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Roche Plate depuis Grand Coude et par l'Ilet Dimitile
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Mots-clés
Barrage de MahavelBras de Mahavel
Nez de Boeuf
Rein du Dimitile
Rivière des Remparts
Roche Plate
Îlet Dimitile à Grand Coude
Mahavel, pour une prochaine fois ...
Ce circuit est souvent utilisé dans le cadre d'un entraînement à des courses plus longues et difficiles par des sportifs qui effectuent le tour de Grand Coude par des sentier assez raides comme le Corymbis, le sentier des Trois Sources ou le Bérénice. La difficulté explique que les randonneurs moyens l'évitent, pourtant, un peu comme à Grand bassin, une visite à Roche Plate permet de mieux comprendre quelle était la vie des réunionnais qui choisissaient de s'isoler dans des îlets perdus à plusieurs heures de marche de la civilisation. Désormais presque abandonnés ou voués au tourisme, ces îlets ne peuvent même plus subvenir à leurs propres besoins mais le tourisme sportif a beaucoup aidé par la création de gîtes. C'est toujours avec de l'émotion qu'on les traverse. Le sentier escalade le Déblai, ou Barrage de Mahavel, créé en 1965 d'un éboulement de 15 millions de mètres cubes ayant obstrué la vallée. Désormais érodé par l'eau, le barrage présente l'aspect d'une petite falaise de galets et de terre facile à franchir. La seule difficulté de cette manière de rejoindre le village perdu est le retour par la montée sur Grand-Coude à partir de l'Ilet Dimitile. On peut marcher jusqu'à la cascade de Mahavel mais il faut partir plus tôt. Le mieux est donc d'effectuer une randonnée spécifique pour ce Bras très caillouteux.
La randonnée débute au classique parking situé à 200 m de l'église de Grand Coude qu'on peut visiter avant de partir s'il n'y a pas d'office (Photo 1). Rejoindre rapidement le rempart en bordure de prairies avec vues sur le Morne Langevin (Photo 2). Au lever du soleil, le morne offre toujours un agréable spectacle (Photo 3). Il est également possible de partir du village par le Chemin de l'Aventure (sic), par la piste qui relie directement le départ du Sentier Dimitile mais il est plus difficile de trouver un emplacement de stationnement. Longer le rempart vers le sud sur un sentier herbeux bordé de hautes cannes fourragères, de bringeliers et surtout de beaucoup de vigne marronne qui empêche souvent des points de vue (Photo 4). Ne pas partir sans se régaler du spectacle du panorama situé en aval de la Rivière des Remparts qu'on rejoindra dans une heure. Juste en face, la muraille infranchissable du Piton de la Mare, issu de l'effondrement de la caldeira de la Rivière des Remparts ne comporte aucun sentier (Photo 5). Le sentier plonge immédiatement dans la forêt de bois de couleurs pour descendre d'une cinquantaine de mètres par des lacets courts et déjà abrupts. Puis on chemine à plat ou en très douce descente sur 200 mètres avant d'attaquer la véritable plongée vers les galets du fond de la rivière. Heureusement, quelques échelles éviteront des glissades lors des passages délicats (Photo 6). Le sentier est très raide mais surtout presque rectiligne. Plus de lacets pour reposer un peu sur les 450 mètres de descente qui suivent. La vue remonte jusqu'au Nez de Bœuf au nord de la vallée qui ne recevra le soleil qu'une heure plus tard (Photo 7). On rejoint un petit rein pour poursuivre la plongée encore plus difficile sur des plaques de lave, cailloux, terre glissante. La végétation est assez dense et donne peu l'occasion de points de vue sur le rempart en face, excepté dans la portion la plus abrupte du sentier, près du rein. La pente ne diminue pas du tout quand reviennent les lacets mais on aperçoit l'Îlet Dimitile et on sait que les efforts vont prendre fin. Quand il bifurque vers la gauche dans les cailloux et les jouvences, c'en est presque fini. On rencontre la portion d'une ancienne piste et un petit replat ; c'est à gauche qu'on trouvera la sortie du bois. On domine la vallée de quelques mètres à travers les chocas (Photo 8). Les tas de galets qu'on rencontre très vite sont difficiles à escalader et certains sont instables. Chercher le meilleur passage dans les zones basses ou sableuses pour marcher tout droit vers le rempart opposé et trouver la piste qui remonte vers Roche Plate (Photo 9). De ce point jusqu'à la petite muraille du Barrage de Mahavel, il n'y a plus à réfléchir où poser le pied ou chercher une branche pour ralentir la descente car on chemine presque à plat sur une piste large, poussiéreuse mais sans aucune difficulté. Les remparts qui bordent le large lit de la rivière créent des murs infranchissables (Photo 10). Après un peu moins de 3 km on arriver à l'aplomb du Coteau de Sipec donnant l'impression qu'on pourrait le grimper s'il y avait un îlet plus haut (Photo 13). Devant, les filaos servent de repère pour indiquer qu'on s'approche du barrage (Photo 14). L'épaisseur de remblai est assez importante par endroits (Photo 15). La piste s'approche du gué du Bras de Mahavel où un mince filet d'eau peut parfois couler. Les cailloux qui jonchent le sol proviennent d'une part des travaux fréquents pour aménager la piste, d'autre part du grand effondrement de 1965 (Voir § ci-dessous). Comme ce crochet est très sportif il faut éviter de le combiner avec cette visite de Roche Plate. En revanche, les difficultés déjà passées et les temps permettent d'évaluer ce qu'il faudra la prochaine fois pour relier ce gué. La falaise de cailloux et de terre recouverte de filaos constituant le Remblai (ou Barrage de Mahavel) se passe rapidement malgré la pente en lacets. On se retrouve très vite dans une belle forêt de filaos qu'on ne quittera qu'aux abords de l'îlet (Photo 17). La piste est large car très fréquentée par les 4x4 qui ont créé çà et là des ornières qui n'arrivent que très rarement à se vider de leur boue. Des petits détours sont obligatoires pour éviter de "s'embourber". Quelques fruitiers, bambous, cultures annoncent le village de Roche Plate entouré de hautes falaises et dominé par l'Îlet Ulysse (Photo 18). Ce petit hameau accessible uniquement par sentier n'abrite plus beaucoup d'habitants si on ne compte pas les gîtes (Photo 19). Traverser l'îlet par la rue principale qui fait moins de deux mètres de large (Photo 21). On peut gagner le dernier gîte sur la droite pour s'y reposer avant de repartir. Des cases anciennes donnent une idée de la vie lontan comme on dit ici (Photo 24). Les vues sur le rempart jusqu'au Nez de Bœuf sont impressionnantes et on comprend pourquoi il faut venir de Saint-Joseph ou de la Route du Volcan pour s'isoler dans cette étroite vallée (Photo 20). Il y a moins de trois heures qu'on marche mais il faudra en rajouter un peu pour la remontée du rein du Dimitile. Une petite pose, un verre dans un gîte et c'est parti pour le chemin inverse qui utilisera le même itinéraire, c'est à dire aucune difficulté pour la forêt de filaos ou la piste mais obligera à se pencher vers l'avant pour remonter l'étroit sentier abrupt qui relie la vallée à Grand Coude (Photo 26). Les parties plates dépassent très rarement les dix mètres (Photo 27). Plusieurs fois lors de cette montée, on sera amené à se demander pourquoi personne n'a installé plus d'échelles (Photo 28). Quand on a le panorama du Morne Langevin dans les yeux et qu'on longe le rempart pour retrouver l'église, on sait que c'en est fini.
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Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à Grand Coude et se garer 200 m après l'église - Traverser la prairie d'élevage et rejoindre le bord du rempart - Filer le long du rempart en marchant vers le sud jusqu'au départ du sentier de l'Ilet Dimitile - Rejoindre la Rivière des Remparts qu'on remontera en partant sur la droite dans le lit de galets et de sable pour retrouver la piste des 4X4 - Suivre la piste et franchir le Bras de Mahavel puis le Barrage de Mahavel - Traverser la forêt de filaos avant d'arriver à Roche Plate - Le retour s'effectue par le même itinéraire. On peut suivre le lit de la rivière (à sec) pour ne pas traverser à nouveau la forêt de filaos. Si un deuxième véhicule a été prévu, on peut redescendre jusqu'à Saint Joseph ou remonter jusqu'au Nez de Bœuf depuis Roche Plate.
Mahavel
Sur l'île de La Réunion, le 6 mai 1965, vers 4 heures du matin, un pan de la falaise du bras de Mahavel s’est effondré, obstruant son embouchure dans la Rivière des Remparts deux kilomètres plus bas. L’éboulis n’a pas fait de victimes bien que les déblais de 30 millions de m³ se soient accumulés sur plusieurs mètres de haut jusqu’au pied des maisons du village de Roche Plate. Le bruit fut entendu de la Plaine des Cafres jusqu'à Saint-Joseph. Les habitants ont d'abord pensé à une éruption volcanique. Le lac de boue qui s’est formé a été source d’inquiétude pour les habitants de Saint-Joseph situé en aval. Pendant un temps l’évacuation a été envisagée. Le creusement d’un chenal pour vider le barrage a été entrepris. En fin de compte, il s’est érodé naturellement, et le lac s’est vidé au fil des mois. (source Wikipedia)
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Randonnée ajoutée le : 01/12/2013
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