La dernière cascade du Bras Sec depuis la Route de Takamaka

Difficulté

Très difficile

Indice de confiance Bon

Durée 3h30

Distance 4.2 km

Type de trajet

Intérêt général

Intérêt sportif

Altitude haute-basse 617 - 150 m

Dénivelé positif 520 m

Dernière mise à jour 29/08/2024

Conseil : 15 jours de rameur avant de se lancer !!

Cet itinéraire, connu de tous les canyoneurs sous le nom de Dudu2 ne s'adresse qu'aux randonneurs motivés, entraînés et qui prendront leurs responsabilités en lisant la pancarte de l'EDF.

Voici une très courte sortie mais qui demande une bonne condition physique pour profiter d'un des plus beaux endroits de la Rivière des Marsouins, qui en compte déjà beaucoup. Elle obtient 4 étoiles principalement pour sa cascade de fin de parcours et non pour le sentier lui-même qui est très difficile. C'est le dernier saut du Bras Sec dont les eaux viennent grossir la Rivière des Marsouins. Il y a 16 Bras sec à la Réunion. Celui-ci prend ses sources au Plateau de Marseille et ses eaux gonflent, alimentées par les Ravines Casse-Gueule, Bigarades et Mathurin. Le sentier est utilisé par les canyoneurs lors de leur remontée à la civilisation après les joies des descentes en rappel le long des hautes chutes que le randonneur se contente de regarder en rêvant. Si le Dieu des Canyoneurs a placé assez correctement racines et arbustes pour se hisser ou se retenir dans les descentes, certains de ses disciples ont efficacement complété les manques de la nature par de la solide corde à nœud. Certaines rassurent en cas de mauvaise prise, d'autres sont indispensables au franchissement de parties difficiles. La descente comporte trois parties : forte descente sur deux tiers du parcours, un replat très court qui suit la courbe des 350 m et une TRÈS forte et dangereuse descente pour rejoindre la première cascade proche de la Rivière des Marsouins. Une fois la rivière atteinte, la remontée vers la grande cascade est à la portée de tous ou presque. Une personne avertie en valant deux, ne pas oublier de lire la pancarte d'EDF qui signale que le courant peut monter brusquement en cas de lâcher d'eau de l'usine située en amont, 300 m sous-terre. Qu'il y ait lâcher ou non, le courant de la rivière est toujours fort, quelle que soit la période de l'année.

La randonnée débute au kiosque situé au départ du sentier qui mène des dizaines de familles au pied de l'avant dernière cascade de la Grande Ravine Photo 1). Sans faire de bruit, s'asseoir sur un banc sous le kiosque et guetter les lézards verts qui attendent l'insecte en se cachant entre la poutre et tôle de la toiture. Les jeunes sont moins timides mais les gros sont bien plus beaux. Partir sur la route en revenant vers Saint-Benoît. On trouve un emplacement pour stationner un véhicule à 200 m de l'entrée du sentier mais cet échauffement depuis le kiosque permet d'apprécier la route verdoyante (Photo 2). Après 600 m de marche, une trouée discrète dans les sabres et goyaviers indique le départ du sentier (Photo 3). On pénètre sous le couvert des goyaviers pour une marche facile sur les racines et la terre humide. Un panneau avertit du danger potentiel de la montée rapide des eaux. La descente réelle peut débuter. Le ton est vite donné par une forte pente qui ne cessera qu'à la rivière (Photo 4). Le sous-bois est agréable, le sentier toujours visible, les goyaviers sont partout et les racines omniprésentes (Photo 6). Ne surtout pas prendre de bâton et utiliser les centaines de troncs pour ralentir la marche lors des raidillons glissants. Des trouées dans la végétation permettent de voir l'aval de Rivière des Marsouins (Photo 7). Apprécier au passage l'énorme bois de rempart qui a poussé sur des rochers et crée par ses racines une vaste grotte. Quelques cordes de bonne qualité sont fixées aux arbres et facilitent grandement les passages glissants ou rocheux (Photo 5). Après plusieurs de ces obstacles, le terrain s'assagit mais sur une courte distance. La forêt est belle et certains spécimens de bois de couleurs ont réussi à atteindre de belles tailles (Photo 10). Après ce court repos, la pente reprend de plus belle, les cordes se multiplient, les bras travaillent autant que les jambes. Un passage rocheux vertical comporte des marches métalliques fixées par les canyoneurs. Elles reposent ainsi les bras déjà mis à rude épreuve. Après un dernier passage rocheux et glissant (Photo 11), on arrive dans les longoses qui entourent la dernière chute de la Grande Ravine (Photo 13). Un petit ruisseau coule vers le bassin et ce n'est pas la peine de chercher à éviter l'eau car bientôt, les pieds seront toujours dans le courant. La chute est haute et fine et représente une belle descente en rappel. Elle tombe dans un bassin qui se déverse dans la Rivière des Marsouins par une dernière cascade qu'il faudra longer pour atteindre le torrent qu'on voit très bien du promontoire (Photo 14). Les cordes sont là pour franchir les derniers mètres (Photo 15) mais il faut faire attention à la glissade qui pourrait s'avérer dangereuse. Une fois franchi ce dernier obstacle (Photo 16), on arrive sur la rive gauche de la rivière. Un grand bassin barre déjà le passage mais une trace discrète permet de le contourner en grimpant sur les rochers en rive gauche (Photo 17). La remontée reprend en alternant galets, sable, passage dans l'eau ou sur les berges boisées. (Photo 20) Après des traces de camping sauvage sous un rocher, on poursuit vers l'amont puis, après un coude de la rivière, le spectacle commence avec la cascade en ligne de mire (Photo 21). C'est déjà très beau et impressionnant mais pour s'en approcher, il faudra traverser la rivière un peu plus loin. Le courant est fort, les roches immergées extrêmement glissantes et on en vient à regretter le bâton resté dans le véhicule. Une solution consiste à repérer les rochers sous l'eau et y mettre les mains afin d'avoir trois ou quatre points d'appui. C'est trempé mais heureux qu'on parvient au pied de cette curieuse cascade entourée de deux grandes grottes issues de l'effondrement des orgues basaltiques qui l'entourent (Photo 25). Le spectacle est grandiose. D'autres chutes tombent d'un peu partout. A droite du canyon, admirer les orgues mélangées par de formidables forces telluriques et creusées par des cascades. La grotte de gauche peut s'atteindre en traversant la rivière et en montant sur la rive opposée mais on court le risque de déranger les salanganes qui volent par dizaines autour des chutes. La rivière vient de la gauche derrière un coude de la falaise mais il n'y a que peu d'intérêt de s'y rendre sauf peut-être pour apprécier le canyon étroit. Il n'y a pas à réfléchir pour le retour qui empruntera le même itinéraire que pour la descente. Comme souvent sur ces terrains escarpés, la remontée sera plus rapide que la descente.

Particularités

Balises

Pas de balise

Profil

Plan de l'itinéraire

Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Se rendre à Saint-Benoît et emprunter le Chemin Grand Fond en direction de l'usine de Takamaka et Abondance (panneaux) - Rouler jusqu'au kiosque situé sur la droite, au sentier vers la cascade du PK12 - Stationner à gauche de la route sous un pylône électrique - Marcher vers Saint-Benoît environ 600 mètres et chercher dans le fossé le départ du sentier - Descendre jusqu'à la Rivière des Marsouins - Remonter le courant jusqu'à la Grande Cascade - Faire demi-tour par le même itinéraire.

515-L33

Photos

Le kiosque au départ. Au fond une cascade de la Grande Ravine

Commentaires sur cette randonnée (16)

Martial, 28/10/2024 08:52

Retour pour la 3ème fois vers cette merveille de la nature.
Je voudrais attirer l'attention de ceux qui vont tenter l'aventure, sur le fait que le cyclone Belal à surement changé la physionomie de la rivière.
La descente de la cascade permettant de prendre pied dans la rivière des Marsouins coule très fort, et pourtant, nous sommes dans une période relativement sèche; rien à voir avec la 2ème partie de la photo 12 et de la photo 15 de la fiche, ou on à l'impression que la personne qui descend ne se mouille même pas. Voir à ce sujet le commentaire de Jonathan O, qui à arrêté la sortie à ce niveau.
La descente se fait malgré tout, sous des trombes d'eau, mais attention à la remontée ou on prend énormément d'eau sur nous, ce qui complique beaucoup.
Pour ce 2ème passage en moins de 2 mois, je préfèrerais assuré la personne qui m'accompagnait en l'équipant d'un harnais et en la sécurisant; je descendrai moi même en rappel pour plus de sécurité.
Des éboulis ont eu lieu, le passage sur le rocher n'est plus viable à mon avis, et il y à surement très peu de canyonneurs qui passent par là. La meilleure solution et probablement la moins dangereuse est pour moi, de nager quelques dizaines de mères sous le dit rocher, c'est en plus très rapide et le courant y est nul.
Pour approcher sous la cascade, le niveau de l'eau est élevée et le courant est fort.
Pour le reste, vous pouvez lire mon commentaire précédent.
Je vous met le lien vers la petite vidéo que j'ai faite dans la descente de la cascade et vous allez voir que le niveau de l'eau n'est pas le même que celui de la photo 15.
Gardez à l'esprit que c'est une sortie très engagée qui ne souffrira d'aucune faiblesse et pouvant gravement porter attente à l'intégrité des personnes la pratiquant.
https://youtu.be/XBTGANvnZ-M et
https://youtu.be/0RgafS5HIaw

Martial, 04/09/2024 18:24

Ce sera la 2ème descente pour moi de ce rempart infernal, voir mon commentaire du 15/10/2020 ; nous n’avions pas atteint la dernière cascade, en raison d’un niveau d’eau très élevée dans la rivière des Marsouins ; nous avions préférés stoppés et faire demi-tour.
J’y retournerai ce jour, en compagnie de 3 randonneuses confirmées et surtout motivées, Anise, Martine et Any, ce qui est nécessaire sur cette sortie.
Je remets l’accent sur la dangerosité extrême de cette sortie, la partie en arête donne le ton et le rempart final est vertical, bien qu’équipé, les barres rocheuses verticales à franchir peuvent donner du souci à la descente comme à la montée.
Nous avons commencé cette sortie sous une pluie fine, la descente du rempart, extrêmement glissante nous a donc pris beaucoup de temps, chaque pas peut être mortel ; en cela le temps proposée par la fiche me laisse rêveur, puisqu’en totalité, nous mettrons plus de 7h pour faire l’aller-retour, pause comprise.
Nous avons tenté le contournement du bassin en tentant le passage sur le rocher, nous avons renoncé, la pluie avait rendu ce passage trop glissant, des éboulis ont eu lieu, ce passage, s’est révélé vraiment trop dangereux pour le tenter.
Notre choix sera de traverser le bassin sous le rocher à la nage, une quinzaine de mètres de nage seulement pour accéder au Graal, après toutes les difficultés rencontrées pour descendre, si vous êtes arrivés là, n’hésitez pas, nagez.
Quelques centaines de mètres de progression dans la rivière et au détour d’un coude, vous n’en croyez pas vos yeux, cette cascade est d’une beauté à couper le souffle.
Au retour, nous avons bien repéré le passage sur le rocher et nous avons bien fait de ne pas insister, une vieille corde pend pour se hisser dessus, mais une grande partie pentue n’est pas ou plus équipée ; le rocher étant très glissant ce jour, nous avons bien fait de privilégier la nage.
En conclusion, réfléchissez bien avant de tenter cette sortie.
Les participants ou participantes devront être rompus à ce type de sortie, et avoir un moral à toute épreuve.
La moindre erreur ne sera pas pardonnée.
Photos Jointes
Nr1 Le panneau EDF, qui me fait toujours sourire, car avant de se préoccuper du niveau de l’eau dans la rivière, il faudra d’abord y arriver.
Nr2 et 3 Quelques vues de certains passages scabreux dans les remparts, et ils n’y sont pas tous.
Nr4 L’endroit ou il va falloir nager
Nr5 un passage qu’il faudra penser à remonter, ça tire sur les bras et les cordes mouillées ne facilitent pas la tâche, et le Graal, la dernière cascade du Bras Sec.

Jonathan O, 19/11/2023 17:13

Fait ce jour,
Niveau de l’eau bas permettant le passage de la cascade qui descend dans la rivière des marsouins. Pas de difficulté après ce passage. Le sentier est désormais bien dégagé sur tout le tracé.

Mika97419, 01/10/2023 17:37

Sortie faite ce jour , temp idéal très vertical et très physique

Jonathan O, 22/04/2023 20:33

Sortie faite en partie ce matin, la pluie des derniers jours n’a pas rendu le terrain pour aller jusqu’à la rivière impraticable, quelques endroits glissants au niveau des barres rocheuses équipées de cordes) mais cela se fait « bien ». Arrêt prématuré au niveau du bassin de la grande ravine, les cordes sur la rive droite de la dernière cascade pour rejoindre la rivière des marsouins étaient sous l’eau … en tout cas je n’ai pas vu d’autres passages.
Descente très technique (descente en 2h, remontée en 40 min ! ). L’usage de gants est plus que conseillé.
A refaire lorsqu’il n’aura pas plus dans les jours précédents.

Jessouille974, 27/11/2022 12:21

Enfin, nous l'avons fait 😁 cette sortie nous faisait terriblement envie depuis 1 an. Mais nous avons préféré faire d'autres sorties classées difficiles avant ! Et on a bien fait ! Dès le début du sentier, le ton est donné avec un gros bloc rocheux à passer tout en descendant. Randonnée très verticale, ne pas être sujet au vertige, et avoir un peu de biscotto 😁 surtout pour les remontées à la corde et les descentes ! A faire si c'est sec, pour ma part, si ça avait été mouillé, j'aurai fait demi tour. Le sentier est étroit tout le long, la moindre glissade serait fatale... Éboulis arrivé à la rivière qui empêche de prendre le petit raccourci en rive gauche. Donc baignade obligée, mais de cette chaleur, ce petit bain est le bienvenue. Le courant était correct vu qu'il ne pleut pas beaucoup en ce moment. Mais attention, car après, malgré le peu de pluies ça pousse déjà bien. Comme tout lieu difficilement accessible, le lieu est enchanteur et grandiose 😍 on a envie d'y flâner toute la journée ☺️ mais il faut penser à remonter et penser qu'il faudra se remettre à l'eau. On met 1h à remonter. Beaucoup plus rapidement que l'aller où il faut y aller tranquillement et on a quitté le sentier par 2 fois en suivant le mauvais chemin.

Une sortie extraordinaire qui comportent des passages compliqués voir même dangereux. L'erreur serait fatale à bien des endroits.il est dorénavant impossible de contourner le 1er bassin ,il y a eu un éboulis.il faut donc se mettre à l'eau assez vite.Attention les courants peuvent être redoutables.

Samuel Hoareau, 24/01/2022 22:30

Presque 2 km et j'ai du faire demi tour , par manque de temps , en ce moment c'est assez glissant donc mef
Très belle découverte , il faut grimper , s'aider de ce que la nature met à disposition donc à finir une prochaine fois

Randonnée faite ce jour.Elle est extraordinaire mais très raide.la vigilance est de rigueur. Plusieurs passages délicats.un grand merci à Randopitons pour toutes les explications.

Martial, 15/10/2020 16:40

Peu de commentaires sur cette sortie, et, on peut comprendre.
Nous parviendrons dans la rivière des Marsouins, mais nous déciderons collégialement de ne pas poursuivre jusqu’à la cascade finale en raison du courant et du niveau de l’eau.
Pas du tout déçu, il faut savoir appréhender la faisabilité ou pas et ne pas forcer la nature ; bien sur nous y retournerons.
J’ai trouvé marrant la pancarte de ma photo 1 qui précise que s’aventurer dans la rivière des Marsouins peut être dangereux, car, il faudra d’abord y arriver et ça, c’est une autre histoire. Les équipements sont en place, cela n’exclut pas un minimum de matériel, surtout un casque pour la progression.
Un petit affaissement du sentier dans le rempart rend un passage très dangereux, et celui là est sans main courante.
Attention, ne pas trop se fier au temps indiqué sur la fiche pour réaliser cette sortie ; beaucoup de facteurs peuvent faire varier ce temps ; un sentier extrêmement glissant en descente, un débit d’eau élevé dans la rivière, la plus ou moins grande facilité à négocier certains passages extrêmement dangereux même équipés ; les équipements en place, ayant été mis pour la sortie des canyoneurs qui ont fait Dudu et le bras sec et non pour descendre dessus.
Mon conseil, arrivé très tôt sur place et prévoyez la matinée.
Photos jointes 1-Le panneau quelques dizaines de mètres après le départ, c’est ici qu’il faut décider de continuer ou pas. 2- Le marquage canyon. 3-Une des multiples cordes en place. 4-La dernière cascade de la grande ravine, fin du canyon « dudu ». 5-dernier obstacle à franchir avant de pouvoir poser le pied dans la rivière des Marsouins.

La dernière cascade du Bras Sec depuis la Route de Takamaka