Une sortie plus sportive qu'il n'y paraît

Comme toutes les randonnées autour de la Rivière Noire, il faut être en bonne forme pour atteindre la cascade sans encombre. Compter 90 minutes à passer plusieurs gués, à marcher dans les goyaviers de Chine, à escalader quelques roches glissantes ou à déraper sur des portions humides pour arriver au petit bassin éclaboussé par la haute chute. La cascade n'est pas la plus belle de l'île mais il serait dommage de l'éviter puisque la distance est courte et la durée inférieure à 3 heures. Elle comporte 4 cascades qui s'enchaînent mais on ne rejoint que les deux dernières. Une faille à mi-pente de la falaise se rejoint facilement pour remonter au premier palier. En revanche, le sol éclaboussé est très glissant et l'escalade doit être réservée aux habitués de ce genre d'exercice. Au retour, ne pas hésiter à se rapprocher de la rivière pour y découvrir quelques petites chutes ou bassins, voire s'y baigner.

La randonnée débute au Centre d'Information de la Rivière Noire. Quitter le grand parking en longeant la Rivière Noire et en passant devant le centre d'information (Photo 1). Le circuit emprunte la large piste du Machabée Trail qui chemine entre les eucalyptus (Photo 2). La marche est une promenade sans difficulté. On quitte bientôt la rivière après l'avoir traversée par un radier proche d'un magnifique spécimen d'arjan de Chine (Terminalia arjuna), variété de grands arbres que l'on côtoie depuis l'entrée dans le parc (Photo 3). La signalétique, comme dans tout le parc de 6700 ha, est remarquable. Les panneaux, à chaque croisement, empêchent tout égarement (Photo 4). Lorsqu'il n'y a pas de panneaux les balises prennent le relais. Elles sont ici bleues pour indiquer la montée et blanches pour la descente. Prendre à gauche au premier croisement et poursuivre sur un large sentier (Photo 5). La rivière de la Cascade Mare aux Joncs coule sur la gauche. Remonter sur le sol caillouteux sans grandes craintes de s'égarer (Photo 6). Le sol est parfois labouré par les cochons sauvages et les arbres sont couverts de hautes termitières (Photo 7). De chaque côté, le sous-bois a été dégagé des goyaviers. Ils s'empressent pourtant de repousser encore plus touffus dès le passage du bûcheron (Photo 8). Puis le large chemin pavé se transforme en sentier terreux avant de rencontrer les premières pierres qui sont glissantes après les pluies (Photo 9). Quelques portions sont aussi envahies de racines. Le premier gué important se présente. Prendre son temps pour marcher sur les pierres si l'on ne veut pas mouiller les chaussures (Photo 10). Les balises bleues sont très bien placées pour indiquer la direction. La remontée sérieuse débute après ce gué. Il y en aura bien d'autres jusqu'à la cascade mais tous se franchissent aisément si le niveau de l'eau est bas (Photo 11). Le plus important est de prendre son temps pour éviter la glissade et le bain de pied (Photo 12). Le sentier chemine dans une belle forêt, hélas envahie de goyaviers et de lianes papillon. On a ainsi souvent l'occasion de repérer les plus âgées aux tiges enroulées sur elles-mêmes (Photo 13). De gros manguiers se remarquent dans ces bois ; ils sont très certainement visités régulièrement par les macaques crabiers, ces singes de la région si intrépides au belvédère de la Rivière Noire (Photo 14). Le sentier descend un moment mais c'est ensuite une pente qu'il faut affronter. Elle est de plus en plus forte à mesure que l'on avance. Parfois de courtes descentes amènent au plus près de l'eau (Photo 15). Le sentier se rétrécit sans cesse. Les roches sont omniprésentes, obligeant à regarder où poser les pieds (Photo 16). On retrouve d'ailleurs ces roches dans le lit du ruisseau envahi également de goyaviers (Photo 17). Le parcours a quitté la partie "sortie familiale" pour emprunter le dernier tronçon plus sportif. Il faut souvent se baisser pour se frayer un passage sous les troncs de goyaviers et de lianes papillon. Il faut en même temps poser les pieds entre les roches moussues. Le sentier grimpe très fortement à un moment et les lianes sont ici les bienvenues (Photo 18). Depuis le départ, on est coincé entre des rangées d'arbres, d'arbustes ou de lianes. Les points de vue sur les forêts du parc sont très rares (Photo 19). On est très proches de la rivière qui coule de plus en plus fort en raison de la pente. Ne pas hésiter à s'en approcher pour y trouver des bassins qui, au retour, pourront servir à nettoyer les chaussures ou prendre un petit bain (Photos 20 et 21). On entend couler la cascade et on l'aperçoit enfin dans un virage. Mais on ne voit que les chutes supérieures (Photo 22). La fin de la montée s'effectue sur un sentier étroit toujours facile à deviner (Photo 23). 5 minutes après avoir aperçu la cascade entre les branches, on parvient au pied de cette haute chute dont on ne peut voir que les deux derniers paliers qui tombent dans un petit bassin très peu profond et envahi de roches (Photo 24). Il est assez périlleux d'aller sous le filet d'eau pour une douche bien méritée. La falaise est infranchissable pour poursuive en direction de Pétrin (Photo 25). Il y a très peu de possibilités de monter en rive droite en raison du sol friable et glissant (Photo 26). En revanche, repérer en rive gauche un arbre solitaire qui cache à peine une faille de la falaise (Photo 27). Les randonneurs qui oseront s'y aventurer pourront gagner le pied de la plus haute chute et même profiter de la douche selon la force du filet (Photo 28). Faire très attention à ne pas chuter car cela serait fatal ! Le retour, tout en descente, emprunte le même itinéraire jusqu'au Black River Information Center.

Profil

Plan de l'itinéraire

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OpenStreetMap

IGN

300 m

1000 ft

Leaflet | © OpenStreetMap

Itinéraire

Depuis le Nord-Ouest de l'île, gagner Tamarin puis Grande Rivière Noire – Juste avant la Rivière Noire, partir à gauche dans un virage et emprunter la Gorges Road – Rouler jusqu'au portail du parc (ouvert de 6 à 18 h) puis jusqu'au parking du centre d'information – Entamer la randonnée en longeant la rivière puis bifurquer à gauche vers la cascade – Remonter à la chute et revenir au centre par le même itinéraire.

Commentaire sur cette randonnée (1)

Martial, 25/03/2025 16:13

Randonnée complétée le 08/03/2025

Comme le précise la fiche, ne pas sous estimer cette randonnée, qui est accessible à tous les randonneurs en prenant quelques précautions.
Si le départ sur de larges pistes ne posent aucun soucis, on s'engage très vite dans la forêt, sur des sentiers étroits, avec traversée de cours d'eau et de passages pouvant être glissants, sur des dénivelés qui s'amplifient.
Pas de soucis avec le balisage, il est omniprésent, dans un sens et dans l'autre.
La cascade de la mare aux joncs est quand même un must sur l'île.
Attention, l’accès à l'étage supérieur comporte des passages présentant un danger.
N'hésitez pas à quitter parfois le sentier de quelques mètres pour trouver de délicieux petits bassins dans le ruisseau.