11 - Le circuit long des Capitelles à Conques sur Orbiel

Difficulté
Facile
Indice de confiance Excellent
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 2h30
Distance 8.5 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 260 - 190 m
Dénivelé positif 90 m
Dernière mise à jour 08/03/2022

Remarquables résurections du patrimoine local

Au milieu du 19ème siècle, les plus pauvres de la région de Conques sur Orbiel se mirent à défricher la garrigue appartenant à la commune pour y planter de la vigne et ainsi améliorer leurs maigres revenus. Le sol était principalement constitué de pierres qu'il fallait extraire pour les mettre en bordure de parcelle. Ces pierres plates furent très vite utilisées pour la construction d'abris pérennes appelés dans la région des capitelles. La guerre de 1914 et le phylloxéra mirent fin à la culture et à l'exploitation du lieu très vite repris par la garrigue. Les capitelles, en ruine pour la plupart, n'étaient même plus visibles à certains endroits. Le Foyer Laïque de Conques a lancé dès 1995 de vastes travaux de défrichage et de remise en état, voire de reconstructions. 45 de ces capitelles se visitent par quatre circuits qui peuvent très facilement se combiner comme sur cette fiche qui propose de les découvrir toutes en moins de 10 km. Très fréquenté, le site est un vrai havre de paix au milieu des chênes verts, cyprès, pins et cèdres du Liban poussant ici par milliers. A l'automne, on est frappé par la très forte odeur de miel dégagée par les salsepareilles poussant ici en buissons épais. C'est donc avec émotion que l'on pénètre dans ces maisonnettes sans fenêtres destinées à abriter les vignerons lors des intempéries.

La randonnée peut débuter par n'importe quel circuit à condition d'avoir la carte en main car les chemins, pistes et sentiers se croisent souvent. Sans la carte, s'assurer que l'on suit toujours la même couleur peinte sur des poteaux en bois. Il est impossible de se perdre mais on peut passer sans le vouloir deux fois au même endroit. La piste qui mène au point de départ officiel est accessible aux véhicules mais il est possible de se garer près de la route pour marcher un peu plus. La piste en terre est large, en légère pente bordée de pins ou garrigue (Photo 1). Avant de parvenir au parking, on remarque déjà des capitelles dans les clairières et l'on est surpris par la bonne odeur de la salsepareille qui embaume la campagne (Photo 2). La région, assez aride, est couverte de conifères dont de superbes jeunes cèdres du Liban (Photo 3). Un grand carrefour près du parking représente le départ des quatre circuits. De grands panneaux renseignent sur le lieu et les circuits. Il est bon de les lire avant le départ pour mieux comprendre tout ce qu'il y a à découvrir (Photo 4). Partir à l'ouest puis entamer la première boucle en débutant par une large piste sous les pins (Photo 5). On parvient très vite à la première construction qui est l'une des plus grandes de la journée. Plus loin, en suivant le balisage, on rencontrera régulièrement d'autres capitelles toujours faciles à dénicher (Photo 6). Le circuit quitte la piste pour emprunter des sentiers avant de retrouver d'autres pistes où l'on rencontre un puits ou des vestiges de drailles, ces pistes bordées de murets de pierres sèches permettant de déplacer les troupeaux sans empiéter sur les vignes (Photo 7). Chaque cabane en pierre est reliée par un sentier familial très souvent plat à travers les sous-bois de pins et garrigue (Photo 8). Comme la fiche prévoit d'effectuer le trajet le plus long possible sans passer au même endroit, il est inutile de revenir au parking ; suivre pistes et sentiers vers le circuit des Murailles d'Aribaud, quitte à ne pas voir les trois dernières capitelles. En arrivant sur le circuit bleu, suivre les balises de la même couleur et recommencer la recherche des maisonnettes qui comportent toujours la porte au sud, n'ont pas de fenêtres et sont même parfois accolées à des abris pour les animaux (Photo 9). L'une d'entre elles abritait un âne qui aidait dans les travaux de la vigne. Poursuivre la balade dans un paysage assez verdoyant malgré la région sèche (Photo 10). Il est possible de pénétrer dans chaque capitelle pour en observer l'architecture, en apprécier la fraîcheur ou étudier la pierre sommitale, pièce importante pour la pluie (Photo 11). La recherche se poursuit avec toujours un nouvel ouvrage à chaque changement de sentier. Certaines capitelles sont très importantes en surface construite (Photo 13). On longe de nouvelles drailles dans les kékés de la garrigue (Photo 14). A première vue, les abris se ressemblent tous. Pourtant, ils ont tous une légère différence, qu'ils soient arrondis (Photo 15), jumeaux (Photo 16) ou entourés de murets (Photo 17). Quitter le circuit pour entamer d'autres découvertes par le circuit rouge qui emprunte quelques portions de piste (Photo 18). Les panneaux ou numéros sont rares mais on en trouve qui sont bien indiquées (Photo 20). En arrivant au point le plus à l'est de la boucle, on arrive à la vallée du Rieu Sec qu'on devine au fond de la vallée (Photo 21). Une petite route empruntée par les cyclistes passe dans le fond. L'endroit est charmant et peut donner lieu à d'autres randonnées dans la région. Trouver le sentier qui suit la courbe de niveau en direction du point de vue indiqué sur la carte (Photo 22). Du point de vue, le regard porte sur la campagne environnante, encore le Rieu Sec, des vignes, des cultures ou des prairies (Photo 23). De nombreuses pistes et sentiers partent dans tous les sens pour revenir vers le point de départ. Continuer en cherchant de nouvelles cabanes ou en passant près de la plus belle draille de la boucle (Photo 24). Plus loin, en arrivant près de l'aire de pique-nique, partir sur la gauche, suivre une partie de la dernière boucle qui traverse à mi-parcours le Ruisseau de la Garrigue juste avant de parvenir à la piste qu'on a remontée jusqu'au point de départ officiel. Le terrain est toujours aussi plat ou odorant à l'automne (Photo 26). On retrouve bien évidemment d'autres capitelles, toutes aussi bien entretenues les unes (Photo 27) que les autres (Photo 28). Un écart par un sentier se dirigeant vers le Ruisseau de la Combe de Villeraze permet de découvrir les trois dernières capitelles avant de revenir vers le parking. En suivant le circuit proposé, on est certain de voir quarante cabanes. D'autres, en ruine dans les fourrés, seront certainement remises en état par l'association qu'on remercie au passage pour les milliers d'heures employées à ce travail de titan. Les randonneurs qui ne sont pas attirés par ce style d'architecture rurale peuvent tout de même parcourir le lieu en footing facile sur terrain presque plat et boisé.

Particularités

Balises

Panneaux et couleurs partout

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Quitter Carcassonne en direction de Mazamet par la D118 - Traverser le village de Villegailhenc - Prendre à droite vers la centrale électrique et suivre les panneaux jusqu'au parking des Capitelles - Effectuer le tour en tentant de passer par une quarantaine d'entre elles - Revenir au point de départ.

Les quatre circuits

Le panneau situé près du parking détaille les quatre petits circuits dont le plus long n'excède pas 4500 m. Le premier, celui de la Cocalière, est le plus long. C'est celui qui a été remis en état en premier. Il comporte deux capitelles accolées, les Jumelles. On pourra y visiter 13 autres cabanes. Le circuit des Murailles d'Aribaud est planté de cèdres. Il comporte une aire de pique-nique et 11 capitelles. Le Ruisseau de la garrigue, 2,1 km comporte quelques capitelles à l'architecture particulière et 11 cabanes en tout. Le dernier, le Cagarot, offre 9 capitelles et un très beau point de vue sur la campagne cultivée et la vallée du Rieu Sec et ses falaises calcaires.


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Randonnée ajoutée le : 15/01/2022