La montée au Grand Piton à partir du sentier des Gaulettes
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Mots-clés
Grand PitonPalmiste Rouge
Piton Morel
Sentier des Calumets
Gros Morne de Gueule Rouge
Tour du Bonnet de Prêtre
Le Grand Piton : un gros tas de cailloux
Beaucoup de gramounes de Palmiste Rouge sont un jour montés au Grand Piton pour y chercher des nids de guêpes, quelques tangues ou pour y récupérer du bois destiné à la cuisine au boucan. Depuis l'arrivée de l'électricité et la construction de routes, le gaz est souvent plus utilisé que le bois et les sentiers ont progressivement disparu. La région instable a connu d'importants éboulis aussi le sentier venant du parcours des Calumets est très difficile à retrouver. Cet itinéraire utilise des traces de braconniers qui effectuent la jonction avec l'ancien itinéraire officiel qui parcourait le fond de la dépression constituant le sommet. Si le début du trajet s'effectue sans difficulté sur le beau sentier des Gaulettes, il en va tout autrement de la grimpée en direction de la muraille que l'on aperçoit tout au long du parcours. A partir de 1000 m et jusqu'au sommet, le cheminement est rectiligne, la pente dépasse souvent les 50% sur un terrain très instable, voire dangereux. Il faut donc de l'entraînement et de la motivation pour réaliser cette montée en aller-retour obligatoire tant qu'un ancien sentier ne sera pas découvert en direction du Bonnet de Prêtre.
La randonnée débute à la petite poste de Palmiste Rouge. Une ruelle bétonnée en pente commence à la bâtisse jaune et se termine en cul de sac à l'entrée de trois propriétés privées. Le sentier part sur la gauche et s'élève assez rapidement en direction du Chemin des Gaulettes par des centaines de marches bétonnées (Photo 1). Il longe des propriétés privées en offrant déjà de beaux panoramas sur les pitons et remparts qui entourent Palmiste Rouge (Photo 2). On peut emprunter un sentier qui part sur la droite au croisement à mi-chemin ; il mène à l'autre extrémité du Chemin des Gaulettes, créé en fer à cheval. Une fois sur le Chemin des Gaulettes, profiter à nouveau des beaux points de vue sur le Gros Morne de Gueule Rouge et le Piton Morel (Photo 3). En haut de la rue, prendre à droite et redescendre une courte portion du Chemin Morel. En face d'une maison au jardin fleuri, au numéro 295, prendre à gauche le sentier qui débute le long d'un grillage. Ce sentier sans marches bétonnées donne une idée du Chemin des Gaulettes il y a une décennie (Photo 4). Il se termine rapidement à quelques cases isolées. Longer la piste suivante jusqu'au premier virage à droite et prendre à gauche sur une nouvelle piste bordée par un champ de lentilles. Ne pas manquer sur la droite une nouvelle piste pénétrant entre les champs jusqu'à quelques ruches sur le bord (Photo 5). Ne pas quitter cette piste qui est privée sur une cinquantaine de mètres. Aux ruches, poursuivre jusqu'au grillage et laisser le sentier qui mène aux arbres fruitiers derrière une clôture grillagée. Obliquer sur la gauche à un jeune longani et longer le grillage sur une vingtaine de mètres. La balade est terminée et l'ascension peut débuter. On se retrouve sous le couvert de quelques bois de couleurs envahis de néfliers du Japon (bibassier) sur un "sentier" étroit, difficile à suivre dans les jouvences déjà envahissantes (Photo 6). La pente est parfois très forte et on s'élève rapidement malgré la lenteur de la marche (Photo 7). L'essentiel du passage s'effectue sur un immense pierrier qui recouvre les flancs du Grand Piton (Photo 8). La montée est lente en raison de la pente mais également du temps qu'il faut passer à chercher où poser les pieds sur les pierres les plus stables. La muraille du Grand Piton grandit au fur et à mesure de l'ascension et on devine qu'il faudra obliquer pour la franchir (Photo 10). Certaines roches sont si grosses qu'elles créent de très hautes marches (Photo 11). Après de bons coups de rein où il aura fallu s'agripper à tout ce qui peut aider au passage pentu, le sentier oblique sur la droite à l'approche de la muraille (Photo 14). Le passage semble impossible mais un tunnel végétal entre le rocher et un eucalyptus attire le regard (Photo 15). La vigne marronne tente de reboucher l'endroit mais quelques coup de bâton au passage remettra à plus tard cette invasion. Plus loin, le passage longe au plus près le rocher sur une pente toujours aussi importante (Photo 16). Attention de ne pas s'appuyer à la falaise car des roches, uniquement coincées par la mousse et des racines de jouvences, tombent au moindre contact, rendant très dangereuse la montée pour ceux qui suivent. Le passage plonge un peu vers le bas à partir d'un rocher en surplomb près d'un filao (Photo 17). Marcher sous ces filaos, enjamber quelques branches tombées du dernier coup de vent et retrouver la falaise qui se termine pour se transformer en rein. On se retrouve sur la trace du "sentier officiel" qui n'a sans doute jamais été utilisé depuis près de 50 ans ! (Photo 18). Malgré les inévitables jouvences, il grimpe en lacets vers le haut du rein au milieu des chocas (Photo 19). La suite de la montée va s'effectuer sur l'arête en partant sur la gauche. Sur la droite, on ne distingue pas encore l'espèce de cratère qui constitue le haut du Grand Piton. Une petite forêt d'eucalyptus semble en pleine forme, sans doute à l'abri des coups de vents durant les cyclones (Photo 20). Plus de trace de la source dont parlaient les anciens mais une profonde ravine sombre montre bien que de l'eau a coulé ici à une époque moins sèche. La remontée de la crête est ardue sur un sentier très étroit mais protégé du vide par une végétation de bois de couleurs assez dense (Photo 22). On profite enfin de magnifiques panoramas sur la vallée de la Ravine des Calumets et de Palmiste Rouge (Photo 21) et sur le Gros Morne de Gueule Rouge (Photo 23). Le sentier ne suit pas toujours la crête, ne s'en éloigne jamais vraiment mais la rejoint à un moment à un petit cul de sac qui sera la fin de cette montée sportive (Photo 24). ATTENTION, le promontoire est étroit, glissant et un vide de 100 mètres le rend très dangereux. Il ne peut accepter plus d'un randonneur avide de contempler le paysage. Depuis le beau bois de rempart qui pousse au sommet (Photo 26) on peut profiter de tout le sud du cirque en direction de Saint-Louis (Photo 25), de la forêt de bois de couleurs qui recouvre le sommet (Photo 27) et l'on devine très bien le creux du très ancien effondrement donnant au sommet un aspect de cratère (Photo 28). La descente vers Palmiste Rouge emprunte le même itinéraire mais n'est cependant pas une partie de plaisir. Si les fortes montées glissantes et moussues ont pu s'escalader à quatre pattes, la descente usera certainement le fond du pantalon. Pire, les cailloux du pierrier réagissent plus vite à un pied qui descend parfois trop vite qu'à celui qui monte lentement en cherchant la bonne position.
Profil
Plan de l'itinéraire
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Itinéraire
Se rendre à Palmiste Rouge à partir de la Rivière - Rejoindre le village par la descente en lacets puis franchir le Bras Morel - Stationner aux alentours de la poste reconnaissable à gauche de la route à sa couleur jaune - Débuter la randonnée en empruntant la piste bétonnée à gauche du bâtiment - Suivre ensuite le sentier des Gaulettes tout en marches bétonnées - Prolonger par le Chemin des Gaulettes jusqu'au Chemin Morel - Prendre à droite sur 130 mètres pour reprendre le sentier empierré partant sur la gauche - Traverser des habitations puis poursuivre sur une piste jusqu'à des ruches - Prendre à gauche en direction du sommet - Atteindre le point le plus haut et faire demi-tour par le même itinéraire.
Une collection unique de bonzaïs à Palmiste Rouge
L'itinéraire de cette randonnée passe à quelques mètres de la collection de bonzaïs de Jean Marc PAYET. Pur moment de plaisir que de se promener entre les arbustes en pots ou en terre, seuls ou insérés dans des jardins zen. La visite, conseillée par Randopitons, demande une heure pour profiter de ces merveilles, des bassins, des carpes, des arrangements minéraux, des racines, de l'aire de pique-nique mise à la disposition des randonneurs. Tarif de la visite : 5€ avec une boisson offerte. Possibilité de dormir sur place dans un gîte pour deux personnes à 60€ la nuit. Visites tous les jours de 9h à 16h30. Adresse : 11, bis Route du Cap, Palmiste Rouge. Réservation : 06 92 32 01 41 ou 02 62 56 92 64.
Panoramas
Commentaires sur cette randonnée (5)
Randonnée ajoutée le : 14/07/2019
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