06 - Le tour de l'Observatoire de la Côte d'Azur par le Plateau de Calern

Difficulté
Moyen
Indice de confiance Bon
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 4h30
Distance 13.8 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 1453 - 1209 m
Dénivelé positif 400 m
Dernière mise à jour 29/12/2024

Balade dans le désert des avens et des dolines

Cette randonnée comporte des hors-sentiers sans aucun danger si ce n'est celui de s'égarer. Se munir d'un GPS ou d'une boussole pour savoir à tout moment se situer.

Au nord de Grasse, le Plateau de Calern est un désert calcaire caillouteux où seuls les moutons peuvent trouver l'intérêt d'y vivre à l'année. Les vents froids de l'hiver ou les chaleurs intenses de l'été éloignent le passant hormis quelques randonneurs épris de nature sauvage et de solitude. C'est là que l'université de la Côte d'Azur a implanté un de ses observatoires pour profiter de l'altitude, de la pureté de l'air et de l'absence de pollution lumineuse. Des panneaux, à l'approche des installations, demandent de rouler uniquement en feux de croisement. Les randonneurs suivant les sentiers officiels ou les pistes laissées par les roues des 4x4 des bergers découvriront des dizaines de dolines plus ou moins larges et profondes, des grottes (baumes), des cavités ou puits verticaux (avens) parfois dangereux, des cabanes en pierre (bories) ou de vastes enclos érigés par des générations de bergers. Les plus curieux trouveront certaines de ces curiosités par des hors-sentiers faciles à emprunter à condition d'avoir la carte sous les yeux. Il faut parfois ralentir le pas pour ces découvertes qui ne doivent pas s'effectuer par temps de brouillard. Lors de l'estive, il est fortement déconseillé de déranger les troupeaux gardés par des chiens. Les éviter est aisé en effectuant des boucles en hors-sentier à condition de garder à vue un repère à l'horizon. Les points culminants du plateau permettent d'admirer de splendides panoramas allant des Grands Prés jusqu'aux sommets de la Corse que l'on aperçoit par temps clair.

La randonnée débute au parking obligatoire de l'Observatoire de la Côte d'Azur. Partir plein nord en frôlant les premières installations puis obliquer à droite en direction de la Colle de Rougiès. La pente très faible sur une trace un peu caillouteuse s'éloigne de l'observatoire (Photo 1). Peu après la petite piste menant au château d'eau, rejoindre le bord du rempart pour profiter des vues sur les prairies traversées en venant sur les lieux. Les Grands Prés portent bien leur nom et contrastent avec le désert rocheux que l'on traverse (Photo 2). Hormis quelques pins dépassant de la très courte végétation, on a vraiment l'impression d'être en plein désert. Des générations de bergers ont déplacé des milliers de pierres qu'ils ont entassées pour gagner un peu de terre et donc de l'herbe pour leurs moutons (Photo 3). On frôle une borie un peu délabrée, cet abri en pierre destiné à protéger le berger de la chaleur ou du vent (Photo 4). Il y en a bien d'autres sur le plateau mais elles ne sont pas toujours faciles à trouver. Ne pas hésiter à quitter le sentier pour s'en approcher ou pour venir au bord du plateau dominant les Grands Prés. Le sentier, toujours aussi caillouteux monte lentement d'une centaine de mètres pour atteindre la Colle de Rougiès (Photo 5). On la devine devant, dépassant à peine de l'horizon (Photo 6). Une bonne trentaine de minutes après le parking, ne pas manquer le départ du sentier vers le sommet qui se distingue par le cairn encombrant le sommet (Photo 7). De petits cairns laissés par les marcheurs guident les pas puisqu'il n'y a aucun balisage dans cette zone. Le dernier sentier montant à la colle n'est pas indiqué. Après avoir gravi symboliquement le petit sommet et profité des paysages, revenir sur ses pas jusqu'au premier croisement. Bifurquer à droite sur une large piste en descente vers un bosquet de pins (Photo 8). Le but de cette descente est de rejoindre l'Aven du Calernaum. La piste s'oriente vers l'ouest, traverse le bois de pins sans jamais perdre ses millions de cailloux. Les dolines sont omniprésentes, plus ou moins vastes ou plus ou moins profondes. Il y en aura tout au long de la boucle (Photo 9). On peut effectuer des détours pour les visiter sans danger. Il est même possible d'y dénicher des bories ou enclos à moutons (Photo 10). L'aven est facile à repérer dans la première doline sur la gauche dont le fond est occupé par quelques pins. Descendre dans le creux naturel du terrain et se rapprocher des bords de l'aven. Il n'est pas très profond mais gare à la glissade tout de même (Photo 11). Rester sur la piste permet de rejoindre l'observatoire. Il est donc conseillé de l'éviter et d'entreprendre le premier hors-sentier en suivant les traces laissées par les troupeaux ou par les mini-prairies bordées de pins rabougris (Photo 12). En gardant l'azimut en direction de l'Aven des Baudillouns on rencontre de belles zones rocheuses, des petits bois ou des dolines très rocheuses qu'il vaut mieux contourner (Photo 13). Le hors-sentier ne se fait pas avec la carte mais avec les mouvements et obstacles du terrain comportant des roches et beaucoup de vastes prairies recouvertes de thym et de lavande (Photo 14). Après 20 minutes de balade dans ce paysage chaotique, on retrouve les sentiers officiels dont le GR4. L'Aven des Baudillouns est facile à trouver sur la droite. On le remarque au grillage qui l'entoure pour éviter aux moutons de tomber au fond (Photo 15). Poursuivre un peu et repérer la très discrète Grotte du Tombeau qui n'est qu'un trou laissé à l'exploration des spéléologues. La piste se poursuit en direction d'une belle bergerie totalement isolée dans ce désert de pierres (Photo 16). Revenir à nouveau sur ses pas, délaisser le GR puis emprunter la piste qui file plein ouest en direction d'un nouveau bosquet de pins (Photo 17). On marche presque à plat. Sur la gauche, un enclos indique que les prairies sont sans doute occupées à certaines périodes. Éviter l'endroit si l'on y aperçoit des moutons ou si les chiens s'approchent des intrus. Poursuivre à droite au prochain croisement et suivre cette piste facile jusqu'à la Bergerie des Poumeirès (Photo 18). Elle a été construite en bordure d'un très beau pâturage, à l'abri d'une colline rocheuse et de bois de pins. Partir ensuite plein sud pour retrouver la piste principale. Moins de 300 m plus loin, la piste se termine ou repart à gauche. Entamer alors le deuxième hors-sentier, tout aussi facile que le premier à condition d'avoir un minimum de sens de l'orientation. On rencontre ainsi une nouvelle et énorme borie  entourée de hautes murailles de pierres sèches bordant un pâturage. L'ouvrage est impressionnant et a dû nécessiter des années de travail (Photo 19). Plus loin on trouvera une nouvelle borie et un enclos à moutons avant de continuer en direction de la Baume. Bien regarder la carte car rien ne la distingue quand on observe la zone. On rencontre tout d'abord une borie très bien conservée, ce qui permet d'en étudier l'architecture (Photo 20). Tout près, impossible de manquer le trou important de l'aven traversé par un pont naturel. Contrairement au précédent, il est facile d'en atteindre le fond en descendant sur les marches naturelles calcaires. On peut ainsi voir l'énorme cavité où venaient s'abriter parfois les moutons (Photo 21). L'endroit peut facilement servir de lieu de bivouac comme le montrent les traces de foyers sur le sol. Remonter et quitter les lieux en visant un magnifique bosquet de pins en direction du sud-ouest. La marche est toujours aussi facile en slalomant entre les plants de thym et de lavande (Photo 22). La longue traversée mène à une large piste que l'on peut suivre en direction du Sommet de Calern. Mais il est aussi possible de partir à droite sur une autre piste plus discrète pour chercher d'autres dolines ou l'Aven du Thym presque totalement bouché par un buisson (Photo 23). Le bord du rempart se repère de loin grâce à une station météo en haut d'un mirador. Marcher dans cette direction puis contourner par la droite deux importantes dolines pour aller vers le sommet (Photo 24). Une fois sur le bord du plateau, on retrouve les paysages du début avec les Grands Prés et les sommets environnants (Photo 25). Le sommet est également coiffé de son énorme cairn (Photo 26). Ce dernier point à atteindre marque le début du retour vers l’observatoire que l'on devine à l'horizon (Photo 27). On peut marcher où bon nous semble ou sur les petits sentiers marqués par les promeneurs. Le plus intéressant est de longer le rempart. Si le chrono le permet, repérer, dans la descente, juste après un bosquet de pins, le cairn et le petit sentier descendant dans le rempart. Il mène en quelques glissades au plus près de la grotte de Notre Dame de Calern repérable à sa croix discrète. La Vierge siège au fond de la grotte éclairée par une ouverture dans la falaise (Photo 28). Reprendre le GR4 pour éviter de remonter vers les pins. Regagner ensuite le parking en continuant de longer le rempart puis en traversant les installations de de l'observatoire.

Balises


Profil

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Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Depuis Cagnes sur Mer ou Grasse, rejoindre Châteauneuf-Grasse puis Le Bar-sur-Loup avant de monter à Gourdon - Poursuivre jusqu'à l'Observatoire de la Côte d'Azur et stationner au parking obligatoire - Marcher vers la Colle de Rougiès puis parcourir le Plateau de Calern à la recherche d'avens, de dolines ou de bories et partir vers le Sommet de Calern - Revenir à l'observatoire en passant à la grotte de Notre Dame de Calern.


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Randonnée ajoutée le : 29/12/2024