De Paniandy au Chemin Carreau Morin par la Ravine Terre Rouge

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Moyen
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 5h30
Distance 9.5 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 325 - 96 m
Dénivelé positif 320 m
Dernière mise à jour 12/04/2023

Long cheminement en bord de cours d'eau sur un sentier qu'il faut sans cesse rechercher

Nous voici revenus sur le terrain de jeu favori de Laurent qui nous guide le long de la Ravine Terre Rouge qu'il a reconnue seul, comme à son habitude. Voir ses autres découvertes sur sa page Facebook.

Toutes les remontées de ravines sont différentes. Certaines demandent un esprit d'aventure développé pour suivre au plus près le cours d'eau en sautant de roche en roche ou en marchant dans l'eau jusqu'au genoux. D'autres, comme ici, sont bordées d'un sentier plus ou moins large, plus ou moins visible, créé par les pêcheurs et habitants des îlets abandonnés installés sur les rives au siècle précédent. Hormis les cascades situées au plus haut de la boucle et présentées sur une autre fiche, le magnifique torrent aux galets moussus coule paisiblement sous des jamrosats penchés créant une ombre salutaire s'il fait chaud. La pente n'est jamais forte. Elle est même régulière et n'impose pas de violents efforts comme la dernière montée après la grande cascade pour retrouver la route (voir profil). Retenir, tout au long du parcours aquatique, qu'on longe toujours la ravine sur un sentier, le plus souvent en rive gauche et que le cours d'eau n'est emprunté que rarement pour retrouver la trace de l'autre côté. On doit en permanence entendre l'eau couler car il ne s'éloigne jamais de plus de 20 mètres de la ravine. Si l'on perd ce sentier, ne pas insister pour traverser les sous-bois mais chercher plutôt le gué permettant de changer de rive avant de reprendre la progression. Attention, la trace GPS n'est qu'indicative et il vaut mieux river les yeux sur ses pieds que sur un écran. Compter deux heures pour atteindre la première cascade présentée dans la fiche citée plus haut. On peut mettre moins de temps si on ne s'écarte pas pour apercevoir temples malbars, anciens vestiges d'îlets, arbres caractéristiques ou remontées d'autres tronçons de la ravine. Cette randonnée n'est cependant pas à la portée de tous, principalement en raison de la difficulté d'orientation plutôt que par l'effort physique à fournir.

La randonnée débute dans le lotissement de Paniandy car il est très difficile de stationner sur la RD48-1 entre Bras Panon et la Rivière du Mât. Une fois garé le long d'une rue de ce paisible village isolé, remonter vers la route, la traverser et partir légèrement sur la gauche pour emprunter la première piste dans les cannes à sucre. On a sous les yeux une bonne partie de ce que sera la descente de retour dans la verdure dominée par l'imposant Morne du Bras des Lianes (Photo 1). Le chemin rectiligne est totalement plat jusqu'à la Ravine de Bras Panon à travers champs, friches ou cultures, de quoi mettre en jambe avant la remontée de rivière (Photo 2). Près d'un kilomètre plus loin, la piste oblique sur la droite et offre de beaux panoramas sur les collines bordant la Ravine de Bras Panon envahie par les grosses touffes de bambous (Photo 3). On parvient rapidement au premier gué de la Ravine. Inutile d'ôter les chaussures puisque cette sortie impose de souvent mettre les pieds dans l'eau (Photo 4). Partir à gauche après un deuxième petit gué et une nouvelle piste assez herbeuse qui mène à la Ravine Terre Rouge. Le nouveau gué, sommairement aménagé pour le passage des engins, se franchit sans difficulté (Photo 5). Prendre aussitôt à droite puis emprunter une troisième piste qui semble abandonnée au milieu des touffes de bambous. Elle disparaît d'ailleurs rapidement pour être remplacée par un sentier qui pénètre dans un fouillis de bambous balais en direction de la ravine qu'on ne quittera plus durant deux heures (Photo 6). Sur l'autre rive, on devine des chiffons rouges, signe habituel d'oratoires malbars. Les curieux qui traverseront et grimperont le court sentier pentu parviendront à une petite cascade servant de lieu de prière (Photo 7). Entamer ensuite la remontée de la ravine en débutant en rive droite, soit en longeant la rive soit en suivant une trace sur le bord du champ de canne. Sans pour autant retrouver la piste marquée sur la carte, on parvient à un pont sommaire, en partie détruit, enjambant le cours d'eau (Photo 8). Du large chemin repéré sur la carte IGN, il ne reste qu'un passage sans arbres assez facile à suivre dans les herbes et fougères (Photo 9). Le terrain, presque plat à cet endroit laisse imaginer qu'il était cultivé comme le prouvent les images aériennes des années 1950 faisant apparaître des zones défrichées et des toitures. Le premier emplacement repéré, en rive gauche, proche de magnifiques grands arbres ne conserve que le sol bétonné d'une ancienne case avec des tôles rouillées. Le second, en rive droite, offre plus de variétés d'arbres fruitiers (manguiers, longanis, etc.), de plantes décoratives, un puits dangereux, un petit temple malbar et de magnifiques lianes tombant des arbres (Photo 10). Le troisième, plus haut en rive gauche, se repère au bananier ou aux plants de gingembre mangue poussant en touffe. Cette recherche de vestiges peut ralentir et reste facultative pour les seuls amateurs de randonnée. L'ancienne piste a disparu tant sur le terrain que sur la carte. En revanche, le sentier qui remonte est bien marqué par les années d'utilisation. Il reste toujours visible malgré les hautes herbes (Photo 11). Il se termine à la ravine qui se traverse sans encombre, les pieds dans l'eau ou en marchant sur les roches moussues et glissantes (Photo 12). On retrouvera sur de courtes distances la rive droite mais la majorité du cheminement s'effectue en rive gauche sur des sentiers toujours visibles. Attention car on est loin du GRR terreux à force de passages. Ici, la trace est discrète, souvent encombrée de racines ou un peu cachée par les herbes et fougères (Photo 13). Les jamrosats, de plus en plus présents, créent des tunnels ombragés obligeant parfois à se baisser (Photo 14). La rivière n'est jamais éloignée et des écarts de quelques mètres permettent d'admirer bassins poissonneux et chutes modestes agréables à l'œil (Photo 15), lorsque le soleil fait ressortir les jaunes et verts des mousses recouvrant les roches (Photo 16). Le sentier emprunte parfois de courts tronçons de petites ravines mais on retrouve facilement la sente (Photo 17). Les jamrosats deviennent très vite la seule essence présente avec leurs branches courbées caractéristiques (Photo 18). A partir de 150 m d'altitude, les mousses ont tout envahi du sol aux plus hautes branches pour de magnifiques spectacles (Photo 19). On rencontre enfin la petite cascade située à la fin du circuit venant de Bellevue. Repérer le sentier d'échappatoire mais poursuivre vers l'amont pour profiter de la jolie chute et de son bassin dans un cadre sauvage (Photo 20). Après plus de 2 heures depuis le départ, l'endroit se prête idéalement pour la pause ou la baignade si le débit est faible (Photo 21). Revenir à la cascade précédente puis entamer la très forte pente par un sentier étroit où les racines et branches sont les bienvenues (Photo 22). La grimpette en direction de la prochaine cascade ne fait que 60 m mais demande de gros efforts en s'agrippant à tout ce qui longe le parcours (Photo 23). La pente se calme, passe près de bambous balais puis dans de vastes zones couvertes de fougères (Photo 24). Quelques dents de scie pour franchir de petites ravines mènent à la rivière près d'une haute cascade qu'on devine à peine. Pour mieux la voir, il faut descendre le long des roches mais gare à la glissade (Photo 25). Un sentier à mi-pente atteint, quant à lui, le pied de la chute et permet d'être rafraîchi par les éclaboussures. Il est également possible de descendre le cours d'eau mais sans intérêt particulier. Remonter, traverser le gué puis emprunter le sentier rejoignant la route. Une trace partant sur la gauche permet aux curieux de poursuivre l'exploration vers des captages sauvages abandonnés ou de beaux bassins (Photo 26). Le retour à la route comporte une forte pente mais plus supportable que la précédente. Partir à droite sur le Chemin Carreau Morin et passer une douzaine de virages de la route bétonnée avant de bifurquer à droite pour suivre le circuit le plus court empruntant différentes pistes dans les cannes à sucre (Photo 27). Les points de vue sur la côte permettent d'imaginer le parcours restant. On termine la descente par une piste laissée en début de boucle, bordée de bambous, à quelques mètres de la Ravine Bras Panon. Les lianes de chine (Thunbergia grandiflora) envahissent tout (Photo 28). Franchir les deux gués et emprunter la longue piste plate jusqu'au village de Paniandy, fin de la boucle.

Balises

Aucun balisage

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre à Saint-André ou Bras Panon puis emprunter la RD48-1 jusqu'au lotissement de Paniandy - Stationner au village et remonter vers la D48-1 - Traverser la route, emprunter la piste cannière jusqu'au gué sur la Ravine Bras Panon - Rejoindre et franchir la Ravine Terre Rouge - Prendre à droite après le gué puis remonter le torrent jusqu'au Chemin Carreau Morin après avoir visité quelques cascades - Redescendre vers Paniandy par une partie du Chemin bétonné Carreau Morin puis par les pistes entre les cannes à sucre - Retrouver les gués, la piste et la RD48-1 avant de descendre à Paniandy.


Commentaires sur cette randonnée (4)

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Sr97417, 16/08/2023 13:20
Randonnée complétée le 15/08/2023 en 5h00

Rando faite hier avec des amis. Nous pensons qu'elle devrait être classée "très difficile" car le "sentier" était assez dangereux.
Je précise qu'il faudra traverser plusieurs fois la rivière et que vous finirez sûrement les pieds dans l'eau car c'est moins dangereux que d'essayer de traverser par les rochers glissants.
Très beaux paysages, l'environnement varie tout au long de la rando
On commence par traverser les cannes puis la forêt et le long de la rivière où on se croirait en pleine jungle.
Cependant je ne recommande pas cette rando aux randonneurs amateurs, il faut vraiment avoir l'esprit aventurier, être habitué des sentiers et ne pas avoir peur de se salir car nous avons fini sur les fesses plus d'une fois.
A éviter après de fortes pluies car le sentier est boueux.

NosyBabou, 21/05/2023 19:37
Randonnée complétée le 21/05/2023 en 3h00

Faite jusqu’à la route à cause d’une vieille blessure qui ne me lâche pas. Jolie rando. On cherche un peu côté sentier mais cela reste toujours rattrapable.

Ousarsiph2, 28/02/2023 22:03
Randonnée complétée le 17/02/2023 en 5h30

Bonjour, jolie randonnée qui présente l'avantage de pouvoir être parcourue en saison chaude, tout en restant dans les bas (on ne dépasse pas 325 m d'altitude). En effet, la rivière se remonte quasiment intégralement à l'ombre, et les nombreux passages à gué sont bien rafraîchissants. Si au retour la descente dans les champs de cannes vient nous réchauffer, nous retrouvons en fin de boucle le gué initial où nous remettons avec plaisir les pieds dans l'eau.

Walking Dog 974, 25/02/2023 10:21
Randonnée complétée le 17/02/2023 en 5h30

Bonjour, cette très belle boucle a été étrennée avec l'auteur du site et Ousarsiph2, qui est à l'origine de ce charmant parcours.

L'ensemble est vraiment sympathique et progressivement sauvage, et comme le dit la fiche la difficulté de cette marche se trouve davantage dans l'orientation à prendre plutôt que dans l'effort physique à fournir.

Personnellement j'ai tout aimé,.
La Ravine Terre Rouge était aisée à franchir lorsque c'était nécessaire , et ses gargouillis étaient bien agréables à écouter.

Au début, le rapide écart vers une fine chute consacrée (lieu de culte) ajoute une touche spéciale à cette escapade que je n'ai pas dénié. Enigmatique !

Les tunnels frais et ombragés de jamrosats ainsi que quelques petites chutes et des bassins embellissent la progression. Parfois on distingue le pourpre dans le lit de la ravine, ce qui lui a probablement valu son nom (photo 4 et en haut à gauche pour le pourpre).

Mais bien sûr, les points forts de cette sortie sont ses cascades, véritables petites princesses toutes de blanc vêtues (photos 2 et 3).

Quelle beauté ! Cela méritait une bonne halte pour goûter à ces lieux éloignés des hommes.

La seconde cascade pourrait même faire concurrence à certaines cascades de Sainte -Suzanne.

Une très jolie "aventure" valant bien 3 coeurs.

Merci à Ousarsiph2 pour son patient travail de recherche et de reconnaissance et ce nouveau beau "bébé" !

Merci à Jean- Paul pour la proposition !

Randonnée ajoutée le : 24/02/2023