Né en 1841 dans l'Indre, le père Martin prend les fonctions de prêtre du village des Avirons en 1879. Pour lui, aucune différence entre blancs et noirs. Il veut éduquer les engagés, refuse qu'on les fasse travailler le dimanche et se met à dos toute la population de notables des environs à qui il reproche ces enrichissements mal acquis. Il perturbe même la vie politique du village. Emprisonné en 1884 pour deux mois à Saint-Pierre puis banni par l'église et chassé en 1885, il se réfugie au nord du village et officie malgré tout dans une grotte du hameau de la Chapelle comportant une table naturelle et une roche incurvée en guise de bénitier. Une grande partie de la population déserte l'église pour assister à ses offices. Il décède en 1888 et finit en fosse commune. Réhabilité en 1938, il repose désormais derrière l'église. Cette stèle installée à la Chapelle en 2010, rappelle l'attachement de la population à ce prêtre à la forte personnalité. La grotte existe toujours à quelques mètres de là mais les propriétaires des lieux en empêchent l'accès marqué sur la carte "Croix du Père Martin". Tous les gramounes du village se souviennent des prières qu'ils venaient faire en ce lieu avant cette privatisation. C'est désormais près de la stèle qu'ils viennent se recueillir s'ils ne vont pas au mausolée derrière l'église des Avirons.

Pour s'y rendre

A partir de la Route des Tamarins, sortir à la bretelle de l'Etang Salé les Bains et rouler en direction des Avirons. Traverser le village et poursuivre vers la Tévelave (panneaux). Des lieux-dits les Bananes jusqu'à la Chapelle, la route effectue quelques longs lacets. Stationner au plus près du croisement vers le Tévelave.

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