Les cascades de la Grande Ravine de l'Eden depuis Libéria

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Moyen
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 7h
Distance 17.5 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 576 - 37 m
Dénivelé positif 600 m
Dernière mise à jour 04/10/2024

A éviter en cas de problème de dos !

Si la piste et le sentier menant à l’Éden sont toujours de bonne qualité, il en va autrement du sentier proposé pour revenir à Libéria après avoir profité des cascades et toboggans de la Grande Ravine. Cette trace, toujours bien marquée malgré le manque de fréquentation ne se perd pas des yeux. En revanche, les pailles sabres en masquent une bonne partie au début avant de rencontrer des forêts touffues envahies de millions de goyaviers. Poussés par les vents cycloniques, ils se sont penchés sur le côté, obligeant le marcheur à se pencher lui-même. Cette position inclinée est très fatigante et l'on retrouve avec bonheur une large piste pour économiser ou remettre en place les vertèbres malmenées par deux heures de descente. Cette boucle comporte donc trois parties très distinctes : remontée de piste et agréable sentier vers l’Éden ; descente sportive à la Grande Ravine avec remontée glissante sur galets humides et retour très sportif dans les goyaviers serrés les uns contre les autres. La rencontre avec des dizaines de pieds d'ananas montre que les champs étaient cultivés au siècle dernier avant cette invasion. Ils tentent de survivre à l'ombre et certains donnent même des fruits s'ils ont pu profiter d'un peu de lumière. A noter la présence de dizaines de bois de rempart centenaires qui changent des goyaviers.

La randonnée débute dans le village de Libéria où il est facile de repérer le parking proche du Bras Pétard. Partir vers l'ouest et traverser le village du Refuge. Obliquer ensuite plein sud pour emprunter la petite route menant au circuit de l’Éden par la Caroline. Après un nouveau franchissement du Bras Pétard, suivre la petite route à travers les champs de canne à sucre désormais exploités mécaniquement. La pente est faible et la route assez large pour ne pas être griffé par les longues feuilles de canne (Photo 1). Sur la gauche, on remarque de plus en plus de vastes étendues de fougères et de grands palmiers raphia qui ont colonisé les anciens champs de thé. La route cède la place à un chemin empierré lorsque les champs cessent (Photo 2). Il frôle une habitation bordée de tôles où les chiens saluent bruyamment les randonneurs. Le chemin carrossable fait place ensuite à une piste plus étroite dans les fougères. Le sol est glissant et le bâton peut rassurer en cas de glissade sur la terre rouge (Photo 3). D'importantes ornières par endroits sont encore plus glissantes (Photo 4). Plus haut, les jamrosats créent de l'ombre, et la piste, vestige des voies de communication à l'époque des cultures, est beaucoup plus large. Un canal la longe sur la droite, destiné à l'irrigation des champs (Photo 5). Il est désormais inutilisable. La piste se termine à 500 m d'altitude. Le sentier de l’Éden la remplace sans transition. Ne comportant que peu de difficultés, la marche est rapide dans la magnifique forêt (Photo 7). Ne pas manquer l'embranchement permettant de se lancer sur la partie sud du parcours de l’Éden (Photo 8). Marcher à travers les grands arbres jusqu'au franchissement du Grand Bras Pétard qu'on ne remarque qu'en regardant la carte. Moins de 100 m plus loin, dans un virage aigu à droite, repérer le très discret sentier filant tout droit (Photo 9). Il est formé de deux embranchements tout aussi difficiles à distinguer. Celui de droite descend vers la Grande Ravine ; celui de gauche sera utilisé pour terminer la boucle après avoir vu les cascades. La trace en direction de la Grande Ravine est assez instinctive mais pas toujours évidente à suivre sur une pente très forte qui entraîne vers le bas (Photo 10). Quelques minutes plus tard, on se retrouve sur la rive gauche de la Grande Ravine et la descente peut débuter. On rencontre bassins, petites cascades ou toboggans qui se passent au plus facile en prenant garde aux glissades (Photo 11). Ne pas se presser pour éviter la chute mais aussi pour apprécier l'endroit sauvage (Photo 12). Chercher toujours le meilleur passage tout en profitant des cascades et des grottes dans la falaise (Photo 13). La cascade tombe en deux paliers. On voit très bien le tronc d'arbre dans le premier bassin et le haut de la grande chute mais il est impossible de poursuivre comme le prouvent les attaches des canyonistes. Avant de remonter, il est conseillé de suivre la ravine sur 300 m en direction d'une autre cascade. Le fond du lit recouvert de gros galets moussus est glissant et nécessite un peu d'attention (Photo 14). Même s'il est facile de remonter sans se mouiller les pieds, ne pas hésiter à marcher dans l'eau (Photo 15). Il faut près de 30 minutes pour atteindre l'agréable chute tombant d'une douzaine de mètres (Photo 16). Si le retour s'effectue par la piste empruntée à l'aller, il est envisageable de se baigner dans le profond bassin d'eau claire (Photo 17). Après une descente tout aussi longue que la montée, on retrouve la trace remontant à l’Éden. Une fois l'escalade glissante terminée, ne pas emprunter le sentier de l’Éden mais la trace repérée au début en partant sur la droite. Beaucoup de fougères et de pailles sabres dans la première partie et très peu de points de vue tant la forêt est touffue (Photo 18). La progression est facile du point de vue de l'orientation car la trace demeure toujours visible et le sentier chemine la plupart du temps en ligne de crête dans les pailles sabres (Photo 19). Les premiers goyaviers font très vite leur apparition et n'ont pas pris possession du sentier (Photo 20). La trace oblique vers le nord et domine bientôt le Petit Bras Pétard. La descente est faible mais de plus en plus difficile car il faut sans cesse se pencher sur la gauche pour ne pas se frotter aux goyaviers qui penchent du même côté (Photo 21). Cette portion n'en finit jamais à marcher courbé, penché sur le côté ou à quatre pattes. Des ananas poussent un peu partout en sous-bois, signe de cultures il y a quelques décennies. Ils sont frêles en raison du manque de ciel bleu. Certains sont à hauteur d'homme à force d'avoir poussé vers la lumière. Les mieux placés donnent des fruits délicieux (Photo 6). Les goyaviers sont remplacés par des hectares de tabac bœuf et fougères où la trace est plus difficile à suivre (Photo 22). Le sentier oblique à nouveau vers le nord en longeant la Ravine la Borne. On rencontre une concentration importante de magnifiques bois de remparts dont certains spécimens de plusieurs mètres de circonférence (Photo 23). Comme la zone était cultivée, de nombreux chemins charrette menaient aux champs. On longe donc plus bas ces vestiges envahis de jamrosats supportant des lianes de vanille abandonnées (Photo 24). Les chemins semblent disparaître par endroits mais la trace demeure, discrète parfois. Le sentier se termine dans les bambous balais bordant une piste (Photo 25). Les difficultés sont terminées. Il suffit de suivre la piste sans réfléchir (Photo 26). Elle est très agréable dans les bambous balais, jamrosats ou hautes fougères (Photo 27). La fin de la boucle passe tout d'abord dans de vastes champs de canne à sucre (Photo 28) avant d'emprunter de petites routes puis d'autres plus importantes à l'approche de Libéria. Traverser le Bras Pétard et suivre son cours canalisé jusqu'au parking de départ.

Profil

Plan de l'itinéraire

Site géologique  Sites géologiques, en partenariat avec Laurent Michon, laboratoire Géosciences Réunion.

Itinéraire

Quitter la RN2 à l'échangeur de Bras Panon centre et prendre aussitôt la direction de Libéria par la Rue des Limites – Franchir la Rivière Panon puis tourner à droite pour franchir le Bras Pétard – Stationner aussitôt après l'Impasse des Moufias – Débuter la boucle par le Chemin Bras Pétard et tourner à gauche sur le Chemin Bruna – Remonter jusqu'à l’Éden par la piste et le sentier – Emprunter le sentier sud de la boucle de l’Éden jusqu'au sentier menant à la Grande Ravine – Visiter cascades et bassins de cette ravine avant de revenir au sentier de l’Éden – Emprunter le sentier très peu marqué redescendant vers Mon Désir à travers d'anciens champs recouverts de goyaviers – Finir par une longue piste se terminant au Chemin Martin de Lamothe puis retrouver le parking de départ.


Commentaire sur cette randonnée (1)

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Jacdo, 14/10/2024 07:26

Rando effectuée hier, malheureusement j'ai dû revenir sur mes pas car à un moment, la trace m'informe que je suis au milieu de la boucle, sauf que je n'avais pas trouvé le sentier pour entamer l'autre portion de la boucle, à moins que mon GPS m'indiquait mal l'itinéraire

Randonnée ajoutée le : 04/10/2024