MART - Les Sources Chaudes par la Coulée de la Rivière Blanche

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Faible
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 5h30
Distance 9.6 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 550 - 25 m
Dénivelé positif 550 m
Dernière mise à jour 02/08/2021

Source chaude sous la chaleur !

Cette remontée de la Coulée de la Rivière Blanche a été effectuée il y a déjà plusieurs années. Les pages visitées sur le Web font ressortir depuis de nombreuses difficultés pour atteindre la cascade. Consulter d'autres sites avant de se lancer. De plus, le parcours est officiellement fermé au public. Ne jamais s'y rendre seul.

L'activité de la Pelée s'est arrêtée depuis de longues décennies mais le cœur encore chaud permet à l'eau qui s'en approche de se réchauffer et couler plus loin en cascade qui pouvait atteindre les 60°, même par fort débit. D'année en année, cette température baisse mais atteint tout de même les 30°. Le sentier est de moins en moins pratiqué et il faudra mettre sans doute cette randonnée originale aux oubliettes. La carrière en début de parcours rend difficile le départ et les fougères ont envahi toute la coulée. Elles atteignent la taille d'un homme et cachent les pierres qui peuvent faire trébucher. C'est dommage car on a peu l'occasion de se laisser masser par de l'eau chaude sans avoir à rencontrer son médecin et se faire prescrire une cure thermale. Seuls les aventuriers peuvent désormais profiter de ces massages gratuits. Ceux qui l'effectueront devront affronter trois types de terrain : un chemin fermé plusieurs jours par semaine qui chemine dans les carrières poussiéreuses (préférer une randonnée en week-end) ; le sentier qui disparaît de plus en plus dans les grandes fougères et le lit de la rivière qui permet d'atteindre la cascade chaude. La dernière partie est la plus agréable, tant pour les jambes que pour les yeux mais les deux heures nécessaires à la jonction peuvent rebuter tout un chacun.

La randonnée débute au bord de la RD10, près d'un arrêt de bus. On débute en pénétrant dans les installations et le terrain des carrières d'extraction de sable et de gravier. Repérer avant le passage près d'une clôture. La piste en terre et sable, tassée par les pneus de camions est facile. La pyramide de la Pelée est juste dans l'alignement de la marche. Attention, plusieurs pistes peuvent facilement égarer. Partir à gauche après 300 mètres depuis le départ en repérant un panneau s'il est toujours en place. On évite ainsi les zones d'excavation par la gauche. Une fois les carrières évitées, la véritable montée peut débuter. On se retrouve dans une savane ponctuée de quelques arbres. Un panneau en bord de piste précise que la zone est dangereuse et interdite au public. Prendre ses responsabilités pour cette aventure tentée par de moins en moins de marcheurs. Hélas la savane ne dure guère et on se retrouve très vite dans les fougères (Photo 1). Quand on regarde vers la Pelée, on voit bien qu'il en sera ainsi jusqu'à la rivière (Photo 2). On passe plus de temps à repérer le passage qu'à marcher (Photo 3). Les fougères sont de plus en plus hautes au fur et à mesure qu'on s'élève et que la région s'humidifie. Heureusement quelques fleurs ressortent du vert des fougères pour égayer un peu le paysage (Photo 4). De belles orchidées blanches poussent au bout de longues hampes (Photo 5). La trace, quand on la voit, passe entre la rivière et le Morne Perret qui dépasse des fougères sur la droite. La difficile montée prend fin à l'approche d'un manguier esseulé. Partir sur la gauche et rejoindre la rivière qu'on devine facilement. Le goulet qui permet de descendre est instinctif et ne pose pas de problème particulier après ces recherches dans les fougères. On change complètement de monde en moins de 100 m. La petite rivière qui rejoint la mer porte deux noms. L'amont est nommé Rivière Chaude ce qui est très compréhensible puisqu'on s'approche des sources chaudes. L'aval, nommé Rivière Claire doit certainement son nom à la disparition des dépôts ferreux ou soufrés de l'amont. De plus, l'eau a eu le temps de refroidir en descendant entre les falaises. Ces falaises, parfois hautes qui bordent le torrent, sont couvertes de fougères arborescentes et de rares arbres qui réussissent à s'implanter (Photo 6). Le cheminement est une véritable balade à travers les pierres après la jungle des fougères (Photo 7). La vallée, creusée par les crues dans les dizaines de mètres d'épaisseur des dépôts de la Montagne Pelée se rétrécit de plus en plus (Photo 8). Le sol restera couvert de pierres, roches et galets jusqu'à la fin de la montée (Photo 9). De plus en plus de coulées ferrugineuses se remarquent dans l'eau. La vallée se rétrécit encore (Photo 10). Le dernier hectomètre comporte quelques écoulements tombant de la falaise colorées de belles traces et l'on se retrouve enfin à la cascade qui barre le passage au fond du canyon (Photo 11). La petite chute tombe en paliers successifs venant des flancs de la Pelée (Photo 12). Lorsque la chaleur est forte et après un effort de 550 m de grimpette, il n'est pas toujours encourageant de se baigner dans une eau qui paraît plus chaude que le corps (Photo 13). A chacun de voir si la baignade est indispensable. Le but étant atteint, il est donc possible de revenir au point de départ en empruntant le même itinéraire.
Pour les randonneurs munis d'une corde ou curieux de voir ce qu'il y a en aval du sentier de retour, il est possible de redescendre la rivière en reprenant le cheminement entre les cailloux (Photo 14). On retrouve les falaises verticales avant de parvenir à une petite cascade qui se passe facilement (Photo 15). La tiédeur de l'eau 1 km plus haut a depuis longtemps disparu mais l'eau est toujours propre et peut à nouveau servir de douche (Photo 16). Plus bas, on se retrouve à un étroit goulet d’où se précipite une cascade une vingtaine de mètres plus bas (Photo 17). Les arbres ou points d'encrages sont inexistants pour faciliter l'installation d'une corde mais on quitte là le domaine de la randonnée (Photo 18). Il ne reste plus qu'à faire demi-tour ou, comme nous ici, de trouver un passage dans la falaise en rive gauche (Photo 19). La montée n'est pas trop difficile ni très haute mais le sol est friable (Photo 20). Il faut donc monter l'un après l'autre et non tous en même temps. Les roches sont cette fois entourées d'orchidées roses (Photo 21). On se retrouve sur le plateau qui domine la rivière et l'on rejoint les fougères avec plus ou moins de bonheur. On retrouve également la Pelée qui domine la Coulée Blanche si elle 'est pas cachée par les nuages (Photo 23). Le plus difficile est de rejoindre le sentier qu'on ne voit pas avant de l'avoir atteint mais qu'on trouve cependant facilement en marchant perpendiculairement à la vallée (Photo 24). Il ne reste plus qu'à marcher en direction de la carrière en profitant mieux qu'en montant des paysages en direction de la mer (Photo 25).

Balises


Rares balises jaunes difficiles à distinguer

Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre à Saint-Pierre et rouler en direction du Prêcheur durant 2 km - Se garer près des "Sablières Modernes"  - Contourner les carrières et suivre le chemin qui monte à la Coulée de la Rivière Blanche et trouver ensuite le sentier qui mène à la rivière dans les fougères - Descendre dans le lit de la rivière et poursuivre vers l'amont jusqu'à la cascade d'eau chaude - Le retour s'effectue par le même itinéraire.


Commentaire sur cette randonnée (1)

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Guitou74, 05/03/2024 16:44
Randonnée complétée le 02/02/2024 en 7h00

Attention, rando effectuée en février 2024. La végétation a complètement changée bien sûr. Les conditions ne sont pas devenues difficiles mais très difficiles. A partir de la 2 ème clôture jusqu'à la rivière il n'y a plus de trace. Ne pas oublier un coutelas et beaucoup d'eau ! ! 4 litres minimum/personne. Par contre, l'effort est récompensé.
A comparer, la Pelée est une rando bien sympathique .

Randonnée ajoutée le : 08/08/2016