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Du Tremblet au Piton du Tremblet par les coulées de 2007
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Mots-clés
Route des Laves au TrembletCoulée de 2007 au Tremblet
Sentier des Laves
grandes pentes
Grand Brûlé
Visite au cratère de la coulée de 2007
L'éruption de 2007 a été l'une des plus exceptionnelles depuis des siècles. Débutée le 2 avril, elle se terminera le 1er mai de la même année en ayant craché 120 millions de mètres cubes de lave recouvrant la RN2 de plusieurs dizaines de mètres de laves et gratons. On a mesuré des débits à 100 mètres cubes par seconde avec des projections à plus de 100 mètres de hauteur. Interdites durant de nombreuses années par arrêté préfectoral, les laves sont désormais refroidies en surface et les dizaines de traces parcourant la coulée semblent montrer que chacun y va de son itinéraire pour rapporter un petit bout de lave en souvenir. Deux sentiers ont été aménagés par l'ONF en aval de la route du côté mer. L'un descend plein est vers la mer. L'autre suit la remise en état du Sentier des Laves qui rejoint la nouvelle plage du Tremblet. Cette fiche propose une remontée de la coulée jusqu'au Piton du Tremblet et remplace une précédente qui se contentait de contourner la coulée durant l'interdiction. Elle débute ici au hameau du Tremblet où il est pratique de se rendre en bus. Se munir de lumière pour les marcheurs intéressés par une descente au gouffre en bordure de route ou par une visite de tunnel (voir § ci-dessous). Un soin particulier a été apporté à la reconnaissance qui ne s'éloigne jamais de l'un des sentiers créés par les multiples piétinements. S'ils sont faciles à deviner pour la montée, c'est un peu plus aléatoire à la descente et c'est le relief et la végétation qui guideront les pas en évitant failles, cratères, fissures ou tunnels effondrés. Profiter de cette courte boucle pour étudier, en fonction de l’altitude, l'implantation progressive des plantes. La zone est dépourvue d'arbres aussi la chaleur en période estivale peut être difficile à supporter;
La randonnée débute ici au village du Tremblet mais peut commencer en face du sentier ONF si l'on se rend à la coulée par la route. La route descend jusqu'à la Grande Ravine Criais qui a vu son tracé se modifier depuis l'invasion de son lit par la lave. La marche est une balade le long de cette curiosité géologique de 1600 m de large. Même les grands allergiques au goudron apprécieront la vaste étendue encore vierge de tout végétation importante (Photo 1). Équipé d'une lampe frontale, il est possible de s'approcher sans grand danger du gouffre situé à 15 m de la route. On y descend par quelques marches naturelles pour apprécier la taille imposante de cette portion de tunnel de lave (Photo 2). Reprendre la route et poursuivre vers le nord. On peut ainsi repérer le Piton du Tremblet à la pointe du triangle de la coulée de 2007 ou admirer les Grandes Pentes parcourues par d'autres éruptions (Photo 3). Il est possible de grimper jusqu'au belvédère sommaire de plus en plus abandonné. Marcher jusqu'au poteau de l'ONF marquant le début du sentier descendant vers la mer. Poursuivre d'une cinquantaine de mètres et se lancer dans la montée en empruntant l'un des multiples sentiers sauvages (Photo 4). Comme beaucoup de monde foule l'endroit, on ne compte plus les sentes ou traces au départ. Certaines sont très larges (Photo 5). Plus on monte et plus ces traces s'amenuisent mais elles sont toutes faciles à suivre des yeux sur une pente faible (Photo 6). Une coulée de 2021 a recouvert la partie nord de celle de 2007 et il est déconseillé de s'en approcher car les gratons acérés sont instables et très coupants (Photo 7). Le sentier principal emprunte le haut d'un talus naturel de gratons qu'il ne faut pas quitter sous peine de glissade ou de chute (Photo 8). Le Piton du Tremblet grandit à vue d'œil tout comme les autres coulées se détachant de la verdure des Grandes Pentes (Photo 9). L'installation de la végétation est immuable. Elle débute par les lichens (Stereocaulon vulcani) avant de voir les premières fougères (Nephrolopis abrupta) apparaître suivies des pailles sabres, bois de chapelet, bois de rempart et toutes les autres qu'on devinera au fur et à mesure de la montée (Photo 10). Quelques tumulus créés par des ralentissements de lave se grimpent sans efforts (Photo 11). Puis ce sont les failles qui se multiplient imposant également de bien suivre la trace car des effondrements se produisent aisément si l'on marche sur les pierres recouvertes de lichens (Photo 12). C'est aussi une manière de respecter ces minuscules mousses qui cassent au moindre piétinement. Près d'une heure et demie plus tard, on parvient au pied du Piton du Tremblet (Photo 13). L'ascension proprement dite peut débuter. Le sentier est de moins en moins visible mais ne disparaît jamais. Contourner quelques gros blocs sans danger pour se rapprocher du bord du cratère (Photo 14). La montée de 40 mètres s'avale en quelques minutes. On se retrouve à dominer le profond cratère près de quelques fissures qui semblent pourtant tenir (Photo 15). Poursuivre la grimpée pour entamer un tour complet du petit rempart qui paraît beaucoup plus grand que ce qu'on imagine depuis la route (Photo 16). On a la totalité de la coulée sous les yeux. Elle mène jusqu'à la mer et l'imagination peut retracer le parcours de la lave depuis les puits ou le cratère que l'on a sous les pieds (Photo 17). On imagine mieux ce que représentent 110 millions de mètres cubes. La végétation a pris place, plus qu'ailleurs, au centre du cratère (Photo 18). Les fougères, sabres et orchidées ont déjà colonisé le flanc nord (Photo 19). Au sud, les bois de chapelet et bois de rempart créent déjà des bosquets. Le fond ne peut s'atteindre qu'à partir de la bouche aval. Mais de gros trous profonds peuvent vite décourager d'y descendre (Photo 20). Les sportifs tenteront pourtant l'aventure en contournant quelques fissures importantes. A partir du sommet, il est possible de visiter la région en suivant de nouvelles traces. Si l'on part en hors sentier prendre garde aux fissures importantes, aux pentes recouvertes de gratons, aux ravins verticaux ou blocs isolés (Photo 21). Les longues fissures d'anciens écoulements de lave, désormais envahies de fougères guident correctement vers la route qu'on devine plus bas (Photo 22). Plus loin, une trace a été créée par les nombreux passages dans un talweg envahi de lichens (Photo 23). Il y a donc peu de chances de tomber si on la suit. Les failles se suivent, ne se ressemblent pas mais toutes sont originales ou curieuses (Photo 24). Partir vers la droite en direction de quelques puits de dégazage dépassant de la lave à 250 m d'altitude. Certains sont profonds et insondables, d'autres semblent de minuscules cheminées (Photo 25). Les bouches successives de ces petits cratères qui se devinent de la route doivent être approchées avec prudence car les flancs sont glissants (Photo 26). A quelques mètres de la dernière bouche, ne pas tomber dans un effondrement de tunnel connu des spéléologues (Photo 27). Il est déjà bordé de goyaviers qui, comme partout, seront certainement les maîtres dans les années à venir. On distingue les véhicules passant sur la RN2. Il est possible de marcher au plus près du rempart du Tremblet, de traverser encore quelques zones de gratons ou de sommets de tunnels de lave en suivant de nouveaux petits sentiers. On arrive alors à un fond de ravine large et très facile à descendre sur un sol basaltiques exempt de roches (Photo 28). Quitter le lit 15 mètres avant la route, rejoindre le pont puis remonter vers le Tremblet en reprenant la route.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre au Tremblet sur la RN2, entre Saint-Philippe et Sainte-Rose ou prendre le bus jusqu'à l'arrêt du Tremblet - Partir par la route et gagner le début de la montée en visitant ou non le gouffre près de la route - Entamer la montée sur le sentier le mieux marqué jusqu'au piton - En faire le tour puis entamer la descente en privilégiant les sentiers existants et les curiosités - Terminer par une ravine récemment formée et rejoindre le point de départ.
Points d'intérêt
Les tunnels de lave 2007
La photo satellite fait ressortir de nombreuses entrées de tunnels de lave sur l'ensemble de la coulée de 2007. La majorité des accès est impossible sans matériel de professionnel. D'autres, plus ou moins modestes s'atteignent par des désescalades de 2 ou 3 mètres. Une fois équipé d'un casque, de lumière et de batteries de rechange, il est possible d'en visiter sur de courtes distances. Ces tunnels n'ont pas autant d'attrait que d'autres cavités comme celles de 2004, du Kapor ou du Bassin Bleu mais on peut y passer un moment agréable. On découvrira par exemple de belles stalactites vertes issues probablement de la dégradation du souffre prisonnier des roches ou des cristaux de magnésite en formation depuis que les laves sont refroidies. Ne jamais pénétrer dans un tunnel sans avertir une tierce personne.
Commentaires sur cette randonnée (9)
Randonnée ajoutée le : 22/04/2023
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