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De Bébour à la Rivière des Marsouins par le rempart en rive gauche
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Ils ont fait cette randonnée (8)
Mots-clés
Rivière des MarsouinsRoute forestière de Takamaka
Barrages de Takamaka
Forêt de Bébour
Route forestière de Bébour Bélouve
Les tangues eux-même n'y mettent pas les pattes
Les cartes en open source affichent souvent les petits traits rouges des sentiers parcourus par leurs contributeurs. Une simple consultation de celle des environs du barrage supérieur de Takamaka permet de remarquer deux de ces traits aux alentours de l'ouvrage. L'un commence aux environs du sentier de l'Îlet à Bananes, l'autre plonge dans le rempart près du belvédère. C'est donc guidés par ces indices intéressants que nous avons entrepris la vertigineuse descente vers la Rivière des Marsouins. Si la piste et le début du sentier sont une balade familiale permettant l'étude des bois de couleurs de la forêt de Bébour, la descente n'est pas à mettre entre tous les pieds de randonneurs. La pente oscille entre 75° et 90° une grande partie du parcours et de nombreux endroits peuvent s'avérer dangereux. Il est même conseillé de prendre une corde d'une quinzaine de mètres pour franchir le premier obstacle. Ailleurs, les canyonistes ont équipé les falaises avec des marches en inox fort utiles à la montée comme à la descente. Ces sportifs très entraînés remontent lourdement chargés après des heures passées dans les cascades et bassins de la rivière. Garder à l'esprit que de tels itinéraires sont beaucoup plus dangereux en descente car on ne voit pas toujours où l'on pose le pied lorsque l'on est pendu dans le vide accroché à une racine. Fort heureusement, ces racines et arbustes sont idéalement installés sur le bord du sentier pour rassurer.
La randonnée débute à la route forestière Bébour-Bélouve, au parking situé avant la piste numéro 3 de Takamaka. Une fois la barrière franchie, une très agréable descente commence entre bois de couleurs et fanjans avec toujours de beaux points de vue vers le Piton des Neiges ou du Mazerin (Photo 1). Ces trois kilomètres empruntent une piste d'assez bonne qualité lorsqu'elle n'est pas abîmée par les ravinements ou les roues des engins (Photo 2). Repérer sur la droite un semblant de piste qui traverse une ravine et se termine à une clairière occupée par une quinzaine de ruches. Ne surtout pas déranger les insectes et repérer le sentier qui part sur la droite, frôle une bâche puis pénètre dans la forêt (Photo 3). Le sentier, facile à repérer, serpente à plat entre jeunes arbres moussus et vieux bois de couleurs (Photo 4). Plus loin, il faut traverser une étroite ravine au fond couvert de roches glissantes et de jouvences (Photo 5). Impossible de s'égarer dans cette jungle où l'on repère déjà les premiers plants de vigne marronne (Photo 6). Le terrain est très plat et comporte des zones plus boueuses où le pied glisse ou s'enfonce (Photo 7). On est presque au cœur de la Forêt de Bébour avec les inévitables arbres moussus recouverts d'épiphytes qui sont un vrai plaisir pour les yeux (Photo 8). Après 400 mètres de promenade en sous-bois, on ne regardera plus les arbres de la même manière car on sera constamment à la recherche de celui qui pourra nous aider. La plongée est brusque et débute alors une période de 80 minutes durant laquelle on ne verra que le haut de la casquette et du sac à dos du compagnon de marche (Photo 9) ! Au retour, ce sera plutôt un festival de fesses et de fond de sac ! La forêt ne cache plus les panoramas et la pente permet de voir au loin vers les cassés de Takamaka (Photo 10). La plus importante difficulté se situe en début de descente. Une zone rocheuse avec peu d'arbres et donc peu de prises peut se franchir au prix de mille précautions. Le mieux est de fixer une corde aux anneaux en place pour garder toute le sérénité nécessaire à ce type de parcours. Une dizaine de mètres suffit pour atteindre la grosse branche qui servira de marche (Photo 11). Une fois cet écueil franchi, il ne faudra jamais baisser la garde jusqu'à la rivière. Une haute barre rocheuse qui ferait rêver les alpinistes doit se contourner en partant vers la gauche (Photo 12). Ce sera le seul véritable tronçon à plat de la descente. Le sentier est moins visible à travers les sabres mais il n'y a pas d'autre possibilité (Photo 14). Le reste de la descente est toujours le même après ce court replat. Comme il n'y a pas de difficulté pour suivre la trace toujours visible (Photo 16), le seul travail consiste à trouver la racine pour s'accrocher et celle pour poser le pied (Photo 15 et 17). L'effort est donc aussi intense sur les bras que sur les jambes. Il faut en tenir compte avant de partir dans l'évaluation de son entraînement. Dans la descente, les trouées sont rares. L'une d'entre elles donne à admirer la vallée de la Rivière des Marsouins (Photo 20). On aperçoit au loin le haut de l'usine hydroélectrique qui fonctionne en partie grâce au barrage qu'on rejoint. La pente comporte plusieurs courtes étapes à 90°, fort heureusement équipées de marches en inox. Les murailles se passent donc assez facilement à la condition de bien s'agripper à ces marches (Photo 21). Le bruit de l'eau devient de plus en plus fort. On devine même l'eau ou l'écume entre les branches. On parvient sur le bord de la Rivière des Marsouins après cette courte marche sportive à quatre pattes (Photo 24). La végétation a disparu jusqu'à la ligne de crue et les derniers mètres, glissants, demandent tout autant d'attention (Photo 25). On se retrouve sur les berges basaltiques près d'un bassin alimenté par une petite cascade (Photo 26). Il est donc impossible de remonter la rivière tout comme de la descendre en direction du barrage qu'on aperçoit en se penchant un peu. De l'autre côté, c'est une falaise verticale de près de 100 m de hauteur (Photo 27). Il faut donc profiter de ces 30 mètres de plage rocheuse pour admirer la rivière et les paysages sauvages qui l'entourent et casser une bonne croûte afin de redonner de l'énergie au corps qui en aura bien besoin lors de la remontée. C'est donc après un dernier regard à cette pente à venir (Photo 28) qu'on attaque la remontée qui utilisera les mêmes passages, heureusement plus facile à négocier dans ce sens.
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Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à la Plaine des Palmistes et se diriger vers Bélouve à partir de la Petite Plaine - Passer le col de Bébour et rejoindre la Rivière des Marsouins - Traverser le pont et rouler jusqu'au parking à droite avant la piste forestière de Takamaka - Descendre vers le téléphérique de Takamaka en suivant la piste dans les bois de couleurs - Juste avant d'arriver sur le point de vue du barrage, obliquer à droite vers le rucher au bout d'une très courte piste - Contourner les ruches par la droite et suivre le sentier jusqu'au rempart - Entamer la descente acrobatique jusqu'à la rivière - Revenir par le même itinéraire ou rajouter le sentier de Takamaka pour augmenter un peu la distance.
Commentaires sur cette randonnée (2)
Randonnée ajoutée le : 26/09/2019
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