De la Fontaine à la Chaloupe St-Leu depuis le tunnel de la Ravine de la Chaloupe

Difficulté
Moyen
Indice de confiance Bon
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 4h
Distance 8.5 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 857 - 473 m
Dénivelé positif 420 m
Dernière mise à jour 08/07/2025

Nouvelle randonnée éclectique

Nouvelles propositions de Fanch : Une remontée de la Ravine de la Chaloupe pour y découvrir une source originale surgissant de plusieurs petits tunnels et une boucle toute proche passant par la Ravine de la Petite Chaloupe. Nicolas et moi avons effectué les deux et je propose une seule fiche pour de nouvelles découvertes.

Les quantités d'eau assez importantes déversées par le cyclone Garance ont mis à mal les ravines de l'Est et du Nord. Dans l'Ouest, moins atteint, le courant a tout de même été assez fort pour effectuer un bon nettoyage. Il est ainsi facile de remonter les ravines de la région si elles ne comportent pas de cassés infranchissables. C'est le cas de la première qu'on délaisse très vite pour suivre une canalisation installée là par des acrobates à la recherche de sources pour alimenter quelques familles en aval. Il faut, pour atteindre les sources, suivre d'étroits boyaux rendant très difficile la progression. La deuxième, la Ravine de la Petite Chaloupe, ne demande pas de compétences particulières pour franchir les petits cassés. En revanche, il est conseillé de sortir de son lit au deuxième radier afin d'éviter le cassé plus technique en s'approchant de la Chaloupe St-Leu. Le reste de la boucle s'effectue sur des petites routes ou sur des sentiers et chemins de raccourcis, parfois un peu envahis de hautes herbes. Le retour s'effectue sur de belles pistes empruntées lors de courses régionales ou traverse friches, champs de canne et cultures diverses. Si la première partie pourrait être classée en aventure, la deuxième est une balade champêtre avec toujours le bleu de l'océan comme horizon. Comme toujours dans les zones urbanisées, la route est inévitable mais sur de courtes portions permettant de rencontrer les habitants toujours enclins à la discussion depuis leurs jardins fleuris.

La randonnée débute au plus près du pont enjambant la Ravine de la Petite Chaloupe, quelques mètres avant sa confluence avec la Ravine de la Chaloupe. Marcher jusqu'au prochain pont en visitant le lavoir abandonné et le petit temple tamoul (Photo 1). Descendre en rive droite en prenant garde à la glissade sur les basaltes qui dominent les premières grottes (Photo 2). Remonter le cours d'eau à sec en escaladant ou en évitant quelques roches. 5 minutes plus tard, repérer la grotte en rive gauche et le tuyau qui longe et remonte la falaise (Photo 3). Effectuer une courte escalade jusqu'à la grotte et suivre le tuyau métallique sur un sol glissant et un peu friable (Photo 4). La suite est plus étroite, vertigineuse par endroits et encombrée de chocas qui aident à se maintenir. On rencontre une première sortie de tunnel bouché avant de parvenir au captage. Deux rigoles dans de petits tunnels amènent l'eau à une retenue contenant une crépine (Photo 5). La source est modeste mais le cadre sauvage. Le tunnel est vite fermé un peu plus haut. Sur la gauche, il est possible de partir vers le vide en prenant garde à la glissade vers le lit 40 m plus bas. Le boyau est étroit et nécessite de marcher à genou ou de ramper (Photo 6). Les fenêtres percées dans la roche donnent eu peu de lumière mais il vaut mieux être muni d'une frontale (Photo 7). On rencontre plus haut plusieurs autres tunnels tous aussi étroits les uns que les autres (voir §ci-dessous). L'exploration demande plus d'une heure. Reprendre le chemin inverse après avoir étudié comment cette eau était recueillie pour une partie de la population, avant l'installation de l'eau pour tous. A la ravine, il est possible de remonter le lit jusqu'à la très haute cascade à sec empêchant toute poursuite vers l'amont. Après cette originale visite, rejoindre la route puis le village de la Fontaine en prenant garde à la circulation car il n'y a pas d'accotement. Aux premières cases, profiter des panoramas en direction des lagons de l'Ouest (Photo 8). Trouver facilement le raccourci entre les habitations pour éviter une trop longue partie urbaine (Photo 9). Partir à gauche puis débuter la montée par la route comportant des dizaines de lacets en direction de la Chaloupe St-Leu. L'altitude élargit les panoramas en direction de la Pointe des Châteaux (Photo 10). Au troisième virage, un sentier discret longe la vallée de la ravine pour couper les lacets. Il est peu utilisé, cependant la trace ne se perd pas des yeux sur cette courte distance séparant du prochain lacet. Les autres raccourcis empruntent des pistes différentes dans des champs ou des friches (Photo 11). Suivre la route sur 200 m au 7è lacet et bifurquer à gauche sur une nouvelle piste qui se finit au vieux pont enjambant la Ravine de la Petite Chaloupe. La piste qui se continue sur la carte est abandonnée, les engins ne peuvent plus franchir le pont abîmé. Il faut donc entamer la suite de la montée par la ravine au fond très rocheux. La marche n'y est jamais difficile. Il faut, comme toujours sur ce terrain, chercher le meilleur passage. Le fond est tourmenté par les crues par endroits (Photo 12). On rencontre très vite les premiers cassés qui se franchissent sans effort (Photo 13). D'autres sont plus hauts mais il y a toujours une marche ou une prise pour grimper (Photo 14). Après moult contorsions et un dernier cassé qui se contourne par la rive droite, on arrive au premier radier proche des habitations (Photo 15). Poursuivre après le radier sur une portion de rivière devenue plus étroite (Photo 16). Même si la végétation semble vouloir reprendre la place qu'elle occupait avant le cyclone, le lit rocheux est toujours aussi facile à pratiquer (Photo 17). La dernière partie jusqu'à la RD3 comporte un cassé plus important qui peut impressionner les marcheurs peu habitués aux passages vertigineux. Il est donc conseillé d'emprunter le Chemin Benoît Bègue qui rejoint en pente faible la RD3 (Photo 18). Une fois la route principale atteinte, obliquer à droite puis traverser le début du village de la Chaloupe St-Leu en profitant des vues sur l'océan et des beaux jardins (Photo 19). Franchir la ravine de la Petite Chaloupe, rejoindre la station service puis obliquer à droite sur l'étroit passage en escalier descendant vers le Chemin des Œillets (Photo 20). Traverser les lotissements en s'aidant des flèches fluo peintes au sol pour les dernières courses. Elles sont très utiles afin de trouver le départ du sentier pour la longue descente vers la mer qu'on ne quittera guère des yeux jusqu'à la Fontaine (Photo 22). Usée par les chaussures de course et bien nettoyée par les organisateurs, la piste qui remplace le sentier est un pur plaisir (Photo 23). A tout instant, on peut guetter les baleines si la saison s'y prête (Photo 24). La pente met un peu à mal les genoux mais rien d'insurmontable. Les premiers hectomètres traversent surtout des friches couvertes de galaberts ou de hautes cannes fourragères. Sur les 2500 m de descente on rencontrera la terre, les hautes cannes à sucre, les chemins moins bien entretenus ou couverts d'herbe (Photo 25). A partir de 550 m, ce sont les cultures et vergers qui sont traversés par la piste (Photo 26). Au mois de juin, les milliers de faux poivriers sont couverts de graines que l'on peut récolter sans effort si l'on a pris une boîte et que l'on dispose de quelques minutes pour la cueillette (Photo 27). Le chemin de terre se termine à une rue finissant elle-même à la RD3. Partir à droite, traverser la Fontaine puis reprendre le chemin inverse le long de la route pour terminer au parking de la Ravine de la Petite Chaloupe (Photo 28).

Balises

Quelques traces fluo au sol

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Depuis Saint-Leu, rejoindre la Fontaine ou passer par les Colimaçons pour rouler sur la RD3 vers Bras Mouton - Stationner au plus près du pont de la Ravine de la Petite Chaloupe - Marcher tout d'abord jusqu'au pont de la Ravine de la Chaloupe puis remonter jusqu'aux tunnels de la source en rive gauche - Revenir à la Fontaine et entamer la boucle remontant à la Chaloupe St-Leu par une partie de la ravine. Redescendre ensuite vers la Fontaine par les chemins et pistes avant de revenir au point de départ par la RD3.

Les tunnels

Attention : les tunnels sont destinés à recueillir de l'eau utilisée en aval après un long trajet dans des tuyauteries. Les visiter représente un très important effort puisqu'on ne peut jamais se mettre debout. De plus, il faut éviter de poser le pied dans les rigoles au risque de salir l'eau provenant de la source. Le tunnel le plus à gauche amène à la cascade où un captage a été cimenté à la verticale de la falaise. On rencontre en montant un autre tunnel qui se divise lui-même avant qu'une partie ne finisse à une nouvelle fenêtre. Il y a peu de chances de s'égarer. Il faut surtout prendre garde près des ouvertures sur le vide et éviter de souiller la rigole.


Commentaires sur cette randonnée (4)

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Walking Dog 974, 11/07/2025 10:43
Randonnée complétée le 25/06/2025 en 4h00

@ Fanch : et je comprends maintenant ton ravissement .
Ce tunnel polycéphale vaut à lui seul le déplacement.
N'eussent été tes explications et la motivation de Jean-Paul , nous risquions bien de manquer un site notable .
Je le referais bien, histoire de poursuivre le renforcement musculaire 😇.

Merci Fanch 🙏😊

Fanch, 11/07/2025 09:31
Randonnée complétée le 31/05/2025 en 3h00

Ah çà me réjouit cher Walking Dog! Il est vrai que la découverte de ces tunnels ramifiés m'a ravi

Walking Dog 974, 08/07/2025 17:38
Randonnée complétée le 25/06/2025 en 4h00

La visite prolongée des tunnels relève vraiment l'intérêt de la balade.
Il serait dommage de passer à côté.
Mais il faut impérativement se munir d'une lampe frontale et surtout d'un casque.

Après avoir trouvé la vasque recueillant l'eau de source et l'avoir dépassée, Jean-Paul et moi avons remonté le tunnel de gauche, celui qui est ajouré de "fenêtres" bordant le vide. Donc avec un certain éclairage naturel (PHOTOS 1 et 2).
Et de belles vues sur le relief extérieur, ainsi que certaines sensations !

C'est le tunnel le plus exigeant physiquement, car, s'il n'est pas très long, vous oblige à marcher à 4 pattes. Il est impossible de se redresser.
En plus, il est en légère montée, ce qui demande au retour un effort supplémentaire aux bras qui supportent davantage de poids.
Il n'est pas toujours évident de ne pas tremper le genou dans l'eau qui y circule.
Ce tunnel s'achève avec la le départ de la source (PHOTO 3).

Le second tunnel part à droite et réclame la frontale; il est plus agréable et moins fatigant, parce qu'on peut y avancer plus rapidement, bien qu'il oblige à se courber.
De même, il est plus facile d'éviter de piétiner la rigole alimentée faiblement dans ce tunnel plus large que le premier (PHOTO 4).

A un moment, un autre tunnel part en épingle sur la gauche du tunnel principal;
il se termine par une ouverture donnant sur une falaise verticale et plus bas la ravine.
Attention à ne se pas s'y précipiter. (PHOTO 5).

Belle visite, mais à ne pas faire seul.

Walking Dog 974, 03/07/2025 16:04
Randonnée complétée le 25/06/2025 en 4h00

Bonjour, nous avons fait ce petit circuit intéressant des Hauts de Saint-Leu, concocté par Fanch, bien inspiré en ce moment.
Une source invisible depuis la route est trouvée grâce à une courte remontée de la Ravine de la Chaloupe (PHOTO 1).
Après un passage obligé par la route, les zones habitées et quelques pistes, c'est une belle remontée de la Ravine de la Petite Chaloupe (du moins une partie) qui s'annonce (PHOTOS 2, 3 et 4 - 3 : paréidolie de tête de chien ou boeuf)).
Ce fut un passage positif pour moi, dans l'objectif de me réhabituer aux remontées de ravine à fond basaltique.
Celle-ci est plutôt aisée. Elle sollicite quand même les épaules et le dos !
Ce n'est pas la ravine la plus belle que j'aurais rencontrée, mais au moins elle est accessible; Garance l'a nettoyée, malgré la présence de détritus évoquant tout un garage automobile !
Le retour se sera fait par la route et ensuite par de nombreux lacets traversant des parcelles de canne à sucre.
A ce niveau, les points de vue sur la côte sont satisfaisants; ils m'ont rappelé de nombreuses sorties à Saint-Leu donnant le même type de panoramas (PHOTO 5).

J'ai pu aussi observer qu'une certaine chaleur s'installait à la fin de la boucle, ce qui m'a fait dire que cette randonnée est à faire de préférence en hiver....sinon, il mieux vaut prévoir une bonne quantité d'eau.

Bonne sortie pour les amateurs de remontée de ravine ou ceux qui aiment découvrir les hauts de l'Ouest et leur cadre de vie.

Merci à Fanch pour l'idée.

Merci Randopitons !

Randonnée ajoutée le : 03/07/2025