La plus longue passerelle de La Réunion

L’Étang de Saint-Paul serait une ancienne lagune créée par l’apport de sables et graviers, transportés par la Rivière des Galets, qui ont comblé l’ancienne baie de Saint-Paul par l’action des courants marins. La Réserve Naturelle Nationale de l’Étang de Saint-Paul (RNNESP), est classée plus grande zone humide des Mascareignes. La Régie RNNESP, créée en 2015, organise tout au long de l'année des visites guidées sur de nombreux thèmes. Il est possible de sillonner la zone à vélo électrique loué par la régie ou parcourir les canaux en kayak. Tout savoir sur cette zone humide en visitant le site Internet de la réserve. Plusieurs itinéraires permettent de créer une courte et facile randonnée. Difficile de faire plus court et plus plat pour cette boucle qui emprunte pistes, sentiers et digue afin d'avoir une bonne idée de ce lieu humide, hélas un peu trop envahi de déchets et parfois de moustiques. Une longue passerelle a été construite et permet de marcher à plat et au sec pour mieux profiter des paysages et des plantes. Elle est accessible aux fauteuils roulants. On peut débuter à la Maison de la Réserve proche de l'aire de pique-nique ou, comme ici, au boulodrome de Savannah.

La randonnée débute près d'une zone grillagée au coin du boulodrome. Le panneau de la réserve a presque disparu dans la végétation. Passer entre le grillage et le fossé encombré de détritus provenant sans doute des fêtes organisées lors des tournois de pétanque puis franchir par un gué très sommaire fait d'une demi-palette (Photo 1). S'il y a trop d'eau ou trop de détritus, préférer un départ du parking situé à la fin de la Rue Jules Thirel. Partir à droite sur le sentier qui longe au plus près ce fossé qui se transforme plus loin en ravine dans laquelle viennent boire les bovins (Photo 2). Si, de loin, l'aspect est agréable, il n'est pas très intéressant de s'en approcher de trop près (Photo 3). La prairie toute proche abrite souvent les troupeaux qu'on peut également côtoyer dans les zones marécageuses de l'étang (Photo 4). De l'autre côté, on a de belles vues sur les falaises proches de Macabit et du Ruisseau (Photo 5). Le sentier se termine sur la longue digue qui isole les installations des possibles inondations. La piste caillouteuse menant à l’Étang Saint-Paul peut encore se parcourir mais les plantes, souvent piquantes, ont envahi le passage. Partir donc à gauche et entamer une longue ligne droite sur des milliers de cailloux instables constituant la digue (Photo 6). On peut cette fois profiter des mêmes paysages sans aucune végétation pour masquer (Photo 7). Des zones marécageuses recouvertes de roseaux bordent la piste de chaque côté (Photo 8). Certains petits sentiers, souvent créés par les bovins qui viennent paître ici, traversent des friches en bordure d'étang. Plus loin, la digue oblique presque à angle droit en direction du Tour des Roches, toujours sur les cailloux où les invasives tentent leur chance entre deux défrichages (Photo 9). Plus on s'approche du stade, plus les pistes et sentiers sont fréquentés. On y repère donc plus de signalisations que le long du parcours déjà fait (Photo 10). Repérer sur la droite la belle allée fermée par une grille qui se dirige vers la zone d'aquaculture (Photo 11). Suivre les flèches situées près du portail et laisser quelques habitations sur la droite. Poursuivre sur la piste bordée de cocotiers en direction du stade qu'on aperçoit dans les trouées. On arrive rapidement au départ de la longue passerelle aménagée au-dessus des zones marécageuses. Elle recouvre le sentier longeant quelques canaux et arbres morts. Laisser la piste et entamer la boucle métallique sur plancher de bois (Photo 12). L'ouvrage, très récent, est de bonne facture et justifie à lui seul une balade avec enfants qui seront protégés de la chute par les grillages (Photo 13). Elle est parfois rectiligne ou sinueuse entre les futaies d'une végétation assez banale procurant un peu d'ombre (Photo 14). Des points d'observation ont été aménagés le long de la barrière ou dans des chicanes. Elles incitent par un symbole à s'intéresser aux oiseaux, plantes ou poissons (Photo 15). Plus loin, elle tourne à angle droit pour épouser la forme de l'ancien sentier qu'on devine encore (Photo 16). On retrouve aussi les arbres morts et hauts cocotiers qui bordaient le sentier (Photo 17). Le large passage s'effectue totalement à plat et convient très bien à un fauteuil roulant (Photo 18). L'arbre mort recouvert de cactées est toujours là même si l'on devine une fin imminente (Photo 19). Au dernier virage, la passerelle passe près de bassins envahis de tilapias peu farouches, heureux de savoir que la pêche est ici interdite (Photo 20). Suivre les derniers 50 mètres en pente douce vers la piste quittée 15 minutes avant (Photo 21). On retrouve la large piste bordée de cocotiers en direction de l'aire de pique-nique de la zone. Le canal est plus propre que le précédent ; il est bordé de taros et les tilapias, plus craintifs, s'enfuient à toute vitesse au passage des randonneurs. La piste finit à l'aire de repos et aux tables disséminées sous le couvert des arbres (Photo 22). Avant de poursuivre dans la réserve, traverser la route et repérer la Maison de la Réserve pour une visite durant les heures d'ouverture (Photo 23). En face, un bâtiment abandonné aux ouvertures obturées ne résistera guère à l'urbanisation s'il n'est pas classé aux Monuments Historiques (Photo 24). L'usine sucrière, construite par la famille Lemarchand a produit du sucre jusqu'en 1985 puis a fermé ses portes en 1992. Une grande partie a été transformée en bureaux que l'on peut voir tout près de ce bâtiment. Rejoindre le parking, le traverser puis l'aire de repos en frôlant un vestige de l'usine constitué de grandes roues dentées rouillées. Partir sur la droite, quitter la pelouse et entamer la fin de la boucle sur le sentier qui débute sous les arbres (Photo 25). La progression s'effectue tout d'abord sous quelques arbustes et épineux sur un large sentier très visible (Photo 26). Plus loin, il traverse la prairie humide. Il est moins évident à suivre s'il n'a pas été entretenu mais il ne faut pas craindre le hors sentier si l'on s'écarte des herbes tassées par les semelles (Photo 27). En arrivant à la piste, ne pas hésiter à partir sur la gauche pour une centaine de mètres et se diriger vers l'étang. Les multiples traces de sabots indiquent qu'on ne pourra pas s'embourber. On peut ainsi se rapprocher au plus près de l'eau et des hectares de roseaux (Photo 28). Faire demi-tour et poursuivre vers le gué, le grillage et le boulodrome sur un sentier de bonne qualité dans les épineux.

Profil

Plan de l'itinéraire

  Sites géologiques, en partenariat avec Laurent Michon, laboratoire Géosciences Réunion.

Itinéraire

Se rendre à Saint-Paul et sortir à la bretelle de la zone commerciale de Savannah - Contourner par la droite le parking du supermarché puis tourner à droite à la première entrée d'un parking proche du boulodrome - Traverser le boulodrome et débuter la boucle près du grillage menant au complexe canin de Saint-Paul - Effectuer le boucle qui se termine au même endroit.

Commentaires sur cette randonnée (11)

floydred, 05/07/2024 23:46

Bel endroit quand le soleil est éclatant.
On entend effectivement les oiseaux mais on ne les voit pas forcément à part un papangue et des oiseaux blancs. Est ce qu'il faut venir au lever du soleil ?

Christian L, 04/07/2024 09:40

Randonnée complétée le 02/07/2024 en 1h00

Pas du tout convaincu. Oui il y a une nouvelle passerelle mais pour le reste...A coupler avec les autres randos proposées sur le site pour rentabiliser la sortie. Pas vu un chat, pas plus que des oiseaux etc...OK pour un seul cœur.

Sophie M, 27/06/2024 21:34

Randonnée complétée le 16/06/2022 en 0h45

Merci pour la mise à jour concernant la nouvelle passerelle que je me suis empressée d'aller découvrir, et c'est vraiment très agréable car on est plus haut ! Surtout en ce moment la température au crépuscule est parfaite, on entend beaucoup d'oiseaux j'ai pu voir un héron, un genre de bécasse, des salanganes en rase-motte, une poule d'eau, des zoizos blancs en plus des très nombreux Martins et bulbuls.

Walking Dog 974, 16/06/2024 22:39

Randonnée complétée le 16/06/2024 en 1h10

Bonjour, j'ai revu cette courte boucle ce dimanche. Pour rebondir sur le commentaire de Martial, (notamment les photos 4 et 5 de sa publication ci-dessous) les travaux jouxtant le stade ont été achevés et sont ma foi bien agréables :
il s'agit d'un caillebotis surélevé au -dessus du précédent sentier (PHOTO 1).
Très sympathique à fouler, cet aménagement est pourvu d'une signalétique censée faciliter l'observation de la faune et de la zone humide.
Je suppose qu'il a aussi été réalisé pour éviter les marches boueuses.
J'ai pu voir un papangue voler à 15 m au-dessus du sol, à défaut de voir des volatiles plus petits 🙂

Cela change un peu le tracé de Randopitons, mais de façon minime (on ne peut pas se perdre); et de toutes façons Jean-Paul ne manquera pas d'aller réviser cette fiche, en travailleur infatigable et perfectionniste qu'il est. 😉

Pour le reste :
- le départ de la boucle est toujours praticable mais il est peu engageant (PHOTO 2).
- le canal, rempli actuellement, est agréable à longer, cependant la portion de la digue menant à un point de vue sur l'étang Saint-Paul est déjà bien envahie et n'incitera pas les familles à la prendre ((PHOTO 3).
- l'itinéraire comporte malgré tout de beaux passages (PHOTOS 4 et 5).

Merci à Martial et à Jean-Paul !

Martial, 28/08/2023 10:16

Randonnée complétée le 27/08/2023

Effectuée ce dimanche, mais pour rejoindre la fiche 1850 "le grand tour du bassin vital par les sentiers Laperrière et Cheval" et ainsi la rentabiliser.
La photo 1 de la fiche n'est plus tout à fait conforme, le panneau ne se voit presque plus et le site est noyé d'ordures; ma photo 1.
Des travaux interdisent un sentier du coté du stade dans la fin de la boucle, voir ma carte en photo 4 et la teneur des travaux; je ne sais d'ailleurs pas ce qui est prévu. Ma photo 5. Peut quand même être emprunté le week-end, les ouvriers n'étant pas présents.
La jonction avec la fiche 1850 me rajoutera 2,5 kilomètres de plus en aller retour, ce qui me fera donc un total cumulé d'environ 16 kilomètres.
Je réaliserais l'ensemble en 4h30.
Photos Jointes.

ValouBct, 08/02/2023 13:52

Randonnée complétée le 08/02/2023 en 0h30

Petite boucle faite en courant. Pas très agréable car des herbes très hautes sur la plupart des sentiers, qui cachent les trous ; de la boue et des passages innondés ; et un sol caillouteux sur la digue pas top pour courir. A faire plutôt hors saison des pluies.

Ousarsiph2, 17/07/2022 22:07

Randonnée complétée le 17/07/2022 en 1h00

Boucle sympathique faite ce jour, sur terrain bien sec. Je partage avec Fanch l'opinion que la marche sur la digue n'est pas des plus agréables avec tous ces cailloux, attention aux chevilles ! Le chant des oiseaux vanté par Sophie, Fanch et Walking Dog fut hélas couvert par des musiques anglo-saxonnes hurlées par des baffles installées par des groupes de pique-niqueurs (certainement pour masquer pudiquement l'absence de conversation des participants, je ne vois pas d'autre explication).

Sophie M, 17/06/2022 03:11

Randonnée complétée le 16/06/2022 en 0h45

Cela faisait plus de 10 ans que je n'y étais pas retournée ! Boucle faite en fin de journée pour profiter des chants d'oiseaux et des belles couleurs dorées. Très bon état et pas de boue.

Fanch, 18/05/2022 17:44

Randonnée complétée le 18/05/2022 en 1h00

Une boucle à tenter bien que la marche sur la digue ne soit pas des plus agréables. La rencontre des boeufs moka bien placides et le chant des oiseaux rehausse bien son intérêt.

Walking Dog 974, 13/02/2022 22:38

Randonnée complétée le 16/06/2024 en 1h10

Bonjour, cette très courte boucle a été revisitée après le passage cyclonique.
Elle a un visage différent. Et c'est tant mieux !
Certaines portions sont encore inondées (photo 1), mais ça reste tout à fait jouable.
Dès le début on doit se baisser sous des branches couchées ou bien les enjamber (très facile).
Cette fois je suis passé devant l'enseigne du boulodrome et j'ai longé le canal sur son bord opposé pour franchir une portion peu ragoûtante du canal encombré et gagner la digue partiellement envahie de patates à Durand et autres arbustes pliés (photo 2).
Le sentier des Viviers n'a pas trop souffert (photo 3), et quant à la piste conduisant à l'aire de pique-nique il suffisait de marcher en bordure des grandes flaques peu profondes ou de contourner les arbres couchés (photo 4) pour l'emprunter.
La piste est ensuite facile à suivre, car malgré les herbes mouillées on reconnaît aisément le sentier (photo 5).
Cette seconde visite m'aura permis de me rappeler que l'on est bien en zone humide et inondable : l'eau peut vite reprendre possession du terrain, tout en favorisant la flore ou en la malmenant. L' odeur âcre des végétaux putréfiés faisait partie de cette balade ce jour-là.

Mais quel fut mon plaisir d'écouter comme spectateur privilégié un Concerto en D'eau Majeur (bien sûr !) entonné par un choeur de dizaines de crapauds invisibles coassant passionnément, véritable hymne à la vie et à la Nature, ponctué de rares cris de poules d'eau, propagé à la surface de mares immobiles reflétant les nuages rosés du ciel incertain (photo 1) ! Quel spectacle !
Un moment que je n'avais pas goûté depuis longtemps.

Merci Randopitons !

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