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Mots-clés
Saint-DenisRivière Saint-Denis
Petite-Île
jardin de l'Etat
Musée Léon Dierx
Maison Déramont
Le Barachois
Cimetière de l'Est
Prévoir de la boisson ou de la monnaie !
Quand on visite à pied une ville, on éprouve parfois cette fatigue qui se fait sentir le soir et on n'imagine pas tout le chemin parcouru. Mais la meilleure manière de passer d'un monument à l'autre ou de dénicher des demeures anciennes est bien la marche à pied. Après une sortie proposée dans Saint-Pierre-Terre-Sainte puis une autre dans la ville du Port, voici une nouvelle boucle urbaine pour découvrir les joyaux touristiques du chef-lieu. La bonne trentaine de lieux proposés n'est qu'un exemple de ce qui peut être réalisé et la boucle présente l'avantage de cerner les principales attractions touristiques de la ville et d’allier ainsi le plaisir de la visite à celui de la marche. Inutile de se munir des tenues habituelles utilisées en montagne afin de ne pas se faire trop remarquer avec son bâton de randonnée. Prévoir beaucoup d'eau en raison du circuit qui dépasse les 10 kilomètres et se situe dans une région très chaude une bonne partie de l'année, qui plus durant l'été austral. Le temps proposé ici comporte la recherche des lieux, la lecture des affiches lorsqu'il y en a mais n'inclut pas les visites de musées ou d'églises qui réclament toujours des durées plus conséquentes. Préférer le dimanche pour de meilleurs clichés sans véhicule et plus de sérénité pour marcher dans les rues moins bondées.
La région du BarachoisPort naturel pour abriter des embarcations ou plateforme pour des débarquements compliqués ou étendues d'eaux saumatres séparées de la mer par des bandes de graviers (ici, sans doute des bandes de sable venant de la Rivière Saint-Denis). comporte trois zones de stationnement, du vert très abordable au rouge et ses tarifs prohibitifs en passant par le orange. La Place Sarda Garigua(1808 – 1877) Administrateur des colonies françaises, il est nommé en 1848 commissaire général de la République à la Réunion pour mettre en application les décrets d'abolition de l'esclavage. Il refuse les demandes de prolongation des propriétaires réunionnais et entreprend des tournées dans l'île pour expliquer l'abolition, rassurer maîtres et esclaves et réclamer le calme avant d'officialiser le décret en fin d'année 1848., en zone verte, est très ombragée. Rejoindre les canons du Barachois (Photo 1) en flânant dans le parc longeant la mer ou en rendant une courte visite à Roland Garros(1888 – 1918) Cet aviateur n'a vécu que quelques années à la Réunion. Si ce nom évoque à tout un chacun des tournois de tennis, l'intéressé ne pratiquait ce sport qu'en amateur. En revanche, il est sportif et se fait remarquer très jeune par le cyclisme, le football, le rugby et plus tard le sport automobile. Il achète une boutique de vente de voitures de sport et en 1909, s'offre son premier avion, un Santos-Dumont. Il passe son brevet en 1910, bat le record d'altitude en 1911, effectue la première traversée de la Méditerranée en moins de 8 heures. Fait prisonnier durant la guerre après un atterrissage forcé, il s'évade au bout de trois ans et, affaibli, reprend du service aérien avant d'être détruit en vol au-dessus des Ardennes. , proche d'une brasserie assez fréquentée de la ville. Depuis les canons, on aperçoit les hautes falaises qui dominent la Route du Littoral. Les grues et camions indiquent l'emplacement des travaux de la future routeA 130 millions d'euros le km comtre 6 habituellement pour une autoroute, ce chantier phraraonique est sans doute un des projets les plus chers de France, voire d'Europe. 12 km de viaduc construit sur la mer relieront Saint-Denis à la Possession pour éviter les chutes de pierres de la haute falaise. qui sera principalement constituée d'un très long viaduc sur la mer. Obliquer à gauche vers la ville et les arbres qui abritent la place Mahé de la Bourdonnais(1699 – 1753) Officier de marine qui commença mousse à 10 ans pour terminer Capitaine de frégate et Amiral de France. Il fut longuement Gouverneur général des Mascareignes pour le compte de la Compagnie des Indes. On lui doit plusieurs victoires sur l'ennemi anglais. Accusé d'entente avec cet ennemi, il est destitué de son titre de gouverneur, affecté en Martinique avant d'être fait prisonnier à Londres puis embastillé en 1748 pour trois ans. Jugé, innocenté puis libéré, il meurt quelques jours après sa libération. et l'Hôtel de la PréfectureLe magnifique bâtiment fut à l'origine construit pour créer des entrepôts à l'époque où le café était la principale production de l'Île Bourbon. Les travaux s'étalent sur plus de 10 ans. Le bâtiment devient ensuite la Loge, la résidence officielle des gouverneurs mais sert encore d'entrepôt, de logement et même de forteresse. Canons et boulets encore en place témoignent de ce passé militaire du bâtiment. Après la disparition de la Compagnie des Indes, le bâtiment est rénové en 1770. L'aile nord est remplacée par des grilles. C'est en 1822 que les plus gros travaux sont entrepris pour rajouter des colonnes, des toitures à la place des terrasses ou l'avant-corps surmonté d'un belvédère. Une dernière réhabilitation étalée de 1951 à 1970, donne sa forme actuelle à l'Hôtel de la Préfecture. (Photo 2) avant d'emprunter l'Avenue de la Victoire. Remonter l'avenue à gauche pour pénétrer quelques minutes sur le Square Lecomte de Lisle(1818 – 1894) Charles Lecomte de Lisle est un poète et académicien qui est né à Saint-Paul de la Réunion et y passera son enfance avant de partir pour la France métropolitaine à l'âge de 18 ans. Il étudie le droit, s'essaye à la politique puis quitte tout pour s'adonner à la poésie. Sa famille lui coupe alors toute source de revenu. Il subsiste tant bien que mal en donnant des cours ou en traduisant des ouvrages. Il publie en 1852 Poèmes antiques et est à l'origine de la fondation le Parnasse, courant littéraire qui accueillera des auteurs connus de l'époque. Suivront Poèmes barbares en 1862 et Poèmes tragiques en 1884. Il est inhumé au cimetière marin de Saint-Paul.. Si la statue rudimentaire au nez cassé ne paye guère de mine, l'arbre qui la domine vaut à lui seul le détour (Photo 4). Des bancs permettent même de profiter de son ombre. Un peu plus haut, une autre place accueille la cathédrale de Saint-Denis qui a tout d'une église classique (Photo 6). A l'avant, quelques gouttes d'eau tombent de la Fontaine ManesPour embellir la ville de Saint-Denis, le maire de la ville, Gustave Manes, offre en 1854 la fontaine qui sera mise en place devant la cathédrale. Toute la place est aménagée de murs, plantations et d'escaliers donnant sur les rues adjacentes puis un bassin est creusé à l'emplacement actuel. La Fontaine Manes est la copie d'une œuvre réalisée par Jean-Baptiste Debay, sculpteur français (1802-1862). Quatre représentations symboliques de l'industrie, de l'agriculture, du commerce et de la marine supportent une vasque qui reçoit l'eau d'un vase situé en son centre. D'autres fontaines de ce type seront mises en place les années suivantes à Ste-Suzanne, St-Benoît, St-Louis ou St-Pierre. L'emplacement a été remis en état lors de la visite du Pape Jean Paul II en 1989. et ses quatre angelots soutenant une grande vasque et une urne d'où coule le modeste filet d'eau (Photo 5). Poursuivre vers l'ancien Hôtel de Ville et la Colonne de la Victoire qui surmonte le Monument aux Morts (Photo 7). Le très haut édifice en granit surmonté d'un ange de marbre tenant en mains une couronne de lauriers sert de rond-point très souvent encombré de véhicules. La rue de Paris débute à la colonne mais quelques visites sont prévues de l'autre côté de la Rivière Saint-Denis. Passer devant le beau bâtiment jaune et prendre à droite en direction de la mairie par la Rue Pasteur. Traverser la rue et trouver, au coin du parking souterrain l'Eskalié Ti Kat SouUn magnifique escalier en pierre de taille, baptisé par la mairie Ruelle des petits quatre sous avant de prendre son nom d'origine (Escalier ti quatre sous) permet de rejoindre la Rue Gasparin à la Rivière Saint-Denis. Connu des habitants qui l'empruntent gratuitement chaque matin pour se rendre à pied au travail en ville haute, cet escalier était à une époque payant. Charles Telfair qui l'avait fait construire dans les années 1810 avait institué un péage d'un sou, perçu par un gardien attendant dans une guérite située en haut des marches. Ce n'est que 100 ans plus tard, en 1913, que ce péage disparut suite à des plaintes et pétitions des habitants. L'escalier, souvent encombré d'ordures grimpe assez fortement. Heureusement la hauteur des marches est raisonnable. qui permet de passer la barre rocheuse verticale qui sépare la haute et la basse ville (Photo 8). Au pied de l'escalier, marcher en direction de la passerelle qui enjambe la rivière au lit couvert de grandes herbes (Photo 9). On aperçoit en ligne de mire la haute église jaune de Petite Île qu'on rejoint assez rapidement par une série d'escaliers qui amènent directement au parvis. La statue de Notre Dame de la DélivranceNotre Dame de la Délivrance a été construite entre 1893 et 1897 dans un style neo-gothique toscan qui en fait son originalité pas ses couleurs et ses formes. Bâtie en pierres de lave éclatée grise séparées par des joints à la chaux qui contrastent, elle revêt un charme particulier. Elle est officiellement inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 2005. Son clocher est surmonté d'une Vierge et ses abords comprennent un oratoire dédié à Notre Dame, un calvaire et à l'arrière un autre oratoire dédié à la Vierge. L'intérieur frappe par la clarté de ses peintures pastel et sa fausse voûte peinte en bleu pâle. Des scènes de la vie de la Vierge sont peintes dans le cœur par le frère Fulbert. Un chemin de croix fait le tour de l'édifice intérieur., érigée au plus haut de l'église, domine la rivière (Photo 10). Prendre la ruelle parallèle à la route de la Montagne et rejoindre la Rue de la Petite Île. La traverser et emprunter le sentier qui se transforme en escalier qui longe des petits immeubles et se dirige vers le Mausolée françaisUne rude bataille opposa français et anglais le 8 juillet 1810 après leur débarquement à la Grande Chaloupe. Les deux camps perdirent beaucoup d'hommes avant la reddition des Français. Il faut dire qu'à 300 contre 3000 hommes entraînés, les français avaient peu de chances de s'en sortir. C'est seulement en 1840 que ce mausolée est érigé à la demande de Nicole Robinet de Laserve alors que les anglais, déjà chassés de l'île, ont déjà rendu hommage à leurs morts par l'édification d'un mausolée. Celui des français, qui ne rend hommage qu'aux officiers et sous-officiers tombés au combat est plus monumental. Il est posé sur un socle constitué de trois marches en espalier, taillées dans le basalte. Il comporte sur une face une plaque de marbre en l'honneur de Hubert Delisle, Manès et Charles Deybassyns. Une autre plaque de l'autre côté donne le nom de 5 gradés militaires. Le cadre est agréable et permet de dominer l'église Notre Dame de la Délivrance. de la Redoute. C'est la première ascension de la boucle avec une centaine de marches en plein soleil. Depuis ce mausolée, on aperçoit plus bas son cousin anglaisContrairement aux français qui attendirent 30 ans avant de commémorer leurs morts de la bataille du 8 juillet 1810, les anglais érigèrent la même année un mausolée près des restes de leurs soldats tombés dans la bataille. Déplacé en 1963 en raison de travaux d’urbanisation de la ville de Saint-Denis, le mausolée, plus modeste que celui de l'ennemi français comporte deux plaques. Une à la gloire de l'officier John Graham Munro, l'autre en mémoire des braves soldats tombés pour la couronne de sa Majesté. Les restes ont depuis été transférés en Angleterre. Le mausolée fait face à celui des français sans que jamais quiconque ait tenté de le dégrader ou le détruire. Ils se font presque face sur la colline qui donne de beaux panoramas sur la ville, l'océan ou l'église Notre Dame de la Délivrance. qui est resté en place malgré les guerres ayant opposé les deux pays dans la région (Photo 11). Une redoute en pierre de taille et une chapelle fortifiée sont situées sur le terrain militaire un peu plus haut mais il vaut mieux connaître quelqu'un qui habite au plus près pour les visiter. Rejoindre la passerelle empruntée pour venir à l'église. En descendant le dernier escalier, jeter un œil dans la basse-cour sur la gauche qui dénote avec les résidences alentour (Photo 12). Après la passerelle, rendre une courte visite à l'épicerie de Henry pour lui acheter une boisson fraîche (Photo 13). Le local ne restera sans doute pas des années, autant en profiter avant d'y voir un immeuble de 5 étages. La deuxième ascension de la boucle emprunte à nouveau l'Eskalié Ti Kat Sou pour rejoindre la mairie. Prendre à droite et partir vers le Grand MarchéLe Grand Marché a été construit par le capitaine Paté de 1864 à 1866 à l'emplacement d'un autre marché, plus modeste et datant de 1816. Il est couvert de tôles reposant sur des ossatures en fonte d'art type Eifel. Sa visite peut être très bruyante par forte pluie qui crée un vacarme assourdissant sur la toiture. Une large allée est bordée de 8 pavillons qui accueillent des artisans qui proposent surtout des produits malgaches même si tous les paniers vendus portent le mention Réunion brodée sur une face. On peut trouver à peu près tout en ce lieu pittoresque et coloré à des prix corrects (nappes, vêtements, sculptures, marqueterie, vannerie, tissus, etc.). Le marchandage au Grand Marché n'a rien à voir avec l'Île Sœur où les prix sont pourtant plus de dix fois inférieurs. Ouvert tous les jours de 8h30 à 17h30. (Photo 14) qui offre des objets et souvenirs souvent fabriqués à Madagascar. La balade se poursuit vers la Rue de Paris, qui, à elle seule, peut occuper un touriste durant des heures avec les villas créolesIl y en a partout de chaque côté de la rue. Certaines sont en très bon état alors que d'autres, fort heureusemlent classées aux Monuments Historiques, se délabrent petit à petit. Devant chaque bâtiment, se trouve une affiche en plexyglass qui résume en deux langues une courte histoire de la demeure. à dénicher de chaque côté (Photo 16), les musées (Photo 17) ou édifices religieux. La rue se termine à l'entrée du Jardin de l'EtatDès 1770, un jardin d'acclimatation à la française est mis en place à l'extérieur de la ville de Saint-Denis de l'époque. Il est désormais noyé dans l'agglomération. Il sert de lieu de promenade aux dionysiens. Il comporte déjà cette longue allée qui prolonge la Rue de Paris. A l'époque, le parc comporte des semis destinés à produire des plantes qui sont ensuite distribuées aux colons. Au XIXème siècle, le parc s'enrichit de toutes les plantes exotiques échangées avec d'autres colonies et accueille fêtes et représentations variées. Il est ensuite délaissé au début du XXème siècle puis attribué au ministère de l'éducation nationale en 1971 qui ne fait rien pour le remettre en état. Heureusement, les floralies de l'Océan Indien en 1973 lui valent un sérieux rajeunissement. Sa visite est un très agréable moment à passer dans la nature au milieu de la ville. Statues, bustes, fontaines, bassins et allées permettent de se cultiver tout en respirant un bon bol d'air pur.; quitter le goudron pour des allées ombragées le long des bassins ou dans les grandes plantations (Photo 18). Pas d'itinéraire précis ; il suffit de flâner pour oublier la chaleur des trottoirs mais ne pas manquer le Muséum d'Histoire NaturelleAvant de devenir un muséum, le bâtiment, construit en 1837, abrite les délibérations du conseil colonial. En 1848, après la suppression de cette assemblée, les locaux sont désaffectés. Heureusement, Henri Hubert Delisle et des érudits de la ville demandent l'installation d'un musée d'histoire naturelle qui voit le jour en 1855. Le musée enrichit lentement sa collection. En 1925, des travaux d'agrandissement sont entrepris et deux ailes sont construites de chaque côté. Le musée organise régulièrement des expositions temporaires (poissons, coquillages, baleines, monstres marins, etc.). 60 000 pièces de collection sont présentées au public et la bibliothèque comporte des éditions originales rares. La salle Lanz présente une très grande collection de lémuriens ; la Salle Lacroix, la faune actuelle et disparue des Mascareignes et la mezzanine, la faune de Madagascar. Du Mardi au dimanche de 9h30 à 17h30. qui mérite à lui seul plusieurs heures de visite. A la sortie du jardin, bifurquer à droite et longer la Rue du Général de Gaulle qui offre de nouveaux édifices religieux, écoles ou grandes demeures. Prendre à gauche la Rue Montreuil jusqu'à la ruine de la Chapelle Saint-Thomas des Indiens.La chapelle a été construite en 1865 pour évangéliser la forte population indienne arrivée comme volontaires à la suite de l’abolition de l'esclavage. Elle a été baptisée du nom de Saint-Thomas, grand évangélisateur au premier siècle de notre ère. La chapelle est à l'époque d'une très grande simplicité, même si sa façade principale semble plus élaborée avec une grande porte en bois surmontée d'un arc surbaissé et rehaussée d'une niche qui contenait une effigie de la Vierge, aujourd'hui disparue. La multiplication des temples indiens dans l'île ou dans le chef-lieu prouve que l'évangélisation ne fut pas celle attendue par le clergé. De 1951 à 1970, les lieux hébergent les sœurs Réparatrices qui ouvrent un foyer et enseignent la catéchèse ou distribuent la soupe populaire. A leur départ, la chapelle est fermée au public et tombe inexorablement en ruine. Les couleurs auront bientôt disparu, remplacées par le noir des moisissures. En prenant à droite vers la Rue Saint-Jacques on arrive à la belle église Saint-JacquesComme souvent lorsqu'il s'agit de bâtiments anciens construits au XVIIIè ou XIXè cette église remplace en 1858 une chapelle construite en 1843 au même emplacement. L'édifice sera également revu au début du siècle dernier et plus récemment en 1960. Une grotte artificielle accueille une statue de la Vierge à droite du porche de style gothique. La façade principale est très jolie avec ses trois grands vitraux, ses deux rosaces pleines et les dentelles en fleurs de lys du haut de pignon encadrées par des clochetons de pierre. On remarque très bien sa forme de croix romaine depuis la rue. A quelques mètres de l'église, la cloche est maintenue par une tourelle métallique. L'intérieur est également en forme de croix avec une très belle voûte blanche qui renforce l'éclairage. Les murs sont décorés sobrement de tableaux représentant la vie du Christ et on remarque deux statues dont une de Saint-Jacques paraît-il taillée dans un bois de jacquier. dont l'architecture rappelle Notre Dame de l'Assomption, les couleurs et pierres apparentes en moins. On aperçoit la mer depuis le parvis et il ne faut que quelques minutes pour arriver à la plage de galets bruyants. Sur la gauche, le petit cimetière militaireComme tous les cimetières militaires, celui-ci, de taille modeste comporte de petits emplacement avec des croix identiques et alignées au cordeau. Un monument au centre du carré accueillee régulièrement des cérémonies. (Photo 20) occupe la place entre l'avenue et le sentier littoral (Photo 21) qu'on emprunte pour rejoindre le Cimetière de l'EstCe cimetière, tout en longueur (près de 600 m de long pour à peine 70 au plus large) comporte encore de nos jours les traces des coutumes de l'époque des premiers colons. Les colons étaient enterrés dans la partie nord alors que les esclaves n'avaient droit qu'à quelques mètres carrés au sud. Il en était de même avec les communautés indiennes, arabes ou chinoises. Les coutumes ont évolué et cette ségrégation a disparu. C'est ainsi qu'on peut rencontrer des tombes indiennes très colorées, proches de tombeaux modestes ou de grands caveaux.. Il est étroit et très long. Le sol est recouvert de pelouse et les tombes du 18ème siècle côtoient celles de l'année dernière (Photo 22) sans cette organisation presque géométrique qu'on observe ailleurs. On pourrait, à partir du cimetière, rejoindre le Barachois en longeant l'océan mais quelques visites manquent au parcours. Reprendre le chemin inverse et entamer un retour par la Rue du Maréchal Leclerc ou des rues adjacentes pour passer au plus près du Temple KalikambalPlus petit et plus discret que la majorité des temples hindous de lîle, le Temple Kalikambal est le principal du Chef-Lieu qui voit passer le plus de touristes en raison de sa position privilégiée dans la Rue du Maréchal Leclerc. Situé à gauche de la rue en venant du centre-ville, impossible de ne pas le voir tellement le gopura est sculpté et coloré. Le gopura se retrouve sur tous les grands temples sous la forme de pyramides aux innombrables sculptures de dieux et déesses hindoues. Un portail jaune sous un porche en arc de cercle ferme l'établissement. Après avoir lu les indications et recommandations affichées sur la grille, la visite peut commencer respectueusement. Construit à l'origine par les commerçants indiens du quartier, il est régulièrement entretenu et accueille toutes sortes de cérémonies. Il est recommandé d'effectuer des offrandes sous forme de pièces de monnaie ou fruits comme le veut la coutume. (Photo 24) avant de traverser le Petit MarchéC'est l'endroit idéal pour un touriste qui ne connait pas la signification de certains mots très courants à la Réunion comme : Zévi, margose, jujube, rouroute, safran péi, caloupilé, bringelle, chouchou, zatte et une quinzaine d'autres produits consommés ici couramment et qu'on peut trouver en Métropole à des prix prohibitifs dans des épiceries spécialisées. Le bâtiment, situé dans un quartier animé propose sous couvert des fruits et légumes, viandes et charcuteries, poissons, épices, confitures et souvenirs en bien moindre quantité qu'au Grand Marché. Même si on retrouve tous ces produits sur les grands marchés en plein air, cette visite s'impose pour les odeurs, couleurs ou ambiance souvent bruyante mais pittoresque et exotique. couvert (Photo 25). C'est ici l'occasion d'acheter un fruit de saison pour se rafraîchir et reprendre quelques forces. L'endroit ressemble à tous les marchés de fruits et légumes des pays tropicaux mais il est toujours très agréable d'y flâner. Passer devant deux temples chinois dont le plus connu, Lisi TongOn nomme plus communément ce temple Thiam Law Tong du nom des trois familles du clan à l'origine de sa construction à la toute fin du 19ème siècle. Plus poétiquement il se nomme également Temple de la Traversée Heureuse. Il a été totalement reconstruit en 1981, ce qui explique le très bon état apparent de l'édifice. Avec un peu de chance, on pourra assister à la fête annuelle du guerrier Guan Di si on est à la Réunion le 24ème jour du 6ème mois du calendrier soli-lunaire chinois ! ; c'est la certitude d'avoir sous les yeux un temple nettoyé du sol au plafond pour des souvenirs inoubliables. Des animations, spectacles et prières sont organisés pour l'occasion. Le temple lui-même comporte une grande partie consacrée au culte des ancêtres. Un mur est tapissé de tablettes funéraires blanches sur fond rouge portant la photo et des inscriptions en caractères chinois concernant les défunts. Près de l'autel des ancêtres, ce sont des papiers rouges qui sont punaisés au mur., est difficile à discerner derrière le haut mur d'enceinte (Photo 26). Regagner ensuite la mosquée Noor-el-IslamCette belle mosquée qui se voit de très loin grâce à son minaret de 32 mètres a remplacé un local servant à la prière jusqu'en 1904 dans l'actuelle rue du Maréchal Leclerc. Les travaux, débutés en 1897 durent 7 ans et sont financés en grande partie par les commerçants ou leurs maisons mères. C'est à l'époque la première mosquée de France qui accueille 150 fidèles. Elle devient très vitre trop petite pour la prière et doit être agrandie en 1962 où la salle de prière quadruple de surface. Un incendie en 1974 ravage toute la partie bois de l'édifice. Les travaux de reconstruction se terminent en 1979. Une galerie commerciale remplace les échoppes. Une mezzanine est construite au-dessus du trottoir en créant des arcades. Un haut minaret de 32 mètres est posé sur le toit en terrasse au-dessus de l'entrée. Toutes les ouvertures sont uniformisées en arcs en accolade comme on peut les voir dans la salle de prière. La mosquée est gérée par une association type loi de 1901 et confiée depuis 1999 à la SCI Noor-E-Islam. Visites le samedi matin. (en travaux début 2018) en se mêlant à la foule des lécheurs de vitrines puis poursuivre vers la Rue Jean Chatel qui terminera en descente cette boucle touristique. Quelques nouvelles visitesLe siège de la Banque de la Réunion, la Maison Fock-Yee, la Maison Aubinais, la maison Kichenin, le Palais Rontaunay, la Prison Juliette Dodu en effectuant parfois quelques petits écarts si on a la carte en main. sont possibles dans cette rue agréable et plus calme que la précédente d'où l'on aperçoit la mer (Photo 28). La descente est facile pour rejoindre le parking aux alentours du Barachois.
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Itinéraire
Se rendre à Saint-Denis et se garer aux alentours du Barachois - Effectuer une longue boucle passant par l'Avenue de la Victoire, la Rue de Paris, un détour à la Petite Île, un autre au Jardin de l'Etat, un au Cimetière de l'Est avant de revenir en ville par la Rue Jean Chatel. Suivre le § ci-dessus pour les détails ou se munir de la Trace GPS pour effectuer cet itinéraire qui peut être varié à l'infini en fonction des autres lieux à visiter qui sont très nombreux.
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Randonnée ajoutée le : 07/01/2018
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