.

Elle m'aura rappelé aussi la1769 et le Piton Patates tout proche.

Le fin sentier après celui de Laverdure demandera un peu plus d'attention et d'efforts, mais il reste largement faisable, surtout si on pense à emporter un sabre ou tout autre outil de taille de petits végétaux qui simplifiera la progression (inutile de sortir la tronçonneuse !).

Le "plus" de cette sortie fut pour moi le franchissement des touffes de bambous (même si une fois ou deux on se met à quatre pattes - juste un court instant !) et le passage très agréable dans les azalées colorées caressant le visage de leurs doux pétales... moment de plaisir !
Pour finir, grâce à Jean-Paul et à Marc, j'ai enfin pu résoudre un petit "mystère" !

photo 1 : quelques sentiers utilisés. Bien sûr, il y a un peu de bitume aussi....
photo 2 : le "sentier des azalées" , court mais très plaisant. Et sans griffure.
photos 3 et 4 : les points de vue sur Saint Denis, voire même Sainte Marie et Gillot valent cette petite sortie.
photo 5 : la Cascade du Butor, déjà aperçue lors de la 1769.
Mais cette fois-ci au bon emplacement !

Et c'est là la résolution du "mystère" pour moi : durant la randonnée 1769 (avril 2022) Christian L et moi-même n'avions pas trouvé le belvédère rudimentaire décrit par Ousarsiph2 :
en effet, les arbres couchés en travers du sentier nous avaient incité à partir à gauche (ce qui en soi n'était pas une erreur) mais ensuite notre erreur aura été de rester à gauche alors que nous aurions dû tout de suite revenir à droite pour retrouver le sentier toujours bien visible, comme j'ai pu le vérifier !
Et je confirme, la vue depuis le belvédère de bois est assez efficace et le petit détour pour voir cette cascade vaut la peine...

Merci Randopitons ! Merci Marc !