11 - Le tour de Miramont par le Champ de Sable, les Bénitiers et les Paillasses

Difficulté
Moyen
Indice de confiance Bon
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 4h
Distance 9 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 460 - 290 m
Dénivelé positif 220 m
Dernière mise à jour 22/10/2025

Entre monolithes et crevasses

Cette belle petite boucle de 9 km comporte deux points forts justifiant d'effectuer le déplacement vers Carcassonne même si la sortie peut paraître courte. Il suffit, pour rester plus longtemps dans cette région fleurant bon le thym et la lavande, d'explorer en hors sentier la région des Bénitiers ou les flancs est du Miramont (507 m). Les Bénitiers sont les restes de falaises calcaires érodées depuis le tertiaire par le vent, les pluies acides ou les gels et dégels rapides faisant éclater la roche. Les plus connus sont à quelques mètres du GR36 et sont faciles à deviner. En revanche, d'autres lieux sauvages et plus secrets demandent un bon repérage dans les falaises et quelques griffures pour s'en approcher. On peut ainsi repérer des éperons calcaires et de larges failles créant de petits canyons et des vallées connues surtout des chevreuils et sangliers. Le flanc est du Miramont, quant à lui, de la mi-pente jusqu'au point 417, est une source intarissable de découvertes. Prendre garde pour s'approcher du bord vertical de la falaise ou sillonner la zone à la recherche des failles, grottes et fissures dans lesquelles il vaut mieux ne pas chuter. Bien visible sur certaines cartes IGN, le sentier est désormais absent des cartes mais de nombreux cairns empêchent de s'égarer pour revenir aux pistes menant au Champ de Sable. En cas de doute, revenir au plus près du bord du rempart et poursuivre la descente. On y découvre un canyon perdu de toute beauté ainsi que d'impressionnantes quantités de crottes de biques quittant le soir leur zone de pâturage dans les canyons perdus pour venir brouter dans la garrigue du plateau. Toutes ces beautés rencontrées font un peu oublier certaines pistes, d'autant que l'on a toujours sous les yeux les vastes panoramas plantés de vignes ou les immenses forêts.

La randonnée débute au Champ de Sable sur un grand parking situé dans le virage de la D8008. Marcher vers Monze une centaine de mètres et trouver le sentier débutant à droite dans les chênes verts. On se retrouve très vite sur un ancien coupe-feu peu entretenu abritant quelques tours de gués des chasseurs de sangliers (Photo 1). La pente faible permet de se chauffer lentement en appréciant les paysages, les arbres centenaires ou les garrigues odorantes (Photo 2). Après une vingtaine de minutes de marche agréable, on parvient au GR36 venant de Monze. L'emprunter par la droite. Le sol change totalement. On quitte la terre pour marcher sur des quantités impressionnantes de pierres de calcaire (Photo 3). Il file plein nord en direction de nombreuses falaises de Las Escayrottos. Il se met à descendre de plus en plus et les mains deviennent nécessaire dans les failles étroites ou les portions plus rocheuses (Photo 4). Dans cette descente, on remarque ça et là les premiers blocs calcaires encore cachés par les arbres. Un panneau indique un point de vue. 20 m plus loin, on se retrouve justement sur ces gros blocs pour admirer le paysage sur les vignes du Minervois et le Pic de Nore (Photo 5). Reprendre la descente, franchir des goulets étroits menant aux premières curiosités. Ne pas manquer, sur le gauche, une faille qui ne se voit pas trop du sentier. Ce mélange de grottes, failles et arches se rejoint facilement une fois repéré (Photo 6). La cavité se termine hélas par des niches ne menant à aucune grotte (Photo 7). L'endroit permet également quelques vues sur la campagne et donne une bonne idée ce ce que seront les Bénitiers (Photo 8). Poursuivre par le GR et ne pas hésiter à le quitter pour rejoindre sur la gauche de nouvelles concrétions parfois très hautes. On peut même y dégoter un canyon créé par de hautes falaises. Hélas, les fragons et les ronces ralentissent l'exploration. Les randonneurs se contentent d'admirer les Bénitiers les plus célèbres de la région. Quelques minutes plus tard, on rencontre un double monolithe usé par les millénaires d'érosion. Facile d'accès, les marcheurs facilitent et accélèrent cette érosion (Photo 9). Tout près, d'autres formations, plus petites, peuvent même amuser les enfants qui auront vite rejoint le sommet (Photo 10). Le plus curieux de tous est accessible par un court sentier en bordure de falaise. Vu son poids et la finesse de son pied, on pourrait penser qu'il va se briser facilement (Photo 11). Il en a pourtant pour quelques siècles à dominer la vallée. Continuer la boucle en délaissant tous les sentiers rencontrés. Quitter le GR36 et tenter une balade en direction des ruines des Paillasses. La marche est facile sur un sentier occupant une large piste depuis longtemps envahie par la végétation (Photo 12). Après du plat et quelques petites montées, on franchit un gué à sec avant de rencontrent la bâtisse abandonnée. L'endroit était certainement un lieu idyllique lorsqu'il était habité au siècle dernier (Photo 13). Un panneau de propriété privée en interdit la visite. Poursuivre sur le sentier passant à l'arrière des bâtiments et traverser d'anciens champs où le sentier reste encore visible (Photo 14). Ces 100 m peuvent inquiéter mais on retrouve très vite une trace qui rejoint plus haut la route menant au Château de Miramont. Visiter ou non les ruines de ce château médiéval et poursuivre sur la route forestière. Plus loin, la piste qui lui est parallèle a été nettoyée par les forestier mais, à mi-chemin, les broussailles ont repris le dessus, aussi est-il conseillé de rester sur la petites route. Ne pas manquer, 1500 m plus loin, le sentier remontant vers les falaises du Miramont. La pente est très forte et glissante (Photo 15). Plus on grimpe plus la terre glisse sous le pied avant d'atteindre les premières falaises calcaires (Photo 16). Une fois parvenu sur le bord de la falaise, un peu plus bas que le sommet du Miramont, obliquer à gauche et longer le vide en profitant des panoramas sur les vignes du Minervois (Photo 17). Le sentier serpente dans les garrigues sur une pente descendante faible (Photo 18). On aperçoit au loin les barres rocheuses des Marmagnes et on parvient au bord de la falaise. Elle est verticale et il faut prendre garde en s'en approchant par grand vent (Photo 19). C'est à partir de ce point que la suite devient plus aléatoire. Le sol est constitué de larges plaques calcaires fendues de crevasses parfois profondes (Photo 20). Pas de peinture mais de nombreux cairns aident à garder la trajectoire. Il est cependant possible de se promener à l'envie. Le sol est couvert de crottes de biquettes à longues cornes en spirale. Les mouflons sont concentrés au Nord sur le Carroux. Les chamois le sont sur le Pic de Bugarach au Sud. Elles passent leur journée au pied de la falaise où l'on remarque leurs traces de passage en se penchant. L'odeur est omniprésente. Ne pas manquer un magnifique canyon (ou petit cirque) entouré de hautes falaises (Photo 21). Poursuivre la descente en cherchant toujours le meilleur passage sur ces grandes surfaces de calcaire (Photo 22). Les cairns aident grandement à se rapprocher de la piste (Photo 23). La descente prend fin quand on aperçoit à nouveau les miradors de gué installés par les chasseurs (Photo 22). Prendre à droite à la première piste et marcher à plat en regardant le paysage (Photo 24). Au prochain croisement, on retrouve une variante du GR36. Le suivre sur une dizaine de mètres et préférer le sentier débutant sur la gauche (Photo 25). Il descend de manière rectiligne à travers la garrigue et de beaux mélèzes. Puis il bifurque ensuite un peu vers la droite en suivant la courbe de niveau (Photo 26). La fin de la boucle est une balade sur un chemin large et plat qui se parcoure sans effort (Photo 27). La boucle prend fin au Champ de Sable au milieu du thym et des chênes verts.

Balises

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Depuis Carcassonne, rejoindre Trèbes puis Monze par la RD3 - A la sortie du village, emprunter à gauche la RD8008 jusqu'au Champ de Sable - Du stationnement, retrouver le sentier remontant vers les Planelles - Emprunter plus loin le GR36 et traverser la zone des Bénitiers avant de bifurquer à droite vers les Paillasses - Remonter vers le Château de Miramont et effectuer le tour complet des falaises calcaires de Miramont avant de revenir au Champ de Sable par de belles pistes dans la garrigue et les chênes verts.


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Randonnée ajoutée le : 08/10/2025