11 - De Moux au Roc de l'Aigle par le Roc Gris

Difficulté
Moyen
Indice de confiance Bon
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 4h
Distance 11.4 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 600 - 120 m
Dénivelé positif 550 m
Dernière mise à jour 19/07/2019

Ne pas chercher à imiter Roland au Roc Gris !

Quand on roule sur l'autoroute des Deux Mers entre Carcassonne et Narbonne, on remarque sur la droite de belles concrétions de calcaire qui dépassent de la végétation. Un panneau indique le Mont Alaric et on devine déjà que de beaux sentiers doivent le parcourir. Le Signal d'Alaric culmine à 600 mètres, soit 500 m au-dessus du point de départ. Le départ est ici proposé près d'un endroit original à deux pas du petit village de Moux. C'est à cet endroit paisible qu'Henri Bataille, dramaturge et poète, a décidé d'être enterré (voir § ci-dessous). La petite chapelle qui jouxte la fontaine surmontée par une sculpture de François Pompon est à l'abri de grands pins et de cyprès. Des plaques de marbre fixées au mur d'enceinte comportent certains textes de l'auteur, expliquant son désir de reposer en ce lieu. Le petit parking suffit amplement à fixer ici le point de départ. La boucle est courte et passe par les points les plus remarquables de la région recouverte de bois de résineux et de garrigue très fleurie en ce mois de mai. La randonnée comporte quelques montées mais n'est pas difficile car le sentier est toujours en bon état même si on rencontre quelques portions très caillouteuses.

La randonnée débute ici à la chapelle (Photo 1) mais un grand emplacement de stationnement se situe aussitôt après avoir franchi l'autoroute en partant quelques mètres sur la gauche près d'une réserve d'eau pour l'incendie. Partir sur la piste en faible montée et rejoindre les bâtiments du Four à Chaux en prenant à droite à la fourche des trois pistes. Laisser les bâtiments puis continuer sur la piste dans les genêts et la garrigue (Photo 2). Ne pas manquer, 200 mètres plus loin le sentier qui part sur la droite et grimpe, toujours dans les genêts vers le rempart de calcaire qu'on aperçoit sur la droite (Photo 3). Il chemine tout d'abord à plat puis monte assez fortement sur une importante couche de petits cailloux qui roulent sous le pied. On atteint le bord du petit rempart longé par le sentier qui part à gauche en direction du Roc Gris (Photo 4). Le cheminement ne pose pas de difficulté hormis ces zones très caillouteuses (Photo 5). Plus on monte et plus les panoramas grandissent sur la région de vignoble, de forêts de résineux et de brandes (Photo 6). On atteint le Roc Gris rapidement pour profiter d'une vue splendide sur le Mont Alaric qu'on atteindra bientôt (Photo 7). On appelle également ce roc le Saut de Roland et la légende dit qu'il aurait sauté d'ici avec son cheval en direction du Pic de Nore à 20 km à vol d'oiseau !! On peut effectivement sauter de ce rocher mais on tombe en général au pied du roc vertical (Photo 8) ! Poursuivre le long du rempart dans une végétation qui a beaucoup de mal à survivre dans cette région très battue par les vents forts (Photo 9). Plusieurs sentiers traversent ces landes d'altitude mais le principal est aisé à suivre. Partir sur la gauche à une clairière ressemblant à une prairie et trouver la brèche, le départ de l'étroit sentier qui descend vers la Métairie Vidal. Les premiers mètres semblent acrobatiques mais se passent sans danger (Photo 10). On parvient, après une courte mais forte descente aux ruines de la métairie abandonnée sous les arbres au pied de la falaise calcaire (Photo 11). Emprunter le GR77 qui traverse l'ancienne ferme et partir sur une courte distance vers le sud. Continuer vers la Métairie Sans Fin en montée constante. On coupe la piste montant à la tour de gué avant de parvenir aux mares isolées de la métairie (Photo 12). Partir vers la droite en passant dans les ruines de cette ancienne fermette et près d'une nouvelle mare où l'on remarque de nombreuses traces de sangliers qui viennent ici se rafraîchir. Le sentier est de plus en plus étroit mais ne se perd jamais dans la végétation (Photo 14). Plus on grimpe et plus les falaises se remarquent à travers les branches de pins ou de chênes (Photo 15). Elles semblent infranchissables mais il suffit de les contourner pour retrouver le sentier qui grimpe au Signal d'Alaric (Photo 16). Avant d'entamer cette montée, partir vers le rocher qui domine le plateau (Photo 17). Il s'atteint en deux minutes mais vaut le détour pour les paysages qu'il propose. On est presque à mi-chemin et ce promontoire est le lieu idéal pour la pause, à moins qu'un vent à décorner les bœufs ne fasse envoler le sac et ses provisions. On aperçoit au loin les Pyrénées et on domine le village de Camplomg-d'Aude. On devine le GR36 qui descend dans la vallée de la Combe d'Alaric (Photo 19). Il est proposé ici d'en effectuer un court tronçon pour se rendre au Roc de l'Aigle. Après cet agréable repos, reprendre vers la falaise et la contourner par la gauche pour entamer la courte montée vers l'antenne qu'on remarque au loin (Photo 20). Le Signal d'Alaric se rejoint rapidement. Avant de poursuivre vers Moux, oser un écart sur le GR36 jusqu'au Roc de l'Aigle. Le haut de la falaise est superbe avec des fleurs de toutes les couleurs, des aromatiques sauvages et des sédums qui ont pourtant beaucoup de mal à vivre sur cette rocaille aride (Photo 21). Plus bas, vers le Roc de l'Aigle, le GR est large, caillouteux et en légère descente au début. Admirer de nouveaux panoramas sur les Pyrénées, enneigées une bonne partie de l'année (Photo 22). Profiter des multiples traces dans la garrigue pour remonter au mirador. Près de ce lieu d'observation récent trône une cabane en pierre qui devait sans doute servir de poste d’observation incendie (Photo 23). Retrouver le GR77 pour entamer la descente vers Moux qu'on aperçoit vers l'autoroute. Il y a peu de panneaux ou de balisage mais on a vite fait de le repérer aux couleurs habituelles des GR. On a sous les yeux la chaîne qu'on a dominée en venant par le Roc Gris (Photo 24). Après une descente caillouteuse dans une végétation très touffue, on longe à mi-rempart un plateau qui domine un affluent du Ruisseau des Baux (Photo 25). On parvient à la piste tortueuse qui monte au signal. La suivre sur environ 400 mètres jusqu'à un virage à gauche. Un panneau donnant la direction de Moux rassure sur la direction à emprunter. Débute une longue descente sur un sentier caillouteux, rectiligne qui se moque des courbes de niveaux et bordé un peu partout de miradors de chasse au sanglier. La vue s'étend jusqu'au Pic de Nore et on distingue très bien l'autoroute des deux Mers entre Carcassonne et Lézignan. A 285 m, tourner à droite et partir vers l'est, sur le sentier parallèle à l'autoroute. Plusieurs embranchements peuvent créer des hésitations mais il suffit de suivre le sentier qui paraît le plus fréquenté. Il effectue parfois quelques montées et descentes successives mais c'est facilement qu'on rejoint en sous-bois la grande carrière abandonnée d'extraction du calcaire (Photo 28). Le sentier se transforme en piste en descente douce jusqu'à la petite route empruntée en début de boucle. Partir à gauche, passer sous l'autoroute et rejoindre le tombeau d'Henri Bataille.

Balises


Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

A partir de Carcassonne prendre la direction de Lézignan-Corbières par la D6113 - Au village de Trèbes, rester sur la route et traverser Capendu - Après Douzens, bifurquer à droite vers Moux - A partir de la rue principale, trouver la Rue Prospère Mestre Huc (difficile à repérer près de la poste) - Rouler jusqu'à la tombe d'Henri Bataille - Débuter la randonnée en poursuivant sur la petite route dans les vignes, cultures et garrigue jusqu'à l'autoroute - Passer sous l'autoroute - Stationner immédiatement à gauche près de la réserve d'eau contre l'incendie si on ne veut pas laisser le véhicule à la chapelle - Passer le Four à Chaux et grimper à droite vers le haut du rempart calcaire - Au sommet, prendre à gauche et longer le bord jusqu'au Roc Gris puis poursuivre - A l'aplomb de la Métairie Vidal, descendre la brèche pour rejoindre le GR77 - Le suivre jusqu'aux mares de la Métairie sans Fin puis obliquer à droite pour grimper sur la crête rocheuse qui domine la Combe d'Alaric - Partir Plein Nord vers le sommet surmonté d'un mirador - Avant de poursuivre vers le nord, effectuer un aller-retour rapide jusqu'au Roc de l'Aigle - Revenir au Signal d'Alaric puis retrouver le GR77 - Le quitter pour longer une piste puis tourner à droite dans un virage à la pancarte "Autour du Roc Gris - Retour vers Moux" - Redescendre vers Bouscarrou puis obliquer à droite sur un sentier parallèle à l'autoroute - Frôler l'ancienne carrière de calcaire puis suivre une piste qui rejoint le tracé pris en début de boucle - Rejoindre la chapelle d'Henri Bataille.

Tombeau d'Henri Bataille

Henri Bataille (1872 – 1922) est un écrivain, dramaturge et poète français qui connut un franc succès à l'époque où il écrivait. Son père, magistrat à la cour d'appel de Paris est né dans l'Aude où la famille possède une crypte à 200 mètres du cimetière de Moux. C'est donc là qu'est inhumé le poète. Son tombeau est une fontaine en marbre finement sculptée (reproduction de la fontaine de Beaune, à Tours), surmontée d'une sculpture de François Pompon, représentant une copie du Squelette (ou le Décharné ou Monument au cœur de René de Chalon, attribuée à Ligier Richier en 1545) que l'auteur aimait particulièrement. Un large escalier permet de rejoindre la modeste chapelle entourée de pins et cyprès. Sur les murs d'enceinte du tombeau familial sont fixées des plaques de marbre gravées de poèmes d'Henri Bataille.


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Randonnée ajoutée le : 15/05/2019