Bonjour,
Cette semaine on est presque montés au sommet du Piton des Neiges. Je dis presque et je vais vous expliquer pourquoi.
Départ du bloc mercredi vers 15h. Arrivée vers 18 h au Gite du Piton des Neiges. On a trouvé le personnel très agréable et le rougail très bon.
Courte nuit dans les bungalows (8 lits donc un peu moins de bruit que dans les grands dortoirs).
Lever 4h15 et, c'est là que ça se gâte, début de l'ascension sous une pluie battante. Une pluie fine et presque horizontale vu le vent fort.


Après 1h30 d'ascension, ma fille de 12 ans qui est pourtant très sportive a un coup de mou, elle a très froid et n'a plus vraiment le courage d'avancer. Je la remotive, bien aidé par un groupe de gars qui nous rattrapent à ce moment là. Ils nous disent qu'on n'est plus très loin, que le jour va se lever et que ça va aller.

On repart pour une demi heure puis, arrivés presque aux antennes (10 minutes max), elle pleure et me dit qu'elle n'en peut plus, qu'elle a trop froid. Plus moyen de la remotiver, pas le choix, on redescend la mort dans l'âme d'abandonner aussi près du but.

C'était malheureusement la seule chose à faire. S'il avait fait moins froid, on aurait pu faire une pause puis repartir. Mais avec le froid, impossible de s'arrêter, elle aurait été encore plus frigorifiée malgré les nombreuses couches qu'elle avait. Collant + pantalon de rando. T shirt X2; pull polaire; k way; sa doudoune; ma doudoune (que je lui avais donnée pour la réchauffer); et un poncho. + bonnet + gants


Conclusion: on pensait être bien préparés mais de petits détails dont peuvent s'accomoder un adulte deviennent critiques avec un enfant. Ce qu'on aurait du faire:

1. Prévoir suffisamment à manger pour l'ascension depuis le gîte. Le "vrai" petit déjeuner ne sera pris qu'en redescendant du Piton. On aurait donc du prévoir plus de choses à manger, surtout qu'il n'y a presque rien à acheter à manger au gîte si ce n'est des Lion et des Mars.

2. Partir du gîte plus tard: L'ascension à 4h30 de matin sous la pluie glaciale et dans le noir est assez dure. Les gens qu'on a croisé pendant la descente, qui étaient partis du gîte au lever du jour sans pluie avaient des conditions bien plus favorables. On voulait voir le lever de soleil en haut, mais c'était peut-être un peu ambitieux avec une enfant.

3. Il nous aurait fallu un pantalon de pluie. C'est surtout le pantalon mouillé qui lui donnait froid.

4. Pour moi: penser à mettre mes lentilles plutôt que d'avoir gardé ces p.... de lunettes à travers lesquelles je ne voyais rien à cause de la pluie à l'extérieur et la buée à l'intérieur. A cause de cette mauvaise visibilité, je nous ai parfois compliqué la tache en ne prenant pas le bon côté du sentier car je n'arrivais pas à voir suffisamment loin et anticiper les difficultés. Les marches sont déjà suffisamment hautes en prenant le bon itinéraire, alors en passant par des marches encore plus hautes…

Bref, quelques petits détails qui font la différence. Je ne sais pas si les conditions étaient exceptionnellement mauvaises ce jour là ou si c'est toujours comme cela mais on a vu pas mal de gens qui ne sont pas arrivés en haut non plus.

Je pense que j'y retournerai. Pas tout de suite parce que mes jambes se souviennent encore de la descente. Pas sûr que ma fille revienne avec moi. On verra