La RF 18 est une véritable aventure !

Cette sortie courte, de difficulté moyenne, permet de visiter la région de Bois Blanc en longeant tout d'abord la mer avant de traverser un parc boisé mais surtout une immense et très belle forêt. En début de boucle, il est très agréable de longer la côte rocheuse pour y découvrir des criques, pointes, caps, arches ou îlots basaltiques battus par les fortes vagues du Sud Sauvage. Le clou de cette balade le long du littoral est cette magnifique arche naturelle que les pêcheurs utilisent pour s'avancer dans la mer. Attention, elle n'est visible que des roches situées plus au sud qui peuvent être dangereuses par forte houle. Quatre autres arches naturelles tout aussi faciles à trouver se remarquent près des falaises si l'on ne marche pas trop vite. La forêt de Bois Blanc est une très belle superficie recouverte d'essences variées, dont certains énormes spécimens sont très âgés. Elle est similaire à celle du Jardin Botanique de Mare Longue mais il est difficile d'y faire des photos à cause du manque de lumière. Elle est souvent envahie de vigne marronne et de tabac bœuf et la Route Forestière de Bois Blanc n'a de route que le nom. Il est fortement conseillé de partir avec le coupe-coupe dans le sac. Le sentier qui longe la Ravine de la Mare devient de plus en plus étroit par manque de fréquentation mais reste facile à suivre malgré l'envahissement des sanchezies par endroits.

La randonnée débute en face de la route de la Cage aux Lions, proche de l'Îlet Leroux et plonge presque directement vers la mer après une courte portion plate. Le sentier, large et bien entretenu, est constitué essentiellement de laves recouvertes d'herbe courte agréable à la semelle. Au début, quelques cannes fourragères peuvent vite obstruer le sentier sur quelques mètres (Photo 1). Il reste un temps parallèle à la route et l'on profite de magnifiques panoramas sur la mer et la côte en direction de la coulée de 2007 qu'on aperçoit en se retournant. Il est bordé de fougères, de vacoas et de maniocs marrons mais aussi de longues lianes qui recouvrent de plus en plus le reste de la végétation. Il plonge d'un seul coup par de multiples marches très éprouvantes dans le sens inverse (Photo 2). Le circuit suit tout d'abord le littoral sauvage et escarpé où volent de très nombreux pailles en queue. Ne pas hésiter à effectuer quelques courtes pauses pour profiter du spectacle des vagues un peu bruyantes parfois. On peut apercevoir des baleines aux alentours du Grand Brûlé en période hivernale. Les vacoas sont de plus en plus nombreux et on piétine leurs feuilles tombées au sol qui craquent sous le pied (Photo 3). En cas de mauvais temps ces craquements sont remplacés par des glissades sans grand danger. Le sentier monte et descend légèrement au gré du relief du littoral. On arrive au Quai de l'Eglise. Un sentier remonte vers le village de Bois Blanc. C'est à ce croisement qu'on peut repérer trois arches naturelles dont la plus belle, très difficile à distinguer sans descendre sur les rochers qui la bordent (Photo 4). C'est le paradis des pêcheurs qui aiment ces eaux blanches où les poissons de roche pullulent (Photo 5). Hélas, c'est également sur ces roches qu'ils laissent tout ce qui ne mérite pas de revenir à la case !!! En cherchant peu, on devine plusieurs arches ou des roches caractéristiques dont la classique Roche du Pas de Cabri (Photo 5). Les vacoas et maniocs ainsi que quelques filaos représentent le maximum de la verdure. Les racines des vacoas constituent par endroits de véritables forêts où il est parfois difficile de repérer le sentier (Photo 6). Il est assez facile de trouver la suite du circuit. Deux possibilités pour retrouver les habitations de Bois Blanc : Remonter par le sentier naturel jusqu'à la RN2 à partir de la Pointe de Bois Blanc ou traverser à gué la Ravine de Bois Blanc au fond basaltique glissant pour rejoindre le Quai Plat puis remonter en empruntant un sentier se terminant à l'aire de pique-nique de Bois Blanc. On peut rejoindre la RN2 directement ou flâner dans l'aire à la rencontre de magnifiques badamiers (Photo 7). Une fois sur la route nationale, prendre à droite pour marcher une centaine de mètres jusqu'au prochain virage à droite. Aussitôt, prendre la rue passant devant la maison forestière souvent fermée par une barrière. La boucle se poursuit par une très agréable route forestière qui grimpe doucement vers la forêt de bois de couleurs (Photo 8). Elle est bordée tout au long de grands espaces défrichés et très bien aménagés lui donnant un caractère bucolique (Photo 9). En septembre, la montée s'effectue sur un nid de feuilles pour de belles images d'automne (Photo 10). Les lacets succèdent aux lacets et seul un raccourci encore en bon état permet d'en couper un. Quelques plantations d'espèces locales ont été aménagées le long de la route. Un grand kiosque avec cheminée a souffert du temps qui passe et rebute pour venir s'y détendre (Photo 11). Après ce kiosque délabré et les derniers virages, la route se transforme en piste qui longe encore un peu le rempart en dessous du Piton Moka en effectuant de nouveaux virages. A 300 m d'altitude, elle oblique vers la gauche et prend la direction du sud. Les jamrosats ont remplacé les benjoins et grands nattes, créant un tunnel végétal sombre (Photo 12). Elle coupe plusieurs ravines par des ponts métalliques. Certaines sont discrètes alors que d'autres présentent un lit basaltique plus large couvert de roches comme la Ravine Ferdinand ou la Ravine de Bois Blanc (Photo 13). On peut même remonter la Ravine de Bois Blanc en direction du Piton Nelson. Une fois le gué de cette belle ravine franchi, on se retrouve sur un étroit sentier bien entretenu qui porte tout de même sur la carte le nom de "Route forestière 18 de Bois Blanc". Difficile de savoir si une piste existait et a été recouverte par la végétation ou si le sentier représente un projet avorté de construction de route forestière. Il ne faut pas manquer le début et partir à droite là où la piste s'élargit pour pénétrer dans les cultures (Photo 14). Il y a tellement de végétation constituée de sabres, bois de chapelets et bois de rempart mêlés aux fougères qu'il faut de l'imagination pour y deviner une route. Très vite, on se retrouve devant des parties bouchées par la vigne marronne qui peut décourager ou regretter de ne pas être muni d'une machette (Photo 15). Les obstacles font rarement plus de 10 mètres. Le contournement ou le nettoyage s'effectuent assez rapidement. Ailleurs, bien qu'encombré, le passage est toujours facile à suivre ou à deviner (Photo 16). Le tabac bœuf prédomine tout au long de la traversée (Photo 17). On retrouve quelques vestiges des passerelles installées au début du siècle mais il faut bien se garder de les emprunter (Photo 18). Heureusement, il demeure de belles portions où la marche rapide fait remonter la moyenne horaire (Photo 19). Un haut fossé annonce la fin proche de cette traversée sportive (Photo 20). A l'approche de la Ravine de la Mare, à une altitude de 500 mètres, le circuit s'arrête net. Trouver entre les arbres le sentier qui part sur la gauche en redescendant vers l'océan à travers une magnifique forêt de grands arbres moussus. L'itinéraire est très tortueux pour contourner la végétation et les aléas du terrain. La forêt, inextricable dans sa partie FR18, est devenue ici très facile à traverser. Il faut enjamber des racines, quelques roches ou petites ravines (Photo 21). Les pimpins des hauts ont trouvé ici leur milieu favori, sombre et humide une grande partie de l'année (Photo 22). Dans cette forêt, on ne rencontre pas de longoses mais ce sont les sanchezies qui ont pris le relais, allant jusqu'à obstruer le passage (Photo 23). Si certaines portions sont étroites et en pente sérieuse, d'autres sont plus larges et plates dans cette magnifique forêt ombragée (Photo 24). Prendre le temps d'apprécier certains arbres vivants ou morts, surtout s'ils reçoivent la lumière du soleil (Photo 25). On se retrouve plus bas sur une large piste ombragée où des charrettes ont pu circuler jadis le long de la ravine mais ce sont les racines qui constituent aujourd'hui le revêtement (Photo 26). On longe ou on traverse à maintes reprises la Ravine de la Mare dont certains tronçons peuvent se visiter en prenant garde à la glissade (Photo 27). Les jamrosas sont omniprésents le long de cette piste qui devient une véritable route encombrée par les tabacs bœuf. On rejoint enfin le paisible Ilet Leroux, entouré de quelques cultures et vergers avant de retrouver la RN2 puis le véhicule laissé quelques heures auparavant (Photo 28).

Profil

Plan de l'itinéraire

  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

  Sites géologiques, en partenariat avec Laurent Michon, laboratoire Géosciences Réunion.

Itinéraire

Se rendre au Grand Brûlé et garer le véhicule le long de la nationale, côté Bois Blanc, sur le parking près de l'Ilet Leroux - Emprunter immédiatement le sentier abrupt qui descend vers l'océan - Au Quai de l'Eglise, poursuivre en bord de mer jusqu'à la pointe de Bois Blanc puis jusqu'à la zone de pique-nique - A la route de l'aire de pique-nique, tourner à gauche pour rejoindre la RN2 - Arrivé sur la nationale, prendre à droite en direction de Sainte-Rose et bifurquer à gauche, 150 m plus loin, à la maison forestière - Suivre la route forestière jusqu'à son terminus - Poursuivre sur la piste qui traverse les ravines Ferdinand et de Bois Blanc et se termine à la Ravine Jean Petit - Après 7 passages de ravines, laisser le Chemin de l'Indivis qui commence à gauche et tourner alors à droite sur le sentier, très discret, nommé sur la carte "Route forestière 18 de Bois Blanc" - Arrivé à la Ravine de la Mare, prendre à gauche le sentier qui se termine en piste encombrée à l'approche de l'Ilet Leroux - Traverser l'Ilet Leroux puis rejoindre la nationale et le véhicule à 50 m du croisement.

Les arches naturelles du Quai de l'Eglise

En prenant son temps et sans chercher le danger en s'approchant trop près des falaises, on peut apercevoir ces cinq arches entre Cap de Bois Blanc et le Quai de l'Eglise. Deux sont des merveilles de la nature. Les trois autres valent tout de même un arrêt. La plus belle, immortalisée par tous les photographes sur les livres de tourisme est le plus souvent prise par drone. Pour arriver à la photographier sans matériel professionnel, il faut descendre sur les rochers situés à 50 mètres du croisement des sentiers. La descente est dangereuse et ce cartouche n'est nullement une incitation à le faire. Chacun prend ses responsabilités.

Commentaires sur cette randonnée (22)

maxmayotte, 08/11/2024 21:10

Si le sentier du littoral mais aussi la première partie de la forêt (sur petite route) sont praticables, le reste ne l’est pas du tout. Éboulis, arbres en travers, les dégâts sont très nombreux, sur tout le reste du parcours, et il est bien difficile de suivre le sentier qui par endroit n’existe plus du tout! Les suites de l’ouragan Bilal? Sans cette boucle la randonnée perd de son intérêt. Il est toujours possible de monter la forêt et de faire l’AR depuis le point le départ.

R_Run, 19/04/2024 16:46

Partie ancienne piste forestière bien envahie, ne pas oublier le sabre, il est possible de passer partout et la trace est toujours visible. Néanmoins c'est un circuit, pour la partie RF, à réserver aux amoureux de belles forêts et d'immersion en nature car on est loin des standards de randonnée classique. Pour les randonneurs du dimanche préférer un retour par le chemin de l'indivis pour plus de plaisir.

Martial, 11/10/2023 09:05

Randonnée complétée le 27/09/2023

Sortie que je n’avais réalisé que dans sa partie littorale lors d’une de mes étapes du tour de l’île au plus près des flots.
Conseil pour ceux qui ferait le déplacement en bus jaune, ligne S1 entre St Pierre et St Benoit, l’arrêt Ste Rose-Bois Blanc se trouve juste à coté de la route forestière, vous pouvez donc aisément débuter la sortie à partir de l’arrêt.
Contrairement à ce qui est dit dans certains commentaires, la forêt de Bois Blanc est tout à fait magnifique et de toute beauté, et vaut bien cette incursion.
J’étais en short et tee-shirt lors de cette sortie, je me suis à peine griffé, malgré le sabrage de quelques branches de vignes marronnes ; donc, vous l’avez compris, il est bon de disposer d’un sabre à canne dans le sac, ce n’est qu’a ce prix que cette boucle pourra continuer à être effectuée.
Contrairement à ce que pensent certains, personne ne réhabilitera jamais cette partie de la forêt, qui comme beaucoup d’autres sentiers sur l’île, disparaîtra sous la végétation, fautes de passages.
Pour ceux qui n’aurait pas de sabre dans le sac, les parties de pestes se contournent aisément ; et une fois ces parties détournées, le sentier est partout visible.
En conclusion, une randonnée agréable dans cette belle forêt de Bois Blanc ; la partie bord de mer et ses arches est tout à fait remarquable également.

Walking Dog 974, 10/10/2023 22:15

Randonnée complétée le 27/09/2023 en 5h00

Bonjour, voici une sortie verte réalisée en compagnie de Jean-Paul et Martial.
Elle fut à la fois une belle découverte et un « rafraîchissement » de la boucle originale.

Après le superbe bord de mer orné d’arches plus belles les unes que les autres (PHOTOS 1 et 2), nous avons foulé le parcours de la Forêt de Bois Blanc pour atteindre le point problématique de la boucle.
A ce sujet, il faut bien repérer le virage à droite de la photo 14 du site et surtout éviter de poursuivre tout droit : certains marcheurs auront probablement manqué ce tournant, et ayant trouvé plus loin cet affichage officiel (que nous avons repéré sur un arbre), auront cru que le sentier était là pour s’engouffrer dans ce qui était tout sauf un sentier.

Après avoir tourné, malgré un premier obstacle peu profond nous avons vu que la trace était bonne et que la route forestière était toujours là.

A trois nous avons eu tôt fait de diminuer le nombre de tiges de vigne marronne avec nos sabres.

On rencontre parfois de sérieuses barrières faites de ces pestes, mais elles s’étalent seulement sur quelques mètres pour laisser place ensuite à un sentier à peu près dégagé…. Tantôt en taillant dans le vif pour créer une bonne trouée dans les vignes, tantôt en les contournant par une petite ravine longeant le sentier, nous avons progressé assez aisément.

Si par moments nous nous courbions pour passer, nous n’avons jamais eu besoin de ramper au sol ou même de marcher à quatre pattes.


Bien sûr, on est loin de la balade familiale, mais des marcheurs décidés (et équipés de sabre s’ils le souhaitent) peuvent réaliser cette boucle qui ne demande en fait que des passages réguliers pour « survivre ».
Il s’agit surtout de la RF de Bois Blanc, entre les points 297 et 441, qui a besoin de respirer et d’être visitée.

Souvent le sentier est bon (PHOTO 3) et j’ai apprécié cette balade sylvestre dans des bois luxuriants aux verts intenses (PHOTOS 4 et 5).

En effet, l’ombre fraîche de la forêt est la bienvenue après le soleil du littoral…

Merci Randopitons !

JP Goursaud, 27/09/2023 20:50

Randonnée effectuée totalement aujourd'hui avec Martial et Walking Dog 974. Nos trois machettes ont eu raison de dizaines de pieds de vigne marronne, ce qui ne rend pas encore le parcours très praticable mais permet de le suivre plus facilement. Je referai très prochainement la fiche. En attendant je revois à la baisse certains renseignements comme l'intérêt, la difficulté ou l'indice de confiance. La forêt de Bois Blanc, tout comme la côte sauvage sont toujours aussi magnifiques et valent à elles seules le déplacement vers le village de Bois Blanc.

Acouf172, 27/08/2023 18:14

Randonnée complétée le 27/08/2023 en 6h30

Aie aie aie ! Nous n'avions malheureusement pas lu vos commentaires avant de partir ! La randonnée est effectivement magnifique mais les choses se gâtent très sévèrement dans la deuxième partie ! Le sentier est envahi et parfois très difficile à trouver. Attention aux épines !
Au final, belle sortie mais trop longue sortie et beaucoup d'égratignures ! GPS obligatoire !!

steph_run, 27/03/2022 19:36

Randonnée complétée le 25/03/2022 en 6h00

Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires de Phifi974 : ne vous aventurez pas dans la 2è partie de ce sentier dans l'état !! Nous avons fait l'expérience ce WE et çà n'a pas été folichon. Tout est envahi de raisin marron, et pas qu'un peu. Je pense que ce sentier sera bientôt complètement impraticable et c'est bien dommage car il est magnifique !! Donc, sans un taille-haie ou tronçonneuse :) n'y allez pas !!

Ousarsiph2, 18/03/2022 20:30

Randonnée complétée le 14/11/2020 en 4h20

Je confirme le commentaire de Phifi974, on se griffe bien sur la piste forestière de Bois Blanc, même si il y a visiblement un peu de passage. La ravine de Bois Blanc était en eau hier matin (photo 1).
Nous avons quitté la piste forestière pour nous lancer à l'assaut du Piton Nelson (photo 2) par des pentes boisées et assez franchissables (photo 3). Les abords immédiats de ce grand cratère couvert de forêt sont en revanche assez difficiles d'accès et ne permettent pas d'y descendre aisément. La vue sur la cote (photo 4) nous a un peu consolé de n'être pas descendu dans le cratere.

Phifi974, 07/12/2021 15:48

Circuit fait dans sa totalité en 6 heures le 6 décembre dans le but de reconnaître ce parcours et d'y emmener un groupe de 16 personnes. La partie littorale est magnifique. La piste forestière dans sa 1ère partie est facile. A partir de la cote 356, le chemin devient très difficile. Présence de broussailles, ronces de vigne marron, passerelles traversant les ravines inutilisables, trace difficile à trouver. Dans l'état actuel, nécessité de s'équiper d'un coupe coupe, d'un pantalon et de manches longues !! A déconseiller si vous partez à plusieurs et si vous n'êtes pas équipé d'un GPS. Dommage que ce chemin ne soit pas entretenu, car la végétation est magnifique.

kifkif, 16/11/2021 12:25

Partie forêt: la moitié est impraticable, l’autre sans intérêt !
Par contre le sentier bord de mer est superbe !!! A ne pas manquer, et peut-être poursuivre jusqu’à l’anse des cascades

Afficher plus de commentaires