Visite à la tortue des grottes

On estime à près de 300 000 le nombre de tortues vivant à Rodrigues au début du 18ème siècle. En moins de 100 ans, plus aucune carapace ne se déplaçait sur cette petite île isolée de tout. Le premier prédateur de la planète avait accosté sur ses rives et venait régulièrement faire le plein de viande et de graisse. François Leguat a tout d'abord réintroduit deux espèces avant de tenter de sauver une tortue de Madagascar subissant le même sort que leurs cousines de Rodrigues en 1750. Cette courte balade débute à l'aéroport pour qu'elle puisse porter le nom de randonnée. On peut ainsi visiter une zone assez sèche en ne marchant que 3 kilomètres. Cette visite peut même s'envisager un jour de départ en après-midi en se rendant à l'aéroport 4 heures avant l'heure de convocation. La randonnée est sans grand intérêt mais les visites valent la peine de prendre son temps. On visite tour à tour une zone de reboisement en espèces endémiques, une réserve de tortues et des grottes, phénomène assez rare dans cet hémisphère. La plantation, lorsqu'elle sera terminée comportera 300 000 pieds de plantes endémiques ou indigènes chargées de repeupler toute la zone de l'Anse Quitor. Le parc à tortue n'a pas réussi à réintroduire la tortue originelle qui a totalement disparu. En revanche, on rencontrera la géante d’Aldabra (Dipsochelys elephantina), la tortue araignée de Madagascar (Pyxis Arachnoides oblonga) et la tortue étoilée du sud de Madagascar (Astrochelys radiata). On visite d'abord les pouponnières et plus loin la vallée qui abrite les adultes qui vivent ici en liberté dans le Canyon Tiyel qui n'est qu'un effondrement du toit des grottes qui se trouvaient là il y a quelques millénaires. La grotte Tamarin se visite sur une distance de 600 mètres. On rencontre comme toujours les concrétions de ces cavités calcaires façonnées par les eaux d'infiltration. Rien à voir avec la Dordogne ou l'Ardèche mais le détour vaut la peine, ne serait-ce que pour être au frais durant une petite heure. L'île étant d'origine volcanique, il n'y a pas de calcaire naturel. Ces grottes ont issues d'amoncèlements tassés de sables riches en débris de coquillages et perforés plus tard par les eaux plus acides.

La randonnée débute à l'aéroport si l'on désire marcher ou directement à la réserve pour les touristes pressés. Prendre le bus pour se rendre à l'aéroport (ou ailleurs sur l'île) est une très bonne manière de se mélanger à la très gentille population (Photo 1). Le minuscule aéroport accueille surtout des petits avions venant de Maurice (Photo 2). Rejoindre le rond-point situé à l'est en quittant le parking par la Route de l'Autonomie. Emprunter le large chemin qui longe la piste d'atterrissage. A la fin de la piste, le chemin tourne à droite et longe cette fois une ravine bordée d'une végétation rase de bord de mer. Passer devant quelques habitations sur la droite et rejoindre la ravine pour franchir le radier. Il est possible de poursuivre le long de la ravine pour finir à l'estuaire ou plus loin à la pointe dans le lagon. Tourner à gauche à la première route et rejoindre les installations et l'entrée de la réserve. Des nouvelles plantations tentent de reboiser toute la zone (Photo 4). Elles vont même au plus près des installations et habitations (Photo 5). Sur la gauche, la nurserie abrite les jeunes tortues de l'année (Photo 6) ou un petit musée consacré comme il se doit à ce reptile si convoité et trafiqué partout de par le monde (Photo 7). Partir sur la droite sur le sentier qui domine le Canyon Tiyiel d'où l'on peut déjà repérer des tortues en liberté dans la prairie qui en occupe le fond (Photo 8). Continuer sur ce sentier à quelques mètres des tortues (Photo 9). Poursuivre jusqu'à la Grande Caverne qui est la seule grotte éclairée de l'Océan Indien. La visite est payante et s'effectue avec un guide sur des passerelles surélevées. Revenir vers le canyon et y descendre par un escalier en bois. Se diriger ensuite vers l'entrée du tunnel qu'on devine de loin (Photo 10). Le sol est aménagé et la marche s'effectue sans aucune difficulté (Photo 11). Prendre tout son temps pour admirer ces rares concrétions dans l'Océan Indien. Les stalactites (Photo 12) succèdent aux stalagmites (Photo 13) quand ce ne sont pas les deux qui se rejoignent (Photo 14). Certaines salles sont vastes et offrent toutes les catégories de concrétions de ce genre de cavernes (Photo 15). Une fois la visite terminée, rejoindre le fond du canyon à la rencontre de tortues âgées ou plus jeunes (Photo 17). Elles ne craignent pas l'homme et apprécient même les câlins sur le cou qu'elles tendent au maximum pour mieux les apprécier. Elles broutent l'herbe courte du canyon et acceptent les touffes cueillies entre les roches du talus (Photo 18). La promenade peut vite s'éterniser en fonction du nombre d'animaux rencontrés (Photo 1). Une fois la visite terminée, il est possible de terminer par la boutique ou le musée avant de revenir à l'aéroport en employant le même itinéraire.

Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre l'aéroport de Rodrigues et se garer moins de 50 mètres après le virage de l'entrée au parking de l'aéroport (ou sur le parking de l'aéroport) - Prendre à gauche la piste qui débute en face d'un rond-point et se diriger vers la rivière - Laisser sur la gauche le pont qui enjambe la rivière et poursuivre jusqu'au gué pour la franchir - Continuer 200 mètres sur la piste et prendre immédiatement à gauche pour rejoindre l'entrée du complexe - Traverser les nouvelles plantations puis visiter la vallée des tortues puis les grottes ouvertes avant de faire demi-tour par le même itinéraire.

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