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Du Volcan aux citernes de Sainte-Rose par le Cassé de la Rivière de l'Est
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Mots-clés
Cassé de la Rivière de l'EstRivière de l'Est
Sentier des Citernes
Pâturages Savane Cimetière
Rampe Liot
Gîte du Volcan
usine hydroélectrique de Ste-Rose
Une personne avertie en vaut deux : il y a beaucoup de boue !
Fermé depuis plusieurs années, le Sentier des Citernes a subi un ravalement en 2015 qui lui a fait beaucoup de bien et permet désormais d'envisager de partir de Sainte-Rose ou de Piton Sainte-Rose pour remonter au Gîte du Volcan en une seule étape, sportive et toute en montée. Mais les 2400 mètres de cette grimpette, remplie de gadoue sur la majeure partie de son tracé ne s'adresse qu'à un public supportant les cures thermales gratuites. La boue peut décourager (voir § ci-dessous) mais le trajet vaut vraiment le déplacement pour plusieurs raisons : panoramas splendides sur la Plaine du Fond de la Rivière de l'Est, traversée de la Savane Biberon, impressionnant cassé de la Rivière, curiosité de la zone marécageuse des Mares, forêts de tamarins et de branles mélangés, forêt de bois de couleurs, vues sur le fond de la vallée de la Rivière de l'Est et les installations du barrage de récupération des eaux. Le sentier étroit comporte désormais des centaines de marches rapprochées facilitant grandement le cheminement. L'avertissement précisant qu'il faut prendre garde au passage des ravines est souvent justifié. Quand on n'est pas dans la boue jusqu'aux chevilles, on marche sur d'anciennes laves très glissantes par temps humide. L'humidité est omniprésente dans cette région de l'Est continuellement arrosée tout au long de l'année. Si on pense que la boue mettra 3 mois à sécher, autant ne jamais y aller car il ne se passe jamais 3 mois sans pluie. Une chose est également certaine ici, c'est de rencontrer du brouillard qui remonte la rivière de l'Est et bouche très vite les impressionnants panoramas de la Rivière de l'Est. Depuis 2015 et parce que le sentier n'est pas des plus fréquentés, la végétation ralentit autant que la boue.
La randonnée débute à l'arrière du parking du Gîte du Volcan et emprunte les rampes Liot pour rattraper le sentier un peu plus bas. La piste goudronnée au départ se recouvre tranquillement d'herbe faute d'être régulièrement employée (Photo 1). Profiter du panorama au cas où le brouillard arriverait plus vite que souhaité (Photo 2). La piste devient caillouteuse par endroits et descend par de longs lacets bordés de brandes, d'ambavilles et de fleurs jaunes. Certains raccourcis évitent de prendre les lacets (voir cette randonnée pour les explications). C'est à la fin de la descente de la Rampe Liot que l'on rencontre des tamarins parmi les plus beaux de l'île. La forêt a remplacé les brandes et on marche à l'ombre des tamarins, bois de couleurs ou grandes fougères arborescentes. Après une série de ravines, de lacets, de longs détours, de petites montées ou descentes, de zones boueuses, de troncs demi-couchés créant des arches, d'une passerelle en bois, d'une échelle pour passer une clôture, on arrive dans la zone d'élevage de la Savane Cimetière en longeant la Ravine éponyme. Le fond est creusé de toutes parts, couvert par endroits d'herbe courte du plus bel effet. Le sol est presque plat dans les prairies bordées de clôtures. On passe au plus près du Camp Marcelin, une bâtisse en pierre et tôle qui ne sert plus beaucoup (Photo 3). Une pancarte sur la façade explique la vie de Marcelin Payet qui fut le premier à vivre dans cette plaine oubliée en 1940 avec quelques centaines de moutons. Dans les prés, quelques tamarins de bonne taille poussent un peu partout. Le sentier est agréable, couvert d'herbe excepté quelques courtes portions très humides ou boueuses où il faut chercher le caillou pour poser le pied. Dans d'autres secteurs ce sont des plaques de lave moussues sur lesquelles il faut marcher. Des piquets plantés au sol indiquent le meilleur passage dans ces zones marécageuses. Plus loin on s'approche de la Ravine Savane Cimetière au sol constitué de larges plaques de lave trouées, glissantes, couvertes de gros cailloux que le courant n'a pas expédié dans la vallée de la Rivière de l'Est. Quand il y a de l'eau, elle se jette dans le précipice, change de nom et devient le temps d'une plongée de 500 m la Rivière de l'Est après sa jonction avec la Ravine Piton de Coco (Photo 4). Ce cassé est un des plus vertigineux de la Réunion, on le distingue bien mieux une fois entamée la descente vers les citernes (Photo 6) et il vaut mieux ne pas glisser ou tenter de passer la barrière de protection en bois au belvédère. C'est pourtant de l'endroit ou l'eau se jette dans le vide qu'on peut admirer les plus beaux panoramas sur la Rivière mais les roches glissantes rendent l'exercice périlleux. Un abri, vandalisé comme tant d'autres, donne la possibilité de se sécher ou se restaurer avant d'attaquer la deuxième partie qu'on n'est pas prêt d'oublier. Un énorme éboulis a emporté une grande partie de l'aire entourant le gîte et l'accès est interdit. Une pancarte prévoit de retrouver les citernes dans 4h30 mais il en faudra beaucoup moins, même avec la boue et les branches. On franchit donc la Ravine Savane Cimetière pour se retrouver en sous-bois de branles ou tamarins au départ du sentier (Photo 5). Ce sentier raviné et bordé de joncs traverse les branles avant de se rapprocher d'une échelle de franchissement de clôture (Photo 7). On est aussitôt averti qu'on pénètre dans les marécages de mares où les sphaignes sont protégées. De loin, le sentier semble splendide car les petits joncs cachent la boue. Dès les premiers pas, on commence à s'enfoncer dans un sol spongieux gorgé d'eau et de boue. Inutile de chercher à l'éviter, c'est impossible, même avec des raquettes ! De hauts piquets marqués de blanc évitent de se perdre en cas de brouillard. La végétation dépasse très rarement le mètre de hauteur. L'excès d'eau et la pauvreté du sol y sont pour beaucoup. La deuxième pancarte marque la fin du marécage mais pas de la boue. Le sentier descend de plus en plus dans une belle forêt de bois de couleurs (Photo 8). Les sabres ont envahi de grandes surfaces tout au long du parcours mais il y en a plus ici qu'ailleurs (Photo 9). Il passe parfois entre de vieux arbres, des rochers, des tunnels de végétation ou coupe des petites ravines (Photo 10). De nombreuses espèces d'orchidées envahissent le sol ou les arbres. Les pimpins des Hauts (pandanus) sont innombrables. Les points de vue sur une grande partie de la Réunion sont possibles dans les trouées (Photo 12) ainsi que celles, impressionnantes, sur la Rivière de l'Est (Photo 13 et 14). La descente est très rapide car le sol, fort pentu, est constitué de marches qui permettent de vertigineuses plongées dans les sous-bois et vers les ravines (Photo 15). Avant de bifurquer sur la droite et quitter le rempart, ne pas manquer le splendide point de vue sur le fond de vallée où coulent une dizaine de belles cascades (Photo 18) qu'on peut tenter de voir e plus près en remontant la rivière. On remarque les installations de pompage de l'usine électrique et plus bas une haute grue, à la fin des tunnels souterrains. Inutile de chercher dans le rempart opposé les traces d'un sentier car la pente ne le permettrait pas. On poursuit sur les hautes marches (Photo 19) avant d'arriver à une ravine dangereuse qu'on traverse en suivant les balises blanches en en marchant sur les emplacements taillés dans le basalte à la meuleuse d'angle. La végétation, très vite, est essentiellement constituée de brandes et millions de tiges de sabres (Photo 20). Plus bas, c'est vers l'océan du côté de Saint-Benoît que porte le regard (Photo 2). On traverse la dixième ravine depuis le virage à 1300 mètres (Photo 24) et le sentier s'élargit sur des plaques de lave (Photo 26). Des traces bétonnées laissent à penser qu'on chemine sur une ancienne piste. On passe d'ailleurs au plus près d'une bâtisse en ruine ; même la porte ouverte ne permet pas de visiter le bâtiment à cause de l'envahissement des sabres (Photo 27). Quand cette piste de lave se transforme petit à petit en sentier herbeux, on sait que les difficultés vont définitivement prendre fin. Une belle pancarte de l'ONF indique en effet le début du sentier qui se trouve à moins de 10 mètres de la route des citernes. C'est ici qu'il a fallu penser à mettre un véhicule car la descente vers Sainte-Rose est facile mais encore assez longue et aucun bus ne passe par la route des Radiers, plus bas.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre au Gîte du Volcan - Laisser le véhicule et commencer la descente sur la Rampe Liot jusqu'à la forêt de bois de couleurs et de tamarins - Traverser les prairies puis la Savane Cimetière jusqu'au Cassé de la Rivière de l'Est - Remonter légèrement sur le sentier pour prendre le sentier vers les hauts de Sainte-Rose en direction des Citernes - Traverser une zone couvertes de tamarins et branles avant d'arriver dans les marécages des Mares - Poursuivre par une longue descente sur un sentier refait de hautes marches en bois et retrouver la route des Citernes, fin de la descente.
Sentiers officiels
Le rôle des réservoirs
L'usine hydroélectrique de Sainte-Rose, construire en 1979, est un système rarissime qui récupère l'eau sans barrage. Elle a besoin de beaucoup d'eau pour produire l'électricité qui sera redistribuée sur l'île, en général le matin et le soir ou en période de fortes chaleurs. L'eau est récupérée sur la Rivière de l'Est au petit barrage des Orgues situé à 875 mètres (1). Elle est acheminée (6 à 8 m3/s) par un tunnel de 4,5 km de longueur qui se termine près des quatre réservoirs édifiés à 814 m (2). Cette eau sous pression remplit les énormes cuves cylindriques de 25 000 m3 chacune (3). En cas de besoin, les vannes sont ouvertes et l'eau dévale les 800 m de pente et 4500 m de distance jusqu'à l'usine (4). La puissance de 80 bars entraîne 4 turbines de 22 MW qui produisent l'électricité. L'eau rejetée finit dans le port où on peu la voir créer des remous. L'électricité à La Réunion est produite à partir de la bagasse, du fioul, de l'hydraulique, du photovoltaïque ou de l'éolien. La production est dispersée sur l'île mais la distribution est centralisée et automatisée. En fonction des besoins sur l'île à un moment donné, un lieu est privilégié en fonction de ses capacités de production ou des pics de consommation. Par exemple, les réservoirs se vident le matin, se remplissent dans la journée et sont vidés à nouveau le soir, le photovoltaïque ne pouvant fonctionner que le jour.
La boue
La boue est présente du gîte du Volcan jusqu'aux Réservoirs. On en trouve un peu dans la descente après avoir passé la Rampe Liot. Une partie de la Savane Cimetière est parfois humide, voire mouillée. Mais ces deux tronçons sont supportables. A partir de la Ravine de la Savane Cimetière qui se jette dans le vide, les choses deviennent sérieuses, ... très sérieuses. On ne doit pas quitter le sentier des Mares (interdit) mais ce ne serait que pour déplacer le problème car les marécages couvrent la presque totalité du plateau. On peut s'y enfoncer sans effort de 60 cm (vignette) et on guette les ravines comportant de l'eau pour rincer au mieux les chaussures remplies d'une horrible boue noire très collante. Ce n'est guère mieux dans la descente malgré les travaux, les marches et les planches installées pour dévier l'eau vers le ravin. Prévoir des chaussures de rechange dans le coffre de la voiture qui attend aux citernes.
Le film de Martial
Film tourné par Martial Bertrix pour une boucle de 32 km intégrant, à l'aller, le Fond de la Rivière de l'Est regagné à partir du Nez Coupé de Ste-Rose. Toujours autant de boue sur le circuit.
Panoramas
Commentaires sur cette randonnée (14)
Randonnée ajoutée le : 14/02/2015
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