La traversée du Brûlé de Saint-Paul
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Mots-clés
GlacièreGrand Bénare
Maido
Route forestière Omega
Route forestière des Tamarins
Route forestière des Cryptomerias
RF des 1800
Les ajoncs ont recouvert les traces d'incendies
Le Brûlé de St Paul est une zone encadrée par la route des Tamarins, celle du Maïdo, le Grand Bord de Mafate et le sentier de Trois Bassins à la Glacière. Essentiellement constituée de roches basaltiques incultes, cette région sèche est pourtant boisée mais les arbres n'arrivent pas à atteindre les hauteurs habituelles. De plus les incendies ont largement déboisé certaines surfaces qui laissent apparaître quelques magnifiques squelettes de tamarins calcinés, hélas de plus en plus envahis d'ajoncs ou de fougères. C'est une ancienne région d'élevage où l'on rencontre quelques clôtures en fil de fer barbelé mais plus de bétail depuis quelques années, Parc National oblige.
Cette randonnée n'est pas la plus agréable de celles présentées dans la région car la chaleur (ou le froid en hiver austral), la sécheresse, la pauvreté de la végétation et ses squelettes d'arbres calcinés la rendent peu attrayante. Elle présente l'avantage d'être longue et facile pour qui aime pistes larges, ajoncs piquants et longues portions de route bétonnée ! Les incendies de 2010 et 2011 ainsi que les cyclones de 2014 et 2022 ont mis à mal une partie de cette région. Mais, comme toujours à La Réunion, la végétation aura très vite repris ses droits. Hélas, dans cette course à la vie, ce sont les acacias noirs, fougères et ajoncs qui l'emporteront certainement. Cette zone est en revanche très prisée des vététistes qui y ont trouvé une grande aire d'entraînement et de compétition. Les cyclistes sont prioritaires sur ces pistes marquées du panneau comportant un triangle et deux cercles.
La randonnée débute au Camp Dennemont qu'on remarque sur la gauche en remontant la route du Maïdo. Les places de parking se trouvent facilement ainsi que des tables de pique-nique pour le retour. Marcher sur la route en direction du Maïdo et ne pas manquer le sentier de raccourci dans le virage suivant qui évite quelques lacets et virages (Photo 1). La pente est assez forte sous les tamarins des Hauts pendant une cinquantaine de mètres. Cela présente l'avantage de chauffer un peu les jambes même si la piste plus loin est quasiment plate. Prendre immédiatement à droite la piste forestière des 1800 parallèle à la route sur une centaine de mètres avant de filer plein sud. La piste roulante est large, à plat le plus souvent et le restera jusqu'au bout (Photo 2). La végétation est constituée de quelques tamarins des hauts entourés de fougères et de branles verts (Photo 3). On rencontre également d'immenses surfaces détruites par les incendies et désormais recouvertes d'ajoncs d'Europe d'où émergent les carcasses calcinées des tamarins qui peuvent être très esthétiques (Photo 4). On bénéficie tout au long de ces cinq kilomètres de piste, situés à près de 1900 mètres d'altitude, de larges panoramas sur la planèze et sur la côte vers Saint-Paul (Photo 5). De l'autre côté, en direction du Grand Bénare et du Maïdo, ce sont surtout de larges plaques de lave où il est possible d'effectuer des écarts sans danger (Photo 6). Quelques ravines caractéristiques méritent une halte pour découvrir leur aspect sauvage (Photo 7). D'autres se remarquent à peine quand la végétation est abondante en raison de la présence plus fréquente d'eau (Photo 8). On traversera 30 ravines durant ces 5 km, ce qui explique les multiples virages de la piste pour aller les franchir au plus plat. Certaines sont quasiment invisibles, surtout s'il ne pleut pas, d'autres ont des radiers bétonnés pour les franchir. Très souvent, on peut remonter ou descendre le long de ces petits canyons si l'on a le temps. Le spectacle sauvage est toujours assuré, surtout en suivant au plus près la Ravine la Source . En regardant la carte IGN, on remarque que la source de beaucoup de ces ravines se situe à quelques mètres du rempart de Mafate. Celles qui sont profondes sont tout simplement d'importantes ravines qui couraient sur le flanc du Piton des Neiges avant l'effondrement à l'origine de la création des cirques. Les ajoncs ne se contentent pas de la planèze ; ils ont également conquis la piste (Photo 9). Des poteaux régulièrement espacés montrent que la piste est connue des vététistes qui atteignent ici des vitesses raisonnables (Photo 10). La balade se poursuit, toujours à plat ou presque au milieu des branles verts et de rares tamarins (Photo 11). Les anciens brûlis sont couverts d'ajoncs qui seront impossibles à supprimer malgré certaines compagnes d'éradication (Photo 12). S'il est assez facile de couper des ajoncs avec les outils mécaniques actuels, les millions de graines tombées au sol n'attendent que cela pour se multiplier. La piste est parfois bordée de clôtures alors qu'on ne voit pas de prairies (Photo 13). Il y a peu, on apercevait encore des bovins à moitié cachés par la végétation qui cherchaient leur pitance à travers les brandes et les ajoncs. Ces derniers sont de plus en plus nombreux sur la piste (Photo 14). Les amateurs de natures mortes auront plaisir à photographier certaines carcasses de tamarins avant que les insectes xylophages ne les abattent (Photo 15). Avant la ravine Saint-Gilles, les aventuriers repèreront pour une autre boucle plus sportive et difficile le départ du sentier qui remonte vers le Piton de la Ravine Saint-Gilles. Les commentaires indiquent que certains la tentent mais renoncent faute de pouvoir suivre correctement la trace déjà presque totalement envahie d'ajoncs. La flèche blanche demeure, discrète, mais le sentier n'est plus que l'ombre de lui-même. Plus loin, la piste s'élargit parfois suite à d'anciens travaux pour l'aménager en cas de nouvel incendie (Photo 16). Le paysage change souvent pour passer de la verdure inextricable au désert post-incendie. Certains tamarins tortueux ont réussi à vivre plusieurs décennies malgré leur chute (Photo 17). Après la trentième ravine et près de 6 kilomètres depuis le départ, la piste se poursuit après le coupe feu de Monvert, près de deux tamarins esseulés qui doivent servir de repère afin de ne pas se tromper de direction (Photo 18). Prendre à droite et rejoindre ces deux tamarins. Descendre vers la Route Forestière des Tamarins par la piste de Monvert en cherchant le meilleur passage entre les ajoncs (Photo 19). La végétation est la même qu'en bordure de la piste précédente (Photo 20). Des petites sentes ont été créées pour contourner les arbres tombées au sol (Photo 21). On parvient rapidement à la Route Forestière des Tamarins pour entamer la partie la moins agréable mais la plus facile en suivant le béton, souvent à l'ombre des tamarins (Photo 22). On retrouve les ravines coupées en amont mais elles passent désormais sous les ponts et il est plus facile de les voir. Beaucoup sont plus difficiles à longer que 500 m plus haut, par le fond comme par les berges. Des aires de repos régulièrement espacées le long de la route permettent de souffler (Photo 23). A mi-chemin, on passe au plus près du sentier de découverte de la Tamarinaie et, pour changer de la route, il est possible d'emprunter une partie de cette boucle sur un sentier très agréable sous les tamarins (Photo 24). Le sentier passe si près de la route qu'on aperçoit parfois les véhicules. Les tamarins y sont nombreux. Ils sont souvent envahis de fougères mais le sentier est régulièrement nettoyé (Photo 25). Continuer sur la route sans trop s'inquiéter des véhicules assez rares dans cette zone (Photo 26). Dépasser la piste Bernica puis la piste Bolon et le Petit Bras de la Grande Ravine et chercher à droite le sentier du Milieu qui débute discrètement dans le talus (Photo 27). Le sentier est étroit et sillonne dans les herbes, les fougères puis les tamarins avant de se transformer en piste d'exploitation forestière. On se retrouve dans les brandes, les plaques de lave et bien sûr les ajoncs qui envahissent tout. Un petit coup d'œil sur la droite permet d'apprécier le trajet effectué tout en voyant un peu le Maïdo, très peu impressionnant vu d'ici ou une évocation du Grand Bénare. On rejoint rapidement la route du Maïdo à deux pas du parking du Camp Dennemont.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Gagner Saint-Paul puis le Guillaume et se diriger vers le Maïdo – Passer la RF des Tamarins et stationner plus loin au Camp Dennemont – Emprunter les raccourcis jusqu'à la Piste Forestière des 1800 - Suivre cette piste durant près de 6 kilomètres - La RF Oméga traverse ensuite la Piste Forestière de Monvert - Obliquer à droite puis descendre l'ancien pare-feu jusqu'à la route des Tamarins - Tourner à droite et suivre la route en direction de celle du Maïdo – Laisser la Piste Bolon et poursuivre jusqu'au sentier du Milieu – Remonter ce sentier jusqu'à la Piste Forestière Dennemont – Partir sur la gauche pour quelques mètres et retrouver le Camp Dennemont.
Il est conseillé d'effectuer une partie du retour par le sentier pédagogique des Tamarins créé par l'ONF afin de diminuer la longueur du béton.
Commentaires sur cette randonnée (14)
Randonnée ajoutée le : 25/05/2022
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