De Bois Blanc au Piton Nelson par la RF18 et la Ravine de Bois Blanc
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Mots-clés
Forêt de Bois BlancBois Blanc
Chemin indivis
Piton Indivis
Ravine de Bois Blanc
Ravine Ferdinand
Piton Nelson
Dix cassés et un grand éboulis
Remonter des ravines de la Réunion peut s'apparenter parfois à de l'aventure en raison de l'étroitesse du lit, de la végétation qui envahit les berges, des mousses qui en tapissent le fond ou des cascades infranchissables qui barrent rapidement la route. La Ravine de Bois Blanc, coulant sur d'épaisses couches de basalte très dur, n'a pas subi les assauts des crues comme d'autres ravines. La dureté du sol impose à l'eau de passer au plus large et a ainsi créé une vallée propre d'une vingtaine de mètres de large sur laquelle on a du plaisir de marcher. On retrouve évidemment les galets ou rochers habituels charriés par les crues ou les fractures du sol dues aux cascades et effondrements. Tous ces cassés se passent sans grand danger en cherchant sur les abords de la ravine le passage les plus facile ou le moins dangereux tout en gardant à l'esprit que la remontée d'une ravine doit toujours rester de la randonnée. Après deux km de grimpettes successives, un cassé plus haut et plus imposant que les autres impose un demi-tour mais sans regret car ces 2000 mètres proposent tous les types de paysages sauvages qu'on est venu y chercher. La balade ne demande pas un entraînement particulier avec seulement 600 mètres de montées cumulées. Il faut en revanche prendre garde aux chutes plus faciles qu'ailleurs surtout si les plaques de basalte sont humides. Il est donc fortement conseillé de n'entreprendre de telles sorties qu'avec la certitude d'une météo clémente et sèche.
La randonnée débute dans le village de Bois Blanc qui dispose de très peu de places de stationnement. Une aire de repos avec un kiosque et une table est située en rive gauche de la Ravine de Bois Blanc près du pont. Laisser le véhicule sur le terrain herbeux et marcher en direction de la Route Forestière qui pénètre dans l'espace naturel sensible de Bois Blanc. Cette route étroite, déjà utilisée pour le tour de la Forêt de Bois Blanc ou le tour du Piton Indivis est toujours aussi agréable (Photo 1). Sans chercher, on peut pourtant l'éviter en utilisant les nombreux raccourcis qui coupent les lacets en passant au plus près des grands nattes (Photo 2) ou autres bois de couleurs plantés dans l'aire. Plus haut, la piste devient herbeuse et ombragée (Photo 3). Repérer au passage le sentier d'interprétation qu'on utilisera au retour puis poursuivre jusqu'à un croisement de pistes. Celle de droite, moins bien entretenue (Photo 4) s'enfonce dans la végétation touffue et effectue une boucle agréable qui se poursuit par un sentier large et en bon état (Photo 5), traverse des zones recouvertes de fougères et d'orchidées bambou (Photo 6) avant de rejoindre la piste laissée récemment par un étroit sentier. Bifurquer à droite à la petite clairière et poursuivre sur la RF 18 de Bois Blanc qui est régulièrement coupée à chaque passage de ravine par des fossés bétonnés recouverts de grosses grilles rouillées. On passe ainsi la Ravine Ferdinand puis une demi-douzaine d'autres ravines plus ou moins importantes avant d'arriver au gué de la Ravine de Bois Blanc. La piste se poursuit en direction de la Ravine de la Mare. Prendre à droite et débuter la remontée de la ravine au fond recouvert de larges plaques basaltiques grises (Photo 7). Contrairement à d'autres ravines, le manque de végétation lui a conservé sont aspect gris alors que les autres, moussues, sont souvent vertes et glissantes. La marche est facile car on peut très souvent éviter le fond et ses galets. Les cassés, dont certains très profonds, se succèdent à un rythme régulier. Chaque fois, un accès facile, une rampe ou des roches sur les côtés permettent de franchir l'obstacle sans danger. Un seul cassé, presque le plus petit d'entre eux, est délicat à escalader (voir § ci-dessous) et nécessite de passer dans les sous-bois de la rive gauche. On contourne ainsi tranquillement le Piton Nelson en prenant toujours à gauche à chaque confluent. Un gros éboulis nettement visible sur les photos satellites (Photo 15) montre l'impressionnante épaisseur de scories séculaires qui sont parties avec la végétation qui les recouvraient. L'éboulis a laissé de beaux vestiges gris et colorés de tons chauds, ocres ou jaunes (Photo 16). La montée se poursuit, toujours entrecoupée de cassés jusqu'à arriver à un plus vertical que les autres (Photo 19) où, même en cherchant bien, aucune marche, aucune aspérité ou aucun moyen ne permet de passer sans lancer une corde. Il est donc temps de faire demi-tour pour les uns ou de poursuivre pour certains autres qui aiment un peu fouiner et n'abandonnent pas au premier obstacle. Pour cela, longer cette falaise verticale en prenant le fond des confluents de plusieurs ravines qui se réunissent dans ce canyon. La vallée devient plus étroite jusqu'à une haute cascade en pente oblique assez facile à monter mais plus délicate à redescendre. Au-dessus, la ravine se rétrécit encore, devient moussue, s'envahit de sabres et fougères (Photo 20). Entreprendre la descente jusqu'à la Piste Forestière 18. En fonction de la fatigue il est possible de prendre à droite vers la Ravine de la Mare ou du Piton Indivis ou, comme ici, à gauche sur l'itinéraire emprunté en montée. Après avoir passé les grilles métalliques, traversé un véritable tunnel de jamrosats et descendu un peu la piste herbeuse, emprunter sur la droite le sentier d'interprétation qui longe une murette (Photo 24) en proposant des pancartes botaniques vieillissantes. Poursuivre sur le sentier de découverte de la coulée de 1977, traverser la Ravine Constantin puis la Ravine de Bois Blanc laissée plus haut. Après la ravine, on se retrouve très vite dans les cultures et vergers longeant la piste de l'Indivis (Photo 25) qui se termine à la route. Prendre à gauche vers la pont et la fin de la boucle. Juste avant d'arriver, une pancarte portant le nom de Sentier Macoral attire le regard (Photo 26). Il n'en faut pas plus à un randonneur pour aller y voir de plus près. Cet étroit passage, testé pour l'occasion, longe les cases où on est accueilli par de nombreux chiens bruyants. A la fin, il plonge discrètement vers la ravine de Bois Blanc mais il est difficile de trouver une échappatoire de l'autre côté. Profiter de cet écart pour monter au barrage détruit en amont avant de retrouver le parking de l'aire de repos en remontant en aval à quelques mètres du pont.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à Sainte-Rose ou Saint-Philippe et gagner le village de Bois Blanc - Se garer à une petite aire de repos près du pont sur la Ravine de Bois Blanc - Marcher vers Sainte-Rose et bifurquer sur la route forestière à circulation réglementée de Bois Blanc - Remonter toute cette route et ses rassourcis et poursuivre par les piste qui la prolongent - Effectuer une boucle par la droite sur une ancienne piste avant de traverser la Ravine Ferdinand - Poursuivre sur la piste jusqu'à la Ravine de Bois Blanc - Emprunter le fond basaltique de la ravine et monter sur 2 kilomètres jusqu'à un cassé qui empêche de poursuivre sans matériel - Faire demi-tour par le même itinéraire jusqu'à la piste de Bois Blanc et en direction de la route bétonnée employée dans la montée - Tourner à droite sur le Sentier d'interprétation de Bois Blanc et poursuivre sur celui de la coulée de 1977 - Traverser la ravine Ferdinand puis celle de Bois Blanc et retrouver le Chemin Indivis dans les cultures - Prendre à gauche et rejoindre la RN2 puis le parking.
Le seul cassé difficile à négocier
Un cassé de la montée qui ne paye pas de mine est pourtant plus délicat à franchir que les autres de la sortie. La hauteur est faible mais la chute de moins de deux mètres est constituée de basalte lisse qui laisse peu de prise aux mains et aux semelles. Repérer sur la droite en montant un tronc de bois maigre apporté par les eaux (attention, il disparaîtra au prochain cyclone). Se rapprocher de ce tronc puis de la falaise derrière lui et repérer une racine qui dépasse. Elle servira à mettre les mains et ainsi poursuivre vers l'amont par un passage un peu vertigineux, étroit et très vertical mais peu dangereux si on prend bien soin de maintenir fermement le tronc. Ne pas chercher à monter ailleurs car la falaise est verticale et assez longue. On marche moins de 10 mètres sous les arbres assez espacés pour ne pas gêner.
Trois minutes de film
En quelques images on remarque que la remontée est aisée, que les passages de cassés se font par le côté et que rien ne semble insurmontable.
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Randonnée ajoutée le : 29/12/2016
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