Attention de ne pas s'égarer

La Forêt des Lianes, très arrosée tout au long de l'année, offre des dizaines de ravines alimentant la Rivière des Roches, le Bras des Lianes ou le Bras Piton. Cette fiche propose de se rapprocher du Bras de Zayonne pour chercher quelques bassins originaux et inédits. Bien connu des canyonistes, il offre de nombreuses chutes nécessitant du matériel pour les franchir. Les deux présentées ici se rejoignent par des hors-sentiers de bracos demandant un bon sens de l'orientation. Attention de ne jamais partir seul car il est très facile de s'égarer et aucun réseau ne permet de communiquer durant la sortie. Le sentier de la Plaine des Lianes en direction de Bélouve n'est plus entretenu mais de courageux randonneurs le tentent encore, lui permettant de rester toujours visible. Le deuxième sentier, encore marqué sur les cartes IGN est du même acabit que le premier. Les traces qui suivent comportent ça et là quelques rubalises qui rassurent en cas de doute mais elles sont assez espacées. Quant à l'accès aux bassins et le retour vers l’Éden, ils imposent d'ouvrir grand les yeux pour deviner les traces de pêcheurs marrons ou marcher de roche en roche le long d'une belle ravine coupée par quelques petites cascades. Les vasques rencontrées en fin de descente sont idéales pour laver chaussures et vêtements couverts de boue. C'est donc une randonnée difficile en totale immersion dans les mousses et les fougères qui s'adresse aux inconditionnels de ce genre de sortie.

La randonnée débute à la fin de la route menant au belvédère de l’Éden. Stationner au premier kiosque rencontré, juste en face du sentier de Bélouve. L'ancienne piste est désormais un sentier de plus en plus envahi de fougères et de sabres (Photo 1). On marche à plat en coupant quelques petites ravines avant de se rapprocher du Bras des Lianes qu'on entend de plus en plus couler sur la droite. La première bifurcation permet de se rapprocher du rempart dominant la haute cascade. Attention aux glissades sur les racines humides en descendant au pied de la chute d'une vingtaine de mètres de hauteur. Il faut remonter un peu le bras pour arriver au pied du bassin (Photo 2). Comme il est trop tôt pour la baignade, reprendre la forte pente et retrouver le sentier. Un peu plus loin, une nouvelle sente permet de voir le haut de la chute dominée par la chaîne du Bras des Lianes (Photo 3). Le troisième embranchement amène quant à lui à la belle arche double située en rive droite du Bras des Lianes. Un grand bassin, connu des baigneurs, est très agréable si le niveau de l'eau n'est pas trop important (Photo 4). Reprendre le sentier en direction de Bélouve. Malgré son manque d'entretien il demeure facile à suivre malgré les fougères, goyaviers ou flaques de boue qui crottent très vite les chaussures (Photo 5). 30 minutes après le départ, on se rapproche du gué du Bras des Lianes entouré de beaux bassins (Photo 6). Le franchir et poursuivre sur le même sentier. Comme cette randonnée ne comporte pas de panoramas, profiter alors de la nature qui offre, tous les 50 mètres, des endémiques, orchidées, mousses et fougères (Photo 7). Après une heure de marche en sous-bois, repérer le discret croisement de sentiers. Emprunter celui de gauche qui pénètre immédiatement dans les goyaviers (Photo 8). Le paysage ne change pas du tout (Photo 9). Ce sentier, noté sur les cartes, a dû être important à une époque puisqu'il ressemble à s'y méprendre à celui de Bélouve (Photo 10). On monte ainsi près de 100 m pour atteindre la ligne domaniale qui n'en a plus que le nom puisque rien ne la distingue du paysage. Il n'est d'ailleurs pas possible de la suivre pour marcher vers le sud et atteindre le Bras de Zayonne. On se retrouve donc sur un sentier très étroit qui serpente au grès des plantes et accidents du relief. Les rares rubalises rassurent quand il faut slalomer entre goyaviers, racines moussues de pimpins ou palmistes aux aiguilles acérées (Photo 11). Quelques pentes assez fortes sont bordées de goyaviers bien utiles pour ralentir la descente (Photo 12). Après un beau point de vue sur la Forêt des Lianes, une nouvelle descente abrupte mène à une première ravine (Photo 13). Débute la partie la plus difficile de cette boucle. Il faut emprunter de courts tronçons de ravines et les quitter presque aussitôt pour traverser une jungle moussue amenant à une nouvelle ravine. Hormis la première, elles sont étroites, encombrées (Photo 14) et le sentier qui s'en éloigne n'est pas toujours facile à repérer (Photo 15). Toutes les petites ravines se ressemblent, tout comme les sentiers (Photo 16). La vitesse de marche reste lente en raison d'une végétation assez fournie avec un sentier pas toujours évident à suivre (Photo 17). On passe à un moment près du sentier emprunté par les canyonistes mais il est très pentu et mène aux bassins amont. Continuer vers l'est pour atteindre le bassin aval par une traversée hasardeuse qui suscite hésitations et risques d'égarement. Pimpins moussus et bois de couleurs ne sont pas encore totalement dévorés par les goyaviers. Il faut se méfier avant tout des épines de palmistes et ne s'aider d'un arbre qu'après l'avoir observé (Photo 18). Une bonne descente rapproche du bras en empruntant un dernier fond de ravine moussu (Photo 19). Une fois sur les berges on peut enfin respirer car on a quitté pour un temps cette jungle. Remonter le cours d'eau en direction d'une cascade que l'on devine plus haut (Photo 20). Un joli bassin de baignade est alimenté par une haute chute. Tout près, une grotte peut servir d'abri en cas de bivouac (Photo 21). Après une agréable pause, reprendre la direction de l'amont en repérant le sentier étroit en rive droite qui s'atteint par une courte escalade (Photo 22). En quelques minutes, on rejoint un bassin encore plus vaste et sa petite cascade (Photo 23). Après les pauses casse-croûtes ou baignades, retrouver le sentier étroit pris pour venir et remonter jusqu'au point 935 sans se perdre dans les mini-ravines et leurs échappatoires. On retrouve la ravine en eau traversée 2 heures avant. Débuter la descente de ce petit cours d'eau très agréable. On rencontre rapidement une première cascade empêchant de poursuivre par le lit. L'éviter par la rive gauche avant de poursuivre. Il y en aura encore deux autres à franchir en rive gauche (Photo 24). Les contournements sont plus sportifs et nécessitent de bons freins (Photo 25). La descente du lit est presque ludique avec de magnifiques paysages, des petits bassins et de belles chutes d'eau (Photo 26). Après une grande partie sur plaques basaltiques à côtoyer bassins et vasques (Photo 27), repérer sur la gauche un énorme rocher coiffé de branles moussus. A quelques mètres de ce mastodonte, le sentier tout aussi étroit que les précédents, débute en rive gauche. La jonction avec le sentier de Bélouve débute dans cette belle Forêt des Lianes qu'on traverse depuis plus de 6 heures (Photo 28). Emprunter le lit d'une minuscule ravine à sec aperçue le matin et rejoindre le sentier officiel. Partir à droite puis repasser le gué du Bras des Lianes, l'arche et la cascade avant de retrouver le kiosque de l’Éden. Fin de cette journée sportive en totale immersion dans la verdure.

Profil

Plan de l'itinéraire

  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

A partir de la Rivière du Mât puis de Vincendo, rouler vers Bellevue les Hauts puis vers la Cascade du Chien - Stationner plus loin à la fin de la route, au premier kiosque de l’Éden - Partir sur le sentier de Bélouve en visitant la cascade et l'arche double avant de franchir le Bras des Lianes vers Bélouve - Bifurquer plus loin à gauche et rejoindre la ligne domaniale puis le Bras de Zayonne - Revenir sur ses pas et retrouver le kiosque de l’Éden en suivant une belle ravine jusqu'au sentier pris à l'aller.

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