MART - La Montagne Pelée depuis la Grande Savane

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Bon
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 6h
Distance 7.5 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 1397 - 650 m
Dénivelé positif 1000 m
Dernière mise à jour 25/07/2021

Petit département, petit volcan

La Montagne Pelée domine la Martinique de ses 1397 mètres ; c'est assez peu mais la montée reste sérieuse. On peut escalader ce volcan, éteint depuis peu, à partir de nombreux points de l'île. Le plus classique, dont le départ se situe au premier refuge au pied de l'Aileron est le plus pratiqué même s'il faut beaucoup rouler pour y parvenir. Beaucoup plus long est l'itinéraire débutant à Grand Rivière pour passer à la Savane Jalousie et à la Maison du Moine. Le circuit ci-dessous est l'un des plus courts et permet en quelques heures de visiter les lieux mythiques comme le Chinois, la Caldeira ou le Morne Macouba par une boucle un peu raide par endroits. Comme souvent dans les pays tropicaux, les sommets sont constamment dans les nuages mais en guettant la météo, on peut effectuer l'aller-retour sous un magnifique ciel bleu. On est toujours près de la mer en Martinique et les panoramas sur Saint-Pierre et le Prêcheur sont garantis même avec une couverture nuageuse. Contrairement au circuit par l'Aileron très fréquenté le week-end, cet itinéraire, bien entretenu, est l'assurance de marcher en solitaire ou presque.

Après avoir bien apprécié l'ensemble du massif en arrivant à Saint-Pierre, on voit que même courte, la montée sera rude (Photo 1). Réserver un peu de temps au retour pour visiter cette ville au lourd passé historique lié à la montagne qui la domine (Photo 2). La route étroite, en forte montée est un peu envahie par les herbes et de profondes rigoles d'évacuation de l'eau imposent de ralentir. Une fois au parking, entamer la montée en passant près du panneau du sentier pédestre n° 19 (Photo 3). La montée est immédiate dans les herbes et les premières fougères. Quand la végétation ou surtout l'absence de brouillard le permettent, on a de belles vues sur les Pitons du Carbet sur la droite (Photo 4). Des marches évitent de glisser sur la terre souvent humide (Photo 5). Le premier sentier rencontré est fermé ; poursuivre sans hésiter. Les arbres deviennent de plus en plus nombreux et le cheminement s'effectue en sous-bois. Plus haut, un panneau octogonal souhaite la bienvenue dans la réserve Biologique Intégrale de la Montagne Pelée. Passer le petit pont en bois au sol glissant et poursuivre dans la verdure (Photo 6). Les bois s'amenuisent puis disparaissent. Ils sont remplacés par d'immenses étendues de fougères dont la taille diminue avec l'altitude (Photo 7). Les points de vue sont constants sur la côté et les profondes vallées entourant l'itinéraire (Photo 8). Le sentier est le plus souvent étroit et les fougères, presque toujours mouillées, ont vite fait de tremper chaussures et vêtements. On chemine sur un rein de plus en plus étroit n'occasionnant pas de crainte de vertige. Les vues sur les pentes indiquent que les efforts ne sont pas encore terminés (Photo 9). Les pluies, très fréquentes dans la zone, ont raviné le sentier et créé de véritables rigoles profondes qu'il faut éviter en marchant sur le côté. Le terrain alentour devient de plus en plus chaotique (Photo 11). Quelques poteaux comportant des cartes du sentier et des indications donnent une idée de l'endroit où l'on marche. Impossible pourtant de s'égarer car il n'y a que ce sentier sur la crête. On retrouve parfois des marches qui facilitent les passages abrupts (Photo 13). Plus haut, les pierres sont de plus en plus nombreuses à enjamber. Elles sont d'ailleurs toujours glissantes car même s'il ne pleut pas, le brouillard aime s'installer près des pentes (Photo 14). La pente ne faiblit pas mais on devine toujours la fin de la montée en regardant devant soi (Photo 15). A 1150 m, un replat près d'une station météo signe la fin de la première montée. Partir en direction du Troisième refuge en terminant cette montée (Photo 16). Le refuge a bien mal vieilli et n'incite guère au bivouac. Au refuge, partir à droite en direction du Cône de 1929 et plus loin du Chinois, plus rocheux (Photo 17). Une fois à 1395 m d'altitude, revenir au refuge et poursuivre vers la droite en direction du Morne La Croix, tout aussi dégarni que les pitons environnants (Photo 18). On pourrait continuer en longeant la caldeira mais comme la randonnée est courte, faire un petit détour en direction du Morne Macouba. La Caldeira est assez impressionnante par sa profondeur et la verticalité de ses parois (Photo 20). De belles fougères arborescentes occupent certains versants (Photo 19). Au croisement des sentiers, on repère très bien celui venant de l'Aileron avec un nombre de randonneurs toujours plus important (Photo 22). Après le court aller-retour, revenir au croisement précédent et partir à droite pour longer la Caldeira. Le cheminement est facile puisque sur l'arête est presque plane. On se retrouve très vite au croisement des 1150 m. Reprendre le sentier employé pour monter et entamer la descente qui risque d'être plus glissante. On bénéficie des mêmes paysages vers les Pitons du Carbet (Photo 24) ou les mêmes vues sur l'océan, les villages côtiers ou Saint-Pierre (Photo 25). On retrouve assez vite le parking.

Balises


Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre Saint-Pierre puis en direction du Prêcheur - De la Pointe Lamare ou de Quartier du Cimetière, prendre à droite à la Charmeuse et suivre la route jusqu'à la Grande Savane - Se garer à la fin de la route et débuter la randonnée par le sentier qui monte en pente assez raide vers le cratère - A 1155 m, prendre à droite au croisement et se diriger vers le troisième refuge - Au refuge, prendre à droite en direction du cône de 1929 et du Chinois - Redescendre au refuge et bifurquer à droite pour rejoindre le deuxième refuge - Avant de tourner à gauche et de suivre la Caldeira, rendre une petite visite au Morne Macouba pour un bon panorama sur la Pelée - Revenir sur ses pas et tourner à droite au refuge et au Morne la Croix pour retrouver plus loin le sentier de l'aller en suivant le bord de la Caldeira.


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Randonnée ajoutée le : 08/08/2016