MART - Le tour de la Presqu'Île de la Caravelle

Difficulté
Moyen
Indice de confiance Excellent
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 4h
Distance 10.6 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 157 - 2 m
Dénivelé positif 230 m
Dernière mise à jour 02/08/2021

Court, chaud et très beau

La Caravelle est une presqu'île très caractéristique de la Martinique ; c'est grâce à elle qu'on reconnait immédiatement la forme de l'île. Elle s'avance de près de 15 km dans les vagues de l'Atlantique et propose de nombreux circuits facilement repérables sur la carte même si seul celui présenté ci-dessous (Grand Sentier) est le plus parcouru. Une partie est classée réserve naturelle protégée qui dépend du Parc Naturel Régional de la Martinique. La chaleur y est toujours forte malgré le vent et certaines pentes deviennent plus pénibles encore par manque d'air frais. On a la chance en une dizaine de kilomètres de varier complètement les paysages traversés qui vont de la mangrove boueuse aux rochers battus par l'écume en passant par la forêt sèche et ruines de château. Prendre garde aux arbres marqués de peinture rouge. On retrouve ces mancenilliers un peu partout sur l'île. Tout est acide sur cet arbre : il faut éviter de le toucher, de consommer ses baies ou même de s'y abriter en cas de pluie. Une montée au phare qui culmine à 157 mètres donnera lieu à une étude de la Martinique grâce à la table d'orientation toute proche. Par beau temps le regard porte jusqu'à la Montagne Pelée. Le circuit partant de Bonneville fait 10 km mais peut se raccourcir en débutant au deuxième parking, souvent tellement fréquenté qu'il faut faire demi-tour. La plupart des habitués préfèrent débuter la boucle par le Phare et terminer par la mangrove, contrairement à cette fiche qui débute par le passage au plus près du Château Dubuc.

La randonnée débute ici au premier parking proche de Bonneville. Au passage, ne pas manquer d'effectuer une courte halte à Tartane au moins pour prendre des repères pour une visite ou une baignade au retour. Il est même agréable de pique-niquer sous les cocotiers en regardant les barques de pêcheurs colorées (Photo 1). Une fois garé, débuter la marche en direction de la piste un peu défoncée où l'on se fait dépasser par les véhicules cherchant à aller le plus loin possible en cahotant et en soulevant de la poussière. On est accueilli au début du parc par un panneau donnant quelques explications (Photo 2). Près du parking principal, on n'est qu'à 60 m au-dessus de la mer mais on profite de superbes panoramas vers l'Anse Bonneville ou la Baie du Trésor et son îlet battu par les vagues (Photo 3). Passer la barrière barrant le chemin et entamer la descente vers le Château Dubuc sur une piste bétonnée. Les ruines du château, qui étaient en réalité un établissement sucrier, se visitent moyennant une somme modeste (Photo 5). Le mieux consiste à effectuer la visite en fin de boucle. La piste se transforme en sentier qui descend tout d'abord en forêt sèche avant de s'approcher de la mangrove. Après la forêt sèche, on est surpris de tomber aussi vite sur ces plages de boue ou courent les crabes et où poussent plusieurs espèces de palétuviers en pleine mer (Photo 6). Le sentier est remplacé par de longs planchers qui serpentent entre les troncs tortueux et s'approchent de la mer toujours calme (Photo 8). Les racines sont tellement entremêlées que seuls les chasseurs de crabes se moquent de cet inconvénient (Photo 9). Ne pas chercher à marcher trop vite pour dénicher quelques animaux vivant en ce milieu si particulier comme les crabes, bernard-l'hermite (mantous, touloulous), oiseaux ou anolis ne cherchant même pas à fuir. Le sentier épouse la forme des plages et des criques. On rencontre de belles plages d'eau claire et calme bordées de palétuviers avant de s'approcher de la Pointe du Trésor et son îlet à quelques encablures. Le sentier oblique sur la gauche et franchit le petit col séparant les terres et la presqu'île (Photo 10). La mer, si calme dans la baie montre ses premières vagues venant finir leur course que les roches de la côte (Photo 11). Les vagues ne sont pas les seules à s'échouer et l'on remarque des tas d'algues pourrissantes. Ce sont les sargasses qui se multiplient avec le réchauffement climatique et se détachent avant de venir s'échouer pour pourrir. Plus loin les raisiniers à grandes feuilles sont de plus en plus nombreux et on aperçoit quelques mancenilliers. Fini le sentier plat et reposant. La pente s'accentue pour franchir les 80 m de la Pointe Caracoli. L'effort est court mais on domine maintenant une côte de plus en plus découpée et de plus en plus colorée (Photo 13). On longe ainsi sur plus de 500 mètres une mer beaucoup plus forte avant de redescendre vers l'Anse de Bois Vert. Les amateurs géologues apprécieront la couleur des roches allant du jaune au violet en passant par certains rouges (Photo 14). Etudier quelques panneaux donnant de bonnes explications sur la géologie de la zone. On rencontre un sentier partant à gauche vers la mangrove. Poursuivre vers l'Anse Bois Vert pour assister le plus souvent à un déferlement incessant de vagues (Photo 15). On peut s'approcher de la mer mais les vagues sont parfois hautes et peuvent être dangereuses (Photo 16). De l'Anse Bénitier jusqu'à l'Anse Chandelier, ce sera chaque fois un festival de vagues ou de bassins d'écume toujours entourés de ces pierres colorées (Photo 17). La végétation, constamment agressée par les vents forts venus du large, reste rase et penchée vers les terres (Bois couchés). Quand on arrive au pied des falaises, il n'est pas difficile de s'approcher des vagues en quittant un peu le sentier (Photo 18). Certains endroits sont sauvages et il est difficile de quitter les lieux en raison de la beauté des lieux (Photo 19). Repérer les souffleurs qui envoient bruyamment l'eau gicler en hauteur quand elle s'engouffre dans les cavités de la côte rocheuse (Photo 20). Poursuivre en longeant la côte au plus près pour se rapprocher de la petite route de la station météo qu'on aperçoit derrière sa grille. Entamer ensuite la montée vers le phare sur une pente régulière entourée d'une forêt empêchant tout point de vue. On remarque quelques arbres caractéristiques par leur taille ou leurs racines (Photo 22). Plus loin, un sentier sur la gauche, moins entretenu, permet de monter directement vers le Phare de la Caravelle par une forte pente. Il évite d'employer la route. Une fois au phare profiter des superbes vues sur l'Îlet Lapin et la station météo qu'on a quittée il y a peu (Photo 23). Le regard porte en direction de l'île vers la Baie du Trésor (Photo 24). On distingue très bien le Château Dubuc à un kilomètre à vol d'oiseau (Photo 26). A la fin de la route se trouve un abri affichant des panneaux donnant d'intéressantes informations sur l'endroit, sur la vie des gardiens du phare ou de la station météo. Impossible de manquer le phare en raison de sa couleur qui lui permet d'être vu de loin, surtout durant la journée (Photo 27). Il date de 1862 mais est encore en très bon état. Rejoindre également le grand demi-cercle de la table d'orientation qui résume en un coup d'œil tout ce qu'il y a à connaitre des alentours (Photo 28). Reprendre la petite route jusqu'au croisement et entamer la descente sans difficulté vers le parking principal. On marche souvent à l'ombre et on profite encore de quelques points de vue sur le sud.

Balises

Ronds bleus à points blancs

Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre à la Trinité et suivre vers l'océan la seule route (D2) qui mène à la presqu'île - Rouler jusqu'à Tartane et poursuivre vers le parking de Bonneville - Débuter la randonnée en suivant la route du phare jusqu'au deuxième parking - Prendre à droite la piste et le sentier qui mènent au Château Dubuc, effectuer ou non la visite des ruines (entre 9h et 16h30) et continuer en direction de la mangrove - Cheminer parmi les palétuviers et rejoindre par le littoral et le sentier pentu la Pointe Caracoli - Poursuivre le long de la falaise jusqu'à la route de la station météo - Tourner à gauche sur la petite route et regagner la parking en effectuant un crochet et une halte au phare et sa table d'orientation.


Commentaire sur cette randonnée (1)

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val&rie, 28/07/2018 21:03
Randonnée complétée le 03/04/2018

Nous avons fais cette randonnée en Avril, mais en sens inverse. On monte au phare, magnifique point de vue, les oiseaux vous accompagne et nous avons fini par une baignade improvisé dans la mangrove. Si vous ne faite pas trop de bruit, regardé sous les buissons vous avez peut-être de la visite……. la partie mangrove intègre un circuit court (environ 3kms) idéal pour famille avec enfants en bas âges.
L'intérêt de cette randonnée est d'avoir les quatre type de végétation de l'île en une seule promenade.

Randonnée ajoutée le : 08/08/2016