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La Source et le barrage du Bras Cabot depuis la Forêt de Bébour
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Mots-clés
Bassin des hirondelles BébourBras chansons
Bras tabac
Cassé de Takamaka
Forêt de Bébour Bélouve
Sentier de Bras Cabot
Source du Bras Cabot
La Source du Bras Cabot est très loin des sources du Bras Cabot
Avant de se lancer dans cette magnifique aventure, il faut bien étudier cette fiche et juger le plus objectivement possible si on se sent capable d'effectuer le trajet. Ce circuit qui apparaît encore sur les cartes IGN des années 90 a depuis longtemps été effacé et n'est employé que par les canyonistes qui reviennent de quelques journées passées dans les magnifiques cascades qui entourent les lieux. Le Bras Chansons, le Bras Tabac et le Bras Cabot se jettent dans le vide à quelques pas du belvédère mais impossible de les apercevoir, surtout qu'il vaut mieux ne pas se pencher au-dessus de la balustrade. Avec cette descente vertigineuse vers la jonction des trois torrents, c'est l'assurance de les voir dans leur ensemble, depuis le haut de la chute jusqu'aux bassins 200 m plus bas. Le spectacle doit y être grandiose après un épisode pluvieux mais les dangers rencontrés sur l'arête seront multipliés à cause de l'humidité. Une fois le gué atteint, ce sont d'autres cascades qui permettront de beaux clichés ou de bonnes éclaboussures. Ne pas hésiter à poursuivre vers l'aval en sautant de rocher en rocher pour atteindre le captage qui récupère l'eau pour l'envoyer par un long tunnel qui finit 1000 mètres plus loin à la Rivière des Marsouins. Inutile de penser remonter vers la Plaine des Palmistes par la continuité du sentier qui franchissait le Coteau Sec car la végétation est tellement dense qu'on a même du mal à deviner les premiers mètres. Une fois rassasié de ce spectacle de l'eau que peu de gens ont la chance de contempler il faut s'attendre à un effort sérieux pour refaire le chemin à l'envers. Mais quels souvenirs !!
La randonnée débute à Bébour sur le parking très connu du Sentier Botanique ou du Sentier de Bras Cabot, souvent fermé à cause de la végétation ou de la boue. Quelle que soit la saison, on est assuré d'en rencontrer des portions plus ou moins longues. Mais avec la boue, ce n'est pas la longueur du bourbier qui compte mais la façon qu'on a de le contourner. Il descend vers la vallée avant de bifurquer à gauche (Photo 1). La forêt est assez belle et les arums en fleurs égayent le paysage (Photo 2). La traversée est tout d'abord facile, à plat entre les arbres moussus (Photo 4). Les marches sont parfois extrêmement hautes et glissantes et ce circuit presque plat s'avère sportif. Au début du parcours, des planches vermoulues font penser qu'on cheminera à sec mais cela ne dure pas. Les innombrables arums fleuris (ou non) n'arrivent pas à faire oublier les glissades et les contournements. Certaines rigoles sont profondes et étroites (Photo 5 et 6). Heureusement la forêt de bois de couleurs moussus qui borde le sentier est très agréable et on peut y découvrir de beaux spécimens couverts d'épiphytes ou d'orchidées (Photo 8). On arrive après une bonne heure de glissades à l'immense clairière marécageuse (Photo 7) puis au belvédère du Cassé de Takamaka qui permet de se régaler des paysages sur les vallées qui se rejoignent 600 mètres plus bas (Photo 9). On aperçoit sur la gauche le barrage qu'on atteindra dans quelques heures pour un seul kilomètre de descente. Le sentier est facile à trouver sur la gauche du belvédère. Il débute à plat dans les sabres mais pour moins de 10 mètres. Les 10 mètres qui suivent donnent le ton avec une descente vertigineuse qui ne cessera qu'un kilomètre plus loin. La végétation est dense, un peu envahie de goyaviers. On rencontre rapidement la première échelle qui permet de franchir une arête rocheuse. Attention, elle est rouillée et brisée en plusieurs endroits et reste donc très symbolique. Elle doit se franchir avec le maximum d'attention. On se retrouve alors au sommet de l'arête qui sépare les vallées du Bras Chansons et Bras Tabac. Certaines portions font une vingtaine de centimètres et il ne faut pas regarder le paysage mais ses pieds. D'autres tronçons ont carrément disparu et c'est sur les troncs d'arbustes couchés qu'il faut poser le pied tout en se maintenant à la végétation constituée essentiellement de sabres et de brandes. Certaines parties sont totalement recouvertes de végétation où il faut chercher des yeux le sentier (Photo 12). D'autres, sur des arêtes rocheuses et dénudées son t faciles à voir mais plus dangereuses car friables et glissantes (Photo 13). Pour admirer les cascades du Bras Tabac (Photo 11 & 7), il faut s'arrêter, bien positionner les pieds, s'assurer d'une prise puis seulement regarder ou photographier car un faux pas de 10 cm peut se terminer 200 m plus bas. La descente est souvent acrobatique (Photo 18) et s'effectue très lentement en assurant la prise pour plus de sécurité. Le sentier est si bien marqué par endroits qu'on le devine facilement sur la photo satellite étudiée pour l'occasion avant le départ. D'autres, plus envahies peuvent créer des hésitations (Photo 19). On le suit simplement jusqu'à la dernière échelle, difficile à repérer sur la droite du passage puis il devient invisible en quittant les branles verts du sommet et en pénétrant dans la forêt de bois de couleurs (Photo 20). Le sous-bois est agréable car on peut y cheminer sans risque d'être ralenti par une peste végétale comme c'est le cas sur l'autre versant par le sentier venant de la Plaine des Palmistes. Comme les passages de randonneurs ou canyonistes sont rares, la trace est alors très difficile à suivre des yeux et on peut très vite la perdre. Une astuce pour ne pas s'égarer : après la dernière échelle le sentier est presque rectiligne (voir carte) aussi, dès qu'on le perd des yeux, il faut continuer vers l'aval et ne jamais chercher à le retrouver en partant vers la droite ou la gauche car même si on peut marcher dans le sous bois, il sera indispensable de l'avoir retrouvé aux deux cascades sur la Bras Chansons pour rejoindre le gué car les falaises sont tellement à pic qu'elles forment presque une voûte et marcher trop au bord s'avère très dangereux. Le GPS ne perd pas encore trop le nord à ce moment et on peut encore se fier à lui pour se rapprocher au plus près du triangle que forment les deux rivières qui se rejoignent au gué (Photo 21). Plus tard, les traces sur l'écran rebondiront sur les falaises avoisinantes et on ne pourra plus lui faire confiance. Si on a bien cherché à marcher le plus droit possible, on finit la descente sur un sentier qui arrive sur les basaltes, exactement entre les deux rivières (Flèches de la photo 27). Les rochers soulevés ou les racines dénudées donnent une idée des crues dans une région très arrosés (Photo 22). Remonter les ravine est possible mais les roches qui en constituent le fond découragent très vite (Photo 23). Avant de poursuivre vers le barrage, profiter de la belle chute et du grand bassin sur le Bras Cabot (Photo 26) mais surtout de la haute chute du Bras Chansons qui tombe d'une vingtaine de mètres (Photo 25). Un coup d'œil sur les falaises qui l'entourent confirme ce qui a été dit plus haut sur la nécessité de suivre le sentier pour rejoindre le gué. Après un bon casse-croûte à l'ombre des falaises et sous les embruns on peut s'apprêter à repartir vers le Bras Cabot. La progression est facile car les roches sont larges et stables et on atteint rapidement le barrage de recueil des eaux. L'ouvrage cache un beau bassin (Photo 28) et il est dominé d'une entrée de tunnel qui permet de mieux comprendre les imposants travaux entrepris pour acheminer l'eau d'une vallée à l'autre. L'eau du barrage part en partie dans un aqueduc abrité par le tunnel qui se dirige vers la Rivière des Marsouins par une pente faible (pointillés bleus sur la carte IGN). Le tunnel est assez large pour faire passer l'aqueduc et une équipe d'entretien. Poursuivre vers le bas est laissé aux canyonistes car une corde est obligatoire à moins de traverser le bassin à la nage ; il faut donc se préparer à remonter ce qu'on vient de descendre et quel soulagement de retrouver la boue à partir du belvédère alors qu'on la maudissait en partant le matin.
10 raisons de ne pas y aller : Le sentier est officiellement fermé. Il y a de la boue sur les 4 premiers km. Le sentier est difficile à suivre. Il est très vertigineux par moments. La place pour les pieds est parfois inférieure à 10 cm sur des vides de plus de 100 m. Les échelles sont rouillées, cassées, voire totalement détruites. La trace en sous bois est plus instinctive que visible. L'endroit est interdit aux personnes sujettes au vertige. La moyenne horaire est parmi les plus faibles.
5 raisons d'y aller : Personne n'y va jamais. Les paysages sont superbes, surtout vers les cassés. Il y a des cascades partout. Le Bras Cabot est facilement praticable sur cette portion. On peut y étudier de plus près un système de récupération des eaux. Prendre ses responsabilités.
Pour les habitués des circuits oubliés de randopitons.re : Bien réfléchir avant de partir. Partir à deux, mieux à trois personnes. Prendre son temps sur les passages dangereux. Il y a bien assez de circuits où on peut courir ; ici, on marche doucement. La corde ou le coupe-coupe ne sont pas indispensables.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à la Plaine des Palmistes et gagner la Petite Plaine puis la route du Col de Bébour vers Bélouve - Rouler en direction de Bélouve - Passer le Col de Bébour puis le Piton Bébour et se garer à droite, un peu plus loin, au début du sentier botanique - Emprunter le Sentier de Bras Cabot en direction du Cassé de Takamaka et marcher jusqu'au cassé - Prendre à gauche du belvédère le petit sentier qui se dirige vers le cassé puis "plonger" le long de l'arête vers la jonction du Bras Chansons et du Bras Tabac - Traverser le gué puis descendre le long du Bras Cabot jusqu'au barrage de récupération des eaux vers l'usine de Takamaka - Faire demi-tour et visiter les cascades aux alentours de la jonction des rivières puis reprendre le sentier en sens inverse jusqu'au parking
Points d'intérêt
- La Chute du Bras Tabac (Cascade)
- Deux cascades sur le Bras Chansons (Cascade)
- La dernière Chute du Bras Chansons (Cascade)
- Trois chutes du Bras Cabot (Cascade)
- Le bassin sur le Bras Cabot (Cascade)
- Source Bras cabot (Bassin)
- Barrage Bras Cabot (Bassin)
Sentiers officiels
Enregistrée dans la liste suivante :
Les échelles dans la descente
Sur les 6 échelles rencontrées dans la descente, trois sont encore praticables malgré leurs barreaux envahis de végétation ; une semble tenir encore mais elle est rouillée et cassée par endroits, c'est la plus dangereuse et il faut l'employer avec prudence ; les deux autres sont des squelettes qui ne peuvent même pas être utilisés. Celles qui sont encore "en forme" sont verticales et il faut escalader les roches ou arbres pour passer où étaient fixées celles qui ont rendu l'âme.
Où se situe la source du Bras Tabac ?
Quand on regarde de près la carte de la forêt de Bébour, on remarque une curiosité hydrogéologique peu commune. On est habitué à voir deux ruisseaux se réunir pour créer une rivière mais beaucoup moins à voir se scinder une rivière pour créer deux ruisseaux. C'est le cas du Bras Chansons, qui, au point 1303 se sépare en deux. Il file vers le nord en gardant son nom. Le ruisseau en partie sud prend le nom de Bras Tabac. Ils coulent, chacun dans leur direction, vers le fond de la vallée. Une fois franchi les cassés, ceux qu'on devine depuis le belvédère, on les voit se réunir à nouveau dans le Bras Cabot à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. On peut ainsi s'amuser à penser à un couple de truites descendant la rivière et qui se trouvent séparés à la création du Bras Tabac. Les deux individus ont de grandes chances de se retrouver plus bas s'ils peuvent franchir les cascades !
Commentaires sur cette randonnée (10)
Randonnée ajoutée le : 01/10/2014
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