MART - La remontée et la descente de la Rivière de l'Alma

Difficulté
Moyen
Indice de confiance Moyen
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 3h
Distance 3.4 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 565 - 455 m
Dénivelé positif 150 m
Dernière mise à jour 04/08/2021

Entre la randonnée et le canyoning

Cette randonnée a été effectuée il y a plusieurs années et peut comporter des grandes différences entre textes, photos et réalité sur le terrain. Les cordes, par exemple, semblent avoir disparu par endroits rendant plus difficile la remontée. Ne pas oublier de se munir d'une corde d'au moins 15 m pour aider aux franchissements non pourvus de ces aides précieuses.

Il y a deux manières de visiter les environs de la Rivière Blanche ou Rivière Alma. La première, qui n'intéresse pas les randonneurs, est effectuée par les canyoneurs qui partent au point le plus haut par la montée au Piton Boucher et suivent le chemin près d'une heure avant de redescendre par une série d'une vingtaine de rappels dont une belle cascade de 40 mètres. La deuxième manière est faisable par une bonne majorité des randonneurs qui n'ont pas peur de l'eau fraiche ou de sauter dans des bassins d'une hauteur maximum de 3 ou 4 mètres. Après une courte boucle à l'arboretum il est possible de remonter la rivière et ses multiples petites chutes. Mais l'opération, même facilité par les cordes ou sangles, est très éprouvante et s'adresse à des sportifs confirmés. Cette fiche propose de suivre quelques hectomètres de la rivière au plus près de l'eau en descendant les cascades, escaladant les rives ou sautant dans les bassins d'eau claire et fraîche. Il faut pour cette courte aventure, prendre le moins de matériel possible et s'habiller chaudement sans pour cela utiliser de combinaison. L'eau est fraiche dans cette étroite vallée où l'eau n'a jamais ou rarement été en contact avec le soleil. Même si cette sortie n'est pas totalement de la randonnée, elle peut donner l'occasion à des amateurs de se défouler dans l'eau fraîche et pourquoi ne pas se lancer plus tard dans la véritable aventure des descentes en rappel des rivières de la Martinique qui en possède plusieurs.

La première courte randonnée débute un peu après le pont étroit franchissant la Rivière Blanche. Un carbet situé en bord de route est flanqué d'un départ de sentier de chaque côté. A gauche, quelques marches mènent au début de la boucle du sentier d'interprétation de l'arboretum (Photo 1). Le panneau donne des explications mais il est surtout possible de flasher un QRcode afin d'être dirigé vers une application dédiée qui amusera les enfants qui se passionneront pour l'histoire d'Aristoloche et la goutte d'eau magique (Photo 2). Tout le monde pourra également lire cette histoire sur des panneaux régulièrement installés en sous-bois. Une porte symbolique a même été imaginée au départ pour mieux s'imprégner de l'histoire (Photo 3). La forêt est magnifique avec des arbres très hauts et un sous bois propre et aéré (Photo 4). Les 850 mètres du circuit s'effectuent donc sans effort sur un sentier de qualité comportant parfois quelques marches (Photo 5).
La sortie aquatique : Une fois au carbet entamer la remontée vers le canyon de la Rivière Blanche en pénétrant à nouveau dans la forêt. On retrouve le même paysage qui domine un peu la rivière. On quitte le sentier en partant sur la droite. Il est encore bien marqué puisque très fréquenté, en pente régulière assez facile. Les parties boueuses se passent sur des bois servant de plancher. La trace est impossible à perdre. Le sous-bois est par endroits assez dense (Photo 6). On passe quelques marches avant d'entamer une pente un peu plus forte sur un sol rocheux et couvert de feuilles (Photo 7). Le sentier redescend et traverse un petit ruisseau sans beaucoup de courant. L'endroit est humide et la gadoue remplit vite les chaussures qui seront bientôt lavées et relavées par les cascades et les plongeons. Les grands arbres diminuent et sont remplacés par une jungle de verdure où le sentier ondule un peu dans tous les sens. Plus loin, on frôle un superbe mahogany aux énormes racines comme on en trouve parfois dans ces forêts humides (Photo 8). Plus haut, après l'avoir longée, on se retrouve dans le lit de la rivière qui peut sembler insignifiante quand elle est plus plate. Les cailloux, galets et grosses roches encombrent le fond et la remontée peut débuter (Photo 9). Rares sont les passages délicats et le cheminement est presque ludique et peu fatigant. On parvient à une belle gorge où l'eau semble calme mais on entend la cascade qu'on découvrira dans 2 secondes (Photo 10). La chute est presque insignifiante mais il faut escalader le gros rocher qui barre l'étroit goulet. Trouver la corde qui reste là en permanence et franchir l'obstacle en faisant travailler plus les bras que les jambes (Photo 11). L'effort est parfois intense mais l'eau fraiche en diminue la sensation. Plus loin, il faut nager un peu pour se rapprocher de la deuxième cascade, tout aussi petite que la précédente et également en provenance de grosses roches coincées au bas du canyon (Photo 12). La suivante, toujours atteinte en nageant, est la plus belle depuis le départ. Elle coule sur la gauche et une cavité de la roche sur la droite lui donne un air sauvage (Photo 13). La corde qui ne tombe pas jusqu'au bassin est assez difficile à rejoindre en escaladant le rocher au centre. Une fois le filin récupéré, la montée s'effectue sans difficulté malgré l'eau qui tombe en cascade. A un moment il n'y a pas de passage évident excepté un trou entre les rochers accumulés. Il faut être svelte pour y passer sans effort (Photo 14). On domine ensuite le bassin qu'on rejoindra beaucoup plus facilement au retour puisqu'on y plongera sans réfléchir (Photo 15). Attention : ces passages étroits changent vite d'une année sur l'autre surtout si un fort épisode pluvieux a modelé le fond de la rivière, déplacé des rochers ou comblé certains vides. La montée se poursuit sur de grosses roches détrempées et glissantes jusqu'au prochain bassin alimenté par une courte chute qui se franchit sans aucune aide. C'est plus un toboggan rempli de roches qu'une cascade. La suivante est beaucoup plus haute et alimente un bassin profond (Photo 16). La cascade est jolie mais le franchissement demandera beaucoup plus d'acrobaties. Comme la roche est constamment mouillée, il faut bien se cramponner pour monter jusqu'à la corde (Photo 17). Une fois la haute cascade franchie, les difficultés ne cessent pas pour autant car le lit étroit du canyon est recouvert de gros rochers qui fatiguent pour la montée, même à sec. Le bassin suivant et sa petite cascade est une formalité après cet entraînement (Photo 18). Plus haut, on parvient à la dernière chute qu'il faut laisser au canyoneurs arrivant de la grande cascade de 40 mètres qu'on devine en amont dans la vallée (Photo 20). Elle tombe en deux paliers entre deux falaises difficilement franchissables (Photo 21). On peut tenter de passer par la rive rocheuse mais les semelles mouillées sur un sol glissant découragent très vite (Photo 22). Attention à la chute même si elle s'effectue dans un bassin (Photo 23). La surprise ou une roche mal placée peut vite créer un accident. C'est donc l'heure d'entamer la descente qui sera plus ludique et facile que la montée. La natation ne fait plus peur puisqu'on est détrempés (Photo 24). Les descentes avec câble s'effectuent en se laissant glisser vers le bas et les bras souffrent moins (Photo 25 et 26). De plus, comme on nage dans le sens du courant, on n'est même pas obliger de brasser (Photo 27). On se salit un peu en revenant au point de départ par la traversée des zones terreuses et boueuses en sous-bois. Mais on a repéré la petite écluse près du pont qui permettra un dernier bain de rinçage avant de se changer, les dents claquant parfois par ces heures passées dans l'eau (Photo 28).

Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Depuis Fort de France, emprunter la N3 en direction de Balata - Passer les Anciens thermes d'Absalon puis l'Hôpital de Colson et enfin la Médaille pour se garer à l'aire d'accueil de l'Alma - Effectuer la boucle dans l'Arboretum puis suivre le sentier qui monte en rive gauche le long de la Rivière Blanche - A la fin du sentier, redescendre à l'aire d'accueil en suivant la rivière de cascade en cascade.


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Randonnée ajoutée le : 08/08/2016