La Forêt Mourouvin en rive droite de la Rivière de l'Est depuis les Radiers

Difficulté

Difficile

Indice de confiance Moyen

Durée 4h

Distance 6.6 km

Type de trajet

Intérêt général

Intérêt sportif

Altitude haute-basse 991 - 424 m

Dénivelé positif 680 m

Dernière mise à jour 31/10/2022

Superbe forêt à préserver

Un sentier historique permettait de rejoindre la côte jusqu'au volcan en suivant le long rempart de la Rivière de l'Est en rive droite. Il a été oublié, après la construction des citernes destinées à l'alimentation de la centrale hydraulique de Sainte-Rose, au profit d'un autre sentier délaissant le nord pour filer vers l'est en direction des réservoirs. Le Sentier des Citernes a été remis en état il y a quelques années mais se trouve à nouveau abandonné en raison de violents effondrements au cassé de la Rivière de l’Est. La partie jamais rénovée reste praticable sans avoir à trop chercher le passage dans la magnifique forêt Mourouvin. Si peu de randonneurs y ont mis le pied depuis des décennies, il en va autrement des braconniers qui entretiennent le parcours par de nombreux passages comme en témoignent les multiples déchets laissés dans la nature. Si le bruit des tangues sur les feuilles mortes ou les palmistes peuvent les attirer, il est très difficile de comprendre pourquoi ils laissent autant de déchets derrière eux. Les agents du parc rencontrés le jour de la création de la fiche n'aimeraient pas que des randonneurs viennent grossir les détritus laissés au sol. Espérons de tout cœur que ces derniers respecteront cette magnifique zone très peu colonisée par les classiques invasives. Ce n'est pas de l'humour que de rajouter que les bouteilles vides servent de balises et rassurent sur la direction à emprunter en cas de doute. Comme le sentier ne rejoint pas celui des Citernes, l'aller-retour est obligatoire mais pas rébarbatif car on aperçoit différemment la flore dans un sens ou dans l'autre.

La randonnée débute au plus près de la route des Radiers par une discrète trouée dans la végétation constituée en partie de goyaviers (Photo 1). C'est parti pour 3300 m de montée constante à travers bois de couleurs et goyaviers sur les 300 premiers mètres (Photo 2). Tout au long de la montée, le sentier restera toujours visible et le sous-bois clairsemé et aéré (Photo 3). Les amateurs de beaux arbres seront gâtés même si l'on rencontrera toujours les mêmes espèces (bois maigres, de rempart, nattes, tans rouges, mahots, etc. - Photo 4). Les arbres de grande taille sont nombreux mais rares sont ceux qui ont été terrassés par les cyclones (Photo 5). Le sentier emprunte souvent de minuscules fonds de rus créés par les écoulements. Il est même possible de les confondre par endroits (Photo 6). Durant la montée, on emprunte un tronçon dans un fond de petite ravine. On semble perdre le sentier mais il est simplement barré par un arbre couché qu'il faut enjamber avant de retrouver la trace (Photo 7). Trente minutes après le départ, on se rapproche du rempart. La végétation très touffue n'empêche pas totalement d'apercevoir la Rivière de l'Est coulant dans son étroite vallée (Photo 8). La suite de la montée s'effectue assez près de ce rempart sans pour cela profiter de panoramas. Les ravines sont rares et souvent peu profondes excepté l'une d'entre elles qu'on longe un moment (Photo 9). Les goyaviers ont disparu depuis longtemps et le cheminement est toujours aisé entre les bois de couleurs et les pimpins de plus en plus nombreux (Photo 10). La zone assez pluvieuse de la côte Est favorise la poussée de mousses du sol jusqu'au sommet de la canopée (Photo 11). Même si le passage comporte quelques petites plantes ou fougères, le sentier est toujours visible (Photo 12). Il vaut mieux ne pas le perdre de vue mais dans ce cas, le sous-bois est si clairsemé qu'on retrouve facilement la trace surtout si l'on repère de loin la bouteille vide d'une boisson gazeuse. Pas de balisage hormis ces tristes détritus et quelques traces de coupe-coupe sur les écorces. La pente est régulière et sans grandes difficultés (Photo 13). Ce sont les pandanus qui créent le plus de verdure au plus près du sol (Photo 14). Les rares passages plus pentus se franchissent sur des racines ou des pierres moussues sur une trace qui a relativement bien vieilli (Photo 15). Une heure après le départ, on marche à nouveau au plus près du rempart pour quelques petites fenêtre végétales sur la rivière (Photo 16). Le sol y est en général assez plat et le cheminement s'effectue sans fatigue même si la marche est moins rapide que sur un GRR (Photo 17). Il faut traverser à gué une ravine plus importante que les autres comportant marmites, fissures et roches moussues assez glissantes (Photo 19). En la descendant sur une vingtaine de mètres, on domine à nouveau la Rivière de l'Est proche d'un cassé dangereux entouré de superbes arbres (Photo 20). Un peu plus loin, le sentier oblique sur la droite après un arbre couché formant deux arches moussues (Photo 21). La petite ravine suivante est la plus belle de la sortie ; une exploration ne prend que peu de temps pour profiter des beautés de la nature (Photo 22). Le fond se parcourt sans danger à la recherche de bassins ou de très belles racines (Photo 23). Plus on monte et plus le sentier se rétrécit, demandant un peu plus d'attention (Photo 24). A 900 m, l'emplacement d'un abri de fortune est l'endroit idéal pour la pause casse-croûte à deux pas du rempart (Photo 26). La vallée est toute proche mais il est très difficile d'en apercevoir le fond en raison de l'importante végétation (Photo 27). Les derniers 100 m de montée deviennent de plus en plus difficiles car le sentier est devenu une trace braco et il peut être facile de s'égarer (Photo 28). Les 1000 m sont atteints et il faudrait prendre beaucoup de temps pour tenter de rejoindre le Sentier des Citernes sans certitude de retrouver des bribes de la trace historique. Le demi-tour s'impose et le retour prend à peu près la même durée jusqu'au sentier Touzier.

Particularités

Balises

Pas de balisage

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Rejoindre Ste-Rose ou Ste-Anne puis rouler jusqu'au pont de la Rivière de l'Est - Emprunter la Route des Radiers (ou D57, ou Chemin Touzet) - Rouler 2900 m et stationner sur un emplacement, 25 m avant le début du sentier - Pénétrer dans la Forêt Mourouvin et rejoindre le rempart de la Rivière de l'Est - Suivre le sentier jusqu'à ce qu'il devienne difficile à discerner à l'altitude de 1000 m - Faire demi-tour par le même itinéraire.

676-Q50

Photos

Le départ discret du sentier remontant vers la Rivière de l'Est

Commentaires sur cette randonnée (6)

Marietta, 11/01/2024 16:19

Si on aime la botanique, les fonds de ravine moussus et la solitude la plus totale (nous n’avons pas rencontré âme qui vive), cette randonnée est un régal.
Nous avons pris notre temps et l’avons réalisée en 5 heures. La trace est bien dessinée et nous avons assez peu eu à consulter le gps même si cette précaution est recommandée.
.Le seul bémol pour les inconditionnels des vues dégagées, c’est la quasi absence de points de vue. Un fond de ravine nous a permis d'accéder au rempart, pour le reste même le long du rempart, la végétation est si touffue et les sabres si nombreux que nous ne sommes pas parvenus à contempler la rivière de l’Est bien souvent.
Merci à Randopitons pour cette belle découverte!

Slauw971, 10/07/2023 12:13

Réalisée en 3h A/R jusqu'au deuxième point de vue sur la Rivière de l'Est au bout d'une ravine. J'aurais pu mettre beaucoup plus de temps vu la richesse floristique de l'endroit. En effet, les mêmes essences reviennent pas mal mais sous toutes formes et tailles et ça laisse de quoi observer pour les amateurs de piedbwa indigènes. Très belle forêt et sentier assez facile, qui monte doucement. Par contre à certains moments on peut avoir des doutes sur la trace qui se referme un peu par endroit mais que l'on retrouve ensuite assez facilement (sur la partie que j'ai effectuée ). Merci pour la découverte :D

Martial, 24/11/2022 14:29

Nous réaliserons cette fiche dans une version différente, puisque, nonobstant le conseil donné, préconisant un demi-tour obligatoire parvenu à l’altitude de 1000 mètres, nous déciderons de poursuivre le long du rempart afin de rejoindre le sentier des citernes.
Nous ne la couplerons pas non plus avec la 1843 (Du piton Balmann au piton Sinific), au risque de n’en achever aucune, sachant que notre projet de rejoindre le sentier des citernes peut être compliqué.
Sur le trajet de la fiche, jusqu’à 1000 mètres d’altitude, c’est presque une promenade dominicale ; nous progressons sur un sentier bien tracé, que l’on ne peut perdre et sans réel difficultés. En cela, je rejoins mon ami Christian, je classerai plutôt cette partie en difficulté moyenne.
Étonnamment, arrivé au bout de la trace, nous allons continuer à suivre un sentier tracé et marqué par divers indices, nœuds de végétation, trace de coupure au sabre, bouteille servant de balises sur le passage ; certes, il est plus difficile à discerner mais se suit sans gros problèmes jusqu’à environ 1150 mètres d’altitude.
Parvenu à 1150 mètres, la pente augmente fortement, la végétation s’intensifie, sabres et vacoas ne semblent pas vouloir nous laisser le passage. Nous évoluons dans un fouillis quasi inextricable dans lequel il faut en permanence détourner des zones de végétation qu’il nous est impossible de franchir. Sans notre position gps, qui nous indique ou nous nous trouvons, et constatant que la distance restante est faible, nous aurions peut-être fait demi-tour.
C’est 5h après notre départ que nous poserons le pied sur le sentier des citernes.
Nous mettrons 3 heures de plus pour rejoindre notre véhicule.
Le tracé de la fiche permet de traverser cette magnifique forêt, la redescente par le sentier des citernes permet de magnifique point de vue sur la côte et sur la forêt vue du dessus.
Photos jointes : 1-les indications pour suivre le sentier jusqu’à environ 1150. 2-un point de vue au-dessus de la trace de la fiche. 3-L’arrivée sur le sentier des citernes 4-Vue depuis le sentier des citernes. 5-Le sentier des citernes se bouche doucement.

Christian L, 23/11/2022 19:11

« Nou la fé « ! Nous ne parlons pas, Martial et moi même de la fiche ci dessus, aimable récréation apéritive vite avalée…mais de la boucle qui nous a permis de rejoindre le sentier des Citernes et de revenir au véhicule par la route des Radiers.Depuis le départ le sentier se suit, en faisant bien attention aux divers indices sur les arbres (entailles, bouteilles…) jusqu’au bout de la trace randopitons (1000 m) mais encore beaucoup plus haut sans problème jusque vers 1150m . Ne jamais s’éloigner du rempart en continuant à monter. Après 1150m, c’est la galère, le fouillis dans les sabres et les vacoas. Nous avançons comme des escargots jusqu’ à 1300m, parfois découragés en nous demandant si nous y arriverons un jour ! Il faut parfois contourner des murs de végétation là où la pente est de plus en plus forte mais au bout de 5 heures, victoire,nous atteignons le sentier des Citernes. Cependant la partie n’est pas gagnée car, ce sentier fermé depuis pas mal de temps est lui aussi envahi de sabres haut de presque 3 mètres qui le masque complètement.Nous nous frayons un passage dans une végétation dense luxuriante jusqu’aux Citernes, atteintes en 2 heures. Le retour par la route dure 1 heure mais c’est comme une délivrance. La rando de la fiche est estampillée « difficile » (ce qui me semble exagéré) mais faire la boucle comme aujourd’hui c’est 8 heures dont plusieurs de gros efforts. A réserver aux inconditionnels de hors sentiers ou de sentiers à la limite du praticable. Superbe forêt (arbres, orchidées, mousses…) Nous avons adoré le retour par la planèze de Ste Rose avec des panoramas à couper le souffle, vers St Benoit, Sté Anne….ce qui manque dans la première partie où les vues sur la Rivière de l’Est restent très limitées.

Walking Dog 974, 31/10/2022 20:38

Bonjour, j'ai réalisé cette nouvelle randonnée en compagnie de l'auteur du site.

C'est une belle balade en forêt dont les amateurs apprécieront le caractère immersif.
Les marcheurs côtoieront les arbres moussus et parfois tortueux, les arches végétales et les pinpins quelquefois teintés de rouge, sur un sentier souvent reconnaissable et libre d'espèces invasives !
Mais ils pourront également entrevoir par de rares trouées la lointaine Rivière de l'Est avant de poursuivre leur chemin (prudence sur les bords du rempart) jusqu'au camp des piégeurs.

Pour ma part, j'ai eu la sensation d'entrer dans un cocon de verdure inconnu, relativement fourni mais praticable, tellement l'endroit est éloigné et semble encore vierge.

Les panoramas sur la rivière étaient des bouffées d'oxygène qui nous sortaient momentanément de cette "hypnose végétale" avant que nous y replongions...

Puis les traces laissées par les braconniers ont prouvé que ces bois n'étaient pas inexplorés, et qu'ils font aussi l'objet d'une surveillance sérieuse !
La rencontre avec deux gardes forestiers, surpris de nous trouver là, peut l'attester !

Rassurés sur nos intentions (nous ne sommes que des randonneurs, voyons !) le duo de surveillants continua sa visite..
Pourvu que les marcheurs suivants se montrent respectueux du site comme le souligne la fiche, car il est encore très préservé....

Merci à Jean-Paul pour cette belle visite
Merci à Ousarsiph2 dont les recherches et l'exploration du site sont à l'origine de cet aller-retour verdoyant !

Ousarsiph2, 31/10/2022 16:48

Randonnée faite en découvrant ce sentier le 16/05/21. La forêt est magnifique surtout si le temps est ensoleillé. Très belles vues sur la rivière de l'est (photos) si l'on s'approche avec prudence du rempart.