Le tour de la Forêt des Bénares par les Ravines des Colimaçons et Simambry

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Danger
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 4h45
Distance 12 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 2550 - 1828 m
Dénivelé positif 780 m
Dernière mise à jour 19/05/2020

Les canyons reverdissent après les incendies

Le départ du sentier est envahi par les fougères. Les emplacements incendiés sont couverts de végétation de plus en plus difficile à traverser. Les cairns ne sont pas toujours visibles et la fin du parcours devient hasardeuse. Cette boucle est désormais réservée aux randopitonneurs habituées à ce genre de sorties.

Cette belle randonnée hors sentiers officiels mériterait assurément une quatrième étoile si l'ONF décidait un jour d'y faire passer un sentier balisé. Il faut se contenter d'une cinquantaine de cairns lors de la montée le long de la Ravine des Colimaçons mais seulement une dizaine pour la descente du Fond Simambry. Malgré les incendies, les paysages sauvages restent originaux car différents de ceux habituellement rencontrés. La Ravine des Colimaçons, déjà empruntée en descente lors du tour du Piton Vera, comporte des canyons étroits et profonds où poussent des tamarins qui ont pu être épargnés par les flammes. Le Fond Simambry propose également des canyons étroits mais surtout d'innombrables retenues d'une eau très propre qui inciterait même à une petite baignade. Ces deux ravines ne sont pas dangereuses à la condition expresse de ne pas trop s'approcher des bords verticaux de leurs rives déchiquetées. Il est même fortement déconseillé d'y amener des enfants. Inutile de suivre à la lettre les cairns semés ça et là car il y a toujours quelque chose à voir à 10 ou 20 mètres de la trace : une pierre sculptée, une retenue d'eau, une grotte, un magnifique tamarin dans une crevasse ou un fond de rivière baignée d'eau. L'idéal est d'effectuer la boucle le lendemain d'une forte pluie car il subsistera d'office des petites chutes d'eau qui rendront le circuit encore plus attrayant. Des pistes ont été construites récemment afin de permettre des accès plus rapides à des zones éloignées en cas de nouveaux incendies. On peut suivre la piste qui longe le sentier du Piton Rouge à la Glacière mais on perd le charme de la nature. C'est également un vrai bonheur de voir la végétation reprendre ses droits. Les tamarins sortent ça et là, soit des souches moins brûlées ou des zones de lave recouvertes d'un peu de terre. Les fougères ont déjà bien poussé mais il vaut mieux voir de jeunes tamarins pour l'avenir de la région.
Une originale randonnée pour amateurs de sentiers perdus, de contrées sauvages et de belles photos.

La randonnée peut débuter n'importe où sur la Route Forestière des Tamarins entre les deux ravines. Un emplacement très proche de la pancarte indiquant le sentier des Colimaçons fera très bien l'affaire. Le sentier commence par la seule difficulté de la boucle car il traverse après moins de 100 mètres une zone herbeuse où le sentier n'est pas marqué ou se confond avec les traces laissées partout par les bovins. Ne jamais perdre de vue qu'on suivra tout le temps la Ravine des Colimaçons et il faut donc marcher vers la gauche après cette zone de pâturage entourée de fougères (Photo 1). On domine toute la planèze et le regard porte jusqu'au lagon de l'Ermitage et Saint-Paul (Photo 2). Très vite on rencontre le premier cairn qui sert de balise et c'est en suivant ces petits tas de cailloux qu'on trouve les meilleurs passages (Photo 3). On marche toujours avec la ravine à vue sur la gauche (Photo 4). Que ce soit la rive droite ou la rive gauche, on est assuré de ne voir que de la roche qui borde la ravine (Photo 6). Un tuyau, désormais perdu dans la végétation qui a repoussé longe le sentier (Photo 7). Après une pluie, certains bassins et cassés doivent être magnifiques (Photo 9). La Ravine des Colimaçons alterne les partie très larges (Photo 10) et celle beaucoup plus étroites qui sont de véritables cassures dans le basalte (Photo 11). Le sentier passe également en bordure de véritables ravins profonds et dangereux où il est même impossible de descendre sans corde (Photo 13). Certaines portions comportent de profonds bassins sans possibilité de sortir si on venait à tomber dedans (Photo 15). La ravine devient de plus en plus petite, les canyons diminuent en nombre et en taille et on devine, devant soi, le Piton Rouge qui dépasse à l'horizon (Photo 16). Cette fiche ne prévoit pas d'y monter pour profiter des panoramas à 360° ou des sculptures de Gilbert Clain mais le détour prendra 30 minutes pour les curieux (Photo 17). Le sentier très connu qui sépare le Piton Rouge de la Glacière est une promenade bordée de points de peinture blanche qui manquent tant le long des deux ravines. Une piste a été créée mais il est plus agréable de suivre le sentier surtout qu'il est plus court. On arrive à la ravine du Fond de Simambry bien marquée par une cascade (à sec, bien sûr) et un bassin sur la gauche du sentier (Photo 18). Débuter la descente par la rive droite plus facile à cet endroit. Plus loin, on fait exactement ce qu'on veut ; soit par la rive droite, soit par la rive gauche mais surtout par le fond de la ravine qui permet de longer des dizaines de petites retenues d'eau donnant de belles occasions de photographies originales. On y rencontre plus de bassins que la Ravine précédente (Photo 19). Certains sont très difficiles d'accès et certainement dangereux (Photo 20). Des marmites par dizaines ont transformé le sol en gruyère. Avec de l'imagination, un clair de lune et un peu d'inquiétude, on pourrait être amené à trembler en découvrant certains formes (Photo 22). Il n'y a aucun danger de longer ces petits bassins car le sol est assez plat et les bassins peu profonds (Photo 23) et (Photo 24). C'est également un festival de sculptures de basalte érodées par le vent et la pluie (Photo 25). Arrivé à l'altitude de 2000 m (voir carte), prendre absolument la rive gauche afin de ne pas se retrouver coincé de l'autre côté de la ravine qui fait ici plus de 20 m de profondeur avec des parois abruptes. Le sol est plat, rarement recouvert de végétation gênante et la marche est rapide (Photo 26). On entend les véhicules passer sur la Route Forestière des Tamarins. La ravine est large, déchiquetée et on comprend pourquoi il fallait vite passer en rive gauche un peu plus haut (Photo 28). On rencontre la route dans un grand virage et le dernier kilomètre pour rejoindre le véhicule n'est qu'une formalité.

Balises


Pas de balises sauf les jaunes et blanches du sentier de la Glacière. Ailleurs, seulement des cairns.

Profil

Plan de l'itinéraire

Pique-nique  Tables à pique-nique, en partenariat avec Carte de La Réunion.

Itinéraire

Se rendre au Tévelave au dessus des Avirons et rejoindre la route forestière des Tamarins (ou venir de Saint-Paul en direction du Maïdo) - Rouler jusqu'au pont qui enjambe la Ravine des Colimaçons (à peu près à mi-distance entre le sentier du Grand Bénare ou de la Glacière et celui du Piton Rouge par Bras Sec) et se garer 300 m plus au sud près de la pancarte indiquant le sentier de la Ravine des Colimaçons - Suivre la ravine en rive gauche jusqu'au plus près du Piton Rouge et retrouver le sentier de la Glacière - Prendre à gauche sur ce sentier très connu puis le suivre jusqu'au Fond Simambry - Passer la ravine à sec puis longer la rive droite puis le fond de la Ravine et enfin la rive gauche pour retrouver plus bas la route Forestière des Tamarins - Bifurquer à gauche sur la route puis retrouver le véhicule 1000 m plus loin.


Commentaires sur cette randonnée (5)

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maxwell_974, 06/02/2023 17:49
Randonnée complétée le 05/02/2023 en 6h40

Boucle faite dimanche 05/02/2023. Rando sympa pour se dégourdir les jambes car le dénivelé se fait très progressif. La montée est bien indiquée grâce aux cairns, merci à ceux qui les ont construits. Le sentier de la glacière est bien dégagé est très bien marqué au sol. Nous nous sommes aidés de la position GPS sur l'appli pour trouver le moment où il faut redescendre sur Simambry. Le dernier tiers de cette descente fut laborieuse, hasardeuse et très compliqué à franchir. Il fallait nager dans les fougères et se frayer un passage au milieu des arbres morts qui barraient la route. Nous cherchions constamment un endroit où passer sans savoir si c'était le bon, constamment rivés sur le téléphone car nous hésitions souvent sur les choix de direction qui ne se jouaient pourtant qu'à quelques mètre prêts. Il y avait des risques de chutes à cause du manque de visibilité dû à la végétation. J'ai compris sur cette portion pourquoi elle est classée difficile. Je DECONSEILLE donc cette trace en l'état.

Fanch, 13/02/2022 16:20
Randonnée complétée le 13/02/2022 en 6h00

Boucle réalisée. Le départ a souffert des vents de BATSIRAI, quelques acacias et autres pieds de bois au sol. J'ai réouvert tout çà. Option retenue monter au maximum en restant dans la ravine. C'est plus difficile mais on se régale. Les pluies récentes ont rechargé les bassins. Je vous conseille fortement le plus en amont, dans lequel j'ai pu me tremper. La descente par Sinambry est agréable jusqu'à la cote 1950. Les derniers mètres sont éprouvants avec beaucoup de bois au sol et des fougères agrippantes. J'ai du passer une heure pour retrouver la route.

Marc DAVID, 28/01/2022 09:56
Randonnée complétée le 26/01/2022 en 5h10

La montée le long de la Ravine des Colimaçons est en ce moment (après les pluies récentes) un pur régal. Il ne faut pas hésiter à s'écarter un peu du sentier pour observer les cassés, les défilés et les nombreux bassins aux eaux claires. A mi-parcours, il faut bien négocier une rupture de pente en empruntant un passage abrupt dans une trouée, mais c'est bien le seul endroit demandant un peu d'attention. La trace est le plus souvent nette. Des cairns et même quelques balises mauves sont là en cas de doute. A hauteur du Piton Rouge, il est possible de continuer en longeant la ravine pour rejoindre le sentier de La Glacière sans s'approcher du Piton.
Nous n'avons fait que le début de la descente par le Fond Simambry car des doutes subsistent sur la possibilité de ressortir sur la route forestière en fin de parcours en raison d'un végétation trop dense. C'est dommage car cette ravine est très agréable à suivre avec des bassins et marmites dont on peut s'approcher. Nous avons terminé notre randonnée en rejoignant une piste DFCI (caillouteuse, longue et pénible) qui débouche à 500 mètres du gîte des Tamarins. Nous avions heureusement laissé une voiture à cet endroit car il y a 5 kilomètres de route entre les points de départ et d'arrivée de notre marche.
Notre trace en photo jointe : 5h15 de marche avec beaucoup de pauses-photos.

Pascal Pho, 11/04/2021 20:42

Je l'ai fait la descente le long de la Ravine Calimaçons, depuis la glaciére jusqu'à la RF, mais le sentier à mi parcours est envahi par la végétation. elle n'est plus repérable. Aussi, n'hésitez pas à vous munir d'un GPS. La sentier redevient visible à partir de la canalisation. Sinon, vous rencontrerez de très beau bassin.

Marc DAVID, 03/02/2019 15:24
Randonnée complétée le 26/01/2022 en 5h10

La montée le long de la Ravine des Colimaçons ne pose aucun problème et est un pur régal avec de nombreux bassins à observer. Au début, il convient de bien traverser la zone herbeuse en son milieu pour trouver la trouée dans les margosiers. Il faut enjamber quelques arbres couchés puis suivre la trace étroite dans les fougères, mais le sentier s’améliore bien vite. Les cairns sont de plus en plus nombreux : aucun risque de s’égarer.
En revanche, nous n’avons pas testé la descente le long du Fond Simambry.

Randonnée ajoutée le : 01/11/2013