Attention au marécage

La région de Bois Chéri est dédiée depuis plus d'un siècle à la culture du thé. En visitant la région, on traverse d'immenses plantations maintenues à des hauteurs raisonnables pour une récolte à la main. La Route du Thé permet cette visite avec possibilité de rencontrer de magnifiques demeures créoles. Le Trou Kanaka, un peu comme le Trou aux Cerfs à Curepipe, est un cratère isolé peu profond, dont les remparts sont recouverts d'une végétation luxuriante. La randonnée est très facile sur 95% du trajet puisqu'elle se pratique sur des pistes et chemins plats et rectilignes. On rencontre souvent de ces plantations plus ou moins entretenues avant de repérer le petit sentier qui rejoint le bord du cratère. Le sentier qui permet d'atteindre le fond est étroit, abrupt par endroits et glissant mais il est très court. Ce n'est donc pas une grande aventure que de s'y rendre. En revanche, tout espoir de garder les pieds au sec disparaît au premier pas sur la zone plate du fond. Voir ses pieds s'enfoncer sans savoir où ils s'arrêteront peut inquiéter les moins aventureux.

La randonnée débute sur la B88, entre Bois Chéri et Grand Bassin. Dans un virage vers la gauche, repérer le panneau "Kanaka Crater" à l'emplacement d'un ancien virage de la B88 (Photo 1). Quelques places de stationnement se trouvent aisément avant d’entamer la randonnée. Aucune indication pour trouver le départ, mais il n'y a qu'une piste qui s'enfonce vers l'ouest entre une forêt et d'immenses champs de thé (Photo 2). Il pousse ici à perte de vue sous un climat qui lui est favorable (Photo 3). A la première intersection, obliquer à droite puis emprunter un large chemin entre bambous et quelques arbres (Photo 4). La marche y est facile et rapide sur terre ou herbe verte (Photo 5). Sur la droite, le sous-bois clairsemé est humide (Photo 6). De l'autre côté, une épaisse haie de bambous cache la vue d'une grande prairie entourée de grillage (Photo 7). Les parties humides se contournent facilement (Photo 8). Après une longue traversée verdoyante, on parvient à la fin d'une petite route de desserte des champs de thé. Prendre à gauche et profiter des goyaviers de Chine qui remplacent momentanément les bambous (Photo 10). Le paysage change. On retrouve les grandes étendues de plantations de thé, quelques conifères et autres grands arbres (Photo 11). On a ainsi tout le loisir d'étudier la disposition des pieds de thé pour en faciliter la récolte (Photo 12). Quelques gros camphriers dépassent des sous-bois (Photo 13). On retrouve cependant les haies de bambous le long d'un chemin toujours aussi rectiligne et plat (Photo 14). Elles vont jusqu'à créer de véritables tunnels végétaux (Photo 15). On ne quitte guère les champs de thé. L'un d'entre eux sert de repère pour se rapprocher du cratère. Il est tout en longueur entre de hautes haies (Photo 16). Juste en face, côté lisière, on trouve très facilement le sentier qui pénètre dans la végétation (Photo 17). Il monte doucement entre goyaviers et tabac bœuf en direction du bord du cratère (Photo 18). On l'atteint très rapidement. Il se reconnaît à quelques ravenelles, un poteau avec de la peinture bleue indique le début de la descente (Photo 19). Auparavant, obliquer un peu sur la gauche et rejoindre un endroit dégagé servant de point de vue. On distingue assez bien l'ensemble de la grosse dépression malgré les arbres (Photo 20). Retrouver le sentier puis entamer la descente sur une trace très étroite et pentue. Les goyaviers aident à éviter les glissades (Photo 21). Le passage est discret mais ne se perd pas des yeux (Photo 22). Comme lors de la descente vers le fond du Trou aux Cerfs, on devine des vestiges de travaux. Le sol humide est glissant. Les pierriers sont instables mais sans danger (Photo 23). La descente est courte et l'on parvient en quelques minutes au niveau du fond de cratère également recouvert de végétation (Photo 24). Très vite, ce sont les joncs et de hautes herbes qui dominent (Photo 25). La sortie peut prendre fin ici puisqu'on distingue très nettement l'ensemble du cratère (Photo 26). Si on décide d'aller plus avant, il faut savoir qu'on sera obligé de mouiller les chaussures car le terrain devient de plus en plus marécageux (Photo 27). On est d'ailleurs très vite bloqué par des mares peu profondes mais aux eaux noires peu engageantes (Photo 28). Il est donc préférable de remonter vers les champs de thé ou vers les goyaviers avant de revenir par les pistes jusqu'à la route.

Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Tout près du site religieux et touristique de Grand Bassin, rejoindre Bois Chéri - Prendre la direction de Grand Bassin puis stationner dans un virage à 1 km de la sortie du village, près du panneau indiquant "Trou Kanaka" - Débuter par la piste longeant une plantation de thé et poursuivre le long d'un élevage caché derrière des touffes de bambous - Prendre à gauche à la première petite route et traverser de nouvelles plantations avant de repérer le sentier menant en haut du cratère - Entamer la descente (ou non) vers la zone marécageuse puis revenir au point de départ par le même itinéraire.

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