De Sainte-Rose aux Citernes par la conduite forcée
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Ils ont fait cette randonnée (7)
Randonnée électrique mais éclectique
Cette boucle qui comporte la ligne droite la plus longue du site permet de s'approcher des installations de production électrique les plus importantes de l'île. Beaucoup connaissent l'usine hydroélectrique de Takamaka, de Langevin, de Bois d'Olive ou les fermes éoliennes au-dessus de Sainte-Suzanne qui fournissent une partie cette précieuse énergie aux habitants de La Réunion. Tout le monde a sans doute aperçu ces réservoirs qui dominent Saint-Rose mais ignorent peut-être l'importance qu'ils revêtent dans la distribution de l'électricité (voir § ci-dessous). La région de Sainte-Rose n'est pas la plus ensoleillée mais c'est tout de même là que l'on trouve des fermes photovoltaïques les plus étendues qui côtoient quelques éoliennes pour compléter la production. Cette boucle d'une quinzaine de kilomètres propose de monter en longeant la conduite forcée destinée au transport de l'eau, des réservoirs jusqu'à l'usine construite près du port. Le retour s'effectue en descente au plus près d'une vaste superficie couverte de panneaux solaires. Depuis la montée ou la descente, on aperçoit, sous les pentes du Piton Balmann, la ferme éolienne de Sainte-Rose faisant de cette randonnée une boucle dédiée à l'électricité. Beaucoup de canne et peu de beaux sentiers mais la sortie pratiquée au moins une fois permet de mesurer les difficultés d'approvisionnement en courant électrique.
La randonnée débute sur la gauche du Chemin du Petit Brûlé où deux emplacements permettent de stationner. On peut tout aussi bien commencer au port à deux pas de l'usine qui a été ici gardée pour la fin. Aucune question à se poser sur la direction car, dès le départ, on aperçoit les réservoirs 800 mètres plus haut. La montée débute doucement sous des pylônes électriques qui transportent la haute tension vers l'Abondance avant de finir à Bois de Nèfles Saint-Denis pour être distribuée (Photo 1). Presque tous les types de sols sont représentés excepté les sentiers habituels : pistes en bordure de champs de canne, sentiers étroits dans les herbes, portions bétonnées ou vieilles pistes basaltiques (Photo 2). 500 mètres plus loin, la ligne électrique part vers la droite et l'on marche au plus près de la grosse canalisation qui domine les hautes herbes (Photo 3). Une canalisation beaucoup plus petite lui est parallèle (Photo 4). Elle transporte une partie de l'eau des réservoirs qui est cédée à la commune pour l'irrigation. La marche est facile lorsqu'un semblant de piste longe les champs de canne à sucre. La plupart du temps, la progression s'effectue sur un sol herbeux voire herbu par manque d'entretien (Photo 5). Quelques bananeraies ont remplacé des champs de canne (Photo 6). L'humidité de la région les rend vigoureux et productifs. Plus loin, les champs disparaissent et sont remplacés par une belle forêt très touffue et impénétrable. Les bois de couleurs dépassent mais ne procurent aucune ombre le matin. On aperçoit à tout moment les réservoirs depuis la longue saignée dans la végétation (Photo 8). A 370 m, la canalisation disparaît sous terre. La pente, encore assez faible depuis le départ, augmente après le passage de la route des Radiers. En regardant vers Sainte-Rose, on a une très bonne idée du chemin parcouru (Photo 9). Il faut partir sur la gauche pour contourner un réservoir en bord de route et retrouver très vite la piste qui remonte. Une campagne de remplacement des poteaux électriques a permis de nettoyer la piste qui monte de plus en plus fortement (Photo 10). Certains endroit humides sont ainsi devenus boueux et glissants (Photo 11). Le cheminement est pourtant plus facile que dans les hautes herbes du bas. Après un peu plus de 90 minutes, on parvient au pied de la dernière pente qui rejoint la clôture des citernes (Photo 12). Longer le grillage en profitant des larges panoramas sur l'océan en direction de Saint-Benoît (Photo 13). Les réservoirs abritant en tout 100 000 m3, qui paraissaient minuscules à Sainte-Rose, révèlent ici leur véritable taille (Photo 14). Du promontoire qui domine le portail d'entrée, on a également une belle vue sur la fin du trajet qui longera la longue ferme photovoltaïque (Photo 15). C'en est fini des montées mais il ne faut pas craindre la longue portion de route sinueuse qui descend vers la D57. Elle traverse une forêt qu'on vient de longer et c'est un plaisir de deviner les espèces végétales rencontrées (Photo 16). Attention par temps humide car le goudron recouvert de mousse est une véritable patinoire, surtout que la forte pente attire vers le bas. La petite route réglementée à la circulation prend fin à la D57. Prendre à droite, marcher sur cette route des Radiers, si connue des amateurs de course automobile, rejoindre le château d'eau et la canalisation. Poursuivre un peu plus de 500 mètres et partir sur la gauche sur une piste bétonnée ou recouverte d'herbes rases qui file plein nord en direction de Sainte-Rose. Elle est bordée de toutes parts d'orchidées blanches ou d'orchidées bambous du plus bel effet (Photo 17). Poursuivre à un moment tout droit au lieu de partir sur la droite et on se retrouve nez à nez avec la clôture de la ferme photovoltaïque. Comme pour la montée, inutile de réfléchir, il suffit de suivre le grillage pour être certain de ne pas s'égarer (Photo 18). Le passage est étroit mais suffisant pour marcher sans danger. Quand c'est plus étroit, tenir des doigts le grillage pour ralentir une éventuelle glissade (Photo 19). Sur la descente de la première partie, seuls deux tronçons de moins de 20 mètres obligent à rentrer le ventre ou à quitter le grillage pour la bordure du champ de canne. Les vues sur les centaines de panneaux solaires ne sont guère excitantes mais on bénéficie souvent de beaux panoramas vers la mer, surtout après la coupe de la canne. On regrette de ne pouvoir emprunter la petite route de service à l'intérieur de l'enceinte (Photo 21). En période ensoleillée, de gros groupes électrogènes tournent à plein régime pour alimenter les foyers. A mi-descente, la ferme se scinde en deux parties. Il faut traverser pour poursuivre la descente en longeant le grillage mais en rive droite de la ferme. Le sentier est de plus en plus envahi d'herbe, de bananiers tombés au sol ou de feuilles de palmiers (Photo 23). Il est conseillé d'emprunter alors le Chemin des Manguiers qui descend doucement vers la mer au milieu des champs de canne à sucre (Photo 24). A la nationale, partir vers la gauche jusqu'au rond-point de la Marine puis obliquer un peu plus loin vers la droite en direction du cimetière. Ce n'est pas le plus caractéristique de l'île mais il comporte cependant quelques tombes très anciennes. On peut même voir les citernes que l'on a quittées il y a à peine deux heures (Photo 25). L'enceinte nord ne comporte pas de porte mais le mur écroulé permet de partir vers le sentier de bord qu'on rejoint près de quelques touffes de bambous. Après ces kilomètres sans beaucoup d'ombre, cette courte portion ombragée est un vrai plaisir (Photo 26). On arrive très vite aux canons pointant vers la mer puis au monument Corbett. Du port, on a une large vue sur la mer jusqu'à Saint-Benoît (Photo 27). Un peu plus haut, l'usine, qui ne se visite pas, conclut le thème électrique de cette randonnée. L'eau venant des réservoirs, si l'usine est en production, arrive dans le port lui-même en remuant ses eaux paisibles. Repérer, sur le mur de la façade, la grande fresque de Jace qui résume en quelques mètres carrés le système de fonctionnement de la canalisation expliqué plus en détail ci-dessous (Photo 28).
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à Sainte-Rose et rouler jusqu'au rond-point du port - Poursuivre et emprunter le Chemin du Petit Brûlé - Rouler jusqu'à la ligne haute tension qui domine la fin de la canalisation - Stationner et débuter la longue montée en longeant la canalisation par la droite - Aux réservoirs, bifurquer à droite et redescendre par la route jusqu'à la D57 - Prendre à droite, repasser près de la canalisation puis poursuivre jusqu'à la première intersection à gauche - Descendre la piste et longer la ferme photovoltaïque en restant au plus près de la clôture - Traverser la ferme à mi-pente puis poursuivre le long du grillage ou emprunter le Chemin des Manguiers jusqu'à la RN2 - Partir vers Sainte-Rose puis tourner au rond-point en direction de l'usine hydroélectrique - Bifurquer immédiatement vers le cimetière, le traverser puis rejoindre le sentier de bord - Marcher vers le port pour visiter les alentours et voir l'usine de plus près - Regagner le point de départ par le Chemin de la Marine.
Le rôle des réservoirs
L'usine hydroélectrique de Sainte-Rose, construire en 1979, est un système rarissime qui récupère l'eau sans barrage. Elle a besoin de beaucoup d'eau pour produire l'électricité qui sera redistribuée sur l'île, en général le matin et le soir ou en période de fortes chaleurs. L'eau est récupérée sur la Rivière de l'Est au petit barrage des Orgues situé à 875 mètres (1). Elle est acheminée (6 à 8 m3/s) par un tunnel de 4,5 km de longueur qui se termine près des quatre réservoirs édifiés à 814 m (2). Cette eau sous pression remplit les énormes cuves cylindriques de 25 000 m3 chacune (3). En cas de besoin, les vannes sont ouvertes et l'eau dévale les 800 m de pente et 4500 m de distance jusqu'à l'usine (4). La puissance de 80 bars entraîne 4 turbines de 22 MW qui produisent l'électricité. L'eau rejetée finit dans le port où on peu la voir créer des remous.
L'électricité à La Réunion est produite à partir de la bagasse, du fioul, de l'hydraulique, du photovoltaïque ou de l'éolien. La production est dispersée sur l'île mais la distribution est centralisée et automatisée. En fonction des besoins sur l'île à un moment donné, un lieu est privilégié en fonction de ses capacités de production ou des pics de consommation. Par exemple, les réservoirs se vident le matin, se remplissent dans la journée et sont vidés à nouveau le soir, le photovoltaïque ne pouvant fonctionner que le jour.
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Randonnée ajoutée le : 22/12/2019
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